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Comme un poisson rouge dans la pampa.

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AnonymousInvité
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeMer 5 Sep - 17:11



La jeune fille avait découvert la bibliothèque la veille. Fermée. En vérité, elle l'avait trouvée tout à fait par hasard, après l'heure du couvre-feu, alors qu'elle essayait de remettre la main sur son manuel d'histoire-géographie. Elle l'avait peut-être oublié sur un banc ?
Elle avait parcouru presque tout l'académie avant de le dénicher sur une corniche, posé là par quelque farceur. Elle s'était contentée de se faufiler par la fenêtre et de s'aventurer sur l'avancée de toit sans aucune crainte, récupérant son bien. Des années entières passées à voler vous donnait une agilité peu commune.

Ensuite, préoccupée par cette histoire, elle s'était égarée. Jusqu'à cet endroit, temple du savoir. La bibliothèque !
A vrai dire, ignorante de nombreuses choses, Liatris n'avait pas imaginé qu'il puisse y avoir une bibliothèque au sein de l'école. Frustrée de la fermeture des lieux, elle s'était contentée de se rouler en boule dans un coin d'ombre, à même le dallage du couloir, dans un petit renfoncement du mur, où un chat aurait eu du mal à se faufiler.
Elle avait veillé quelques heures avant de finalement s'endormir dans ce drôle de refuge, se réveillant avec les prémices du jour.
Personne ne l'avait dénichée et elle en fut satisfaite. Elle attendit deux nouvelles heures et, finalement, le Sésame ouvre-toi eu lieu.

Moulue d'avoir passé une nuit entière dans un espace confiné, elle sortit de sa cachette dans le couloir désert, s'étirant comme un chat jusqu'à rejoindre la vaste bibliothèque baignée de la douce lumière du jour. Elle avait craint de ne plus jamais retrouver ce lieu saint, comme si la bibliothèque de l'école pouvait s'évanouir dans le néant.
Malgré sa courte nuit, habituée à un mode de vie étrange, elle ne ressentait pas de fatigue.

Errant entre les rayonnages de bois chargés de livres, elle écarquillait des yeux émerveillés, sans oser encore en toucher un seul. A cette heure, les lieux étaient déserts. Finalement, elle trouve dans un coin au fin fond de l'endroit, une série d'encyclopédies.
De lourds volumes anciens, reliés de cuir. Huit énormes tomes qu'elle eut du mal à porter jusqu'à une banquette proche, s'y installant finalement, avant de se perdre dans sa lecture.

La petite tête de linotte avait totalement oublié qu'elle était tout de même censée suivre des cours...
Si bien que le soir arriva alors qu'elle achevait de lire la moitié du premier volume. Et elle semblait bien décidée à oublier de manger, boire ou quitter les lieux.
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeMer 5 Sep - 20:34

La rentrée était enfin arrivée, annonçant des jours meilleurs pour Aldo. En effet, les vacances étaient toujours pour lui signe d’ennui mortel. Par chance, cet été là, il s’était rapproché d’Ulum et Jordanne, respectivement une élève de Ventus de 3ème année et une Ignis de 2ème. Par chance donc, il avait été occupé et ne s’était pas ennuyé. Entre les échanges de lettres avec sa sœur et les entrainements à l’extérieur avec Azula et ses nouvelles amies, l’été était passé plus vite qu’il ne l’avait escompté. Cette première journée de cours ne fut cependant pas de tout repos. Deux fois cours de pistage dans la journée et Maîtrise du don en début d’après-midi, et pour finir stratégie avec le fougueux Ferretti. Heureusement, les 5ème années avait une pause dans la matinée le lundi. Mais connaissant Aldo, il en avait profité pour aller réviser évidemment. Il était exténué quand le soir arriva cependant, mais trop fourbu et excité pour parvenir à se reposer, il décida de se rendre à la bibliothèque après avoir grignoté un morceau au self. Ce serait plus calme à cette heure-là que le matin, et il pourrait faire ses recherches en toute tranquillité.

Il poussa la porte d’entrée de la bibliothèque et inspira profondément, un sourire aux lèvres. Il adorait cette odeur de cuir mêlée de poussière qu’on trouvait toujours quand de vieux ouvrages reliés s’amassaient dans une même pièce. Silencieux, laissant seulement entendre les pans de sa cape immaculée dans son dos, il traversa la pièce et se rendit directement au rayon histoire.

