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Les livres ne nous disent pas tout.

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AnonymousInvité
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Message Les livres ne nous disent pas tout.  I_icon_minitimeLun 16 Fév - 15:20

Tu n’as pas d’ailes, petit enfant. Des étoiles insaisissables ? Pour elle aussi elle le son. Qu’elle ironie, voilà donc deux alliées à vie, liées par ce lien de liberté, ce vent qui soulève les ailes, ce ciel parsemé d’astres mystérieux, prisonnières d’une belle cage d’orée. Lindorm est une étape, elle n’est qu’un moment de la vie, qu’un passage de cinq années jugées primordiales. Leurs projets sont bien plus grands, bien plus vaste. Leurs compétences acquises sont importantes, elles ne seront pas inutiles, Lynn doit croire en ça chaque jour pour ne pas abandonner son âme à une liberté si tentante. Encore ce lien, encore ce vent qui caresse ces ailes, encore ce ciel qui peint ses yeux d’étoiles, encore cette cage qui les retiennent. Mais n’abandonne pas tes projets, tes espérances, tes rêves de liberté, le savoir est le pouvoir, le savoir est la liberté. Lynn se laisse guider par la voix sage de sa dragonne. Elle qui a déjà vécu, elle qui sait. Et Lynn a confiance, Lynn l’aime plus que tout, Apayanha n’est plus que sa seule famille.

Le vent est froid, le vent agresse ses joues, le vent les soulève et les porte encore plus près du ciel. Les nuages sont percés, une mer bleue se changea en mer blanche. Un dragon aussi blanc que ces nuages se rapproche du Soleil. Les hautes altitudes, la pression atmosphérique n’a que peu d’influence sur le corps des deux complices. Lynn s’allonge sur la croupe douce de fourrure et de plume de son dragon. Le contacte de son corps contre celui de sa bête lui permet de cadencer sa respiration, elle irrigue principalement son cerveaux. La combinaison complète qu’elle porte est faite pour conserver son corps à des températures extrêmes. Alors que son visage se louve au creux du cou de sa dragonne, ses yeux se perde dans l’infini bleuté du ciel. Elles vont vite, très vite. Le vent devient un obstacle pour l’air qui rentre dans ses poumons, Lynn conserve son énergie, plaqué sur le dos de l’ailée. Apayanha approche des côtes du territoire de Keven d’une vitesse impressionnante.

« Nous approchons. »
Apayanha descend en altitude, elle perce soudainement un nuage, Lynn sait qu’elle peut désormais reprendre un rythme de respiration normale. Elle se redresse et d’une main curieuse, vient effleurer la douce texture du nuage. La terre est en vue, la dragonne ralentit bien qu’ayant toujours plus vite que la normale. Les deux complices se penchants, se tendent curieuse, désireuses de connaitre plus de cette terre encore inconnue. Alors qu’elles s’enfoncent dans la terre, la Comète ne tient plus une trajectoire fixe, elle zigzag, suit les pantes des montagnes, dessines les courbes des collines dans le ciel, peint le tumulte de l’eau traversant la végétation luxuriante. Lynn ne cherche pas à avoir le contrôle sur sa dragonne, elle sait qu’elle peut lui faire confiance, elle sait qu’elle veut la même chose qu’elle. Un cours d’eau se détache de la verdure. Apayanha perdit de l’altitude, se rapprochant du sol. Elles aperçurent des dragons au sol, des humains également et même quelques animaux. Et alors que Lynn avait le nez baissé sur les merveilles qu’elle découvrait, la Comète s’arrêta subitement en vol stationnaire. Sa cavalière crut passer par-dessus sa croupe mais avoir un dragon d’air nécessitait un équilibre hors du commun sur le dos de celui-ci. Face à elle se dessinait un mur immense d’eau en chute libre.

