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Le Bal d'Hiver : côté jardin.

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Lucem
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Estefania Quinto
Estefania Quinto
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMar 18 Nov - 17:58




Pour ceux et celles qui seraient fatigués de l'agitation, de la musique et du monde, les jardins vous tentent leurs bras pour un peu d'intimité dans ce monde de brutes. Au détour d'une promenade au clair de lune, l'air un peu froid de ce mois de Décembre vous remettra les idées en place si vous vous sentez mal ou un peu perdu mais attention justement à ne pas vous perdre au travers des labyrinthe de haies de l'académie! Une petite balade nocturne est souvent le début d'une très belle histoire... ou d'autres ennuis!


Informations utiles

Libre à vous de vous déplacer comme bon vous semble dans les trois topics ouverts pour l'event du bal, dans l'ordre que vous voudrez. Vous pourrez également revenir dans un topic à l'envi. Il n'y a pas de règle de maximum ou de minimum de lignes aussi amusez-vous comme vous le souhaitez en postant à la suite de ce message. Bonne soirée!

Vous trouverez aussi:

Topic I : - Le Bal d'Hiver : côté salle de bal.
Topic II : - Le Bal d'Hiver : côté buffet.


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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 0:07

Le Bal d'Hiver : côté jardin. 14111811535210018112717464
Thème

Asa s'avança vers les jardins, évitant la foule, qui l'intimidait toujours autant. Ils s'étaient donnés rendez-vous dans les jardins. En chemin, il fit un signe à ses amis, avec de jolies filles auxquelles il n'avait jamais fait spécialement attention. Tout le monde était tellement élégant ! Il se sentait un peu bête. Il portait pourtant un costume noir et blanc des plus classiques, avec une chemise bien cintrée, relevant sa taille - un peu trop fine pour un garçon. Et un nœud papillon accompagnait le loup noir très simple qu'il portait, afin de ne pas dépareiller. Cela lui semblait assez intemporel.
La fraîcheur de cette nuit de décembre, piquante, était agréable et il patienta un peu, regardant passer quelques élèves. Les filles portaient pour la plupart de belles robes de dentelles et de rubans. Il se demanda un instant de quoi est-ce qu'il aurait l'air s'il pouvait un jour porter une robe... Mais il secoua la tête bien vite. Il valait mieux ne pas y penser : il ne voulait pas que d'autres que Medea et Ludvig sache son secret. Cela faisait déjà deux personnes de trop au courant. Mais porter une robe... Etre une fille, rien qu'un soir... C'était une idée dangereuse et secrètement attirante. Etrange sentiment.

Il n'eut pas à attendre très longtemps car Medea parut bientôt, jolie comme à son habitude, dans sa robe simple et pure. Elle était si jolie... Se sentant rougir légèrement, l'Ignis s'avança vers sa petite amie et, tendrement, lui bisa la joue, juste à la commissure des lèvres. La musique filtrait par les larges baies ouvertes sur la salle.
"Tu es magnifique." Fit-il un peu maladroitement, sans trop oser la regarder. Mais c'était sincère, elle l'était, plus belle que toutes les autres aux toilettes plus raffinées.
Il lui fit un baisemain, un peu pour la faire rire, un peu pour dissiper leur gêne. "Il y a tout le gratin de l'armée là-dedans. C'est impressionnant !" Il rit, un peu gêné. C'était la première fois qu'il avait l'occasion d'aller à un bal avec Medea et il s'était entraîné toute la semaine à danser avec Ludvig, pour ne pas trop paraître bête en face de sa jolie cavalière.
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vent de la liberte
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Maelen Ortega
Maelen Ortega
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 12:44

Tirant sur le nœud blanc qui lui serrait le cou, Maelen noua ses cheveux en une queue de cheval basse pour ne pas être gêné pendant qu’il dansait. Il avait tenu à être élégant sans être ostentatoire et contrairement à son habitude il ne portait pas de couleur sombre. Il était tout de blanc vêtu et ne portait au final qu’un gilet de dentelle noire et quelques rubans de la même couleur.
Quand il avait entendu parler du bal, il n’avait pas vraiment cherché de cavalière se disant qu’il irait sans doute avec Estefenia. Mais quand il avait été lui demandé, la jeune fille lui avait avoué y aller avec sa colocataire. Masquant sa colère, il avait fait un sourire de circonstance et avait tourné les talons blessé.

Il avait été s’entraîner à l’arc pour se détendre un peu et avait eu la chance de tomber sur une incroyable jeune femme qu’il n’avait pas remarqué jusque là. Jillah le Derrien. Elle s’était montré curieuse envers lui et lui avait prodigué beaucoup de conseil pour améliorer sa maîtrise de l’arc. Ne pouvant décemment pas y aller avec Shaem, Maelen avait prit son courage à deux mains et avec son air un peu séducteur il avait proposé à Jillah quelques jours plus tard.

S’avançant dans le jardin avec une élégance rare, il se tint droit, le menton légèrement relevé, ses bottes claquant contre les dalles. Souriant à Asa et Médéa, il leur fit un petit signe de sa main gantée et les trouva charmant. Il avait rit avec tendresse quand il était entré dans la chambre et avait trouvé Ludvig en train d’apprendre à Asa à danser. Le Ventus était plus que ravi d’avoir retrouvé ses deux amis.

S’avançant vers Jillah qu’il reconnu dans sa belle robe aux couleurs de l’automne, il s’inclina devant elle, la main sur le cœur et lui saisit les doigts pour déposer un baiser sur le dos de sa main.

« Jillah, tu es magnifique ! »

Lui faisant un large sourire, il détailla son visage, ses grands yeux dorés et ne trouva sa beauté pas du tout entaché par la cicatrice qui barrait son œil. Non au contraire, elle était une femme forte et digne et il aimait ça. Étrangement calme, il glissa une mèche de cheveux derrière son oreille et rougit légèrement.

« Merci d’avoir accepté de m’accompagner… »

Déboutonnant une rose blanche de sa longue veste cintrée, il la noua dans un ruban et prit avec délicatesse le poignet de sa cavalière pour lui enrouler le ruban et y déposer la fleur comme un bracelet.
Les bals, les cérémonies cela avait été une partie de son quotidien, Maelen était donc particulièrement à l’aise, et même si il avait toujours cette peur de faire un faux pas quand il dansait, comparé à beaucoup d’élève il était comme un poisson dans l’eau.

« As-tu regardé la parade cet après-midi ? J’ai été très impressionné, dire que bientôt nous seront de ceux –là… »

Un petit goût amer dans la bouche, il baissa les yeux quelques instants et évacua ses pensées un peu triste pour se concentrer sur la fête. Il chercha Shaem du regard mais ne le trouva pas et se demanda bien avec qui il avait pu aller au bal.
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Terra
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Jillah le Derrien
Jillah le Derrien
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 13:24

~Thème~

La parade avait été merveilleuse, Jillah avait regardé tous les soldats du territoire avec un émerveillement digne d'une enfant devant le cadeau qu'elle avait attendu toute sa vie. Tous ces hommes et ces femmes dans leurs uniformes élégants, la jeune fille les trouvait tous tellement beaux! Et un jour, qui sait, peut-être serait-elle à leur place.

La jeune femme était ensuite rentrée pour se préparer pour le bal. A cette idée, elle s'était sentie tiraillée entre l'excitation et la perplexité. Elle avait finalement trouvé un cavalier en la personne de Maelen Ortega. Celui-ci était venu l'inviter quelques jours après qu'elle l'ait aidé au tir à l'arc une fois. Oh bien sûr, elle avait entendu parler de lui, il était, après tout, le cousin d'Aldo Ortega, alors son arrivée à Lindorm n'était pas passée inaperçue.

Elle ne le connaissait pour ainsi dire pas, mais il lui avait paru charmant au premier abord. Pourtant, alors qu'elle se dirigeait vers les jardins bordant la salle du bal, un sentiment de profonde tristesse l'envahit. Elle se sentait seule malgré tout. Ce n'était pas avec Maelen qu'elle aurait dû y aller, mais avec Nahel...Pourquoi ne lui donnait-il plus de nouvelle...cela faisait tellement longtemps à présent qu'il était silencieux...Elle s'arrêta finalement avant d'entrer dans les jardins, pour prendre une profonde inspiration, elle ne devait pas penser à lui aujourd'hui. Elle ne devait pas se trahir. Elle était Jillah le Derrien après tout.

Nailah ne serait pas là non plus...Elle avait dû partir pour Aoun et elle ne savait pas quand la jeune femme reviendrait.

Oui, elle se sentait seule malgré le monde qui l'entourait, malgré la présence de ses amis et camarades, malgré le fait qu'elle ait un cavalier pour la soirée. Mais elle n'allait pas se mettre à déprimer! Relevant le menton, elle expira doucement et continua son chemin, apercevant finalement Maelen un peu plus loin. Il fallait bien avouer qu'il était charmant dans son costume blanc.

Vraiment, elle aurait pu tomber plus mal...sans oublier qu'il était le cousin d'Aldo. Son cœur se serra un instant à cette pensée. Décidément, elle était bien trop émotive en ce moment.

Ses sombres pensées furent cependant bien vite remplacées lorsque le jeune homme lui fit un compliment qui lui alla droit au cœur. Il savait parler aux femmes en tout cas...les Ortega avaient peut-être ça dans le sang...cette idée la fit sourire malgré elle et ses joues se tintèrent d'un léger rose tandis qu'elle s'arrêtait près de Maelen:

-Et toi tu es très élégant...

Ah, maintenant c'était lui qui rougissait! Cette constatation amusa la jeune étudiante Terra qui le laissa prendre son poignet pour y nouer une belle rose blanche, signe qu'elle était sa partenaire pour la soirée.

-Merci à toi de me l'avoir proposé...je sais que certains garçons ont un peu peur de m'aborder...

