[1ère année] Cours de combat à distance

Parachutée à Lindorm en cours d'année, Rakel n'avait pas longuement hésité avant d'accepter ce poste de professeur. L'attrait de la nouveauté, la curiosité concernant les nouvelles essences de dragons découvertes depuis peu, et puis les désirs de Samelrion, son dragon, avaient eu raison de sa logique. Il est vrai qu'elle serait bien restée à la tête de son unité, sur le terrain, à combattre les poches de résistances wyrms, poursuivre les criminels ou même aider les populations à se reconstruire. Mais former de futurs soldats à ce même rôle était tout aussi gratifiant pour elle et faire de nouvelles rencontres ne lui avait jamais posé de problème. C'est donc le sourire aux lèvres, des étoiles plein les yeux, parfaitement maquillée et coiffée, tirée à quatre épingles dans sa combinaison noire à l'allure ténébreuse, que le professeur des Lucem s'avançait sur le terrain d'entrainement, le majestueux Samelrion à ses côtés, comme un égal, un ami, un compagnon, un frère. Un allié.

Ce n'était pas son premier cours de l'année, mais le premier avec les 1ère années, toutes classes confondues et elle ressentait malgré tout une certaine appréhension. Elle en avait croisé certains dans les couloirs, ou au réfectoire, aussi avait-elle déjà tissé des liens avec quelques uns de ses élèves, notamment les rares Lucem que comptait déjà l'académie. Pour son premier cours avec eux, elle n'avait pas voulu s'attarder uniquement sur la théorie en salle de classe et profiter des jours de beau temps que le mois de novembre leur offrait encore, clément. Elle détestait la routine et les situations confortables, si bien que peut-être, certains n'apprécieraient pas ses cours, mais elle ferait au mieux pour s'adapter à la personnalité de chacun, tout en gardant l'objectif d'apprentissage en ligne de mire.

Dans son dos, elle avait positionné son arc et son carquois, avec une dizaine de flèches finement travaillés. Samelrion, silencieux, tenait dans sa patte droite son mystérieux sceptre lumineux. Ils faisaient face à la troupe des étudiants de tous âges qui les avaient rejoints pour le cours.

-Bonjour à tous. Pour ceux qui ne me connaissent pas encore, je suis Rakel Solheim, votre professeur de combat à distance, et professeur principal des Lucem. Je vous apprendrais à manier l'arc, l'arbalète, la fronde, les bolas et toute arme à distance à votre disposition à l'académie.

Elle tourna la tête vers Samelrion qui alla chercher un ratelier avec différentes armes à distance accrochées et l'avança jusqu'aux étudiants. Rakel reprit la parole.

-Mon objectif au cours de cette année, et jusqu'à votre troisième année, sera de vous former à toutes ces armes, afin que vous puissiez par la suite décider de celle qui aura votre préférence, si vous décidez de combattre de cette manière. Je ne me vexerai pas si vous préférez l'épée ou la lance. Ajouta-t-elle avec un sourire amical.

Un raclement de gorge se fit entendre à ses côtés et elle se tourna vers son dragon d'un air entendu, puis elle reporta son attention sur le groupe des élèves.

-Oui, je vous présente Samelrion, mon allié. Plus que mon allié, il est comme mon père, et vous pourriez souvent avoir l'impression qu'il me donne des leçons et me reprend comme une petite fille. Je vous rassure, ce n'est pas qu'une impression. Samel est très ancien et nous, humains, ne sommes que des enfants pour les dragons aussi expérimentés que lui. Je vous demanderai donc de l'écouter autant que vous m'écouterez moi, et de tenir compte de ses conseils, s'il vous fait cet honneur.

Le dragon à forme humanoïde hocha la tête en direction des élèves et fit un pas en arrière, rappelant qu'il n'était ici que pour seconder son alliée, et non prendre sa place de professeur cependant.