« Nous sommes arrivées, on dirait bien. » C’était bien ces chutes d’eaux qu’elles cherchaient depuis le début. Étudier dans un livre de la bibliothèque de l’académie, Lynn n’avait pas supporté regarder des dessins alors que cette merveille se trouvait si proche d’elle. Elle en avait donc parlé à Apaya, elle lui avait décrit la beauté des écrits et elles avaient décidés de s’y rendre le weekend prochain. Samedi matin, environ dix heures, les voilà à destination. Sa dragonne resta un instant en vol stationnaire alors que Lynn trépignait d’impatience de pourvoir posé un pied au sol. Apayanha est comme ça, elle est plus méfiante et plus sage que Lynn mais sa dragonnière sait très bien qu’au fond sa curiosité est maladive. Et elles entamèrent enfin la descente.

Les quatre pattes au sol, dans une petite clairière en haut, non loin des chutes d’eau, leur destination est atteinte. Le bruit de la déferlante d’eau est impressionnante, même sans être à côté des chutes, Lynn doit élever la voix pour se faire entendre. Ce qui n’est pas très utile car un dragon possède une très bonne ouïe. La jeune fille se glisse le long du flanc d’Apayanha et touche enfin le sol de ses pieds. Lynn n’a généralement pas besoin d’armature pour monter sur le dos de sa dragonne. Elle avait pris avec elle son arc et ses flèches dans un carquois lié dans son dos. Et alors qu’elle se tenait debout et qu’elle faisaitt quelques pas en direction de la cascade, Apayanha s’agita soudainement. Ses deux longues oreilles se dressèrent sur sa tête et ses yeux scrutèrent la végétation sur son côté droit. Ses muscles étaient tendues, Lynn n’avait pas besoin que sa dragonne lui explique ce qu’il se passe, elle savait. Elles ne sont visiblement pas seules.

La végétation est dense, la visibilité est courte. Lynn prit son grand arc dans une main et la deuxième chercha dans son dos la bonne flèche. Tout comme sa dragonne, elle se mit en position défensif et observa attentivement les feuillages.
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AnonymousInvité
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Message Les livres ne nous disent pas tout.  I_icon_minitimeVen 20 Fév - 9:36

[Je m'incruste avant Columbia, héhé...]

♫ Thème

Il avait serré la lettre, un peu effrayé. Un cadeau, elle avait dit ? Le concept lui était étranger, et il ressentait une excitation étrange, mélange de peur et d'impatience au point qu'il en avait la nausée. Il lui semblait que "le moment où il savait" ne viendrait jamais et il serra Shal' contre lui, un peu angoissé. Finalement, le contact de la créature le calma et cette dernière put se libérer de ses bras, lançant des mots incompréhensibles, semblant un peu outrée d'avoir été prise pour un doudou l'espace d'un instant.
Cato vaquait à ses corvées, attendant l'heure de son départ, ramenant un lourd baquet de linge à la tente de la blanchisserie, avant de repartir. On l'avait surchargé de travail avant son départ mais il s'était levé très tôt pour tout finir. Il voulait être prêt pour Columbia, il ne voulait pas la décevoir.
L'albinos avait filé en catimini, sachant très bien qu'on ne le chercherait pas.

"Matris ? Matris ?" Appela-t-il tout bas, un peu effrayé quand elle sortit du sous-bois, sursautant à sa venue. "C'est l'heure, je dois aller aux Chutes de Nerii. Je... Je... voudrais bien que tu m'y amènes, c'est loin et je... Je dois être à l'heure." La dragonne le toisait, le faisant bégayer. Elle était énorme en ce moment, et elle semblait avoir bu récemment une grande quantité de sang. Il se sentait mal à l'aise à cette idée mais elle se fit pousser des ailes, au milieu de son apparence particulièrement chaotique ce matin-là.
Un instant, il eu peur qu'elle ne veuille pas mais, sans rien dire, la dragonne l'attrapa sans ménagement dans l'une de ses paires de pattes, lui enfonçant ses griffes de sang dans les épaules, lui faisant pousser un petit couinement de douleur. Mais il ne se plaint pas, car déjà, la terre s'éloignait alors qu'elle prenait son vol. Ce n'était pas si loin à vol de dragon mais il était suspendu de manière douloureuse et crevait de froid - Matris volait haut. Il ne comprendrait jamais les gens qui volaient avec plaisir. Ca lui donnait envie de vomir et il avait toujours mal à cause de la manière qu'avait son alliée de le tenir. Mais il n'osa pas le lui dire, par peur qu'elle le lâche en plein vol. La terre était minuscule vu d'en haut et il déglutit, prenant son mal en patience.