Cela la fit rire doucement avant qu'elle ne retrouve son calme.
Elle non plus n'était pas particulièrement impressionnée par les bals, son père les emmenait souvent, elle et sa sœur, à des réceptions données par de hauts dignitaires. Elle était donc plutôt calme et avait choisi une robe à la fois simple et élégante pour l'occasion. Les froufrous ça n'avait jamais été son truc. Elle préférait les vêtements dans lesquels elle était à l'aise pour bouger.

Evidemment, elle avait tout de même choisi une robe qui la mettrait en valeur, et dont le tissu épousait parfaitement les courbes de son corps. Le tissu était assez léger pour que la bas de sa robe semble flotter lorsqu'elle marchait.

Prenant doucement le bras de Maelen, elle lui sourit amicalement et marcha tranquillement à ses côtés, ils n'étaient pas si pressés par le temps après tout:

-Oui, j'y suis allée...j'ai été impressionnée je l'avoue...il me tarde presque d'y être...même si ça me fait un peu peur aussi.

Il serait idiot de ne pas avoir peur. Car ils ne seraient pas en camp de vacances. Enfin, ils n'y étaient pas encore, même si cela se rapprochait pour elle. Maelen, lui, avait encore bien le temps de voir venir.

Elle resserra légèrement sa prise sur son bras et leva son visage vers lui. Cherchait-il quelqu'un de précis?

De son côté, elle saluait amis et connaissances d'un signe de la main et d'un sourire avant de trébucher à l'arrivée et de s'accrocher à Maelen comme si sa vie en dépendait. Maladroite un jour, maladroite toujours. Elle se redressa finalement et s'éloigna légèrement pour ne pas le mettre mal à l'aise, les joues en feu:

-Je suis désolée...je suis parfois terriblement maladroite...

Espérons qu'elle ne lui écraserait pas en plus les pieds lorsqu'elle danserait avec lui!

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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 13:34

Au bal … Moi, Léa Shimaru, j’allais au bal ! J’avais encore du mal à y croire. Jamais je n’avais pensé à y aller. Quand l’annonce avait été faite, je m’étais vu rester tranquillement dans ma chambre à tourner en rond pendant que les autres s’amuseraient. Mais finalement il n’en était rien.

Malgré nos désaccords, Estefania m’avait prêté une robe, tandis que Silia s’était changée, l’espace d’une séance, en professeur de danse. Tout le monde se devait de participer au bal mais pour ça il fallait avoir un cavalier ! En tant que première année, j’avais vite fait le tour des garçons « disponibles » mais même si je n’étais pas tellement timide, je m’étais retrouver à hésiter de nombreuses fois jusqu’à me retrouver seule à la veille du bal.

Pour oublier tout ce petit monde qui ne penser et ne parler que du bal, j’étais donc partie rejoindre Gaëdre, lui demandant de m’emmener au dessus du lac pour que je puisse m’entrainer. Ce dernier n’était pas tout à fait d’accord, ne voulant que j’attrape froid en plongeant dans l’eau si froide en ce mois de Décembre. Je l’avais rassurée en lui disant que justement c’était en m’entrainant ainsi que je deviendrais plus résistante. Pas du tout convaincu, il avait accepté en se doutant que c’était pour me changer les idées.

Un entrainement qui aurait du être banal si en sortant de l’eau, je n’étais pas tombée sur ce Terra. Un peu mal à l’aise de ma tenue mouillée, je m’étais dépêchée de récupérer les affaires que Gaëdre m’apportait avant d’échanger quelques mots avec le garçon. Comment en sommes-nous arrivés à ça ? Surement parce qu’on ne voulait pas être les seuls à ne pas aller au bal. Enfin bref, maintenant j’avais un cavalier …

Debout à l’entrée du jardin, j’attendais Sloan avait une légère appréhension. Ma robe dos-nu rose, me descendait jusqu’aux genoux et j’y avais juste ajouté une paire de ballerines de couleur assortie. J’avais aussi laissé mes cheveux détachés sur mes épaules, coiffés avec une simple tresse pour repousser ceux qui risqueraient de me tomber devant les yeux.

Regardant autour de moi, je me sentais comme intimidée par toutes ces personnes qui semblaient si à l’aise dans un tel milieu. Moi c’était mon premier bal et j’étais vraiment pas rassurée du tout. Il ne me restait plus qu’à espérer que Sloan tienne sa parole et me rejoigne rapidement …
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Terra
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Sloan O'Leary
Sloan O'Leary
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 14:02

Pas question qu'il se déguise comme un vulgaire pantin pour une fête où il n'avait pas prévu d'aller initialement ! Hors de question !!! Pourtant, c'était bien au bal que Sloan se rendait, habillé pour une fois avec des vêtements un peu moins amples que d'habitude, toujours de noir entièrement, mais sans cravate ni noeud papillon. Il portait toujours son collier à son cou et ses nombreux piercings au visage et tant pis si cela dérangeait sa cavalière. Au moins, il pourrait revenir auprès de Vhaxas ou dans sa chambre plus rapidement.

Poussant un profond soupire en entendant déjà la musique, Sloan entra dans la salle de bal qu'il avait décidé de traverser le plus rapidement possible pour aller rejoindre sa cavalière dans les jardins. Il était tout bonnement hors de question qu'il danse pour se ridiculiser devant toute l'académie et qu'il soit un peu plus la risée de ses camarades et de sa...

COUSINE ! Bryne à 12h, dans sa magnifique robe blanche qui voletait contre ses jambes fines. Sloan s'arrêta à quelques mètres de l'entrée, toute son attention retenue par la jeune femme désormais au poste de directrice, toujours professeur également mais plus principale. Il y avait maintenant quelques semaines qu'il ne l'avait pas vu pour leurs entrainements matinaux, la jeune femme étant vraisemblablement malade et Sloan s'inquiétait de l'état de sa cousine. Mais pour l'heure, il avait le coeur battant de la revoir. Son rythme cardiaque accéléra encore en voyant qui était son cavalier et fronça les sourcils. Il dû se contenter de respirer profondément plusieurs fois, sentant son don commencer à se manifester sous forme de tremblement de terre profonds pour le moment, et auxquels il ne devait pas succomber, au risque de gâcher la fête... et pourquoi pas... ?

Mais alors que cette idée faisait son chemin dans sa tête, il se dit que ça n'en valait pas la peine. Bryne le considérerait encore plus comme un moins que rien, il irait en retenue, il devrait participer aux réparations et peut-être même qu'il aurait encore des cours en plus ! Fichue soirée...

Le Terra mit ses mains dans ses poches et de son air le plus fermé, il traversa la salle sans un regard pour qui que ce soit et sortit dans les jardins à la recherche de Léa. Il aperçut Asa et Medea, Jillah et Maelen, et ne salua personne, cherchant sa cavalière du regard. Il revint vers l'entrée -il était manifestement passée à côté d'elle sans la voir- lui attrapa le bras et l'emmena à l'écart, pour fuir la vue de Bryne et de ce type qui avait le malheur de la toucher, fuir également la musique qui lui tapait sur les nerfs.

C'est alors qu'il remarqua l'allure soignée de la jeune Léa, sa chevelure rousse et sa robe qui laissait son dos à la vue. Sloan était beaucoup plus grand, plus massif et cette gamine à côté de lui paraissait fragile. Il en eut le souffle coupé pendant une seconde et déglutit en la regardant vraiment.

-Tu es... pas mal. Finit-il par lâcher, pour éviter que la jeune fille ne se fasse des idées sur le compliment qu'il lui faisait. Il ne pensait toujours pas être fréquentable, autant ne pas laisser les illusions prendre le pas et continuer comme ça. Bientôt elle lui demanderait de danser, autant repousser le moment fatidique le plus possible ! Il en était encore à se demander comment ils en étaient arrivés à être cavaliers pour un bal où ils n'avaient pas pensé aller, ni l'autre ni l'autre, apparemment.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 14:39

    Medea n'était pas forcément la plus à l'aise qui soit et la proposition d'Asa de se retrouver dans les jardins pour commencer l'avait rassurée. Pour une fois, le conseil des étudiants n'avait rien eu à faire pour l'organisation des festivités et c'était en simple élève qu'elle s'y rendait ce soir, avec son cavalier, sa cavalière. L'idée que sous son allure masculine Asa soit une fille avait mit Medea mal à l'aise dans un premier temps, ne sachant comment se rendre à l'évidence. Pourtant on ne peut retirer l'amour qu'on ressent pour un individu pour de telles raisons. La rousse savait qu'elle n'avait pas d'impulsions particulièrement pour son propre sexe - elle se savait complètement hétérosexuelle - mais Asa était Asa et c'était son cœur qui parlait, passant au travers des difficultés et s'en nourrissant même. Elle ne savait cependant pas vraiment ce que l'Ignis avait envie d'être au fond et elle continua à le traiter comme elle le faisait toujours: avec une douceur toute maternelle et un amour infini et ce soir il irait au bal ensembles, même si elle avait oublié de lui mentionner qu'elle dansait comme un manche à balai et n'avait aucune robe pour le bal.

    Ses compagnes de chambrée avaient pensé à lui prêter une robe mais sitôt que l'Aqua l'avait enfilé, elle la craqua par maladresse. Medea était une fille généreuse qui parce qu'elle avait un appétit gargantuesque - bien plus que les garçons de son âge, méfiez-vous des apparences - elle avait quelques kilos en trop qu'elle portait bien et qui donnait à son corps une carnalité plantureuse, très féminine. Elle aurait dit qu'elle avait de trop gros seins et un peu trop de ventre pour cette robe, simplement. Gênée par cet épisode, la rousse avait du fouiller dans es affaires pour trouver une vieille robe ayant appartenu à sa mère, démodée d'au moins vingt ans mais qui était à sa taille. C'était une robe blanche de style Joséphine cintrée sous la poitrine, à la dentelles délicates sur le col et les manches mi-longues, mettant en valeur sa carnation diaphane et sa rousseur prononcée. N'ayant pas de bijou, elle improvisa avec quelques fleurs de saison qu'elle mit dans ses cheveux et un bracelet de perles naturelles qu'elle avait depuis ses huit ans. De simples Mary Jane blanches - chaussures enfantines bridées par une lanière sur le cou-de-pied et attachées par une boucle - complétaient sa tenue sans qu'elle se pose trop de questions, partant pour les jardins après un dernier coup d’œil dans le miroir; pas de coupe particulière, Medea était connue pour ne jamais attacher ses cheveux.

