Grâce à la vélocité aérienne de Morok'wai, le trajet de nuit jusqu'à Dwem fut agréablement court. Au fut et à mesure qu'ils s'en approchaient, Alusannah montrait des signes d'impatience difficilement contrôlés. Même le vent qui battait à son visage ne la calmait en rien. Si le moindre bouseux de ce village lui prenait la tête, elle se ferait un plaisir de lui prendre la leur... littéralement. Mais son attente touchait à sa fin, Dwem apparaissant au point du jour. Un sourire apparut brièvement sur le visage d'Alusannah, voilà bien longtemps qu'elle avait quitté son village natal et sa maison en flamme avec son frère. Penser à lui réveillait son désir de l'avoir entre ses bras, entre ses...

" On reste concentré, petite Braise, sermonna Mor'. Ou tu risques de t'écraser au sol et de répandre tes jolies tripes ! "

Elle rit à pleine gorge, elle aimait comment son dragon imageait ses propos. Elle flatta l'encolure de Mor'. Avant d'atterrir, Annah vérifia l'attache qui retenait Croc du dragon, son arme, sur Morok'wai. Elle s'était dit que pour un village de mineur, il n'y aura besoin que de ses poings dans le pire des cas, même si elle avait intimé au dragon de feu de rester à portée de télépathie au cas où cela déraperait, comme cela arrivait de temps à autre. Mor' se posa le temps pour permettre à Alusannah et qu'elle pose son front sur son énorme gueule. À tout à l'heure, se disaient-ils. Il redécolla en projetant des nuages de poussières aux alentours. La jeune femme se retourna pour s'engouffrer dans l'entrée du village. À cette heure matinale, peu de villageois auraient pu voir le grand dragon noir, le risque était négligeable. Elle n'oubliait pas leur aversion pour les étrangers. Se moquant des regards torves des travailleurs matinaux, elle entreprit de commencer ses recherches près de son ancienne maison. La belle rousse se demanda d'ailleurs si des gens l'avaient reconstruite ou s'ils avaient salée, comme pour chasser quelques malédictions qui auraient hanté les lieux.

Alusannah s'éloigna du coeur du village pour se rapprocher des maisons éparses qui composaient son ancien voisinage. Au gré de son avancement, elle se remémora ses souvenirs. à près de la maison aux fenêtres de bois vert, elle avait enlevé son premier chien pour ses expériences sur la douleur. Elle toucha d'ailleurs l'endroit où cet abruti de canidé l'avait mordue. Quelques pas plus loin, elle se souvint du chiard qui pleurait et hurlait à s'en faire péter les cordes vocales, elle en avait eu envie d'ailleurs. Une petite incision et il aurait été un mioche acceptable. Elle faillit rater le lieu de ses recherches, si elle n'avait le vieil arbre qu'il y avait dans son jardin jadis. Qu'il a grandi, pensa-t-elle contemplativement.

Elle fit le tour de la maison pour s'approcher de l'arbre, posant le front dessus. Se rappelant tant de souvenirs avec son frère et Lui. Elle n'entendit qu'au dernier moment la porte lourde arrière de la maison se refermer. Alusannah vit une gamine d'à peine quatorze ans la menacer avec une dague pointée vers son coeur. Une dague étrangement familière...

" Qu-qui êtes-vous ? E-e-et qu'est-ce qu-que vous faîtes ici ? " Menaça craintivement la têtarde blonde.

" Allez ma petite, donne-moi ce poignard, sois gentille. " Mais la petite, loin de lui donner, recula d'un pas et brandit véritablement la dague. Le regard d'Annah s'assombrit véritablement, elle s'approcha lentement tout en parlant : " Si tu ne me rends cette lame, je fais te faire très, très mal ! Dépêche-toi sale môme ! "

La petite, déjà très effrayée, était au bord de l'hystérie et s'appréta à hurler. " Pap- ! " Alusannah ne lui permit de finir sa phrase et s'empara de sa dague - le poignard était à ELLE - et enserra le cou de la pauvrette l'empêchant de parler et de respirer normalement. Malheureusement, son père avait entendu et sortit en trombe pour secourir sa fille. Dans sa précipitation, le bonhomme chauve ne vit pas la lame qu'abattit l'inconnue et reçut un coup en plein ventre. Il s'effondra sous les yeux horrifiées de sa fille.