Finalement, la dragonne de sang amorça sa descente, s'arrêtant à deux mètres du sol, lâchant Cato sans ménagement, ce dernier s'étalant dans sa chute, s'égratignant de partout et salissant la chemise blanche propre qu'il avait mis pour que Columbia ne le trouve pas trop miteux. Peine perdue, il avait échoué dans un fourré et de nombreuses branchettes parsemaient ses cheveux et il avait des feuilles et de la terre sur les vêtements. Cependant, c'était déjà bien que Matris l'ait emmené. Il se releva tant bien que mal, écoutant le grondement des chutes non loin de là où il se tenait, rendu curieux malgré tout. Pas très attentif, il sortit de son bosquet, pressé de voir si Columbia était déjà là...

A la place, il se retrouva... pointé par une flèche par une fille inconnue. La peur le saisit un instant : qui était-elle ? Ce n'était pas Columbia. Pourtant c'était presque l'heure ! Est-ce que cette fille avait tué son amie ? Ses yeux rouges se remplirent de larmes et ses genoux tremblèrent.
"Ne me tuez pas..." Fit-il d'une toute petite voix à peine audible avec le bruit de l'eau. "S'il vous plait..." Couina-t-il. Il sentit dans son esprit que Matris approchait. Non ! Elle allait encore faire du mal à quelqu'un ! De toutes ses forces, il supplia sa dragonne de ne pas se montrer, de rester cachée. Il n'espérait pas qu'elle obéisse mais ce fut ce qu'elle fit. Il y avait un autre dragon mais, au contraire de la fille, elle l'effrayait bien moins : elle était jolie, de plus, il avait l'habitude de voir plein de dragons au campement.

Le gamin tremblait mais demeurait droit face à l'arc bandé dans sa direction, mort d'inquiétude, non pas à cause de la flèche qui pouvait lui perforer la poitrine n'importe quand mais plutôt parce qu'il ignorait totalement où était Columbia...
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Message Les livres ne nous disent pas tout.  I_icon_minitimeVen 20 Fév - 12:20

Les livres ne nous disent pas tout.  150220115618816340
    Le bruit des chutes, de la vie s'épanouissant dans la nature sauvage couvrait le meilleur ami de Columbia: le silence. A l'ombre des arbres gigantesques, sous les feuilles improbables, les fleurs démesurées, la jeune fille suivait un chemin qui déviait des rayons directs du soleil avec pour seul compagnon cette étrange brume à peine visible, subtile et dangereuse, qui trainait dans son sillage serein. A peine quelques particules d'être qui formaient Rakshasa. Elle, l'enfant-soldat, la fille de Noiroc, détestait les climats chauds et ensoleillés. Les bruits de la vie, elle enfant de la mort, amie des spectres, la mettaient mal à l'aise et elle se rendit au point de rendez-vous avec hâte. Ses bottes s'enfonçaient dans la terre molle et humide, portant simplement un pantalon léger et une chemise à manches courtes, sans parvenir à se défaire de son éternelle écharpe bleue nouée pour l'occasion un peu plus lâchement. Le bruit de l'eau courante était plus apaisant qu'elle ne l'aurait imaginé, suivant le cours de la rivière pour atteindre les chutes de Nerii où elle devait retrouver son ami Catone, un drôle de gamin qui parlait peu mais qu'elle appréciait suffisamment pour lui avoir laissé un Shalquoir. Ce dernier saurait lui indiqué sa direction, sans le moindre doute. Le temps était, chaud, l'air humide; elle fronça les sourcils un instant, esquivant une zone de plein soleil en grognant.