Quelle ne fut pas sa surprise de trouver là une forme approximative déjà rencontrée par le passé, le nez et les lunettes plongées dans un gros ouvrage devant elle. Aldo sourit de plus belle, et s’approcha de la jeune fille. Sans se préoccuper s’il la dérangeait ou non, il lui parla d’une voix assez basse pour ne pas faire trop de bruit. Même si à cette heure-là - il était près de 21h quand même ! - il n’y avait plus personne, dans une bibliothèque, on ne faisait pas de bruit.

-Bonsoir, Liatris. Alors cette première journée de cours, ça s’est bien passé ?
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeJeu 6 Sep - 11:02



Complètement coupée de l'heure, des préoccupations triviales des nécessités vitales - manger, boire ou seulement bouger - Liatris lisait, se passionnant par tous les sujets qu'elle découvrait. Elle ne ressentait pas la faim ou la soif, trop habituée aux privations pour cela.

La lumière du jour déclinait, remplacée par celle des lampes. La bibliothécaire ne vint pas vers elle, totalement invisible dans son petit coin, oubliée peut-être, dans son petit coin de bonheur à elle.

Ce fut une voix qui la tira de sa lecture en la faisant violemment sursauter sur son siège. Une voix déjà entendue et elle découvrit face à elle le garçon-Aldo-Cinquième-Année-Ventus qu'elle avait croisé quelques semaines auparavant.

Et ce qu'il lui dit la laissa un instant interdite. Premier jour de... Cours ?
Ses yeux s'écarquillèrent soudain comme deux soucoupes derrière ses lunettes rondes et elle fouilla dans sa poche, en sortant un emploi du temps plié en tout petit et un peu froissé. Quel jour était-on ?
Pas du tout habituée à avoir des contraintes horaires ou journalières, Liatris était tout simplement passée outre ce léger "détail"...
Détail qui lui fit l'effet d'une douche froide alors qu'elle menaçait de fondre en larmes. Elle avait loupé l'Herboristerie et l'Histoire-géographie...

".... J'ai oublié." Dit-elle finalement en reniflant d'un ton piteux. "Ho non..."

Désemparée, elle tourna la tête vers les vitres dans une brève lueur d'espoir mais la nuit tombante la conforta dans ses pires craintes.
Ce n'était pas tant le fait de pouvoir mourir - ce qu'elle imaginait comme étant la punition ultime de l'école - qui l'angoissait mais d'avoir loupé deux occasions d'en savoir plus avec les deux cours qu'elle avait le plus aimé lire dans les manuels.

"... Je dois faire quoi ? Tu crois qu'ils... Vont me demander de partir ?"

Mais dans son regard, soudain, il y avait comme des étoiles d'espoir à ce mot. Partir ? Ne serais-ce pas fantastique ? Elle ne serait plus obligée d'être avec Léthé et de devenir un Soldat... Elle croisa fort les doigts pour que ce soit possible.
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeJeu 6 Sep - 12:11

A peine Aldo avait-il parlé que Liatris sursautait en arrière et écarquillait ses yeux noirs comme la nuit derrière ses lunettes rondes. Elle plongea une main dans sa poche et farfouilla puis en sortit un bout de papier plié en petits morceaux et chiffonné. En inclinant la tête, Aldo remarqua qu'il s'agissait de l'emploi du temps de la jeune fille. Il arqua un sourcil. Dès le premier jours ? Ça n'avait pas fait longs feux. Mais son étonnement de l'instant ne fut rien comparé à ce qui arriverait bientôt. D'une voix basse, il l'entendit avouer qu'elle avait oublié et semblait réellement désemparée. Et levant le regard sur Aldo, lui demanda ce qui se passerait. En soupirant, le jeune homme s'assit en face de Liatris et l'observa un moment avant de répondre. La sentence, il la connaissait. Et ce ne serait pas bon pour le dossier scolaire de la Ventus. De plus, elle ferait perdre des points à leur classe dès le premier jour ! Bien joué ! Heureusement, Aldo contre-balançait la chose en rapportant aux Ventus quelques points par ses bonnes réponses en cours. Mais ce n'était que le début d'année. Ça se compliquerait dans les semaines à venir.

Avant de répondre à Liatris, il releva de nouveau le regard vers elle, et aperçut comme de l'espoir dans son regard. Etrange. Etait-elle heureuse d'avoir enfreint le règlement ? Serait-elle contente d'être renvoyée ? Il est vrai qu'elle faisait tâche dans le décor et qu'on avait peine à l'imaginer en soldat combattant les Wyrms, mais tout de même...