" C'est ta faute si ton père va mourir, petite crétine ! Fallait m’obéir quand je l'avais dit." Annah essuya le sang sur la lame dans les cheveux couleurs de paille, avant de ramener la dague au niveau des yeux de l'enfant. " Maintenant tu vas payer pour m'avoir emmerder ! Rassure-toi ton père va suivre juste après, ha, ha, ha, ha ! "

Mais quelque chose, ou quelqu'un s'était approché pendant l'intervention pathétique du père. Il avait un visage peu amène, et chose étrange lui manquait un bras. Le blond était là pour quelques raisons qui échappait à l'intelligence d'Alusannah. Mais combien de salopard vont encore se ramener, hurla-t-telle intérieurement...

Hezrael avait quitté la baie de Lostrego au beau matin. Le soleil se lever timidement teintant d'une couleur orange et tamisée. Le paysage était magnifique. Il siffla brisant le calme environnant, son dragon apparut de nul part et se posa avec puissance face à ses pieds.

« Ca va être une longue journée. Direction Darse. »

C'était sa première destination. Il avait quelque point à régler avec l'armée. Lui et son dragon s’élevèrent dans le ciel et une bonne heure plus tard, ils étaient au port. Cette visite avait en fait deux buts précis. Le premier était de rendre l'inventaire et le compte rendu des ressources actuelles de Selebor, il fit ensuite un bref état des ressources de Darse mais ne prit sur lui aucun document. Enfin il demanda à consulter les documents qu'ils avaient sur les Wyrms, plus précisément sur les ailes écarlates. Premièrement, il chercha des informations sur une jeune femme qui aurait les cheveux blonds et un dragon noire. Mais les pages ne mentionnaient rien de tout ça. Il soupira et frappa la table violemment, affaissant légèrement la table.

Bien qu'énervé, il continua de lire les rapports et les conjectures des différents soldats qui avaient rédigé ces notes. Le lecture fut fastidieuse. Mais des éléments intéressants en ressortirent. Une femme aux cheveux rouge avait fait parler d'elle. Son village natale serait près de Darse, à Dwem. Décrite comme sanguine et violente. La prochaine page ayant été arraché, ce sont les seules informations qu'il pu avoir. Hez' se rappelle d'avoir entendu des dires sur une femme qui correspondrait à cette description. Ce n'était sans doute pas une fausse piste. Et on dirait bien qu'il n'était pas le seul à sa recherche.

Il déjeuna tranquillement, échangea quelques futilités avec les soldats et repartit aussitôt vers Dwem. Il tapota son dragon, histoire qu'il l'écoute.

« Frim. Je voudrai que tu restes sur tes gardes arrivé à Dwem. Il va sans doute rien se passer mais on est jamais trop prudent. »

* Ne t'inquiètes pas pour moi.*

Vingt minutes plus tard, à peine, ils étaient au dessus du village. Ils atterrirent au sud du village. Hez' n'attacha pas son dragon, il ne le fait jamais. Il lui faisait intimement confiance. Le lieutenant fit attention à bien dissimuler son katana sous sa cape et s’immisça dans le village.Village qui n'était pas accueillant du tout. La population avait l'air craintive. On le regardait du coin de l'oeil. Certains s'arrêtaient dans leur tâche et le fixait méchamment. Secrètement, il tenait fermement le manche de son arme. Hez se rapprochait vers l'un d'eux.

« Excusez moi... »

L'homme serra avec conviction la pioche qu'il avait entre les mains. Le lieutenant recula lentement, baissant légèrement la tête pour ne montrer qu'il ne voulait rien de mal. Il continua alors de marcher dans les rues de ce petit village à la recherche d'une personne qui ne le dévisage pas. Mais en vain. Il continua sa marche vers les petites maisons qui s'échappaient du village.

Une petite voix se fit entendre d'assez loin. Il s'en approcha d'un pas assuré sans trop de conviction. Un bref cri brisa le calme environnant et d'un pas plus vif, il rejoignit la source du bruit. Le source se trouvait derrière la maison qu'il faisait maintenant face.

Maintenant face à la scène, il devina instinctivement l'identité de la femme aux cheveux rouges. Un homme était déjà au sol et la petite fille était en mauvaise passe. Son cœur se mit à battre à un rythme frénétique, son sang était si chaud qu'il pouvait le sentir naviguer le long de son corps.
Son regard perça celui de la femme et prenant un ton autoritaire.