-Bien. Sur ce, nous allons commencer le cours. Vous allez vous mettre deux par deux, et venir choisir l'arme que vous souhaitez apprendre à manier aujourd’hui. Pour cette semaine, j'accepte que vous changiez d'arme à chaque cours si vous le souhaitez, mais à partir de la semaine prochaine, vous devrez choisir une seule arme par semaine, afin d'apprendre plus en profondeur son maniement.

Vous vous répartirez sur le bord sud du terrain, en ligne, face au nord, afin de ne pas vous gêner entre groupes, et ne pas vous blesser et je passerai régulièrement d'un groupe à l'autre.

Rakel laissa le temps aux étudiants de choisir leur binôme et leur arme, et les aida à se répartir sur le terrain pour une meilleure homogénéité, puis elle se plaça devant ses élèves et parla de nouveau d'une voix forte. Samelrion avait installé les cibles face aux différents groupes créés, à une distance relativement éloignée, mais raisonnable et avait rejoint ensuite l'entrée du terrain derrière les étudiants, et s'y était assis en tailleur dans le sable, les mains sur les genoux, les yeux fermés. On eut dit qu'il méditait.

- Pour le moment, nous allons apprendre à viser pour atteindre une cible immobile. L'art du tir ou du lancer n'est pas si évident, car beaucoup de paramètres rentrent en compte. La force physique et l'endurance ne seront pas primordial pour cette discipline et c'est l'avantage, car même les gringalets peuvent se révéler d'excellent archets par exemple, et être tout aussi redoutables qu'un guerrier roroa de deux mètres et bâtit comme une armoire. Votre regard ne doit jamais quitter votre cible. Votre bras, votre main et votre arme ne doivent faire qu'un seul et même outil, l'arme doit devenir le prolongement de votre corps.

La jeune femme attrapa son arc d'un mouvement leste et se retourna. En un battement de cil, une flèche était venue se ficher dans une des cibles, sans bruit, avec un minimum de mouvement.

-La rapidité doit être ce qui prime. Vous n'aurez pas le temps de viser pendant des minutes interminables quand vous serez en combat. De plus, pour les archets notamment, vous n'aurez pas la force de bander l'arc trop longtemps. Vous finirez par trembler et perdre la précision de votre tir. Il faut être rapide et précis et toutes circonstances.

Elle replaça son arc dans son dos et continua.

-Aujourd'hui le temps est magnifique, nous avons droit à un beau soleil, et il n'y a pas de vent. Mais ce ne sera pas toujours comme ça. Le vent est votre ennemi. Le soleil peut l'être aussi, s'il vous ébloui. Le tir à distance est une question de paramètres qui sont contre vous. A vous de faire en sorte de pouvoir les contourner et faire avec.

Elle sourit à ses têtes blondes, consciente qu'elle en avait dit beaucoup et que si elle ne s'arrêtait pas maintenant, elle pouvait parler pendant des heures sans se fatiguer. Mais elle perdrait son auditoire et l'intérêt de son cours.

-Allez, assez parlé. C'est à vous. Montrez-moi ce que vous savez faire. Si vous avez des questions, n'hésitez pas, j'y répondrai en passant dans les groupes au fur et à mesure.

Elle alla se placer à une extrémité des groupes et observa comment ils se débrouillaient dans un premier temps.

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Excité comme une puce, Maelen ne tenait pas en place. Il était debout depuis les aurores et avait profité de sa motivation pour le cours de combat à distance pour aller courir avec la fraîcheur du matin. Norn avait volé au dessus de lui pendant qu’il faisait le tour du terrain d’entraînement puis celui des refuges, il était rentré en sueur mais au moins, il se sentait plus calme et plus à même de se maîtriser. Le Ventus s’imposait une discipline de fer depuis qu’Estefania était officiellement sa fiancée. Il voulait être capable de se tempérer et de réfléchir avant de parler. Bon il n’était pas encore au point et l’imprévisibilité dont il faisait preuve était quand même un atout dans certaines circonstances mais il faisait des efforts. Pour Shaem aussi.
Sautant dans la douche, il s’habilla plus légèrement quand il vit le soleil repousser les nuages. Enfilant un pull gris anthracite de bonne facture avec des empiècements de cuir aux coudes, il choisit un pantalon dans lequel il était à l’aise et ajusta ses bottes. Nouant ses longs cheveux blancs dans une queue de cheval un peu floue, il fonça au réfectoire. Quand son ventre fut plein, il se rendit vers le terrain d’entraînement le cœur léger.