-Tu seras convoquée par notre professeur principal, et probablement par le directeur. Hmmm si tu avais histoire-géo, il y a tout à parier que tu seras également convoquée par Miss Wennerström. Elle ne supporte pas les absences non justifiée. Et tu auras du mal à justifier celle-ci.

Il rejeta les pans de sa cape en arrière et se repositionna plus confortablement sur le banc. Cette fille l'intriguait, et il était curieux de connaître son histoire. Mais ils ne se connaissaient pas encore assez pour qu'il ose lui poser des questions plus intimes.

-Le renvoie ne fait pas partie du règlement de l'académie. N'y pense même pas. Tu seras probablement punie, tu feras perdre quelques points à notre classe. Mais c'est ton premier jour, ils vont seulement t'expliquer les choses, leur façon de voir. Sois patiente, tout s'arrangera.

Il se rappela soudain l'heure qu'il était et pensait bien que peut-être la jeune fille n'avait pas bougé de là de la journée, s'il elle n'était pas allée en cours.

-Si tu as passée la journée là, tu dois avoir faim. Je vais aller te chercher quelque chose si tu veux.
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeJeu 6 Sep - 12:55



Le renvoi lui apparaissait soudain comme une solution tombée du ciel, dans une lumière divine. Il y avait encore une échappatoire à cet enfer - pour elle - dont la seule chose positive était qu'elle avait le droit de lire plein de livres. Enfin pas tant que ça, la preuve : il fallait aussi aller en cours et ne pas oublier d'y aller.
Elle n'avait été que très peu scolarisée mais se souvenait un peu du fonctionnement.
Malgré tout, elle avait oublié. Complètement. Elle qui n'avait jamais eu à se préoccuper de jours ou d'horaires depuis ses treize ans, comment aurait-elle pu se souvenir de ce genre de choses ?

Aldo s'installait face à elle et elle le laissa faire sans chercher à fuir : il n'était pas menaçant et elle l'avait déjà croisé sans qu'il lui tape dessus, deux raisons pour ne pas autant le craindre qu'un autre, bien qu'elle se sentisse mal à l'aise.

"Par tout ce monde ?" Demanda-t-elle quand Aldo lui parla d'être convoquée. Elle avait soufflé cela d'une voix atterrée. Elle n'avait aucune envie de voir tous ces gens importants. Elle espérait qu'ils ne seraient pas trop nombreux...

Quant au renvoi, son espoir fut de courte durée et elle sembla s'affaisser un peu plus sur elle-même, donnant l'impression qu'elle était encore plus petite et chétive alors qu'elle ressentait un puissant découragement la prendre aux tripes. Elle ne pouvait vraiment pas être renvoyée chez elle et séparée de Léthé ?
Elle poussa un petit soupir résigné. Cela avait été trop beau pour être vrai elle elle marmonna, maussade :

"Je vois..."

Elle serait donc punie, ferait perdre des points à sa classe - et donc risquait de se faire haïr par quelques uns et allait devoir discuter avec les professeurs. Superbe programme. Elle avait réellement oublié. Vraiment.

Quand Aldo parla de manger, elle secoua doucement la tête en signe de négation.

"Je n'ai pas faim. C'est bon." C'était vrai, elle avait mangé la veille au soir et ne ressentais pas le besoin de se nourrir, habituée au jeûnes.
Elle hésita quelques instants, dévisageant Aldo avec cette intensité presque dérangeante qu'elle avait pour habitude d'avoir.
"... M... merci ?" Dit-elle maladroitement, comme si elle n'avait pas l'habitude de ce mot.

"Moi je voulais vraiment voir l'Herboristerie et l'Histoire..." Dit-elle encore d'une voix un peu enfantine, comme si elle allait pleurer. "Tu crois qu'ils ont fait lire un livre de plus de celui qu'on a eu pour commencer ? Parce que j'ai fini le premier mais je pense qu'ils en donnent d'autres à chaque cours, non ?"
L'idée d'avoir manqué tellement de choses la désespérait. Elle se moquait bien des soins aux dragons ou des trucs machins militaires, elle n'avait rien retenu du tout sur le sujet - bien qu'elle ai lu entièrement les livres pour s'occuper.
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AnonymousInvité
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeJeu 6 Sep - 19:14

Aldo avait déjà commencé à se lever pour aller chercher quelque chose aux cuisines pour Liatris, mais elle lui avoua qu'elle n'avait pas faim. Vérité ou embarras de la part de la jeune fille ? Il ne le saura jamais de toute façon. Il commençait à cerner le phénomène. Inutile d'insister. Si elle ne voulait pas manger, c'était son problème. Aldo se rassit donc en face d'elle et l'observa. Elle esquissa un "merci" malgré tout, et Aldo lui sourit. C'était normal. Il était comme ça. Rendre service, c'était son truc. Il était peut-être "fils à papa" mais pas un connard fini. Ceci dit, Liatris n'était déjà pas bien épaisse, sauter quelques repas de plus ne l'aiderait sûrement. Mais qui était-il pour lui faire la morale et la forcer, après tout ?