« Si tu ne l'as lache pas dans la minute qui suit, je vais m'assurer pour que tu rejoignes cette homme. » dit-il posant l'oeil sur l'homme à terre.

Il approcha d'un pas en plus. Il y avait exactement trois pas entre lui et la femme. Soit environ 2,4 mètres, sachant que son temps de réaction lors d'un réflexe est nulle, il pourrait à tout moment s'approcher de la femme et empêcher un événement malheureux.

« Tu n'as pas honte de t'attaquer à plus faible que toi ? Les gens comme toi m'horripile... » Il cracha alors en face d'elle pour lui montrer son dégoût. Hez' n'appela pas son dragon, il voulait résoudre ça de manière silencieuse et efficace pour ne pas perturber le village.

Bordel ! Tel serait le résumé des pensées de la membre des Ailes Écarlates. J'aurais dû tué la morveuse dès le moment où elle était apparue. Maintenant, elle devait gérer la situation. La menace que proférait cet homme dangereux la fit rire, un rire hystérique. Un rire de sang. Mais Alusannah n'était pas stupide non plus. Elle sentait dans la posture de l'inconnu, une force dangereuse et hautement rapide, il pourrait si la jeune femme n'était pas très réactive, la maîtriser et à priori la tuer. Pensée qui fut confirmer par le pas que l'homme-danger fit pour se rapprocher. « Tss, tss. » Et recula de deux pas avec son otage. Ce n'était pas forcément suffisant pour éliminer le risque qu'il puisse sauver la gamine, mais ainsi elle pouvait au mieux lancer son don et réduire cet homme et sa force à néant. Elle souriait malgré tout, cette situation lui procurait des sensations presque jouissive. L’incrédulité dans le regard de l'autre lorsqu'elle le tuerait, elle voulait le voir.

" Mor', rapproche-toi ! Et fais attention, il y a peut-être un dragon dans les environs ! "

La réponse de son dragon fut instantané. Une pointe perçait ces paroles sans mots. Il ne tarderait pas et détruirait toute menace potentielle envers sa dragonnière. Elle rapporta toute son attention - bien qu'elle ne l'avait pas négligé d'un poil - à cet homme estropié d'un bras. Cela lui rappela une bonne histoire d'un village rasé et d'un idiot voulant défendre les gens. Stupide idée, s'ils ont besoin d’être défendu, ils sont Faibles. Et les Faibles meurent.

« C'est les gens comme toi qui m'horripile ! Qui es-tu pour me dire ce que je dois faire ? Si je m'attaque à elle, c'est parce qu'elle est Faible et les Faibles sont à la merci des Forts. » Et jamais plus Alusannah ne sera faible, elle massacrera quiconque le lui dira. À sa provocation, elle taillada fortement le visage de la petite blonde. Un sillon sanglant se forma de sa tempe à sa mâchoire. L'enfant poussa un cri, presque étouffé par ses larmes, qui ravit la jeune femme.

« Tu pourrais partir et alors la petite aurait la vie sauve, peut-être même son père survivrait aussi, mais passons. Les gens comme moi... tu sembles en avoir rencontré beaucoup. » Elle sourit. « Comme celle - Annah insista sur ce mot - qui t'a arraché ton bras. Il ne devait pas t'être utile pour l'avoir abandonner ainsi, j'aimerais rencontré la personne qui t'a fait ça. Elle me plait beaucoup. »

Mais à ces mots, elle semblait déjà la connaître. La femme aux cheveux de feu espérait faire perdre la concentration de cet homme-danger et ainsi l'emporter dans un combat aussi sanglant que possible. Le temps sembla se figé, seulement ponctué du goutte à goutte de la blessure de l'enfant. Le sang commença à couler sur le poignet d'Alusannah. La sensation du sang refroidissant calma l'enivrement qui aurait emporté la rousse au bout d'un moment. Elle espérait aussi qu'aucuns imbéciles ne viendrait les déranger, assez d'un danger comme cet homme, pour ne pas avoir des pécores armés de pioche et de faux la menacer stupidement.

Non pour l'instant, c'était entre elle et lui.

Son sang bouillait. Il s'énervait silencieusement. La femme recula de deux pas mais Hez' avait vu large, ses deux pas correspondraient approximativement à une seconde. Les paroles de la femme s’incrustaient dans son cerveau et résonnaient péniblement. Elle aurait pu être celle qui a détruit son village, sa personnalité correspondait à l'horreur de l'acte.

