- Tes Pieds Law. T’es Point Jin. Attention à ton dos Ren.

Encore et toujours la même rengaine, les même gestes heures après heures, jours après jour. le même ton. Elle aimait ça, Lorelei n’irait pas dire qu’elle n’aime pas son métier, au contraire, cependant, elle avait du mal en ce moment. Trop d’inquiétude. Trop de solitude aussi. Morwen, Fenrisulf, Nailah… Lilian. Tous, ils lui manquaient tous. Elle était la seule encore ici. La seule à être resté, a faire avancer son génie dans les murs de cette écoles.

Douce, tendre, elle regardait ses élèves. Souriante elle divaguait entre les duos pour les voir avancer, pour les voir danser l’un avec l’autre dans un accord presque parfait.
Elle redressait doucement le dos du plus jeune, remontait les point d’un autre.
Doucement elle les regardait évoluer sur la voie du loup. Le chemin que son frère et elle avaient suivit pendant tant d’année.
La voie des meneurs de meutes. Des différents alpha, plus que tout, la voie de l’équipe, de l’équilibre entre les membres et les personne.
Lorelei en était fière. Fière d’être le maître de cette voie si particulière.

Doucement, elle les regardait un à un. Puis doucement, elle leur demandait de se mettre en rond, doucement elle bougeait. Agile comme une panthère. Quand ils suivaient ses pas, elle changeait de rythme, rapide comme le faucon.
Elle n’avait pas encore toute les cartes en main, mais Lorelei était sur la bonne voie. Aussi apprenait-elle à ses élèves à agir avec instinct. A ce calquer sur le rythme des coups, sur la respiration de chacun.

Jusqu’au moment où la porte s’est ouverte. Jusqu’au moment où une certaine tête blonde entrer pour regarder la scène. Lorelei n’en croyait pas vraiment ses yeux, elle avait un peu de mal à y croire d’ailleurs. Stoppant ses mouvements, elle vint à congédier ses élèves, les laissant partir. Doucement elle se tournait vers le jeune homme. Approchant doucement.

- Tu…Tu es en vie ?

Laissait-elle échapper alors qu’elle arrivait à sa hauteur. Elle était si sensible. Si a fleure de peau en ce moment qu’elle avait du mal à a croire. Pas une seule nouvelle pendant plus d’une année. Rien. Absolument rien. Et le voilà maintenant devant elle, vivant, bien portant.
Prise dans un torrent émotionnelle elle baissait finalement la tête. Cela allait devenir une habitude a force. Enfin.

Serrant le poing, elle lui décocha un magnifique crochet du droit. Grand bien lui en fasse si il voulait léviger il le pouvait, si tant est qu’il n’est pas perdu le peu de réflexe qu’il avait.

- Tu pouvez pas donner des nouvelles ?

Dit-elle avec colère avant de laisser perler quelques larmes de joie et d’inquiétudes, même si pour lui elle n’avait peut être pas était très proche du blond, pour elle, il était un ami cher, l’un des rares. Soupir de sa part, les larmes commençaient à perler sur son visage. les yeux humides elle enserra finalement son cou. Plus par soulagement qu’autre chose.

- T’es bien en vie…

Elle voulait, elle aurait du répliquer ensuite, lui enfoncer son poing dans la mâchoire sans se poser de question, lui faire ravaler ses dents et sa présence, rien de plus, rien de moins. Alors pourquoi ? pourquoi était elle là, enlacé par ses bras puissant ? Pourquoi restait elle dans la chaleur de son étreinte alors qu’elle aurait pu le croire mort après tant de temps.
POURQUOI ? Elle le haïssait, elle le laissait temps d’avoir été absent. Comme son frère, comme Nailah, tous étaient partit et elle ? Elle, douce Lorelei égoïste avait prit en trahisons leurs idéaux, elle leur en avait voulu à chacun.

Aujourd’hui, elle leur en voulait encore, mais pour une tout autre raison, pas de leur départ, non. Elle leur en voulait car chacun, autant les un que les autres, ne donnaient pas de nouvelle.
Ecoutant finalement le blond, elle se calmait petit à petit, le laissant susurrer quelque mot à son oreille, le laissant essuyer les quelques larmes qui roulaient le long de sa peau d’albâtre.

L’écoutant elle afficha un air renfrogné, laissant finalement son sourire en coin, typique, parcourir ses lèvres. Il aurait du oui, Se redressant doucement, elle s’écarta de son corps, se tenant droite.