    Elle retrovua son cavalier sur son trente-et-un dans le jardin principal, alors que les autres étudiants affluèrent rapidement. Le saluant d'un timide signe de la main, elle se sentait fagotée plus qu'habillée et ce fut en rougissant qu'elle arriva à son niveau, le regardant avec un air aussi gêné qu'énamouré. Qu'il était beau! On aurait eu peine à croire qu'Asa était en réalité une fille tant il faisait illusion; on aurait dit quelque prince sortit un livre pour enfants, près à rencontrer une belle princesse. Elle se sentait lourde et gourde dans cette robe hors du temps, sans fioritures. L'Aqua se laissa biser la commissure des lèvres avant de faire échoir un baiser sur le bout du menton de son petit ami, comme elle avait l'habitude de le faire.

    "C'est gentil", répondit-elle en souriant au compliment, le visage pivoine et frottant ses mains entre elles pour dissimuler sa gène, "tu es très beau aussi, j'ai l'impression de sortir avec un prince charmant."

    Elle rit un peu, mi godiche mi impressionnée, ne sachant comment se conduire. La jeune fille se frotta la joue de l'index, les yeux fermés et elle rit finalement lorsqu'Asa lui fit le baisemain, prenant les pans de sa robe pour lui faire une belle révérence comme sa mère le lui avait apprit quand elle tait toute petite et qu'ils vivaient encore à Carabas. Ils rirent ensembles pour masquer leurs gênes respectives comme deux gros nigauds, se regardant un peu en chiens de faïence avant qu'Asa ne prenne la parole et que Medea lui réponde, avec un petit temps d'attente.

    "Ce doit déjà être la guerre du côté du buffet, j'imagine", elle plissa ses étranges yeux bleus en essayant de plaisanter, "il ont du le protéger avec la Ligne de Balhram!"

    Elle rit un peu, sa blague sur la défense historique de Lostrego tombant un peu à lat et l'Aqua s'en rendant compte. Cherchant un recours, elle salua finalement Maelen qui arriva dans les jardins et sourit tendrement quand sa cavalière - Jillah le Derrien? - manqua de lui tomber dessus. Sloan dépassa le couple sans rien dire mais Medea prit tout de même les devants:

    "Bonsoir, Sloan", fit-elle sans se soucier d'être ignorée, avant de saisir doucement la main de son petit ami et de le regarder toute sourire et l'entrainer lentement vers Maelen et Jillah, "on va les saluer?", elle remarqua finalement la cavalière de ce bon Sloan, la saluant d'un petit mouvement de la main très languide, comme à son habitude, "Oh, Léa! Bonsoir!"

    Medea ignorait si la jeune fille la connaissait même de vue mais elle, place de présidente du conseil étudiant oblige, connaissait presque tous les étudiants de l'académie.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 15:53

Je détestais attendre … Quand est-ce que Sloan allait arriver ? Je n’étais pourtant pas en retard ni trop en avance donc … Poussant un long soupir, je baissai les yeux sur le sol, perdue dans mes pensées. Je n’étais pas grande et il y avait quand même foule dans les jardins. Peut-être était-il passé à côté de moi sans me voir et … peut-être ne l’avais-je pas vu moi aussi. Faut dire que de regarder le sol n’allait pas aider !

Relevant les yeux, je venais enfin de le repérer quand il m’attrapa par le bras et m’attira plus loin. Surprise, je ne réagissais pas immédiatement mais à peine arrêtée plus loin, je dégagea mon bras d’un geste brusque. Non mais est-ce que c’était une façon de traiter les autres !

Le garçon sembla enfin remarquer ma tenue et je haussai les épaules quand il lâcha quelques mots. Les bals, ce n’était pas mon truc, du coup cette robe reviendrait rapidement chez Estefania dès que la soirée serait finit. Prenant le temps de l’observer à mon tour, je le trouvai … bah correct. Pas une tenue extraordinaire mais sachant qu’il n’avait pas prévu de venir au départ, c’était déjà un début.

Ouvrant la bouche pour essayer de lancer la discussion, une jeune fille nous salua, m’appelant par mon prénom. Fronçant les sourcils, je lui adressai un léger signe de tête, ignorant complètement qui elle était. Il faut dire qu’à part les premières années, je ne connaissais pas grand monde. Ludvig, Mi-Cha et maintenant Sloan. C’était un début mais ce n’était pas encore le mieux. Reportant mon attention sur mon cavalier, je soupirai légèrement.

Dis-moi, tu m’as fait m’éloigner de l’entrée pour quoi ? Tu ne compte pas entrer dans la salle ? Si c’est le cas, t’aurais du me le dire, je me serais plus habillée ...

Nan je n’étais pas frileuse ! Mon entrainement portait doucement ses fruits mais disons que rester sans bouger dans la fraicheur de la soirée, c’était sûr que ce n’était pas l’idéal. Mais bon … la soirée ne faisait que commencer et je sentais que je n’allais pas m’ennuyer aux côtés du Terra …
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Terra
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Sloan O'Leary
Sloan O'Leary
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 19 Nov - 16:09

Léa avait dégagé sa main brusquement après que Sloan l'eut embarquée sans prévenir. Le garçon s'imagina qu'il l'avait malmené et s'apprêtait à s'excuser quand elle parla à son tour, se plaignant de rester dehors plutôt que d'entrer au chaud dans la salle. En y pensant, c'est vrai que le fond de l'air était frais et la jeune fille était peu vêtue pour la saison. Quel idiot il faisait ! Comme d'habitude, il n'avait pensé qu'à sa petite personne en voulant rester dans les jardins. Mais qu'est-ce qu'elle pensait aussi ? Il n'avait pas du tout envie de rentrer dans la salle du bal et affronter les regards et les rires, les danses et la musique et... et Bryne et son cavalier d'un soir. Et allez savoir si ce n'était que d'un soir ! Et si c'était son fiancé en fin de compte ? Et s'ils allaient se marier et avoir beaucoup d'enfants et vivre heureux jusqu'à la fin de leurs jours ?...

-Non... euh... pas tout de suite. Tu veux bien qu'on reste encore un peu ici ? La musique, la danse tout ça... c'est vraiment pas... vraiment pas mon truc.

Sans rien dire, il ôta sa veste et la passa sur les épaules de Léa, le vêtement l'enveloppant presque entière tellement trop grand pour elle. Mais au moins, elle aurait plus chaud. Sloan se perdit un instant dans son regard ambré et y discerna une ombre du passé qu'il chassa d'un hochement de tête. Il passa sa main dans le dos de la jeune fille pour la réchauffer, et écouta un moment les conversations des autres non loin. Les odeurs du buffet commençaient à lui chatouiller les narines et son estomac se mit à gronder légèrement.

-Tu veux aller manger un morceau, boire quelque chose ?

Qu'il était mal à l'aise du haut de ses 21 ans, avec ses yeux clairs et ses cheveux bi-colors. Il n'avait pas l'habitude de devoir s'occuper de quelqu'un d'autre que lui ou de son dragon et ce nouveau rôle n'était pas forcément pour lui déplaire. D'un geste rapide il récupéra sa veste des épaules de Léa et la poussa doucement à l'intérieur en direction du buffet, évitant ainsi les danseurs et la vue de sa cousine rougissante un peu plus loin. Rien à faire, cette sensation ne le quitterait pas de la soirée. Il devrait se forcer à penser à autre chose où tout ne se passerait pas aussi bien...
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeJeu 20 Nov - 16:03

Les mots du jeune homme me firent hausser un sourcil. Il aimait pas ça ? Alors pourquoi avait-il accepté qu’on vienne là ? Je devais dire que de mon côté, je ne savais pas du tout si j’allais aimer ça puisque je n’avais encore jamais assisté à un bal mais bon, ce n’était pas une raison pour me tirer ainsi !

Son geste suivant me surprit complètement. Je sentais une douce chaleur se propager dans mon corps alors que sa veste venait couvrir mes épaules. Je n’avais pas spécialement froid mais cette douceur était des plus agréables et je souris légèrement de l’attention du jeune homme.

Merci … Et oui, on peut rester ici si tu veux.

J’étais bien là enveloppée dans cette veste qui me descendait jusqu’en bas des reins et avec la main de Sloan se promenant doucement dans mon dos. C’était un geste qui me rappelait celui que faisait ma mère de temps en temps. Plongeant dans quelques souvenirs, je restai silencieuse un instant jusqu’à ce que mon cavalier ne me tire de mes pensées.

Oui, pourquoi pas, allons-y.

Le laissant récupérer sa veste, je frissonnai légèrement quand la fraicheur de la soirée caressa ma peau nue. Au côté du jeune homme, je me dirigeai donc vers le buffet, appréhendant légèrement le regard des autres sur moi et sur le fait que je sois accompagnée d’un jeune homme un peu plus âgé que moi. Mais après tout, il n’y avait pas beaucoup de jeunes garçons de mon âge donc venir accompagner sans loucher sur des plus vieux, c’était difficile …
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeSam 22 Nov - 0:10

Arrivé depuis deux jours avec Syllenthyl, Johann n’osait pas sortir. Chacun de ses pas dans les couloirs, des odeurs de la nature, des sons des voix de ses camarades lui donnait envie de vomir. Il ne voulait pas devenir militaire, ni dragonnier. Que faisait-il là ? Oh… Oui, il partirait ! Mais le problème était : comment ? Johann avait compris que le domaine était immense… et son dragon incapable de le porter sur son dos. C’était d’ailleurs étonnamment l’inverse qui se produisait : l’humain portait le dragonnet la plupart du temps. Parfois, des gens les avaient remarqués –les dragons des ténèbres semblaient un peu rare et Syllenthyl était particulièrement remarquable vu qu’il faisait sans cesse des bêtises pour énerver Johann- mais l’humain avait évité toutes leurs tentatives d’approches. Il les saluait, poliment, et s’excusait de devoir partir : le noble était bien élevé.