Le lieutenant laissait l'inconnue déblatéraient toutes ses conneries sur les faibles et les forts. Jusqu'au moment où elle évoqua son bras manquant, déblatérant toujours des conneries mais plus personnelles cette fois-ci. Pour qui se prenait-elle ? Son sourire l’insupporta. A sa simple vue, l'envie de la décapiter se répandait dans son esprit, des violentes pulsions étaient difficilement inhibées.

Lentement, il fit craquer les articulations de son cou. Une a une, cherchant à se calmer. La colère était trop grande. Tout aussi lentement, il détacha sa cape noire qui cachait ses muscles en ébullition, son moignon et son katana. Et dans le même rythme, il dégaina calmement son katana laissant apparaître la magnifique lame noire. Cette lame qui se logera bientôt, très bientôt dans la chaire de son adversaire. Ayant réfléchis tout le long à son discours, il prit un ton sérieux teinté de colère. Se jeter sur l'ennemi directement était trop risquée, la petite fille risquerait de mourir. Un autre facteur était à prendre en compte, celui des réflexes. S'il se jetait sur son ennemi, il serait beaucoup moins rapide qu'en situation de réflexe. Dans cette situation, il aurait de très grande chance de sauver l'enfant et d'amocher la femme.

« Je te propose un marché. Nous nous battons ici même. Si je perds, tu as le droit de prendre ma vie, celle de la petite et puis celle du vieux. Si je gagne, tu me donnes un renseignement au choix sur les ailes écarlates et tu laisses les deux personnes en vie. »

Hez' a délibérément oublié de dire qu'il la tuerait après ce petit combat s'il venait à l'emporter. Demander un renseignement et épargner deux vies faisaient déjà beaucoup pour une femme qui avait perdu la raison et visiblement tous sens morale. Il reprit dans le but de l'énerver et pourquoi pas dans la même occasion, engendre une réaction de sa part qui jouerait en sa faveur. (Toujours dans le but de pouvoir éventuellement utiliser son don.)

« Si les Faibles sont à la merci des Forts, tu seras donc à ma merci. »

Il esperait que cette raillerie porte ses fruits. L'homme ne revenait pas sur les mots de la femme à propos de son bras, évoquer son passé n'allait que l'énerver. Et rare sont ceux qui gagne en se battant avec rage. La rage sape le bon sens et la réflexion. Deux facteurs importants dans un combat.

Et il en avait déjà fait les frais sans même s'en apercevoir...

« ... des Forts, tu seras donc à ma merci. »

Bien qu'elle essaya de garder un visage de pierre face à ces mouvements de provocation, un muscle tressaillit - preuve de son énervement - sur le visage d'Alusannah. Cet homme diminué d'un bras rejetait cette Vérité Universelle ! Lâche, voilà ce que tu es, gronda mentalement la jeune femme. La pique de cet inconnu avait fait mouche, la femme aux cheveux de feu vit rouge. Comme une bravade à cet estropié - et surtout comme le geste d'un enfant qui piquerait une crise -, elle mutila l'enfant, cette fois au cou. L'estafilade n'était heureusement pas profonde, Annah y avait veillé, mais suffisante pour provoquer une perte de sang assez abondante. Cela calma l’assoiffée de sang et se reporta à l'homme-danger.

La lame qu'il tira était sobre mais somptueuse aux yeux d'Alusannah. D'un noir de jais, elle semblait ne pas briller, cela lui rappela son féroce dragon. Cependant, armée comme elle l'était - bien que mortelle avec une arme courte -, Annah ne se voilait pas la face. Contre lui et sa grande épée, un faux pas et elle dirait adieu à son frère. Hors de question ! Alors elle eut une idée brillante et humiliante si tout se passait comme elle l'entendait.

« Et me tuer après ? Je ne suis pas stupide, demi-homme ! Voilà comment on va jouer et c'est non-négociable ! On range nos armes et nous nous battons au poings. Et sans utiliser nos habilités bien entendu, j'aurais peur de réchauffer l'ambiance trop vite. » Elle rit à son jeu de mot que personne ne peut comprendre sans connaître son don. « Et si tu arrives à me toucher, je te raconte deux, trois trucs sur ce que tu meurs d'envie de savoir, si tu perds... eh bien je pense que tu te moques à ce qui va leur arriver. »

Elle allait s'arrêter sur ça, quand elle trouva une provocation toute trouvée pour lui. Comment est-ce qu'elle l'avait appelée lors de cette journée ? Ah oui, le petit insecte.