Il adorait le tir à l’arc et en faisait maintenant depuis de longues années. Il avait même remporté quelques tournois interscolaires en Aéria, alors il était tout fou d’enfin pouvoir reprendre cette activité. Enfin une matière où il était à même de se débrouiller.
Souriant, il rejoignit sa classe et observa l’arrivé de leur nouvelle professeur. Sa mâchoire s’ouvrit un peu quand il la vit arrivée vêtue de la sorte. Ses joues s’empourprèrent et il détourna le regard essayant de penser à autres choses qu’aux formes de la plastique de la jeune femme. Se massant le visage, il se masqua d’Estefania pour ne pas qu’elle lui tombe dessus si jamais elle croisait son regard. Pour se changer les idées, il fixa le dragon de lumière et ses yeux pétillèrent de curiosité. Les nouveaux genres étaient tellement impressionnant, bien que Samelrion ne soit pas très grand et ai une apparence plutôt humanoïde, il n’en restait pas moins incroyable. Ses longues ailes blanches lui donnaient un air peu angélique.
Ecoutant presque religieusement ce que leur professeur disait, il fixa les différentes armes derrière elle et se demanda si ne serait pas intéressant de changer d’arme. Réfléchissant, il prit un arc tout ce qu’il avait de plus classique et se dit qu’avec son don, il n’y avait vraiment que ça qui soit efficace lors d’un combat. Sans arc il n’arrivait pas à déployé ses flèches de vent.

Enfilant le carquois sur son dos, il sentit le bois de l’arc dans le creux de sa paume et ses lèvres s’étirèrent dans un large sourire. Il avait l’impression d’être de retour en Aéria et déjà il retrouvait ses repères.
Hélant Estefania de la main, il lui lança :

« Princesse, voulez-vous bien joindre votre présence à la mienne ? »

Riant, il lui emboîta le pas en se tenant à côté d’elle sans la toucher. Des fois il mourrait d’envie de succomber à des pulsions fraternelles comme lui embrasser la tempe, ou lui poser la main sur l’épaule, mais il se retenait.

Détournant les yeux pour fixer leur professeur, il fut impressionné par son tir. Il applaudit à tout rompre avant de se rendre compte qu’il était le seul et s’arrêta en plein milieu avant de remettre ses mains sur son arc en s’empourprant un peu.

Debout devant la cible, il soupesa l’arc dans sa main, tendit la corde pour voir la résistance et tira dans le vide pour tester la souplesse du bois. Bien l’arc avait une légère tendance à la rigidité et la corde était bien plutôt bien ajustée. Sortant une flèche de son carquois, il fit un clin d’œil à Estefania et la coinça contre le bois. Tirant sur la corde jusqu’à ce qu’elle vienne frôler sa joue, il inspira lentement, puis expira et relâcha la flèche. Elle fila droit devant elle et se planta à quelques millimètres du cœur rouge de la cible. Bon, il ferait mieux au prochain tir.

Souriant de bonheur, il s’inclina élégamment pour laisser sa place à sa fiancée, ravi de découvrir la jeune fille dans un nouveau domaine.

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- Unmei no yoru ♫

"A votre aise, Ortega"

"Alors?"

"ça vous étonne, hein?"