    Au loin, depuis le ciel, elle vit un dragon visiblement chevauché prendre un vol plus lent et descendre petit à petit. Plissant les yeux pour mieux y voir, elle ne distingua rien de probant et d'instinct se prit de la plus grande prudence; pourtant la blonde ne paniqua pas. Nul besoin d'aller trop vite en besogne car c'est la précipitation qui a souvent raison des Hommes. Les dragons sont généralement bien plus sages; à quelques exceptions près. La jeune Wyrm resta dans les herbes hautes, présence rampante, spectrale et qui n'émit pas le moindre bruit. Elle glissa entre les herbes sans même les déranger, son grand corps maigre flottant contre la surface du sol, traversant tranquillement tout ce qu'elle croisait sans opposer la moindre résistance. Sans bruit, sans odeur. Elle perçut la voix de son ami, une menace probante dans l'air. L'odeur d'une femelle humaine, d'un dragon femelle surement, d'après Rakshasa, tapi au fond de sa conscience. Alors la jeune fille glissa sans bruit jusqu'à celle qui avait tendu son arc, au nez et à la barbe de son dragon, se rematérialisant derrière la dragonnière et glissant une main sur son flanc, sans la moindre agressivité, sans vraiment chercher à la surprendre.

    Columbia se montra à la vue de Catone, lui signifiant qu'elle allait bien. Elle avait déjà vu ce couple à Lindorm mais ne les replaçait pas vraiment. A l'heure qu'il était, ses compagnons devaient être en train de mettre l’académie à feu et à sang et les canons qu'elle avait fait livrer par Sawachi et son équipage devait crever les murs de Lindorm. En prenant son weekend pour elle, cette jeune fille s'était peut-être sauvé la vie, à elle et à sa dragonne. C’était une bonne chose. La blonde ne bougea pas, ne s'écartant pas de la Ventus dont elle ignorait le nom. Elle avait un glaive à la ceinture mais visiblement aucune intention notable de s'en servir; après tout, cette fille n’était pas son ennemie. pas pour le moment.

    La muette s'écarta doucement, comme on prend ses distances avec un animal, faisant trois pas en arrière sans quitter Catone des yeux. Dans son regard, comme toujours, absolument rien si ce n'était un calme olympien qui se passait des paroles les plus élémentaires tandis que derrière elle, l'air frissonna un instant, comme sur la défensive. La blonde leva une main en signe de paix, se dirigeant vers l'autre adolescent pour lui offrir un vague rictus, avec une étrange retenue: Columbia n'avait jamais vraiment appris à sourire mais elle faisait des efforts. Elle lui tendit un paquet contenant une écharpe qu'elle avait tricoté elle-même à Lindorm, fixant un instant la petite créature famélique aux côtés de l’albinos qui lui baragouina quelque chose dans un langage inconnu qu'elle sembla comprendre, hochant plusieurs fois de la tête avant de se retourner vers la dragonnière et son dragon.

    Ami, fit une voix masculine sépulcrale qui ne venait pas de sa bouche, ni de nulle part ailleurs.
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Message Les livres ne nous disent pas tout.  I_icon_minitimeVen 20 Fév - 21:16

Et c’est un petit être au visage lunaire qui apparut devant Lynn. L’arc du bout de ses doigt, la flèche prête à partit, il ne suffisait que d'un geste pour anéantir ce petit bout d’humain face à elle. Parmi tout ce vert, le blanc de sa peau contrastait parfaitement avec le paysage. Deux billes d’une couleur rouge sang se plantèrent si profondément dans l’âme de la jeune fille que plus jamais elle n’oubliera ce regard. Un regard qui se faisait apeuré, affolé et cette bouche qui se fendait de ces mots tremblants résonnèrent dans son esprit. Lynn n’abaissa pas tout de suite son arc mais l’envie de nuire n’était plus là. Sa dragonne également se résout à faire quoi que ce soit. Elle débanda la corde de son arme, baissant doucement celle si pour améliorer son champ de regard. Elle pouvait maintenant parfaitement distinguer et décrire ce jeune être face à elle. Fille, garçon, il semblait hésiter entre les deux genres. Mais ce regard si rougeoyant ne mettait pas Lynn en confiance. Pourtant, il avait l’air innocent et aucune autre personne l’accompagnait, ni aucun dragon. La jeune fille prit une profonde inspiration alors qu’une présence se glissait derrière elle.