« Et je m'arrêterai pas là, je raserai ce village par les flammes. Je me demande s'il y aura un autre petit insecte qui viendra s'opposer à ma volonté ! »

Alusannah attendit, en reculant jusqu'à être à trois pas de l'arbre ancien, sa réponse en jouant de la dague devant les yeux embués de larmes de la petite blonde. Un rai de lumière surgit des nuages et frappa la flaque de sang qui s'agrandissait sous le flanc du père agonisant. Bientôt, il n'y aura plus personne à sauver si l'inconnu ne se dépêchait pas assez vite.

HRP:

Voir le sang de le petite coulait fit bouillir le sien. Il sentait toutes ses artères brûlaient au passage de ses vaisseaux. Regarder la fille se vider de son flux vital lui donner envie de torturer le femme aux cheveux rouges. Et rares sont les personnes qui lui donnent cette envie. -Elle est détestable et faible-

Le lieutenant rangea son arme délicatement, doucement n'ayant aucune crainte. Si jamais elle effectuait un mauvais mouvement, Hez' aurait le temps de dégainer de fois son katana et contre-attaquer. La femme était réellement pitoyable, vouloir se battre au corps à corps, avec leurs poings ou plutôt ses poings contre le sien. Elle en avait conscience et abusait réellement de sa position non pas de force mais de lâcheté. Son katana était rangé, toujours prêt à dégainer.

Son rire l'horripila une fois plus, un léger frisson de colère parcourait la surface de son corps. Il allait la tuer de toute façon, il l'étranglerais de sa seule main, réduirait son visage en poussière, écraserait sa poitrine et s'arrêterait seulement quand sa cage thoracique serait au même niveau que le sol... Il prit une grande inspiration.

*Ce que je meurs envie de savoir * Savait-elle vraiment quelque chose ? Ca devenait un peu plus intéressant. Ca voulait dire qu'en plus de pouvoir lui assener deux trois coups sur son visage, il en sera plus sur cette femme. Cependant, ça ne changeait pas son objectif actuel : Achever la menace. Elle devait être au courant, c'était indéniable. Les références qu'elle utilisait était pertinentes.

« J'ai rangé mon arme, lâche la fille et battons une fois pour toute. J'ai l'impression que tu veux gagner du temps ? Tu as peur ? »

Il aurait bien apprécié lancer le première assaut. Il aurait même adoré. Il en aurait jouit. Il ne pouvait, la vie de la fille était en danger. Il se faisait alors violence et attendait que la femme lâche montre un peu de dignité, de bon sens.

« J'espère que les renseignements que tu vas me donner seront utiles. » Son ton était toujours froid, son expression neutre était faussé par le froncement de ses sourcils.

De manière diamétralement opposé, il afficha un léger sourire à destination de la petite fille.

« Tout va bien se passer. »

Il se concentra fermant les yeux pendant 10 bonnes secondes. Il sentait le vent se frottait contre son torse de braise, il humait l'odeur environnante pleine de vie. Rien à faire, il ne se calma définitivement pas. Du sang allait couler.

HRP:

Ses yeux brûlaient d'une seule envie, une seule motivation. Tuer Alusannah de la plus sanglante des façons. Tout les muscle du corps du blondinet se tendaient pour agir et frapper. Il semblait perdre pied, bientôt ses réflexes seront sapés et là, la Rouge frappera mortellement. Elle avait choisi de l'achever proprement, sans humiliation, l'inconnu avait montré, en dépit de son rejet de sa Vérité Universelle, qu'il était un Fort. Et les Forts meurent au combat, et non dans un exécution sommaire sans classe. Mais du sang, ça il y en aura. Essayant de réfréner le flot de haine qui envahissait son esprit, il inspira profondément et rangea son arme, imité un instant après par Alusannah, qui cala son poignard dans sa ceinture.

Elle eut un message télépathique de Mor' disant qu'il arrivait dans son dos et était prêt à agir sur son ordre. Elle se frotta les mains mentalement, tout se passait au mieux. Elle montra les dents d'un regard menaçant en entendant se faire traiter de faible lâche. C'est ça, déverse ton venin, mon sang est tout aussi empoisonné, riait-elle.