Les cours étaient toujours un moment agréable pour Anthy, qui se montrait extraordinairement curieuse de tout. Car les cours que lui donnaient sa mère n'était pas aussi complexes et prenants que ceux qu'elle expérimentait à présent. Les cours de combat, en particulier, n'avaient strictement rien à voir avec ce qu'elle avait appris pour chasser et se nourrir. Elle avait l'endurance et la force, mais elle manquait de technique et n'y entendait rien au maniement d'un simple couteau.
Alors, lorsque le temps permit d'expérimenter le premier cour pratique de combat à distance de l'année, Anthy ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Le seul combat à distance qu'elle connaissait était de lancer un caillou, aussi suivit-elle ses camarades d'un bon pas.

Leur professeur était grande, svelte et particulièrement belle. Anthéa admira ses longs cheveux noirs, qui cascadaient jusqu'en bas de ses reins -elle les avait eu aussi longs mais les siens n'étaient pas lisses et doux : ils étaient de véritables dreadlocks, qu'elle avait coupées parce que sa mère lui avait dit de le faire à son entrée à l'académie. Adamantios pensait déjà, à raison, que l'on prendrait suffisamment la jeune fille pour une sauvage idiote et que son apparence devait jouer en sa faveur : inutile d'avoir l'air encore plus sauvage qu'elle ne l'était. La professeur principale des Lucem l'impressionnait. Son dragon avait une stature étrange, pour elle qui avait été élevée par une dragonne quadrupède et il avait quelque chose de noble et de racé, d'une blancheur aveuglante là où sa mère était d'une profonde noirceur.

Un peu à l'arrière du groupe d'élèves, elle se faufila l'air de rien vers le premier rang pour mieux voir et écouter, se demandant bêtement comment est-ce qu'on pouvait bien utiliser un arc. La démonstration la laissa dubitative et l'emplit d'admiration : cela avait l'air plutôt difficile. Elle espérait arriver à quelque chose. Le grand dragon blanc était impressionnant et elle le regarda un moment, perdant un peu le fil du cours. Elle lui offrit un sourire candide, petite dragonne au visage humain et vit que les groupes se formaient déjà.
Machinalement, la jeune fille chercha des yeux Estefania. La Lucem était son amie et elle aimait être avec elle : elle savait tellement de choses ! Et elle était toujours gentille avec elle. Mais, alors qu'elle se dirigeait vers elle, toute gaillarde et tous sourire, un garçon aux cheveux blancs lui passa juste sous le nez.
Gonflant les joues, la jeune Tenebrae sentit une pointe de colère la piquer au vif. Déjà, Estefania se concentrait sur Maelen et elle resta comme une idiote, les bras ballants, sa partenaire soufflée par ce type qu'elle n'aimais pas trop : il causait beaucoup de tracas à Estefania.

Fâchée, la petite dragonne sans écailles regarda les deux adolescents se mesurer à l'arc, tenant celui qu'elle avait récupéré de manière maladroite, s'empêtrant un peu entre la flèche, l'arc et le carquois. Mais elle était bien décidée à faire valoir sa place - qui était évidemment avec son amie, aussi se ficha-t-elle entre Maelen et Estefania, mais elle se prit les pieds dans la bandoulière du carquois et s'étala de tout son long sur la pelouse, juste entre les deux autres élèves. Piquée au vif quand elle entendit quelques rires autours d'elle, Anthy se releva avec empressement et, sans réfléchir plus longtemps, prit une des flèches à la manière d'un javelot et la balança furieusement vers la cible. De manière fort surprenante - et sûrement dû à une énorme coup de chance - celle-ci alla droit se ficher dans la cible de paille, non loin du bord.