Ils avaient alors appris qu’un bal allait avoir lieu après la parade des dragonniers. Syllenthyl l’avait forcé à la regarder puisqu’il désirait y aller et, Johann avait compris que le dragon capricieux savait se faire obéir tellement il était capable d’être agaçant. Là encore, il se sentait mal : pour quelqu’un qui avait décidé de dédier sa vie à être loin des dragons, ce n’était point vraiment une réussite. Mais, au travers du bal, Johann voyait une occasion unique de s’enfuir. Les professeurs seraient tous occupés ; l’opulence et les jeux de séduction inhérents aux bals les détourneraient de la surveillance des élèves. Non, il ne participerait pas au bal : il s’enfuirait. Le dragon croyait que c’était là parce qu’il était inapte à danser mais c’était bien faux, il y avait nombre de bals à Thanos.

Ignorant le dragonnet Johann s’approcha de son armoire pour choisir sa tenue. Il prendrait une tenue classique, presque sobre. Point trop de couleurs pour ne pas attirer l’œil… mais tout de même une tenue travaillée pour ne pas attirer l’attention sur un élève point assez enjoué. Johann avait décidé de se fondre dans la masse quand il fut tiré de ses pensées par une griffure dans son dos : le dragon… toujours lui. Et celle-ci était suffisamment profonde pour qu’il saigne. Hurlant, le dragon lui murmura doucement, télépathiquement *Je suis désolé, j’ai glissé… je voulais monter sur ton épaule pour te montrer mes griffes ! Elles sont jolies non ? Bon... là elles ont du sang dessus... je vais les laver !*. Son petit regard mignon aurait facilement pu apitoyer Johann… si la douleur ne se rappelait point à lui alors que son dragon se léchait les griffes rougies de son propre sang ! Le bipède se rendit à la douche en grondant. Ici, il serait tranquille, dans l’eau savonneuse.

Johann avait encore la chance de ne pas avoir de colocataire dans sa chambrée et il en profitait très largement ! Sortant de la douche, il remarqua les traces de pas au sol et son lit trempé. Il ne put s’en empêcher et hurla : il allait finir par le tuer lui-même ce dragon ! Il lui faisait vivre l’enfer avec ses idioties… Ne pouvait-il point réfléchir un peu avant d’agir ?!

Johann finit par réussir à se préparer. Une tenue noire avec des broderies en or : élégant, sobre, raffiné… et cher ! Parfait. Son masque, lui, était également sombre mais cette fois portait des couleurs saphir. Ayant la forme d’un loup, on voyait tout de même le bas de son visage. Des gants noirs, des chaussures en cuir sombres. Il était fin prêt et tout à fait en accord avec son dragon : on aurait presque dit un cavalier noir. Johann se décida à sortir de la chambrée pour aller au bal. Là, il s’enfuirait… ses parents se chargeraient de récupérer les affaires.

Le dragonnet noir trônant sur son épaule comme un rapace, il arriva à la salle de bal où tournoyaient les danseurs. Mais, au contact de tous ces êtres, Johann se sentit mal… il avait là l’impression de voir imagé le cycle en lequel il était bloqué depuis sa rencontre avec Syllenthyl. Déposant le dragonneau au sol, l’humain s’éloigna vers les jardins. Là, il remarqua quelques couples… Bien : trop occupés, ils ne feraient attention à lui. Faisant de petites foulées, tremblant, il sentait son cœur qui battait de plus en plus vite. Oui, il allait réussir… Et Syllenthyl le rejoindrait grâce à leur lien télépathique… Oui : il ne lui suffisait que de s’éloigner tranquillement, ignorant ses camarades en pleines osmoses amoureuses. Et c’est ce que Johann s’évertuait à faire.
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Terra
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeSam 22 Nov - 18:14

Un soupir. Un énième. Je ne me sentais, vraiment, pas à ma place. A l’image du faste des mondanités de la Cour…Ici aussi, je ne me sentais pas à ma place. J’avais put profiter de la parade pour apercevoir et parler un vague instant avec mon oncle Yu-Jin. Oh, je mentirais en disant ne pas avoir aperçu mon cousin et héritier des Jung…mais je n’ai point osé l’approcher pour autant.
La nuit venue, le bal avait donc succéder à la parade. La fête était l’ambiance première mais, je ne m’y sentais nullement à mon aise. Des jours que l’agitation régnait dans l’académie, car toutes et tous cherchaient l’élu avec qui se rendre à cet endroit. Je m’étais contenté d’observer Estefania et Léa trouvée leur cavalier, côtoyant comme toujours la bibliothèque ou Akairo. Et désormais, vêtu d’une tenue traditionnelle de Wuweishu, j’avais rejoint les jardins.

Ma robe avait les manches relativement longues, camouflant mes mains. La couleur était d’un doux vert émeraude, à l’image de mes yeux. Les motifs étaient cousus en un fil noir. Laissant voir une représentation de type estampe de Soumei, le père d’Akairo, trônant au-dessus d’un temple du Wushei.
Ma ceinture était noire, et serré. Mon pantalon de la même couleur. Pour la soirée, je portais donc fièrement mon appartenance à la noblesse de chez moi. Et même si à côté de leurs costumes, je détonnais, je n’en avais cure.
Ayant pris un verre de jus de fruit, bien que l’odeur eut un je ne sais trop quoi de plus que le fruit, je me posais sur un banc.

Mon regard mit peu de temps avant de se diriger vers le ciel. Balayant l’astre lunaire du regard. Murmurant via mon lien, à, mon cher dragon, l’ennui qui m’entourait. Pourtant, je ne pouvais mentir…Léa et Estafania sont réellement élégantes ce soir. Mais je ne sais comment aborder ce bal. Les gens sont si…proches. Cela en est troublant pour moi. Je me sens vraiment « à part »…Norito Onii-sama, était-ce ainsi pour vous aussi ?
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeLun 24 Nov - 11:37

Le Bal d'Hiver : côté jardin. ZzDadD

~°~

° Au fond des mers où meurt l'éclat des astres, même l'or le plus pur ne saurait briller. ° avait rétorqué Nodens.

Dagmar avait eu en réponse à cette pensée un sourire incertain. C'était bien pour cela qu'elle convoitait d'autres cieux et voulait vivre en d'autres sphères, incapable qu'elle était de se repaître d'ombre et de silence, à la manière de l'ancestrale créature. Dans ce que le dragon nommait son repaire, Dagmar ne ressentait aucun réconfort, seulement de l'effroi, et s'il lui était parfois nécessaire de s'y rendre, le dragon dissipant l'eau à son attention, elle n'en revenait que tremblante, terrifiée par l'écho d'un souvenir enfoui, de ce jour où elle aurait dû perdre la vie et où elle avait rencontré le dragon.

Le monde changeait, en attestaient ses élégants habits du jour. Un corset de velours écarlate rehaussant ses formes, tranchant avec la teinte cuivrée de sa chevelure retenue par des tresses lâchse, tandis qu'un jupon aux volants d'un blanc étourdissant cascadait jusqu'à ses pieds. Jadis, elle n'aurait été qu'une jeune femme effacée dans une tenue sans attrait. Dagmar ricana intérieurement à cette pensée, méprisante pour celle qu'elle avait été, une idiote égarée dans une voie sans issue, toisant ce passé semé d'échecs et de désillusions en cette académie prestigieuse qui, elle, n'avait changé en rien.

Toujours les mêmes murs somptueux pétris d'intentions douteuses. Un édifice de paix sali du sang des armées. Ce qu'elle était venue y chercher des années plus tôt, Dagmar n'aurait su le nommer. Elle y avait déniché d'amères réponses à des questions qu'elle ne se posait pas. Dagmar Valesryn n'avait pas sa place dans les conventions bien établies de Lindorm. Longtemps, elle avait reproché à Nodens d'avoir refusé de paraître au grand jour. A présent, elle reconnaissait en son for intérieur que le dragon aurait fait tache sur la blancheur immaculée de l'Académie.

Un haussement d'épaules. Elle n'était pas venue laver les affronts du passé. Pas encore. Elle était venue saisir l'étincelle éphémère d'un soir d'hiver, s'imprégner de la légèreté festive des lieux. Il y avait eu d'autres bals en son temps, et elle s'était tenue à distance, toujours sur la défensive. Elle était venue ravir sa part de gloire. Ce soir, elle brillerait. Le reste n'importait déjà plus.

Un sourire rêveur aux lèvres, la trahison d'une allégresse irrépressible, elle franchit l'enceinte des jardins. Elle n'avait jamais vécu de bals. Elle en avait connu comme on salue du bout des lèvres une lointaine connaissance. Ce soir, elle le vivrait comme on effleure un amant. Quelques marches à gravir et lumières et musique seraient à portée...

Un mouvement dans les feuillages attira l'attention de Dagmar. Plumie... Le corbeau préférait la quiétude des jardins au tumulte de la fête. Cela importait peu, il lui suffirait de reprendre Plumie en sortant. L'oiseau ne saurait se perdre en cet environnement par trop familier. C'est alors qu'elle avisa un jeune homme à la mine morose dans un vêtement d'un vert envoûtant. Il lui rappelait les courtisanes apprêtées en son Khi'saab natal, sauf que celui-là sacrifiait aux exigences vestimentaires sans rien concéder au paraître.

En cela, il lui rappelait l'élève désabusée qu'elle avait été, propulsée en un lieu qui pour chacun, sinon elle et Nodens, eut dû sceller son destin. Dagmar s'arrêta, renonçant un temps aux rires et aux danses. Ce n'était pas la pitié qui retint son geste, mais la curiosité. D'une main habile, la jeune femme cueillit son jupon blanc pour ne pas l'esquinter ou le salir en s'écartant des allées.