« Tout va bien se passer. »

Courageux ou stupide, Annah ne sut trancher sur la question. Elle se pencha vers l'oreille de la gamine, tout en restant audible pour l'homme-danger : « Oh oui, tout va bien se passer mais pas forcément pour comme il le pense ! »

Il ferma cependant les yeux. Etait-il vraiment si inconscient ? La Rouge avait trois fois le temps de lancer sa dague dans la gorge ou le front de l'étranger. Alusannah se demanda quelle opinion avait-il d'elle pour se permettre ceci. Décontenancée, elle attendit qu'il entrouvrit ses yeux vairons pour lui balancer la pauvre enfant, et se fondre dans l'angle aveugle. Elle put ainsi porter un jab, qui lui aurait permis de l'enchaîner vigoureusement, mais elle le manqua au dernier moment. Annah regretta que les réflexes d'homme-danger ne soient guère plus émoussés. Elle se remit vite en position de combat.

« Oh fais en sorte que ça dure mon petit insecte, l'ordonna-t-elle en riant. »

Elle repartit à l'assaut, esquivant les coups que portait l'homme de son bras droit du mieux qu'elle pouvait. Elle remercia religieusement les cours que lui avait prodigué son bien-aimé frère. Malheureusement, comme elle pouvait s'y attendre, les villageois furent attirés par les bruits qui se passait derrière la maison. Et comme un nuage de mouche fondant sur un pot de miel, ils s'agglutinèrent en demi-cercle, veillant à rester hors d'atteinte des deux étrangers dangereux. L'on pouvait voir un ou deux serrer son outil de travail comme songeant à le lancer et neutraliser les étrangers, en particulier le manchot qui semblait plus menaçant que la jeune femme rousse. Elle souriait face à leur stupidité, cela pouvait lui servir. Esquivant à l'ultime moment, le coup meurtrier du blond, elle souriait à pleine dent, questionnant du regard ce dernier comme pour lui dire de poser une question.

Ils esquivèrent, se déplacèrent sur une ligne circulaire imaginaire et recommençaient à s'échanger des coups sans qu'un l'emporte sur l'autre.

Rien que sa voix l'irritait. Voir son visage et serait-ce qu'un seul de ses rictus l'emportait dans une rage irrationnelle. Tout ce qu'il haïssait était rassemblé en un être humain et se tenait en face de lui. La jeune fille maintenant hors de danger et son adversaire se mettant en position de combat, il fit de même. Il serra son seul poing, se tenant de profil, les jambes légèrement fléchis. Hez' avait appris à se battre vec son handicape. Il pallia son manque d'offensive par de la mobilité, avec notamment un travaille conséquent sur son jeu de jambe. Son moignon était maintenant un moyen de se défendre mais aussi un moyen de surprendre l'adversaire. Nombreux ceux qui s'attaque à son flanc gauche pensant pouvoir le blesser facilement. Hez' apprit dûment à contre attaquer n'importe quelle attaque à cette destination.

Enfin bref. La femme aux cheveux rouge s'était finalement ruée sur elle. La raillerie n'a pas du lui plaire. Ses coups étaient rapides et étrangement puissants pour une femme. Habilement, Hez' paraît ses attaques, son don s'activait passivement. Il n'avait pas le choix. Il se contentait de suivre la cadence comme un combattant lambda pourrait suivre la cadence. Morte, morte....Morte, morte... Il répéta ses mots à chaque fois qu'il voyait une ouverture de garde trop importante chez son adversaire. Ce mot décrivait l'état de la femme s'il avait pu utiliser son arme.

« Tu es si crédule. »

Très vite les villageois rejoignirent le combat ajoutant un autre facteur à prendre en compte. Certains jeter des caillasses, d'autre s'étaient ramener avec des fourches si aiguisées qu'elles ressemblaient plus à une lance à 3 pics qu'un vulgaire outil de paysans. Le combat était de plus en plus vif. Subtilement Hez' profita d'une des occasions pour utiliser son don ( de manière modérer ) et essaya de frapper d'un puissant coup de paume le torse de la femme. S'il réussissait alors la femme, projetée par la puissance du coup, se serait fait empalée par l'une de ces lance-fourche. Mais il rata, malheureusement, il sous estima l'agilité de la femme. Ils continuaient à s'échanger de vifs coups, jouant tout deux habilement avec leur jambes.