Quand Liatris continua, se lamentant d'avoir manqué ses cours favoris, Aldo crut qu'elle allait se mettre à pleurer. Allons bon ! Que pouvait-il faire pour éviter cela ? Mais non, elle demanda simplement comment se déroulait les cours, et la distribution des ouvrages à étudier. Cela remontait à 5 ans maintenant, mais il se rappelait ses premiers jours de cours à l'académie. Il avait été un peu perdu. Mais il s'était vite fait des amis, et il s'y était fait. Il se remémora comment cela se passait en première année.


-Je ne pense pas que ça ait changé depuis mon époque. Normalement, tu as un trimestre entier pour lire la première liste de livres. Alors ne panique pas, tu as tout le temps d'étudier chaque ouvrage.

Aldo avança sa main au-dessus de la table pour retourner le livre que Liatris lisait un peu plus tôt et lire le titre. Il le rendit à la jeune fille et la regarda, arquant un sourcil, émettant un sifflement d'admiration.

-Tu l'as déjà fini ? Incroyable ! La plupart des élèves ne l'ouvre même pas !

Il réfléchit un moment, tortillant ses doigts, laissant libre court au déroulement de ses pensées. Un silence de mort régnait dans la bibliothèque. C'était tellement agréable. Même s'il aimait être entouré de ses amis, parler, rigoler et être en cours ou sur le dos de sa dragonne, Aldo appréciait aussi le calme et la solitude. Pouvoir se retrouver avec soi-même. Entendre sa propre respiration, sentir ses propres battements de coeur. Il releva finalement la tête vers Liatris et rencontra son regard d'ébène.


-D'où viens-tu, Liatris ?
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeSam 8 Sep - 13:39



Ce n'était pas tant qu'elle paniquait, en fait. Elle se sentie aussitôt déçue de savoir. Un trimestre ? Mais elle les avait déjà tous finis !

"Oh... Mais je les ai tous lus, j'ai même relu une fois celui d'herboristerie parce que je n'avais pas compris la décoction de la page 121, celle avec les plants de napel et les feuilles de sauge. Je les relirais quand même alors." Fit-elle finalement avec un haussement d'épaule indifférent.
Les choses étaient simples pour Liatris Osgard, qui jamais ne semblait se soucier vraiment des choses. Elle avait déjà remisé cette histoire de points en moins et d'entrevue avec les professeurs dans un coin de sa petite caboche. A quoi bon s'en faire, au fond ? Elle verrait bien sur le moment. Les coups, elle connaissait. Les cris, les engueulades aussi : celles de la garde de Bianca étaient bien plus musclées, en général.

La main d'Aldo s'avança sur la table et elle eut un mouvement de recul instinctif, pas très violent, mais bien présent. Un simple tressaillement involontaire, son dos heurtant légèrement la banquette derrière elle.
Elle se calma lorsque le jeune homme ne fit que regarder le titre de son livre. L'énorme Encyclopédie Universelle en huit volumes. Elle l'avait presque finie.

"Je n'en suis qu'à la lettre H, avec Hémérocalle... Je pensais pas que c'était de la famille des Liliacées, c'est une très jolie fleur, mais ça se voit quand même car elle a trois pétales et trois sépales, comme le lys, en plus y'a même les anthères caractéristiques, j'aurais dû y penser avant de le lire. Tiens, regarde."
Elle feuilleta rapidement le lourd ouvrage, dans les dernières pages et le tourna sur la table pour qu'Aldo puisse voir l'illustration.

Liatris ne semblait pas surprise que personne ne lise jamais l'encyclopédie et elle reprit d'une voix un peu plus basse, comme si elle réfléchissait pour elle-même, regardant ses mains croisées sur la table en bois sombre.

"C'est normal que personne ne le lise : moi je ne suis pas aussi intelligente que tout le monde ici, il faut que je me mette au niveau. Tu ne diras pas que je le lis, hein ? Sinon on se moquera de moi, comme je ne savais pas tout ça avant de commencer. Il faut que je finisse les sept autres tomes, aussi. J'ai été bête de pas trouver avant la bibliothèque, maintenant je vais devoir aller en cours alors que j'ai encore tout ce retard à rattraper... J'avais lu le dictionnaire, une fois. Un vieux. Mais c'est pas suffisant."