Elle hésita. S'asseoir sur le banc... Elle aurait pu, mais c'eut été par trop concéder à l'établissement. Si elle s'asseyait, elle était encore un peu l'élève de Lindorm de première année sans don ni dragon. Non. Elle aspirait à plus. Elle ne s'assiérait pas.

Le regard dans le vague, elle fixait Mi-cha sans le voir, intriguée malgré elle par les motifs de sa parure. Un gros chat-chien. Un dragon, eut probablement corrigé Nodens s'il se souciait un tant soit peu des égarements ineptes dans lesquels se complaisait sa liée.

« Tu ne devrais pas rester seul, une nuit comme celle-ci. » déclara Dagmar d'une voix impérieuse, comme elle eut déclamé oracle ou prophétie.

Dans les branchages, un corbeau croassa. Une fois, tel un avertissement. Dagmar tendit une main invitante vers le jeune homme. Ses bras nus s'ourlait d'un éclat diaphane, celui de l'astre lunaire, complice de cette romance sans âme. Il n'y avait pas besoin d'aimer pour danser. Dans l'univers de Dagmar, aimer n'avait jamais servi de rien. Se soucier et agir, voilà qui était bien assez.

« Viens danser. »

Il pouvait refuser, bien sûr. Mais cela n'aurait déjà plus d'importance. Dagmar avait manqué des bals par le passé, mais si l'inconnu aux yeux las refusait de danser, il serait seul cause de l'échec de cette soirée. Dagmar, elle, resplendirait, elle en faisait le serment intérieur.
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Terra
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMar 25 Nov - 17:19

Mon regard était perdu dans l’infinité du ciel, alors que je ne me sentais clairement pas à ma place dans cette mondanité de plus en plus lourde. Et d’apparence inutile. A moins que ce ne fut pour rassurer les gens, désormais que la paix a été signé : combien même semble-t-elle toujours incertaine. Je regrette parfois l’âge d’Akairo, car il ne saurait me conseiller ou me guider. Mais je me dois d’être un bon guide pour lui. Néanmoins, ignorant les danses qui se faisaient…Je m’apprêtais à boire une gorgée de mon verre lorsqu’une silhouette se stoppa face à moi.
Levant mon regard dans cette direction, stoppant mon geste, je vis une femme à l’élégance certaine. Bien que je trouve que son corset en dévoile de trop : comme la majorité des robes de « bal » de toutes en cette soirée. Différence culturelle supplémentaire. Mais avant que je n’eu le temps de lui demander ce qu’elle désirait, sa voix retentit dans le silence des jardins.

Son ton n’admettait aucunes répliques. Il avait été sec, tranchant. Mais surtout, je ne pus m’empêcher d’être, et bien, choqué. De quel droit se permet-elle de me tutoyer, ainsi ?! Les yeux grands ouverts de surprises, d’un effarement certain, je vis sa main se tendre et je fronçais des sourcils. Alors, qu’une fois encore, elle m’ordonnait quelque chose. Et je ne pus empêcher mon sang de ne faire qu’un tour. Combien même est-elle plus grande, et probablement plus âgée que moi, je me levais sans prendre sa main. Le regard strict, ma voix claqua alors dans l’air :


« Je n’ai pas souvenir, Gente Dame, de vous avoir permis de me tutoyer. D’autant qu’avant tout ordre, ne pensez-vous pas que la bienséance réclamée que vous vous présentiez ? Je suis peut-être seul, et un simple étudiant à contrario de vous, mais je vous prierez de ne plus chercher à me commander ainsi. »

Je suis certain qu’elle n’est nullement un professeur. Mais ce qui était étrange, je pense, c’est que même si mon ton était sec…il n’y avait pas vraiment de colère. Plutôt, en fait, de l’embarras dans mon regard, pour ce manque de protocole.
Soudain, des bruits se firent entendre. Tournant la tête dans la direction, je ne pus m’empêcher de hausser un sourcil sous la surprise…de voir un dragon nain, entièrement rose, ravager le buffet. Que se passe-t-il ? Vraiment, ces bals sont étranges…Entre celle qui m’accoste sans le moindre respect du protocole, et cette scène étrange : dans quel monde suis-je encore tombé ? Par Sui Ra et Ren Sei, ils sont tous fous !


« Que ? » Vins franchir mes lèvres…alors que je fermais les yeux, sentant poindre une migraine de tous les maux !
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMar 25 Nov - 20:00

Plus tard, Dagmar concèderait de mauvaise grâce qu'en pareilles circonstances au même âge elle eut pu avoir semblable réaction. D'autant plus que, là où elle avait grandi, le tutoiement intempestif seyait plus au racolages des catins qu'aux rencontres respectables. Sur l'instant, cela n'avait pas la moindre importance.

« Si vous ne vouliez pas danser, il suffisait de le dire, nul besoin d'être désagréable. »


Dagmar était de ces personnes arrogantes de la part de qui les politesses formées sonnent comme des affronts et son vouvoiement pouvait s'avérer plus irritant que l'effronterie de son tutoiement. La main de Dagmar retomba et vint se porter à sa hanche. Elle observait Mi-cha du coin de l'oeil comme s'il s'agissait d'une étrange curiosité. Il lui rappelait ses frères bien-nés, ceux que son père avait jugé bon de reconnaître, incapables de se défaire du masque des convenances et trop bien aises de s'y réfugier pour envisager un autre rôle à jouer en ce monde.

Mais assurément, l'élève était encore jeune, et tout espoir, peut-être pas perdu pour lui. Il lui reprochait de lui donner des ordres, mais de toute évidence, il était de ceux qui se complaisent à s'y plier, préférant suivre un chemin balisé que de tracer sa propre route. Dagmar soupira et ferma brièvement les yeux, dans un chatoiement de fard pailleté.

« Vous avez dû grandir sous des cieux fort cruels pour qu'une invitation à danser sonne à vos oreilles comme un ordre contraignant. »

Sur cette raillerie, elle se fendit d'un sourire mauvais, amusée des ravages que peuvent faire des règles trop bien établies.

« La bienséance est une marâtre indolente, gent damoiseau, trop bien aise qu'on succombe à ses édits. Mais soit, ainsi suis-je, Dagmar Valesryn, alliée de Nodens. »

Hélas, les protocoles n'avaient guère plus préparé Mi-cha aux salutations cavalières d'une paria de Lindorm qu'elles ne pouvaient aider cette dernière à se présenter comme il se doit.

° Reine des pirates. Fend-l'écume. Dame de Waterfield. ° suggéra Nodens, titillé par l'évocation de son propre nom.

° Pas encore. °
répondit Dagmar sans pouvoir effacer le sourire victorieux qui naquit sur ces lèvres.

Par chance, Mi-cha avait l'oeil ailleurs, captivé par les frasques d'un dragon affamé. L'ancienne élève de Lindorm n'avait pour la créature qu'un demi-regard, irritée qu'elle ne peut qu'être par cette vision qui lui rappelle l'ampleur de son propre échec, elle qui n'a jamais pu mener Nodens à Lindorm...

° Je ne me serais pas contenté de ruiner le buffet, j'aurais dévorer l'Académie entière et je t'aurais prouvé une fois pour toutes que ma brume est plus blanche que l'albâtre de ses murs. °

« Et vous êtes ? »
s'enquit finalement Dagmar comme elle aurait jeté une corde à un noyé.

Mi-cha avait l'air prêt à défaillir d'une minute à l'autre si l'univers ne daignait pas se parer d'une once de conformisme.
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Terra
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeJeu 27 Nov - 20:27

Le ton sec de cette femme était plus proche du méprisant qu’autre chose. Néanmoins, je concédais le fait d’avoir était on ne peut plus sec, et d’avoir put froisser son égo. Je m’apprêtais, désormais qu’elle en était venue aux politesses d’usage, à me présenter. Mais sa raillerie sur la danse me fit hausser un sourcil. Je me devais pourtant de rester stoïque à cette provocation. Son ton ayant été semblable à un ordre, plus que la demande de danse, voilà ce qui m’avait fait réagir. Une requête n’a pas être formulé sans possibilité de refus polis. Cela me semble la base de bonnes relations.

M’inclinant légèrement, ni trop peu, ni pas assez, mon corps formé l’axe parfait d’un respect simple…d’un salut égalitaire, et sans prétention. Une posture travaillée depuis ma naissance, si je puis dire. C’est en me redressant que je laissais entendre ma voix. M’étant désintéressé des folies culturelles se passant au buffet dévasté. Je sens que j’y perdrais mon esprit si j’y prêtais d’avantages d’attention !


« C’est un honneur que de rencontrer une aînée, Dame Valesryn. Et je regrette que vos dires eurent à paraître comme un ordre à mon oreille. Néanmoins, vous reconnaîtrez que la demande n’admettez que peu de refus. Établissant là un ordre, dans ce qui aurait dû se dévoiler comme une requête. »

Je ne mâchais pas mes mots, disant ce que je pense sans détour. On m’a souvent qualifié d’étrange, pour cette facette de ma personnalité. Je semble en décaler de leur culture alors, je me sens obligé de justifier par des argumentaires mes actes et réactions. Trouvant cela, comment dire, quelque peu éreintant.

« Je me prénomme Mi-Cha Jung, du clan Jung. Allié d’Akairo. Deuxième année en la maison Terra. » Vins-je alors à poursuivre, avec une nouvelle inclinaison du corps, pour une révérence de salut.

Me redressant, je mis une main derrière mon dos et une autre que je lui tendis avec grâce. Bien qu’elle soit de loin plus grande que moi, et que mon petit mètre cinquante-huit rende cette scène cocasse vu de loin.


« Me feriez-vous l’infime honneur et plaisir du partage d’une danse, Dame Valesryn ? » Demandais-je alors, selon le protocole.