« Tu es plutôt vorace pour une faiblarde. »

Mine de rien, son bras commençait à le lanciner, il varia alors, se protégeant par occasion avec son moignon. Utilisant une fois de plus son don inconnu de son adversaire, Hez profita de voir une hache volé au dessus du terrain de combat pour fugitivement venir se coller au sol et frapper pieds joints la femme pour qu'elle s'envole et se prenne la hache en question au visage ou bien aux cotes ou à la poitrine. Un point létal de préférence. Faisant tournoyer ses jambes pour prendre de l'élan et ainsi se relever sans l'utilisation de son bras (Qui l'aurait mis dans une situation d'extrême danger.). Il inspecta alors le résultat de son action ne baissant en aucun cas sa garde.

Et les villageois se faisaient de plus en plus nombreux, alors qu'on en comptait au début qu'une quinzaine, leur effectif avait maintenant doublé. Et bien sur, ils étaient tout aussi armés, voire plus.
Le terrain arborait de nombreuses fourches plantés au sol, des caillasse, des haches, ciseaux et tout ustensiles pouvant blesser.

La sueur coulait le long de sa colonne vertébrale et collait ses vêtements, révélant ses formes généreuses. Elle s'essuya furtivement le front de sa main pour se débarrasser de la dite-sueur qui pourrait l'entraver dans ses mouvements. Alusannah remarqua que l'homme-danger avait gagné en célérité depuis le début du combat, sans savoir d'où ce soudain gain en vitesse pouvait venir. Esquivant un crochet percutant, elle se baissa pour faucher ses jambes. Ce qui hélas résulta qu'il s'éloigna, dansant sur un pied, hors de sa portée. Elle cracha par terre, dépitée de l'avoir ratée, rageuse de la pique de ce dernier. Se redressant deux pas sur sa gauche, elle embrassa la scène d'un oeil irrité.

Maintenant, ces bouseux formaient une barrière de chairs et d'armes rudimentaires. Ça et là une pierre volait, ou alors il s'agissait d'une fourche étrangement aiguisée. L'ire de l'Aile Écarlate monta d'un cran supplémentaire, son sang s’échauffait. Littéralement. Sans l'avoir décidé, son don s'enclenchait en partie. Pas de geyser de flamme mais il se dégageait de la Rouge une chaleur qui n'aurait pas déteint dans le désert de Firthan. D'ici peu, elle allait enfreindre sa règle de ne tuer personne - pour le moment. C'est perdue dans ses pensée qu'Alusannah ne vit pas le coup en traître de l'inconnu, collé au sol, la frapper et l'envoyer en l'air. Ce fut un miracle qu'elle réussit à éviter la hache de bûcheron. Encore miraculeusement que son visage ne s'arrêta qu'à quelques millimètres du fil tranchant de la hache. S'en était trop, elle allait les faire payer. Elle prit l'arme au sol, et l'envoya dans la direction qu'elle était venue. Alusannah l'envoya avec tant de force que la hache se ficha dans le visage du pauvre hère et le fit décoller du sol. Le son écoeurant de la chair écrasé résonna dans le silence qui s'installa.

« Misérables insectes ! » Sa voix tremblait, altérée par le grondement opérant dans sa gorge. Son coeur lui hurlait de tout réduire en cendres. On pouvait presque l'entendre émaner d'elle. Ravalant du mieux qu'elle pouvait, elle s'adressa à son adversaire. « Ça me plait pas, mais t'as réussi à me toucher donc je vais te dire ce que tu veux savoir... mais avant... »

"Mor' ! Crame-moi l'arbre géant qu'il y a sur la place communal. Et fais en sorte que ça tombe sur une ou deux maisons !"

Elle se positionna dos à l'emplacement de l'arbre du village, attendant que son dragon achève la besogne. Une détonation se fit entendre, suivit d'une immense flamme. Le fwoosh de la flamme se répercuta jusqu'à leur groupe, traversant les os et s'en servant comme pour propager et amplifier le son. Sans se retourner, elle sut que Morok'wai avait eu la main lourde, sans toutefois condamner le sort du village. Ces flammes pouvaient être éteintes avec l'aide du village entier. La même pensée dut traverser le cerveau de paysan du groupe armé autour des deux assaillants, car ils détalèrent comme un seul homme, emportant de peu le pauvre père et la petite gamine blonde. Le regard d'Alusannah s'emplit de tristesse en voyant la disparition de l'enfant. Mais qu'on ne s'y prenne pas sur cette émotion, la rage brûlante régnait en maître sur le coeur de la jeune femme.