Si tu ne le fait pas, la prochaine fois, je te loupe pas, je te met a terre et ce ne seront pas les wyrms qui auront raison de toi. Non, ce sera pire.

Bien pire. Elle lui promettait une mort pire en tout point et au combien dégradante pour un élève de cette école. Enfin, doucement, elle attrapait sa main et l’emmenait sur les toits de l’école, ils passaient par des escalier et des fenêtre, escaladant la parois externe un cours instant. les toit, l’endroit qu’elle affectionnait plus que tout au monde. Un cocon où elle ne serait jamais dérangé. Car on voyait de là, tout le village d’Aoun. On voyait tous les paysage se découpé telle des oeuvre d’art. On voyait les rare dragon du village voler dans les cieux infini.

Inspirant finalement l’air a plein poumon, elle se tournait vers son ami d’enfance. Combien même était il adolescent alors qu’elle n’était encore qu’une enfant.

Je vais bien tu sais… Je vis, je suis passé maître de la voie des loups et je tente d’apprendre aux autre autant que l’on m’a moi même apprit. Abstint grandit lui aussi. Et Cattus ? Comment va elle ? Et dans l’armée ?

Elle ne dirait rien sur le nouveau dragon présent chez elle, Nerviskha. Elle laissait au jeune homme le loisir de lui dire se qu’il souhaitait. De simple banalité pour deux amis ne s’étant pas vu depuis un long moment.
Puis un moment passait, elle ne disait rien, non, elle buvait ses paroles, caressant l’horizon du regard, Lorelei était tellement bien là, assise sur la roche.

Dis… Lindorm c’est comment ?

Elle n’avait jamais posé la question à qui que ce soit, elle n’avait jamais cherché à savoir et pourtant, depuis quelques temps, elle pensait à nouveau à l’aliance…

Une école dans la roche ? un toit ? Un soleil majestueux dans un ciel sans nuage ? Que demander de plus ? Ils avaient quitté la chaleurs de leur corps serré l’un contre l’autre. Ou disons qu’elle a quitté ses bras pour l’emmener dans un endroit magique. Car le reste de la conversation ne concerne personne… Car la Reine des loups ne veut pas être dérangé.

Oui, plus qu’un échange de banalité et d’émouvante retrouvailles c’était le moment pour Lorelei de se remettre en question, d’avoir une conversation d’adulte avec la personne parfaite. Il était son ainé, il était passé par là… Il savait, elle en était sur. Alors après Cattus, Apstim et toute les autres nouvelles. Elle avait amorcé la bombe, mettant en place le top chrono.
Et il lui répondait franchement, sans faux semblant.

Alors de sa vix douce à ses oreilles, il raconte, il le dit se qui lui a plu, ce qu’on apprend à faire. Pour ne nommer que des discipline qu’elle sait déjà faire… Se battre, après 19 ans dans la même école, tous les jours, elle doit être au point. Agir en groupe… Elle est la maîtresse actuelle de la voie des Loups, la voix des meneur et celle du leadercheap. Ca parle de soit. Le tout avec un dragon ? Ca aussi… Bien qu’ils ne se batte plus qu’ils ne réfléchissent, mais ça c’est accessoire.
Oui, ça avait l’air banal et pourtant, elle avait envie de retenter sa chance.

A sa question elle ramène ses genoux contre sa poitrine, plus par protection qu’autre chose. Il a du savoir, il a du deviner. Lorelei est facile a cernée.
Elle hausse les épaules son regard de biais, elle voudrait fuir la situation, laisser les choses ce faire et pourtant, elle a tellement besoin de cette discussion.

- Je ne sais pas vraiment. Tu es allais là bas, Nailah est allé la bas… Je me demandais juste se ça peut faire d’être dans une académie militaire ou il n’y a que des dragonnier…

Menteuse. Elle se demandait plus qu’autre chose si ça valait le coup, pour elle : Maître à l’école d’Alun, de passer par la case école militaire. Après tout, qu’est ce donc si ce n’est un statu social ? Qu’est ce qui la différencie tant des autres dragonnier ? Car au final, même si elle n’a pas de don, même si elle n’a pas de lien télépathique avec son dragon… Ils agissent tout comme, lié par l’instinct et la coopération, cette présence vieille de 13 ans.
Doucement, elle tournait la tête vers le blond, souriant avec timidité, le rose presque au joue. Comme une collégienne en pleine déclaration.