Ce n’est pas que je refusais de danser…c’était que la manière, les formes, n’y étaient nullement mise. Et c’était cela, qui m’avait dérangé, par les dragons jumeaux de Wuweishu !
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeVen 28 Nov - 23:36

Peut-être perdait-elle son temps... Avec un froncement de sourcils, Dagmar songeait au ton condescendant qu'avait employé le chef des mercenaires pour protester devant le fait qu'elle put avoir... des choses à faire. Mi-cha l'intriguait et l'amusait un peu à la fois, il lui évoquait les visages fuyants de son enfance évanouie. Elle n'avait jamais eu sa place à la table paternelle, et n'avait jamais côtoyé que de loin ceux qui s'y asseyait. En cela, le jeune homme était différent. Dagmar avait le sentiment que, si elle y avait mis les formes, il l'eut laissée s'asseoir à ses côtés.

Elle l'eut pu mais non sans en concevoir quelque affliction. Elle eut préféré qu'il se leva pour la rejoindre, reniant les codes éhontés qui l'avaient forgé. Il n'avait que faire qu'on le rabaissa ou le moqua. Il préférait ignorer toute provocation qui outrepassait les adages et les us de son éducation. Dagmar était bien aise de cet état de fait. L'indifférence des nobles, trop imbus de leurs acquis pour songer à réagir, voilà ce qui lui permettrait d'écrire ses propres lettres de noblesse, quitte à devoir les signer dans le sang.

L'évidence n'en avait pas moins un goût amer. Elle chassa cette idée de son esprit. Elle était venue ici pour se venger du passer, pour se changer les idées. Pour une danse, un soupir éphémère ou un sanglot au vent. Mi-cha avait l'aplomb des princes des contes anciens, et sa courte révérence ne démentit pas ce rôle. C'était une banalité pour lui. Dagmar esquissa un sourire, renonçant pour l'heure à lui dire qu'on ne la saluait jamais par guère plus qu'un signe de tête.

« Le plaisir est pour moi. »

Dagmar avait guère plus de dignité à défendre que d'honneur à revendre. Elle ne pouvait s'enorgueillir de cet échange, n'en déplaise au jeune noble.

Suffisait-il qu'une femme paraisse pour qu'il perçut ses mots comme des ordres ? Peut-être était-il sensible à ses charmes... En ses terres natales, elle avait vu mariage plus mal assorti. Dagmar s'abstint de toute raillerie, laissant à Mi-cha le soin de se présenter ainsi qu'il le désirait. Ainsi qu'elle s'y attendait, l'intéressé se revendiqua d'un clan, sûrement s'agissait-il de quelque grande famille de ce monde, inconnue de Dagmar. Deuxième année... Ainsi avait-il réussi là où elle avait échoué... Et Terra, voilà qui l'éloignait du refuge de ses mers bien-aimés, même s'il était légitime de toute mer d'embrasser la terre.

Mi-cha lui rendit alors son invitation avec moult ronds de jambes, offrant de lui une image insolite et précieuse. Personne n'avait jamais invité Dagmar Valesryn à danser. Elle n'était qu'une présence insignifiante, une élève ratée au dragon invisible, incapable de magie. Pis qu'une Wyrm, car même les Wyrms avaient des dragons, et la menace de leurs escarmouches forçait le respect.

« J'en serais flattée, messire Jung. »

Il y eut un croassement et Plumie fit son apparition, venant voleter autour de Mi-cha, avant de se poser sur le banc, comme si elle avait pressenti que se poser sur l'épaule du jeune homme signerait une autre infraction au code des bonnes mœurs en usage au Wuweishu.

Avec l'hésitation feinte seyant à la jouvencelle qu'elle n'était plus, Dagmar glissa sa main dans celle du jeune homme sans pousser la familiarité au delà d'un effleurement.

« Allons là où brillent les lumières et joignons-nous à leur insouciante danse. »
murmura Dagmar.

Les doigts de la main libre de Dagmar se relevèrent et le corbeau vint s'y poser fugacement.

« J'ai toujours été comme cet oiseau, vous savez. Née pour me fondre dans la nuit et vivre sans éclat. »

Dagmar adressa un sourire contrit au jeune, qui sonnait comme mille excuses informulées, comme si elle était peinée de n'être pas plus resplendissante cavalière.

« Vous êtes différent. Vous avez la radieuse parure des cygnes et des perdrix, mais prenez garde, car le monde qui m'ignore pourrait vous blesser. »

Qu'ils formassent un couple disparate et ô combien mal assorti, Dagmar n'en avait cure. Il lui avait offert une danse et elle l'en honorerait. C'était un art dont la jeune femme maîtrisait plus que les rudiments. Plus jeune, certaines suivantes de sa mère avaient espéré qu'elles puisse être assez jolie et assez malléable pour marcher dans les pas de sa mère et de fait, ils avaient espéré que l'élégance raffinée de certaine danse du Khi'saab (et ses dérives concupiscentes) pourrait lui permettre de faire une heureuse et lucrative rencontre et de la sceller dans les draps d'autres lits que le sien.
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Terra
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMar 2 Déc - 10:14

J’imagine que dans un langage non-raffiné, on dirait que j’ai « rattrapé le coup » avec cette damoiselle. Mais, elle était venue à moi pour me proposer une danse. Simplement, ma manie de vouloir suivre l’intégralité des protocoles, voilà ce qui était en cause. Je me sentais mal, comme impoli et irrégulier, lorsque je sortais de ces sentiers. Une gêne, et une maladresse qu’un Jung ne devrait posséder. Voilà ce qui s’emparait de mon être, lorsque je manquais à un protocole tout en ayant conscience de ce manquement. De cette incartade. Un « fils indigne », voilà l’image et la voix qui résonnent alors en moi. Me tourmentant.

L’apparition soudaine d’un corbeau me fit doucement sourire, alors que j’observais son plumage. Il est rare de voir ces animaux en nocturne pourtant…Quoiqu’après, les corbeaux sortent s’ils doivent se nourrir. Mais, je doute qu’il trouve la moindre carcasse dans les environs.
En tout cas, elle avait répondu alors à ma demande. Me faisant la remercier d’une inclinaison supplémentaire. Sa main se glissant dans la mienne. Et alors que j’amorçais un pas pour nous mener vers la salle fermée du bal, comme ses mots l’implicaient…le corbeau, semblant être sien, se posa et ses mots me stoppèrent.

Il y avait là un compliment à mon égard, certes. Mais une erreur triste. Une erreur ayant forcé à ce sourire contrit. Une erreur que je ne pouvais laisser. Finalement, me positionnant ici, sur le balcon, face à elle…J’eu un léger sourire. Mon sourire que Tante Amaya a souvent qualifié de doux.


« Permettez-moi de vous dire que vous avez tord. La nuit n’est nullement dénuée d’éclat. Seulement, moins de personne savent en admirer les éclats, et les astres stellaires dûrent naître pour éveiller les gens à cette part d’ombre. »

Marquant une pause, fermant les yeux un court instant. Je reprenais en les rouvrant lentement.

« Le jour ne serait sans cette nuit. Elle est ce qui sublime. Silencieuse, c’est une beauté que seul le calme permet d’admirer et de convoiter. Si vous êtes telle la nuit, alors, votre éclat ne vous rend que plus précieuse. Car loin des banalités du jour. »

Et mon bras se plaça de façon à pouvoir guider la danse. L’on devait faire ridicule, au vu de notre différence de taille concrète. Mais peu m’importait. La bienséance ne demande nul autre critère qu’une bonne volonté, celle de s’y plier. La mélodie de la salle du bal parvenant jusqu’à nous, avant d’amorcer le premier geste, j’ajoutais alors :

« Si vous me voyez tel le jour, permettait alors que loin de ces lumières : je vous dévoile l’éclat de notre danse. »

Attendant juste son accord, et le début de la prochaine musique…vu que là, une danse se terminait en même temps que mes mots. Calme et sérénité. Discrète et silencieuse. Telle est la vie nocturne. Telle est l’éclat du jour tombé. Un éclat à l’image de Ren Sei, dragon du Yin. Dragon des Ombres. Veilleur nocturne.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 3 Déc - 23:31

Par les portes de la salle de bal, ouvertes comme une invitation, s'évadait une musique entêtante. Les lumières étaient à portée. Quelques volées de marches, et ils évolueraient tous deux sur la piste. Dagmar n'en avait cure. Elle était un oiseau de nuit aux ailes sombres. Elle se moquait bien de l'éclat fabuleux des grandes salles de l'Académie. Elle avait toujours été une tache sur ses murs immaculées, et n'avait jamais rêvée de s'y fondre. Au lieu de quoi, elle avait courtisé l'idée évanescente d'une danse nocturne, et ce noble prince aux manières empruntées y avait consenti.

Il ne pouvait mentir. Dagmar voulait croire qu'elle avait laissé derrière elle les masques fallacieux de son enfance. Le sourire de Mi-cha était sincérité et ne pouvait mentir. Il le fallait. Elle lui adressa un sourire reconnaissant pour son touchant compliment mais garda les lèvres closes. Cela valait mieux que de gâcher l'instant en révélant l'ampleur de son mensonge. Elle ne se revendiquait pas de cette nuit-là aux ombres hagardes et aux astres placides. Elle était l'enfant des ténèbres enfouies, tapies dans les abysses létales où somnolait Nodens. Là se terrait la seule ombre à même de draper son âme.

« Cette nuit saurait être sans ce jour. »
murmura Dagmar avec une résolution fiévreuse et ses yeux se détournèrent un instant, au prétexte de chercher le corbeau.

« Il n'y a pas de banalité en ce monde, messire Jung. Il appartient à chacun d'inscrire sa propre singularité. »

Mi-cha lui évoquait un oisillon hésitant devant l'immensité du ciel, incapable de prendre son envol, terrassé par les ombres de ses pairs. Il ne pouvait évoluer qu'en des lieux connus. Ce qui lui permettait de mener la danse avec grâce, en dépit de leur couple disparate aux expériences contrastées, sinon contraires. Mi-cha répondait aux exigences de la mélodie avec une habileté étudiée, tandis que Dagmar était bien souvent tentée de se laisser porter, se moquant des erreurs qu'égrenaient ses pas, masqués sous l'étoffe chuchotante de son jupon de mousseline blanche.