« Bien. Comme je te trouvais de glace face à moi, j'ai pris l'initiative de réchauffer l'ambiance ! » Son sourire était insupportable. Elle semblait comme tirer de l'énergie du chaos qu'elle engendrait. « Par quoi commencer ? Son nom peut-être ? J'aime beaucoup ce nom, il est si... si poétique. Une fleur de Lys. »

Elle repartit à l'assaut de la forteresse de l'inconnu, n'attendant pas les questions que pourrait poser l'homme-danger. Elle utilisa une feinte haut, trompant l'inconnu sur le coup de paume horizontal, et se courba pour faucher ses pieds. Il perdit l'équilibre mais se repositionna rapidement. On pouvait lire sur le visage d'Annah sa frustration de ne pas réussir à le coucher. Mais elle avait bon espoir de réussi bientôt.

[HRP: Je suis désolé du délai. : c ]

Son bras lui faisait maintenant mal aux points où il se gardait. Ce n'était pas un jeu pour lui et au premier écart de la femme, il dégainerait son arme. Le combat lui avait fait oublier la raison pour la quelle il devait se battre à mains nues. C'est lorsqu'elle s'énerva (une fois de plus) qu'il se souvint du deal fait ente lui et elle.

*Si seulement elle savait à quel point elle est lente...*

Cependant, grâce à l'excès de colère de la jeune femme qui tua un des pauvres villageois, Hez' avait maintenant de précieux alliés. Les villageois. Ils s'en souciaient peu de qui était la cause principale de cette mort, ils ont vu la femme jeter la hache sur leur compagnon. Ils crièrent indignés, les grosses voix galvanisaient ceux qui avaient pris peur et ils étaient à nouveaux unis contre, cette fois, une unique personne.

Bien qu'une personne succomba dans cette bataille, Hez' était quelque part réconforté de ne plus battre seul.

Alors qu'il fixait le visage de son adversaire, son corps, ses mains, Hezrael fut distrait par un énorme bruit. Et des flammes surgirent, détruisant sans gène la flore environnante. Il put voir les quelques paysans surpris par les flammes et instantanément réduits en cendres. Qu'est-ce qu'il pouvait haïr ses dragons. Tout ce qu'il haïssait se trouvait ici.

« Frim ! Défonce moi ce dragon pendant que je tranche la gorge à cette femme. Fais en de même. »

La vue des flammes lui fit rappeler son village en feu, l'odeur brûlée lui fit rappeler ses amis calcinés. Son bras gauche, inexistant, lui faisait souffrir. Une douleur insupportable. N'ayant inconsciemment pas renoncer à son bras, son cerveau s'amusait à le lanciner d'autant plus, faisant le lien avec plaisir avec son passé tortueux.

Lys. Parle-t-elle de la femme aux cheveux blonds ? Sans doute, mais l'étincelle de le laissa pas réfléchir à cette possibilité. Elle essaya de faucher son pieds, Hez' remarqua son mouvement et anticipa avec justesse le coup de son adversaire. Elle le toucha, le faisant faiblement osciller. Aussitôt sur ses pieds, l'homme se jeta sur la femme d'une violence inouïe jouant de ses jambes pour aller frapper ses flancs. Après l'avoir épuisé, du moins il espérait l'avoir épuisé, Hez' se posa dos à elle cachant son unique bras.

« Dis moi, pour une simple étincelle tu fais bien du bruit... Adieu. »

Avec une vivacité incroyable, il dégaina son katana. La lame était prête à trancher n'importe quelle chair. Elle se déplacait avec une rapidité inouïe fendant les airs avec une grâce singulière. Afin d'augmenter la vitesse et l'impacte du coup, Hez' avait oscillé en même temps de porter son coups pour finalement pouvoir voir son adversaire.

Lorsqu'on dégaine des coups létaux, à première vue, on ne peut pas savoir si on a touché. On frappe si vite, on taillade la chair d'une telle vitesse que le sang n'a pas le temps de s'accrocher à lame. Alors, au lieu de regarder la lame, on se focalise sur l'effusion de sang.

En espérant qu'il y en ai une.