Le pire était peut-être le sérieux avec lequel elle s'exprimait soudain, comme si elle était absolument convaincue que finir de lire un dictionnaire complet était une chose parfaitement élémentaire.

La question d'Aldo, qu'il prononça d'un ton si grave la surprit un instant et elle leva sur lui deux yeux de petite chouette étonnée.

"De Bianca, pourquoi ?" Dit-elle avec un naturel désarçonnant et une franchise crue. Cette petite tête de linotte ne comprenait pas pourquoi est-ce que ce serait un mystère. Elle était la plupart du temps incapable de comprendre les autres, de toute façon.

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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeLun 10 Sep - 9:48

Liatris avait légèrement tressailli quand Aldo avait avancé sa main pour prendre le livre. Le jeune homme ne releva pas, mais ajouta ça au compte des bizarreries de la jeune fille dans un coin de son esprit. De plus, elle était en train de déblatérer sur une sorte de fleur, et son allure, son appartenance à une certaine famille. Aldo avait beau être le meilleur de sa promotion, ce genre de chose, il ne l'avait pas retenu, car c'était parfaitement inutile pour les cours. Et puis, il fallait bien avouer qu'il n'était pas tellement intéressé par cela. Il y avait de grandes chances pour que cette gamine le surpasse un jour, au vu de toutes les informations que son cerveau parvenait à accumuler et retenir. Il lui sourit en regardant l'illustration qu'elle lui montrait et reporta son regard sur elle. Elle était vraiment étrange, différente des autres, différentes des autres filles carrément.

-Personne n'a lu l'encyclopédie en entier, Liatris. Personne n'a même jamais lu le dictionnaire en dans son ensemble. Ce sont des ouvrages qu'on consulte quand on recherche des informations en particulier sur un domaine particulier. Les professeurs ne nous demande pas d'apprendre tout ça par coeur. Mais c'est tout à ton honneur de le savoir et tu t'attireras le respect de beaucoup d'entre nous avec toutes ces connaissances.

Il observa l'énorme horloge au fond de la pièce et constata qu'il était tard. le couvre-feu n'allait pas tarder. Elle répondit à sa dernière question, qu'elle venait de Bianca. Oui, bien sûr, mais ce n'était pas vraiment ce qu'avait voulu savoir Aldo.

-Je voulais surtout savoir... D'où tu viens, à Bianca, dans quel quartier tu as grandi, qui sont ta famille.

Aldo était resté d'un calme olympien depuis son arrivée. La fatigue commençait sans doute à se faire ressentir. Après tout, il venait de se taper 8h de cours, dont 2h de stratégie militaire avec Ferretti et ce n'était jamais de tout repos avec lui. Il aspirait à retrouver son lit et pouvoir enfin fermer les yeux. Mais cette discussion avec Liatris l'intéressait parce qu'il voulait en savoir plus sur la mystérieuse jeune fille.
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeMar 11 Sep - 11:44


Liatris était parfois enthousiaste d'un rien, comme une enfant, un esprit simple prisonnier de rouages complexes. Elle était contente d'être à la bibliothèque, même si elle allait avoir des problèmes. C'était agréable, ce calme. L'odeur des livres. Ca lui rappelait la minuscule bibliothèque de l'orphelinat : une étagère avec quelques livres, dont ce fameux dictionnaire...

Aldo lui parlait que personne n'avait appris tout ça par cœur. Cela la surprit un peu : dans une si grande école... ? La jeune fille baissa légèrement la tête. Ce que disait Aldo n'avait aucun sens. Aucun. Honneur ? Respect ?
Elle pinça doucement les lèvres dans une moue un peu triste.

"Non, il n'y a pas de respect possible pour les gens comme moi." Dit-elle très simplement, d'une manière très crue en secouant la tête, faisant voler ses courtes mèches noires. "Je n'ai pas appris par cœur, je ne le fais pas exprès. Je lis et je retiens, c'est tout. Après ça ne part plus. Je ne sais pas pourquoi." Elle était sincère, malgré la simplicité de sa confidence. Tout retenir était un poids.