Sa dragonne sut ce qu’il passait, elle comprit rapidement qu’il n’y avait pas de danger, elle connaissait ses gens. Quant à Lynn, elle crut faire une crise cardiaque alors que l’autre dragonne se fichait bien d’elle. En effet, cette présence se matérialisa dans son dos et déposa doucement une main sur le flanc de la jeune fille. Ce contacte se voulait doux et rassurent mais la jeune fille ne put retenir un sursaut de surprise, se retournant pour découvrir cette fille. Son visage sans émotion se distinguait entre mille. L’académie Lindrom accueil cette personne, Lynn l’avait déjà croisé, Lynn avait déjà tenté de déchiffrer ce regard, Lynn était déjà curieuse de découvrir les secrets de cette personne avant même que la barrière de la voix ne soit franchie. Alors que ses gestes se faisaient un peu confus, jetant quelques coups d’œil à sa dragonne, ceux de cette fille étaient calmes et précis. Lynn ne dit mot, ni aux deux êtres inconnus ni à Apayanha. Son arc toujours abaissé, sa flèche toujours entre ses doigts, elle était devenue le propre spectateur de sa mise en scène, observant attentivement chaque geste, chaque regard. Puis cette voix qui sortait de nulle part lui indiqua la bonne voie à suivre.

Alors qu’elle rangeait doucement sa flèche dans son carquois, elle chercha du regard la provenance de cette voix mystérieuse. Apayanha semblait connaitre la spécificité de celle-ci et indiqua mentalement à Lynn qu’il s’agissait du dragon de cette fille. La dragonne ne montrait aucuns signes d’intimidations et se parait d’un calme olympien alors que la petite humaine scrutait la végétation alentour de ses yeux écarquillés, oubliant presque de focaliser son attention sur les deux inconnus. Aucun mouvement, aucun signe dans l’air ne dévoilait la présence de cet être, tout comme l’apparition si subtile de la fille aux longs cheveux. Mais alors qu’elle essayait de suivre le modèle plus sage d’Apayanha, Lynn ne se sentait pas en confiance. C’était surement une mauvaise chose que de dévoiler ses faiblesses ainsi face à ces deux personnes mais le dragon invisible lui avait dit : Ami. N'a-t-elle donc rien à craindre ?

Lynn se concentra de nouveau sur la scène se déroulant sous leurs yeux. Elle détourna un instant son regard pour admirer le calme et la sagesse de sa dragonne.

« Je crois que nous dérangeons. »

Pouvoir plaisanter ainsi la rassurait, elle se demandait même si sa présence ici n’était pas de trop et alors que sa curiosité la piquait au vif, pensait à s’éloigner vers les chutes d’eau. Un sourire amical se dessinait sur ses lèvres, un peu désolée également d’avoir pointé une flèche sur un « ami », scrutant chaque geste et chaque regard, bien trop curieuse pour pouvoir partir ainsi.

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Message Les livres ne nous disent pas tout.  I_icon_minitimeVen 20 Fév - 22:38

♫ Thème

Il avait peur, le gamin albinos : peur d'avoir perdue sa seule amie, la seule à le soigner quand les soldats avaient la main trop lourde sur les coups, la seule à s'occuper de lui. Cette idée le plongeait dans un désespoir profond, qui le faisait trembler, montant des larmes aux coins de ses yeux rouges.
Mais, alors qu'il désespérait, il la vit abaisser un peu son arme, le cœur battant la chamade. Sans trop oser bouger, frissonnant, le gamin tentait de comprendre pourquoi est-ce que Columbia n'était pas là. Il regarda en tout sens, les doigts serrés sur un pan de sa chemise anciennement blanche et à présent toute accrochée et salie - et en train de se tâcher de sang au niveau des épaules, à présent que les griffes de sa dragonne n'étaient plus plantées dans sa chair. Pas de cadavre ? Cela le rassura partiellement. Il voulu dire quelque chose quand un mouvement infime de l'herbe derrière la jeune fille le coupa.