"HEHE ! T'as vu ça !" Caracola la jeune fille, retrouvant tout son allant, les yeux plissés de contentement d'elle-même. Abandonnant dans l'herbe arc et carquois, elle fila récupérer sa flèche, remarquant que celle d'Estefania avec traversé toute l'épaisseur et elle se tourna vers cette dernière : "Woa, tu es trop forte Este !"
Tirant sur sa flèche - qui se détacha sans le moindre effort tant le fait qu'elle tienne droite relevait du miracle - elle revint aussitôt d'un pas bondissant de jeune cabri. Et, ignorant royalement Maelen avec un petit "humpf!" visiblement emprunté à Princesse, se plaça près de cette dernière. "Dis, dis, tu me montres comme tu as fait ça ?"
Elle ramassa son arc, et tirant la langue, tenta de ne pas s'embrouiller avec tout ce qu'elle avait en main.

Pour son premier cours d'attaque à distance Nerin savait qu'il aurait un atout à jouer dans ce cours si l'arc en était l'outil principale. En tant qu'élève de Lindorm après une longue attente pour trouver sa chambre, Nerin proféra un râle de joie intérieure il avait mis pour l'occasion sa plus belle chemise blanche à manchette libre, d'une corde finement taillée retenait un short de cuir, un peu recousu mais accueillant

" le style y est " pensât-il.

Descendait-il finalement l'escalier qui menait à son premier cour en extérieur, il se lécha les babines en passant par le réfectoire prenant avec discrétion un croissant et une tasse de thé. Le croissant dans la bouche il courut. L'astre solaire frappa ses iris donnant une image incertaine, des ombres floues se dessinaient dans sa vision. Nerin happa d'une traite le thé et finissant le croissant s'essuyant dans sa manche en marchant tranquillement vers la transcendante onde sonique le perturbant ,"certainement une voix" maugréât-il avec souffrance. lorsqu'il arriva finalement à l'emplacement le temps s'était écoulé et il comprit que l'introduction était terminée en retard plusieurs élèves le regardèrent dont certains d'un air presque arrogant, habitué à ce genre de traitement il leur sourit. Il regarda l'élancée silhouette qui venait d’annoncer sa présentation, il s'excusa d'un geste d'abaissement des yeux.

Veuillez acceptez mes sincères excuses, cette nuit ne fut pas la plus rafraîchissante que j'ai connue et non habituée à vos emplois du temps je me suis perdu hélas dans les dédales des couloirs ...

Un mensonge valait mieux qu'une tâche punitive pour commencer l'année. Nerin jeta un oeil introspectif sur lui-même alors qu'une fille aux allures noble pouffa en l'observant, dans un calme presque religieux il demanda poliment à qui voudrait se joindre à lui pour cet exercice en groupe aux dires des autres élèves présents.

Salutation, je me nomme Nerin et je serais honoré de fondre une affinité avec l'un ou l'une d'entre vous ?

La politesse le faisait doucement rigoler alors qu'il s'imposait de lui-même d'utiliser ce vocabulaire mettant en avant pour celui qui sait décelé l'humour, ce qu'est la lente provocation d'un roturier. Observant les membres avec qui il partagera son année de dragonnier, attentif il chassa ses pensées pour se concentrer sur les personnalités riches en informations qui pourrait permettre en cas rare de problèmes de se défendre sur un sol plus dur que le leur, quel délecte à l’offense. Nerin avait bien remarqué que beaucoup d'entre eux avaient un potentiel dangereux et puissant mais que pour la plupart leur désir de faire le plus rapidement leurs preuves était tels des coffres riches sans cadenas.
Ils se rendront bien compte qu'aucune force ne peut briser mon être, l'intelligence est l'une des 4 clés pour comprendre ce monde, car quel que soit l'opposant je ferais pacte d'honneur et de cœur pour protéger la voix du guerrier, malgré mes faiblesses je renforcerai mon âme avec pour seule chaîne les sentiments procurés par les liens d'amitié , mon parcours commence et c'est sur ses paroles que confie mon destin entre les mains de ces vétérans ayant fait front contre les ennemis de la paix. Car tel est la route vers la glorieuse route de la justice.
En un instant, alors qu'il referma sa main sur sa tête il arqua de nouveau son visage, soudain plus sévère et stoppa net les intentions de dévalorisation entraînée à l'encontre de sa personne ...