Connaître le dictionnaire n'avait pas empêché les coups, les humiliations et les privations. Elle aurait mieux fait de garder l'ouvrage pour que les gens tapent dessus plutôt que sur sa tête. Généralement, on lui demandait de fermer sa gueule lorsqu'elle essayait de parler de quoi que ce soit. Elle avait appris le silence. Des années et des années durant, elle n'avait parlé qu'un minimum.

Aldo reprenait sur les questions et elle le fixa un moment en silence. Pourquoi est-ce qu'il lui demandait cela ? Allait-il se moquer d'elle, qui était une moins que rien quand lui portait de riches vêtements ornés. Sans doute était-il l'un de ces enfants de riche qu'elle voyait parfois dans les rues. Mais cela n'avait pas vraiment d'importance pour elle, tout ça : elle ne jalousait pas les positions sociales. Comme cela devait être pénible, de ne pas pouvoir aller où l'on veut quand on le veut !

"... Je n'ai pas de famille, je ne sais rien du tout sur eux. Mais j'étais à l'orphelinat près de Bianca. Puis après j'suis partie... Parce que j'avais treize ans, j'étais trop grande pour rester. Je suis allée à Bianca parce que les autres disaient que là-bas on pourrait avoir des richesses." Elle secoua la tête avec douceur, de nouveau, plongée un instant dans ses souvenirs.
"Mais il n'y avait pas plus de richesses là-bas que de là où on venait. Mais ça, c'était parce qu'ils disaient que je portais malheur. C'est sûrement vrai : ils ont certainement dû beaucoup s'enrichir quand j'ai été capturée par ce gros monsieur. Parce que lorsqu'il m'a fait... Du mal dans sa cave, eux ils ont pillé son magasin. Moi j'ai pas pu partir. J'ai réussi au bout d'un moment mais c'est très dur de ramper avec les os cassés. J'ai vu la trappe vers les égouts et je me suis juste laissé tomber là. Après j'étais toute seule. Vraiment toute seule. Ce n'était pas très facile... Pour mes blessures. Mais j'ai l'habitude. J'aurais bien aimé resté à Bianca, parce que c'est plus facile de trouver à manger. Mais j'avais peur du marchand et des gardes qui me cherchaient. Alors je suis partie... Je sais pas trop où."

Elle marqua une pause, son regard se perdant un peu plus loin, les mains crispées sur ses avants-bras dans une attitude de défense.

"Mais quand les chiens ont voulu me manger dans la forêt, je suis tombée dans une grotte. Dedans y'avait Léthé. Il m'a fait très peur... Et après il parlait de cette alliance... Mais je voulais pas... Je voulais pas faire ça... Il a insisté, il m'a frappée de son horrible museau alors... J'ai accepté... Parce que je n'avais pas le choix. J'ai cru que si on échouait je pourrais de nouveau être libre, sans ce monstre avec moi qui me fait tellement peur... Qui me frappe sans arrêt..."

Des sanglots bloquaient sa gorge et elle reniflait, s'enfonçant les ongles dans la peau des bras au travers de son tee-shirt usé.

"Mais on a fini par réussir... Mais... Mais je veux pas devenir quelqu'un qui fait du mal aux autres. Je veux pas être... Un soldat."

Elle pleurait à présent, à gros sanglots qui résonnaient dans le lieu au silence de tombeau. Elle craquait, après des années de pression, des années de silence, ses jambes ramenées contre sa poitrine. Elle n'avait jamais dit à personne qu'elle aimerait partir. Jamais elle ne s'était plainte, se contentant de subir. Et a présent toute cette douleur enfouie, toute sa peur teintée d'une sorte de rage de vivre désespérée ressortait.
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeLun 17 Sep - 22:23

Le Ventus écouta sa camarade lui avouer qu'elle ne faisait pas exprès de retenir les choses, que ça restait dans sa mémoire. Et elle le faisait comme si elle s'en excusait ! Aldo ne parvenait pas vraiment à comprendre Liatris, qui elle était, qu'avait été sa vie pour qu'elle en arrive à avoir si peu confiance en elle, et en les autres, en la vie. Et puis, la réponse ne tarda pas à venir et Aldo en vint à regretter d'avoir posé la question, d'une certaine manière. Ne valait-il pas mieux ne pas savoir ce genre de choses ? Et continuer à vivre, vivre comme si on ne savait rien ? Non ? Mais Aldo avait voulu savoir. Il voulait toujours savoir, étant de nature curieuse, il n'y pouvait rien, c'était plus fort que lui. Il ne regrettait pas, en réalité. Pas totalement. pas vraiment. Au fur et à mesure des révélations de Liatris, Aldo passa par toutes les couleurs, du pâle au gris en passant par le rouge et le violet de colère. Il serra les poings. Il serra les dents. Il se mordit la langue pour ne rien dire. Ne rien faire. Il respira profondément. Mais il attendit, patiemment la fin du récit de la jeune fille. A un moment, Aldo se recula imperceptiblement, retenant un hoquet de surprise, ou de haine ou allez savoir... Ses yeux brillaient, en même temps que les larmes de Liatris coulaient sur ses joues et allaient s'écraser sur la table ou sur ses vêtements.