- Depuis quelques jours, je me demande si retenter l’alliance une dernière fois ne serait pas une mauvaise idée. J’ai a coeur la protection de notre village natal et de ses habitant, la protection de Wuweishu et Lostrego et je me demandais si en l’état actuelle des choses je pourrais, protéger ceux qui me sont cher… Ou si en passant par Lindorm, je deviendrais plus puissante. Mais…

Voilà. Elle avait peur, peur de ne pas pouvoir assurer le rôle qui lui incombe, de ne pas être assez forte. Elle avait peur de décevoir son père une fois de plus. Peur de décevoir la famille Jung une fois de plus. Car même si son père lui a mainte fois appris qu’elle ne devait pas s’attarder là dessus, en pas les écouter, elle voyait leur visage, leur regard plein de pitié.

Doucement, elle se levait, s’étirant de tout son long avant de regarder le ciel et son soleil. Dieux de la lumière. Même si elle vénère Karathion, elle restait une fille de la lumière, toujours baignée de ses rayons, toujours accompagné pour son dragon de Lumière, Apstim.

- J’ai peur Lilian… J’ai peur de rater une nouvelle fois l’alliance, je ne supporterais pas la séparation. J’ai peur de mal vivre ma scolarité à Lindorm. J’ai peur de voir les gens mourrir même si je connais plus d’une dizaine de façon de tuer. J’ai peur que mon monde s’écroule si je change quoi que ce soit… Et je me sens tellement inutile à la fois.

Car elle perdrait la stabilité qu’elle à toujours connu. Elle avait l’impression de devenir folle. Elle avait envie d’avancer, mais son choix impliquait un changements de vie radical et ça, elle en avait foncièrement peur.

- Pourquoi ma vie n’est elle pas comme la tienne ? … Tout aurait été plus simple.

Faux, elle savait pertinemment que rien n’était simple mais il lui fallait un prétexte quelque chose pour montrer combien il lui était dur de faire un choix alors que ça lui avait été tellement facile à ses yeux.

Un rêve ? Non. Une résignation ? Non plus. Elle caressait doucement l’espoir de pouvoir évoluer ayant trop peur qu’Apstim ne disparaisse. Elle avait peur, une peur égoïste au fond, elle cachait ça sous une façade de protection, mais au fond elle ne voulais qu’une chose. Que son dragon, que le chaton qu’elle a élevé ne parte pas. Mais elle ne pourrait pas lui en vouloir si il partait. Un enfant quitte toujours sa mère.

Elle voulait la vie de Lilian, lui voulait la sienne. Si simple : Levé, manger, apprendre, manger, apprendre, manger, dormir. En gros c’était ça, et ce n’était pas pour lui déplaire, en plus elle avait la chance d’être très jeune pour un maître, elle avait donc le droit de partir en voyage pour peaufiner ses connaissances et surtout gagner en expérience.
Sa vie était bien comme elle pouvait être. elle se sentait bien au final, mais elle avait toujours cette echec lui restant sur le ventre. cette envie de réussir alors qu’elle en connaissait les tenant et les aboutissant.

Je ne lui en ai pas encore parlé. J’attend d’être moi même sur de moi. Ce qui n’est pas encore le cas. J’ai peur de ne pas supporter l’académie. J’ai 23 ans, une vie déjà bien rempli. Je… Je suis maître de la voie des loups. Je ne pourrais pas partir comme ça c’est certain…

Oui, elle hesitait, elle ne savait pas, elle était incertaine, totalement incertaine de son futur. Allait elle rester à Aoun toute sa vie ? Ou allait. Elle ne pouvait finalement réfléchir plus sans qu’on ne la dérange.
Laissant ses idées noir à plus tard pour voir l’un de ses élèves. Mince, oui, le cours particulier de Kieran allait commencer. Faisant signe à l’adolescent de déscendre elle se tournait finalement vers le blond. Caressant sa joue de sa main chaude.
Là, elle enserrait son cou avec douceur avant de planter ses lèvres sur sa joue.

Ne repars pas trop vite pour Waterfield. J’aimerais que l’on puisse se voir un peu. Merci Lilian.

Non, elle ne lui dirait pas aujourd’hui. Elle ne lui dirait pas se qu’elle ressent depuis quelque temps maintenant.
Elle préférait taire tout ça et lui sourire plus que tout pour ne rien éveiller. Alors doucement elle effleurait ses lèvres d’un instant. Avant de partir.

Merci…

Il lui avait permit de comprendre qu’elle était seule maîtresse de sa vie et son destin, il fallait que les choses change.