Je souhaite passer avec vous une année calme et paisible dans la confiance et l'humilité !

Agrippant un arc non tendu il cala la branche du bas dans le creux de la voûte plantaire de manière à ce qu'il ne bouge pas, tirant la poignée de l'arc vers lui tout en poussant la poupée avec l'autre main et en faisant glisser la corde vers l'encoche il souffla lorsqu'il atteignit l'encoche, seul il s'avança sur l'une des cibles, avec abstraction de son entourage il feignanta un son sourd et il lâcha, le point de la flèche vive parcourue l'espace avec rapidité. Mais elle avait un poids certainement inférieur à celle-ci utilisé par son grand-père alors qu'il respirait encore l'air de la vie, ce qui lui procura un sentiment de légèreté, la flèche atteignit le deuxième cercle en partant du milieu ni trop loin ni trop proche du centre il ne s'esquiva que pour laisser la place à la personne qui avait choisi de l'accompagner dans cet exercice sous l’œil agace du professeur Rakel Solheim qui observait tout les élèves avec attentions, toujours face à la cible il attendit de voir paraître celle ou celui qui aurait eu la curiosité de se joindre à lui....

"Reste calme " Souffla mentalement Naephal à son attentions ...

Après qu'elle eut fait la démonstration de ses talents, Rakel perçut un applaudissement, qu'elle accueillit avec un léger sourire, en continuant son cours, sans relever. Le jeune homme semblait suffisamment mal à l'aise, inutile d'en rajouter. A ce moment, un jeune homme brun arrivait sur le terrain et s'excusa du retard. Rakel lui indiqua de se joindre aux autres, le regard un peu plus sévère, mais ne dit rien pour le moment.

Elle alla se plaçer près du premier groupe et observa leurs aptitudes. Elle corrigea une position, donna quelques conseils quant à la force à employer et l'orientation du regard, puis s'effaça de nouveau pour continuer d'observer.

Non loin d'elle s'était formé un petit groupe d'élèves et son regard fut attiré par l'une d'elle en particulier, Estefania Quinto, car elles avaient déjà fait un peu connaissance. Rakel pouvait déjà dire qu'elle appréciait la jeune fille, lui rappelant fortement ses propres années d'études. Mais elle observa en premier lieu le jeune homme à la chevelure claire qui l'avait applaudit un peu plus tôt. D'après ses gestes mesurés, il semblait maîtriser déjà le tir à l'arc et le professeur eut un sourire. Quelques uns avaient l'air de savoir ce qu'ils faisaient, et cela faisait plaisir à voir. Elles pourraient pousser plus le niveau pour eux par la suite, et cela promettait d'être intéressant. Rakel s'avança vers le groupe suivant et elle croisa le regard d'Estefania qui semblait la chercher. Elle lui sourit de loin et l'invita d'un signe de tête à se lancer. Croisant les bras sur la poitrine, elle resta debout à côté d'un autre groupe qui attendait qu'elle réponde à leurs questions et observa Estefania. Elle toucha la cible par deux fois et manqua le centre, mais se précipita pour la dernière et manqua la cible. La technique était à revoir, ainsi que l'attitude mais c'était un début intéressant. Rakel sourit et reporta son attention sur le groupe demandeur, si bien qu'elle manqua la prouesse de la Lucem et ne perçut que les exclamations des autres. A ce moment, elle vit la jeune Anthéa, amie d'Estefania lancer une flèche telle un javelot en direction de la cible et qui se ficha non loin des autres flèches. C'est à ce moment que Rakel marchait dans leur direction. Mais son attention fut au préalable retenue par le jeune homme brun arrivé en retard, à l'allure hautaine et au langage soutenu. Rakel fronça une seconde les sourcils pour l'observer et mieux l'écouter.