« Vous ne sauriez être comme le jour.» répondit Dagmar.

« Celui-ci ne sert de rien sinon à préparer l'avènement d'une nuit plus sombre. Vous êtes le crépuscule, à la frontière des possibles, l'intemporalité qui trompe l'aube où nul ne sait plus si le jour meurt ou s'il naît. »

Dagmar adoucit d'un sourire la rigueur mélancolique de ses paroles. Elle ne voulait pas le blesser ni le diminuer, seulement, la lumière n'était à ses yeux qu'un artifice sans saveur, un symbole honoré car commun mais indigne de mérite.

« Me montreriez-vous votre dragon ? » demanda abruptement Dagmar avec douceur, comme si le fil de sa pensée reposait sur une évidence logique et non sur le cheminement erratique de son esprit.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeJeu 4 Déc - 9:18

Des bottes qui claquent sur le parquet de la salle de bal, en un rythme décalé de celui de la musique jouée, qui stoppa aussi sec, dès lors que les musiciens se sentirent dérangés. Des cliquetis métalliques en rythme des bottes, et sans un mot les soldats traversèrent la salle de bal, passant au travers des danseurs qui s'écartaient sur leur passage, tel un nuage sombre que rien ne saurait arrêter. Pendant un moment, l'ambiance avait changé et n'était plus à la fête, les visage interrogateurs et tendus par la surprise et la peur. Un homme en tête, tenant sa lance à la main, pointe relevée vers le haut, avait la tête de cette unité composée de six ou sept soldats commandités par les autorités de l'académie et de Laragon. Le groupuscule s'arrêta à l'entrée des jardins, encore dans la salle, tandis que le meneur sortait à l'extérieur pour aller cueillir la délinquante.

-Mi-Cha Jung, pardonnez cette intrusion. Veuillez vous écarter de cette femme, et retourner à la fête.

Madame, je crains devoir vous demander de me suivre. Vous n'êtes pas la bienvenue en ce lieu, et vous n'êtes nullement invitée pour cet évènement.


Le soldat se positionna sur le côté et écarta son bras, comme pour inviter la jeune femme à quitter les jardins, et attendit que celle-ci daigne bouger. Toute résistance de sa part était inutile et le lieu était rempli de dragonniers aguerris, qui sauraient réagir en cas de besoin. Le soldat avait cependant reçu l'ordre d'éviter tout débordement, si bien qu'il se sentait un peu mal à l'aise, mais n'en montrait rien. Il ne savait pas vraiment à qui il avait à faire, et exécutait simplement les ordres.

-S'il vous plait, ne trainons pas. Il serait dommage de gâcher la fête de ces jeunes gens.

Se permit d'insister le soldat. Ses hommes étaient répartis de part et d'autre de la grande baie vitrée ouverte donnant sur les jardins et se tenaient droit, la tête haute, le regard devant eux.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeJeu 4 Déc - 12:06

Nous avions alors put débuter notre danse. Ses mots me faisant quelque peu sourire. Et, tout à notre danse, nous conversions. Un moment fort agréable, à n’en pas douter. Et sa définition de ma personne, vint à me surprendre. Moi ? L’instant où Lumière et Ombre se rencontre ? Non. Le crépuscule et l’aube sont des symboles de l’Empereur. Car l’Empereur est celui qui est béni de Sui Ra et Ren Sei. Il est celui qui vit en harmonie avec l’ensemble, le tout. Il n’est ni Ombre, ni Lumière. Il est l’avatar de la Nature, de l’absolu. Ce n’est que trop d’éloges de sa part, et je ne pus empêcher une rougeur d’apparaître sur mes joues alors que je répondais :

« Vos mots sont bien trop d’honneur, Dame Valesryn. »

Je n’osais guère la regarder dans les yeux, mais son ton doux et sa requête…Je vins donc à braver ma timidité. Et alors que j’allais lui répondre que cela dépendrait de son humeur à lui, Akairo n’étant qu’un enfant…la musique se stoppa et un bruit métallique attira mon attention.
La vue de l’arrivée des soldats vint à me surprendre. La bouche légèrement entrouverte, j’étais choqué de cette arrivée soudaine de personnes, prêtes à faire usage de la force. Sans que je n’y comprenne rien !

M’écarter ? Que ? Mon regard n’exprimait que de l’incompréhension…alors que je jetais un œil à Dagmar Valesryn. Surtout que les propos du soldat se poursuivirent, et que je me trouvais…entre eux et elle. Sans rien y comprendre.
Cherchant du regard un soutien, une explication. Elle n’a montré aucune trace d’agressivité ! Mais l’empressement du soldat me fit sursauter, et je fis un pas en arrière. Observant Dame Valesryn avec un regard exprimant ma perdition sur cette situation.

Ce fut lorsque j’aperçu les cheveux blonds de mon cousin Fenrisulf, que je vins à me dire qu’il me fallait vraiment reculer. Et pourtant, je jonglais du regard. Une incompréhension qui me donnait mal à la tête. Une présence étouffante. Au point que je me sentais défaillir…faire un malaise. Trop de gens, trop de tensions et de pression. Je trébuchais alors en avant, dans une courte absence de pensées. Me sentant défaillir.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeJeu 4 Déc - 22:31

Dagmar esquisssa un sourire ironique sans rien perdre de sa superbe. Il était délicat de prendre l'air piteux ou contrit alors qu'elle avait sciemment choisi de venir, de bafouer une fois de plus les règles de l'Académie, de salir son nom par de médiocre méfaits.

La jeune femme croisa les bras, attendant résolument les soldats qui se portaient à sa hauteur, lance en main. Amusée, retenant de justesse un éclat de rire mauvais, elle songeait à la démesure de Lindorm mandant une estafette avec escorte contre une jeune femme en apparence inoffensive. Son fin poignard était plaqué par un lien contre sa cuisse, mais l'exubérance voluptueuse de son jupon le masquait aux regards.

« Vos maîtres sont bien amers, à ce que je vois. J'ai réussi l'Alliance en mon temps, cela devait m'ouvrir les portes de l'Académie. » répondit Dagmar au soldat avec une ironie grinçante.

Lorsque son échec répété s'était soldé par son renvoi pur et simple de l'Académie, certains professeurs peu cléments avaient préféré prétendre pour l'évincer qu'elle n'était qu'une usurpatrice et que son dragon, que trop rares avaient vu, ne lui était de toute évidence pas liée. Elle n'avait jamais pu les détromper, Nodens allait son chemin, celui-ci s'entremêlait au sien, mais cela ne signifiait aucunement qu'ils puissent se superposer l'un à l'autre.

Elle lâcha un soupir pesant dans l'air du soir, et renonça à lutter. Sans avoir aucun goût pour les sermons et les remontrances, les charges retenues contre elle ne pouvaient inclure ses véritables méfaits. Pour Lindorm, son alliance tenait du mythe, ce qui était aussi humiliant que pratique, l'innocentant d'office des actes de piraterie qu'elle avait récemment orchestré avec l'aide de Nodens, et lui avaient notamment permis de s'offrir ses jolis habits de cette nuit.

Dagmar salua Mi-cha d'un signe de tête et prit néanmoins le temps de répondre à ses dernières paroles :

« Mes mots n'étaient que vérité. C'est moi qui vous suis redevable pour cette danse. »

Dagmar siffla, et le corbeau vint se poser sur son épaule nue, son plumage d'encre contrastant avec la peau diaphane de la jeune femme. Elle s'apprêtait à s'en retourner, suivre les soldats pour se fondre dans cette nuit qu'elle reconnaissait sienne. Son regard croisa celui de Mi-cha, en proie au doute et à l'incompréhension. L'heure n'était pas aux actes héroïques, et bien qu'il n'eut aucun moyen de le savoir, rien de ce qu'il eut pu faire ou dire n'eut changé quoi que ce soit. S'il fallait la convaincre que tous les étudiants de Lindorm ne se valaient pas et que certains étaient davantage prisonniers de leur éducation autant que de ses murs, leur échange l'avait déjà fait. S'il espérait l'aider, le mieux à faire pour lui était de rester dans le rang, car les griefs retenus contre Dagmar dataient d'un autre temps.

Elle lui sourit, de ce sourire peiné qu'elle avait pour les causes perdues d'avance.

« N'avancez pas vers la lumière. » murmura-t-elle à son encontre en guise de salut.

Elle ne lui signifia pas d'autres adieux, laissant le silence suggérer qu'elle reviendrait plutôt que de se heurter à l'ire des soldats en risquant une confrontation directe en la promesse d'un retour. Sans un mot de plus et sans opposer de résistance, la jeune femme quitta les lieux sous bonne garde.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeLun 8 Déc - 12:17

    Fergus avait blanchi, aux côtés de Bryne. Il avait soudain l'aspect cireux d'un grand corps malade, les yeux un peu trouble d'un léger malaise tandis que sa seconde et le capitaine Heirleif échangeaient quelques politesses avec eux. Cet état serait le parfait alibi pour une désertion polie qui ne demanderait pas de mise en avant de sa cavalière. Il resterait ainsi un galant homme, en la préservant de devoir inventer quoi que ce soit. S'excusant encore d'un air gêné lorsque Bryne le mena au balcon, le capitaine des Comètes de Feu fit un signe de la main au jeune couple avant de sonner la retraite du champ de bataille pour gagner un terrain plus neutre, plus frais aussi. Sentant la directrice le soutenir timidement, il jeta un coup d’œil à cette dernière et la voyant toute pivoine, lui-même se sentit plutôt mal à l'aise. Voyant Ivar et sa compagne au loin, que salua Bryne, il fit de même, un peu voûté. La peste soit Ivar, de lui avoir relevé les sentiments de Bryne! Il ne pourrait feindre l'ignorance, car ce serait malhonnête et indigne de la pureté des sentiments de la jeune femme.