Il déglutit avec difficulté, plusieurs fois, réprimant une envie de frapper tout ce qui se trouvait à sa porter. De l'extérieur, il ne laissait pas grand chose paraître. On voyait aisément qu'il était profondément touché par le discours de Liatris, mais il semblait se contenir parfaitement.

La fin de son récit toucha particulièrement le jeune homme, qui se retrouvait un peu dans cette situation. Rien n'était similaire dans l'histoire de ces deux jeunes gens, mais il se sentait responsable de sa camarade, comme si tout était de sa faute et qu'il devait réparer les erreurs que d'autres avaient commises. Pourquoi ? Pourquoi devait-il ressentir cela ? A cause de son père ? De sa fichue famille trop riche ? Trop prétentieuse ? De l'opulence dans laquelle il baignait depuis sa naissance ? Le contraste était tel entre Liatris et Aldo, que leur entente semblait impossible. Pourtant...


-Je suis désolé... murmura Aldo, sans réfléchir. Mais il enchaina aussitôt, d'une voix un peu plus audible. Je ne veux pas tuer des gens non plus Liatris. Je ne veux pas... je ne veux pas être un soldat. Je ne suis pas ici pour cela.

Il baissa le regard sur ses mains posées sur la table. Que pouvait-il faire ? Une table les séparait, elle était recroquevillée, les genoux contre elle. Elle pleurait et semblait tellement inconsolable. Au regard de ce qu'elle lui avait raconté des sévices qu'elle devait avoir subi, elle n'accepterait pas d'être touchée, encore moins prise dans ses bras. C'était pourtant ce qu'il avait envie de faire en cet instant. La serrer contre lui. S'il le faisait et qu'on les voyait, il savait pertinemment ce que les autres en penserait. Mais il n'en était rien. Il voulait simplement consoler une personne qui en avait besoin. Aldo était ainsi fait. Il était tellement différent des membres de sa famille qu'il se demandait parfois s'il n'avait pas été adopté !

Il avança seulement une main vers Liatris et effleura sa main du bout des doigts. Cherchant le regard de la jeune fille, il lui offrit un sourire amical, les larmes au bord des yeux, lui aussi.
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeSam 29 Sep - 23:16

Thème


Perdue dans un chagrin vaste comme l'océan, elle ignorait en vérité les émotions qu'elle provoquait malgré elle. Mais cette main qui effleura ses doigts et ces mots... Tout cela rimait-il encore à quelque chose ? Elle leva des yeux bordés de larmes, encore agitée du hoquet de ses sanglots, se passant la manche sur les yeux. Elle n'avait dit que des généralité. Des grandes lignes qui cachaient pire encore dans l'écrin de leur froid mystère. Et alors qu'elle regardait Aldo, si ému par son sort, elle réalisait de nouveau la vanité qu'étaient les larmes et le chagrin.
Elle ne voulait pas que l'on se désole pour elle, elle ne voulait pas que sa tristesse passée redevienne présente.

Alors, bravement, elle sécha ses larmes sur la manche de son haut noir, dérobant sa main fine aux doigts froids à la main d'Aldo, mais ce ne fut pas la peur qui la fit se dérober : c'était la crainte qu'il remarque l'auriculaire et le majeur de sa main gauche, légèrement tordus, comme s'ils avaient été brisés et mal ressoudés. Elle qui ne portait que des manches longues dérobait insidieusement son corps aux regards.

"Tu ne dois pas être désolé et triste pour des choses que tu n'as pas fait." Dit-elle finalement doucement, avec une patience certaine.

Lui non plus ne voulait pas être un soldat ? Elle se contenta de sourire tristement, secouant doucement la tête avec une certaine résignation. Elle y pensait sans cesse depuis son alliance. Finalement, elle ajouta à voix basse d'un ton qui se voulait réconfortant.

"Le plus simple est encore de se blesser soi-même assez gravement pour être... Comment dit-on... Réformé ? Et cela dès le début de l'année de service obligatoire. Après, on peut être libre. Mais je pense qu'il faudrait au moins s'amputer d'une main ou quelque chose comme ça."