Columbia ! Il amorça un mouvement pour se rapprocher de son amie - mais l'arc les séparaient toujours - amoindrissant sans doute un peu l'effet de surprise de cette dernière. Est-ce qu'elle connaissait cette fille ? L'attaque sur Lindorm fonctionnait-elle ? Il n'était pas très au fait des plans de l'armée Wyrm, mais il était plutôt content que la dragonnière spectrale soit là : il aurait eu peur de la perdre dans une telle bataille. Elle allait cependant devoir être un temps à Lindorm et cette idée l'angoissait confusément : il ne la verrait pas pendant un moment. Mais c'était la seule qui était douce avec lui... Et il se sentait misérable et abandonné.

La voix désincarnée de Rakshasa ne le fit pas sursauter : il était habitué à l'entendre parfois prêter sa voix à sa dragonnière muette. Ami ? La fille devait être connue par Columbia et il s'en rassura. Finalement, comme l'autre fille avait baissé son arme, et s'était éloignée de son amie, l'albinos trottina vers elle sans rien dire, se postant non loin d'elle, quêtant son attention et son affection sans un mot. Il détailla un instant la dragonne bleutée, lui trouvant une beauté très digne. Elle semblait douce. C'était un peu bizarre pour lui qui connaissait bien mieux les dragons des Ailes Ecarlates, peu enclins à la douceur.
La phrase de l'inconnue lui fit lever vers elle des yeux rouges et cernés, tête penchée sur le côté, tentant de déterminer si elle était une fille de Lindorm elle aussi, comme Columbia maintenant.

"Je... Je m'appelle Catone." Dit-il de sa petite voix hésitante, fluette et basse. Se dandinant d'un pied sur l'autre, du sang continuant de s'étendre un peu sur ses épaules, sous la chemise qui se trempait doucement de carmin - les griffes s'étaient plantées profondément. Mais il semblait à peine sentir qu'il était blessé. "Je suis..." Il fixa un instant son amie, brièvement, comprenant que si cette fille était de Lindorm.. "Je suis... son petit frère..." Il se sentit rougir, colorant ses joues blanches comme un masque de porcelaine. Il n'était pas bon pour mentir mais c'était une demi-vérité : elle aurait pu être sa sœur. "On devait... On devait se voir ce week-end...Pa...Parce que je me sentais seul... J'espère... Que ça ne lui fera pas de problèmes... à l'école ?"
Il bégaya cela, coulant un regard maladroit vers son aînée, ayant pourtant comprit sans un mot qu'il valait mieux qu'ils se trouvent une bonne excuse afin de ne pas être soupçonnés. Se tordant un peu les mains, il enchaîna rapidement, en langage des signes, à l'adresse de Columbia : "Je suis désolé, j'aurais dû rester caché." Il se gratta nerveusement une épaule, indifférent au sang qui s'étendait sous le tissu et à ses doigts rougis. "Vous... Vous êtes une... élève, pas vrai ?" Demanda-t-il tout bas à l'adresse de la fille inconnue et de son dragon bleu. Autant faire de son mieux pour ne pas éveiller les soupçons... Dans ses mains, à présent, se trouvait le paquet tendu par Columbia, dont il ne savait pas vraiment quoi faire, le serrant contre lui, comme par peur qu'on le lui reprenne. Il n'osait cependant pas l'ouvrir, cela nouait un peu son ventre. Un cadeau ? C'était la première fois qu'il en avait un et il aurait bien voulu être seul avec elle pour le recevoir mais il préférait éviter de l'ouvrir pour le moment, le cœur battant la chamade....
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Message Les livres ne nous disent pas tout.  I_icon_minitimeSam 21 Fév - 21:00