    L'air froid lui mordit le visage de plein fouet mais son premier réflexe fut de se détacher de Bryne pour retirer son manteau et le lui poser galamment sur les épaules afin d'éviter qu'elle ne prenne froid, le fermant avec précaution.

    "Je vous remercie de votre sollicitude, miss O'Cuinn. Cela ira... un malaise passager. Prenez ceci, vous allez prendre froid."

    Le capitaine allait commencer ses explications lorsqu'il vit les soldats de l'académie se regrouper autour d'un couple. Par réflexe, il sentit le poids de son épée battre sur sa cuisse mais ne bougea pas, se contentant de regarder depuis le balcon cette femme qui se retirait sans faire d'histoire. Son visage ne lui disait rien mais c'était peut-être qu'elle n'était ni invitée, ni bienvenue. Pas de quoi s'alarmer en somme si elle se retirait sans faire d'histoire. Il se tourna vers Bryne pour connaitre son avis sur la question après avoir inspiré un grand bol d'air frais, les mains dans ses poches.

    "Vous êtes grièvement blessée, n'est-ce pas?"
    , lui demanda-t-il finalement tout de go, "je ne dirai rien à personne, je vous le promet. Mais n'hésitez pas si vous vous sentez faible, je ferai mon possible pour vous aider."

    Fergus n'ajouta rien de plus, parlant à voix basse pour ne pas gêner la directrice, s'étant rapproché d'elle pour mieux converser intimement. La situation était au moins aussi épineuse que le don de la jeune femme et il prit un long moment pour saisir le problème dans plusieurs sens, le tourner dans son esprit et en retirer ce qu'il pensait être bon à dire.

    "Écoutez...", commença l'homme, un peu troublé visiblement - il n'était qu'un humain, "je ne veux pas vous mettre dans l’embarras ou même vous sembler grossier, cavalier ou arrogant. J'ai... l'impression que vous inspire de tendres sentiments et cela me flatte comme me met mal à l'aise. Comme j'ai le plus profond respect pour vous, je songe qu'il est plus honnête de refuser de faire la sourde oreille et d'ignorer vos sentiments pour moi."

    Il s'inclina vers elle, profondément.

    "Je suis désolé de me montrer direct, je ne veux pas me moquer de vous ou vous ignorer. Ce serait indigne. Acceptez mes excuses pour cette intromission dans vos sentiments personnels, je comprendrai si vous vous fâchez."


    Fergus songea que pour commencer, cela devait déjà être bien assez et ne perça pas plus loin pour le moment. Inutile de la bombarder de faits et de mots et d'aller trop vite; il n'y connait certes rien en amour ni même en femme mais il se refusait à heurter ainsi les sentiments de Bryne, préférant lui laisser le temps de réfléchir posément si elle le pouvait, d'accepter qu'il pouvait savoir ce qu'elle tentait de cacher et qu'il connaisse une partie de son intimité. Ce devait être dur à gérer, pensait-il.
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeJeu 11 Déc - 10:59


Tendres sentiments, doux battements de coeur. Elle ferma un instant les yeux alors qu'il déposait son manteau sur ses épaules. Le léger grabuge avait cessé, avec le départ de la jeune femme rousse et elle l'oublia, pour ce moment d'une tendresse profonde. Ainsi, toute environnée de sa chaleur, petite comme une poupée recouverte de ce vêtement trop grand, elle cacha dans le col son trouble rougissant. Elle l'aimait, l'avait toujours aimé et redoutait pourtant ce moment trop intime.
Elle qui était si droite et si forte se sentait à cet instant aussi vulnérable que la biche devant le dragon. Elle sentait l'âme d'Hagen, tout contre la sienne, présence familière, qui ne partait jamais vraiment, comme s'il était la source même de son courage et de sa force.

Les étoiles étincelaient et leurs souffles dessinaient un peu de buée dans l'air piquant de décembre. Elle l'aimait. Et son cœur de tourterelle battait la chamade, une mélodie très particulière qu'elle ne dédiait qu'à lui. Cependant, lorsqu'il avoua l'avoir devinée blessée, son visage pâle et tiré par la fatigue se tendit légèrement.
"Cela ira. Je ne suis pas en sucre. Mais ne l'ébruitez pas." Elle s'éloigna de lui d'un pas, rejoignant la rambarde du balcon, confuse d'avoir été démasquée dans sa souffrance, souhaitant éviter que son combat ne soit dévoilé. Plus tard Morwen apprendrait sa rémission, mieux cela vaudrait pour elle. La prochaine fois, elle la tuerait.

Mais Fergus n'en avait pas fini avec elle et la ligne des épaules de Bryne se tendit alors que des mots à la fois désirés et redoutés glissaient entre eux. Elle se sentit fébrile, tremblante. Comment savait-il que..? Elle se tourna vivement - s'occasionnant une douleur non moins vive dans l'abdomen - ses yeux verts écarquillés sur sa stupeur. "Que..." Fit-elle, perdue. Comment pouvait-il savoir ? Etait-elle donc si transparente ?
Mais son âme était à vif, la douleur l'aveugla un instant, d'un voile aqueux. Cependant elle retint courageusement ses larmes. Il allait évidemment la rejeter, elle ne s'était jamais leurrée. Son amour pour lui, inconditionnel, devait rester une fleur qui n'éclorait jamais, un bouton avorté, jaunis et flétris avant même de s'ouvrir. Elle aurait voulu rêver, poursuivre un songe chimérique où elle serait libre et où il répondrait à sa tendresse. Un amour pur et idyllique, un amour sans conditions.

Ses doigts se crispèrent légèrement sur la rambarde du balcon et elle dit d'une voix plus triste que pleine de colère :
"Je suis fiancée, Capitaine. Loin de moi l'idée de vous importuner avec quoi que ce soit sur ce sujet." Elle caressa un instant la margelle de pierre, et ses ronces dessinèrent un instant de curieux motifs sur la peau de ses mains blanches, qu'elles distendirent presque à la rompre mais ne sortirent pas. Elle n'avait pas démentit. Elle n'était pas femme à mentir, combien même souffrait-elle à cet instant, au fond d'elle. "Je ne souhaite votre embarras. Je sais que vous ne me connaissez même pas... Et j'ai conscience du caractère inopportun de mes sentiments. Je ne souhaite rien de vous, Capitaine."
Elle semblait calme, mais froide, comme une statue de pierre, avec son visage pâle et ses cheveux incroyablement longs, d'un vert presque bleuté sous cette lune cyclopéenne et ses yeux fixés sur le lointain.
Elle demeurait digne. Pourtant, tout au fond d'elle, son cœur prisonnier pleurait sans un écho.
"Je ne peux décemment pas vous demander quoi que ce soit. Je suis une inconnu, vous êtes un inconnu. Certaines choses ne se décides pas." Elle inspira, profondément, l'air froid lui brûlant presque les poumons. "Peut-être dans une prochaine incarnation serais-je libre et vous aussi..." Elle offrit à la nuit un sourire d'une tristesse insondable. En elle battait le cœur d'Hagen et un son sourd monta du lointain, comme une longue plainte mi-animale, mi-végétale. Celle de son titanesque ami qui versait pour elle les larmes qu'elle ne pouvait verser à cet instant. Oui bien sûr, Hagen avait toujours raison : aimer ne ferait que la détruire.

Portant ses yeux émeraude vers les cieux, elle chercha dans les étoiles la présence de son dieu, l'Unique avait un curieux sens de l'humour, que de la tenter ainsi. Car Fergus représentait tout ce qu'elle pourrait aimer chez un homme. Mais il lui était défendu.
Elle soupira tout bas, seule preuve des éclats de verre qu'était son coeur. Brisé, douloureux. Mais elle n'avait pas le droit de le montrer. Pas le droit de faillir. Pas le droit de pleurer, même alors que son âme se mêlait à celle d'Hagen, pour y puiser un réconfort dont elle avait tant besoin. Pourquoi pleurer, c'était là l'apanage des faibles et des médiocres. Elle ne serait jamais vraiment seule : Hagen était avec elle. Mais un seul être vous manque et le paysage en est dépeuplé...
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Message Le Bal d'Hiver : côté jardin. I_icon_minitimeMer 17 Déc - 18:03

Il s’immobilisa sur le pas de la porte scrutant les alentours avant de se diriger vers le coin le plus reculé des jardins. Vu le trouble de Maelen, il se doutait que le garçon avait du s’isoler de manière à ne pas être dérangé … il ne comptait pas le nombre de fois où il l’avait cherché dans le palais. Shaem salua discrètement et poliment la directrice et son cavalier en passant non loin d’eux, et continua son chemin.
Il le chercha sans l’appeler pour ne pas attirer l’attention et il le trouva pas très loin du couple qu’il venait de croiser masqué à leur vue par quelques haies. Le poids dans sa poitrine s’allégea et il se rapprocha du jeune homme. Il s’arrêta à une distance raisonnable, sachant qu’il ne pouvait pas se faire confiance lorsque Maelen était vulnérable, et resta debout devant lui.

« Est-ce que ça va ? Tu es parti précipitamment »

Il ne savait vraiment pas ce qui avait pu troubler son compagnon et cela l’inquiétait.
Il aurait voulu se rapprocher de lui, glisser sa main sur sa joue pour lui relever le menton, mais à la place il enfonça ses mains dans ses poches. Ils n’étaient qu’à quelques mètres de la personne qui pouvait le virer de l’Académie sous un simple ordre.
Il releva les yeux un instant regardant autour de lui et remarquant un renforcement qui permettait de les éloigner un peu plus du "danger" et de l'animation en général. Shaem se rapprocha de l'allée d'arbuste puis se tourna vers Maelen.

« Viens par là, on sera plus tranquille »
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