Liatris semblait considérer cette option avec un sérieux effrayant.

"Ou alors tu peux t'enfuir avec ta jolie dragonne. Et devenir un... virm... Wyrm ? Mais ça reviendrait au même : tu servirais dans une autre armée. Et si tu fuis, tu seras recherché de partout, ce sera pas très pratique."

Liatris soupira, posant son menton sur sa main, fixant sans vraiment le voir le livre ouvert devant elle. Pleurer l'avait épuisé et elle bailla longuement sans mettre sa main devant sa bouche. Après tout, elle avait dormi dans un recoin de couloir, à peine deux ou trois heures. La fatigue, à présent, l'assommait, la rendant très calme, sa tête brune dodelinant légèrement.

"Enfin, merci d'avoir écouté mon histoire." Dit-elle en se levant, glissant sans plus de manière l'un des ouvrages de l'encyclopédie sous son bras en baillant encore un peu. "Je dois dormir et je pense pas qu'on puisse, ici. Bonne nuit."
Sans sourire mais extraordinairement calme pour quelqu'un qui venait de pleurer autant, elle passa à côté du Ventus et lui posa une main sur le haut du crâne.

"Tu pense trop au plus tard. Chaque jour qui passe apporte un problème : mis tous ensemble c'est dur à résoudre. Mais un par un, jour après jour, finalement, les choses se défont facilement. Résous les tiens chaque jour et tu verras que rien n'est insurmontable."

Elle s'éloigna sur ces mots de son petit pas pressé de souris, son livre sous le bras, abandonnant les autres sur la table, rejoignant son dortoir pour profiter d'une nuit de sommeil : pas question de louper de nouveau les cours.



[Rp clos, merci Aldo-sensei XD]
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Message Comme un poisson rouge dans la pampa. I_icon_minitimeMer 3 Oct - 14:49

Alors que la jeune fille redressait la tête vers Aldo et que leurs regards se croisèrent, Liatris stoppa net ses sanglots, enleva sa main pour sécher ses larmes et se redressa. La vérité qu'elle sortit ensuite, Aldo le savait, mais il ne pouvait s'en empêcher. Il était ainsi, lui qui avait grandi dans un cage de cristal, à l'abri des dangers de la réalité, de la vraie vie. Lui qui avait compris bien des choses en quittant cette cage dorée et en entrant à Lindorm. Finalement, elle se mit à parler à voix basse, donnant quelques explications sur la manière de procéder si on ne voulait pas rester au front. Et elle n'avait pas tord. C'était aussi une solution à laquelle Aldo avait pensé. Se laisser blesser, ou se blesser lui-même pour échapper à la guerre. Mais ce n'était pas la solution. Il n'avait jamais pu se résigner à prendre cette décision et Azula ne le laisserait jamais faire de toute façon. Et la solution des Wyrms, comme Liatris le proposait également, n'en était pas une plus sûre. En fait, même s'il comprenait leur combat, il ne souhaita plus non plus les rejoindre. Quel intérêt, comme le disait la jeune fille, puisqu'au final, ils forment également une armée, peut-être même lus organisée encore que celle des territoire ? Aldo constata que sa camarade cachait bien son jeu et recelait d'une intelligence et d'une force insoupçonnée, à sa manière. Mais pourquoi fallait-il qu'elle ait tant souffert pour en arriver là ?

Elle se tut finalement et se mit à bâiller sans retenue avant de se lever pour emporter son encyclopédie sous le bras. Aldo hocha la tête quand elle le remercia d'avoir écouté son histoire. Il lui offrit un maigre et triste sourire avant de reporter son attention sur la table vide devant lui. Il ferma les yeux quand elle posa sa main sur la tête du Ventus et le rassura, lui apportant un semblant de solution. Puis elle partit sans autre préambule.

Il entendit la porte de la bibliothèque se refermer. Il savait qu'il était tard, que le couvre-feu approchait et qu'il devrait lui aussi aller se coucher. Il esquissait d'ailleurs un geste pour se lever quand un poids le retint sur le banc et l'empêcha de bouger. Sa gorge se noua, ses yeux le brûlèrent. Il ne put retenir un sanglot, tête basse, les mains sur la table, le dos voûté.

Minable... il se sentait minable. Raphaël n'aurait jamais pensé fuir la guerre, lui. Il n'aurait jamais laissé personne lui montrer à quel point il était faible.



[De rien, merki à toi =3]
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