Les livres ne nous disent pas tout.  150220115618816340

    Sa main froide avait touché le flanc de la jeune fille dont elle ne connaissait pas le nom, cette élève de Lindorm qu'elle n'avait reconnu que grâce à son dragon. Lorsque cette dernière sursauta, Columbia n'esquissa aucun geste, ne e composa aucune expression; elle ne sembla même pas surprise du mouvement, se contentant de faire un pas en arrière ne pas incommoder plus l'archère et tourna la tête vers Catone qui trottinait déjà vers elle, levant la main vers lui pour lui intimer de ne pas s'approcher plus tant que l'autre fille n'avait pas ranger son arme; les tirs pouvaient partir plus vite qu'on ne le croyait, et nul n'est expert dans son art quand la distraction vous prend. Elle était méticuleuse et prudente, cette grande blonde silencieuse au regard complètement éteint et au visage figé. Au jeu de deviner qui parlait, elle ne donna aucune indication, préférant rejoindre l’albinos pour déposer entre ses mains son paquet et prendre ses distances avec tout le monde, tirant un peu sur son écharpe car elle prenait chaud. Son regard passa de Catone à l'inconnue, au dragon de cette dernière, le toisant sans rien éprouver de particulier; à sa morphologie, ce devait être un dragon rapide, un coursier du ciel et des nuages; peut-être un Dragon d'Air mais rien n'était moins sûr et Columbia n'était ni une fille d'approximation, ni d'empressement. Elle aimait les choses précises, les faits plutôt que les dires, les calculs rassurants.

    Lorsque la jeune fille supposa qu'elle dérangeait, la grande blonde eut un simple geste négatif de la tête, très simple. Non, elle ne dérangeait pas en apparence. Dans le fond, si, dans la forme, non. Mais la Wyrm savait composer avec ce genre de chose et ne perdit pas ce calme olympien qui la caractérisait, essayant de suivre l'idée de Catone: il se présenta comme son petit frère. Elle hocha du chef; il aurait put en effet être son petit frère et ils étaient tout les deux de pâles adolescents qui n'avaient pas l'air franchement dangereux; c'était vrai pour l'albinos qui n'aurait pas fait de mal à une mouche, mais Matris n'était jamais bien loin, cette vipère sanguinaire de Sang qui n'aimait rien de plus que tourmenter son ami. Cependant, Rakshasa reposait tranquillement au creux de sa conscience, ne semblant pas s'en inquiéter: la dragonne de Sang devait être loin. La blonde tourna un instant la tête vers la jeune fille et leurs regards se croisèrent un moment; elle avait l'air curieuse et vive. Elle ferait attention. Déposant son sac à dos à ses pieds, elle y chercha son carnet et un crayon pour y écrire de quoi communiquer avec l'inconnue, pouvant passer par le langage des signes avec Catone.

    Ce n'est pas grave, lui répondit-elle en quelques gestes, c'est mieux que tu te montres au contraire.

    Moins suspect, s'il avait été surpris. Columbia constata que la chemise de son ami était tâché de sang et elle comprit bien vite d'où cela venait, tirant des bandages de son sac et les montrant à Catone après lui avoir désigner un tronc d'arbre renversé. Elle ne lui dit rien concernant le cadeau; il l'ouvrirait quand il voulait. Se tournant vers la dragonne d'Air, elle la salua respectueusement en s'inclinant bien bas face à elle et écrit quelque chose sur son carnet, le tendant à la jeune dragonnière:

    Je suis Columbia, on s'est vu à Lindorm. Je suis en première année chez les Tenebrae.

    Elle reprit rapidement son carnet pour poursuivre:

    Ton nom? Je vais soigner mon frère et après j'irai chercher des poissons à la rivière. Tu veux rester avec nous un moment? Ta dragonne et toi êtes les bienvenues.

    Rien de plus; Columbia n'exprimait rien du tout à part cette sérénité creuse qui sourdait d'elle et de son regard las, éteint, qui en avait surement trop vue malgré son jeune âge. Plus grande que Catone et même que l'autre fille, elle semblait maigre et plate, maladivement pâle bien que moins que son petit frère. Tournant nonchalamment les talons vers Catone, la blonde déboutonna sa chemise et l'ôta, portant des bandages sur la poitrine; elle signifia à Catone de faire de même, et lui offrit sa chemise pour plus tard. La sienne était tâchée de sang. S'asseyant sur le bord de l'arbre mort, elle fouillait déjà dans son sac pour en sortir bandages, compresses et produits, sans qu'à aucun moment aucun autre dragon que celui de l'autre jeune fille ne se montre. Une simple présence dans l'air, même pas agressive.
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