-Inutile de vous montrer si présompteux, Nerin. Lorsqu'on arrive en retard, il vaut mieux faire profil bas. Je tiens à souligner d'ailleurs que c'est la première et la dernière fois que vous arrivez en retard à mon cours. La prochaine fois, je vous enverrai en retenue aussitôt et j'enlèverai des points à votre classe.

Quant à votre tir, ce n'est pas mal. Maitrisez mieux votre force la prochaine fois et vous vous rapprocherez du centre.

Sur ces paroles elle s'éloigna pour venir enfin vers le groupe d'Estefania. Au lieu de deux, ils étaient trois et bien que cela ne soit pas primordial, Rakel aimait qu'on respect ses consignes. Cependant, c'était le premier cours, et elle ne voulait pas paraître mégère. Elle leur sourit avant de s'adresser à eux.

-Il me semble avoir demander des groupes de deux. Anthéa je crois, c'est ça ? Si vous n'avez pas de binôme, vous vous mettrez avec moi à une autre cible, et vous me montrerez vos prouesses au javelot plutôt qu'à l'arc, puisque visiblement, vous maîtrisez mieux le lancer que le tir.

Mr Ortega, si je ne m'abuse. Votre éducation, tout comme celle d'Estefania, a dû vous mener à faire du tir à l'arc auparavant, n'est-ce pas ? Je crois me souvenir à la lecture de votre dossier que cela fait également partie de votre don. En cela nous sommes sur la même longueur d'ondes. Mais nous reparlerons de cela plus tard.

Estefania, ne soyez pas si prompte à impressionner les autres. Pensez à maintenir votre flèche lorsque vous l'encocher, sans quoi elle risque de glisser. Lorsque je parlais de rapidité, c'était surtout pour le feu de l'action. Là vous êtes en cours et rien ne vous presse. Vous pouvez prendre votre temps pour viser, et ralentir votre rythme cardiaque. Un archet se doit d'être calme en toute circonstance pour maîtriser son tir. Vous ne devez pas trembler. Ne soyez pas inquiète, je vous ai vu, et j'ai vu que vous vous débrouiller bien.

Elle s'éloigna de quelques pas pour demander aux autres de cesser de tirer et de l'écouter. Au même moment, Samelrion se releva et s'approcha des cibles pour en ôter les flèches, les dagues et les différents projectiles, et les ramener vers leurs propriétaires, puis il éloigna de quelques pas les cibles des élèves, afin d'augmenter la difficulté.

-Ecoutez tous. Pour cet exercice, je ne vous demande pas encore de toucher le centre de votre cible. Essayer déjà d'atteindre la cible, posez-vous, pensez à respirer et prenez votre temps pour viser.

Elle était en train de revenir vers le groupes de Maelen, Estefania et Anthéa quand elle vit un élève se remettre à l'exercice avant que Rakel ne soit plus devant les cibles et elle se serait pris le projectile si elle n'avait pas eu le réflexe de faire appelle à son don. Un arc de lumière apparu dans ses mains en une fraction de seconde et une flèche du même élément partie aussitôt pour dévier la trajectoire du projectile malencontreux.

-J'aimerai que vous soyez également attentif à ce que vous faites. N'encochez vos flèches, vos carreaux ou votre arme qu'une fois le terrain devant vous dégagé.

L'élève en question rougit tout ce qu'il put et baissa le regard puis laissa la place à son binôme. Rakel revint vers le petit groupe et attendit qu'Anthéa prenne sa décision.

-Alors, avez-vous trouvé un binôme ou me suivez-vous jusqu'à une autre cible ?

HRP:

Eleonor était toute contente d'assister à son premier cours, d'autant plus, celui des armes à distance.
Elle était un peu habituée à celui du corps à corps mais à distance, ça serait vraiment une expérience de plus. Bon, certes, elle utilisait surtout ses bras mais, même s'ils étaient plus longs que la normale, ils n'étaient aps non plus extensibles à l'infini. Si elle préférait la furtivité et les coups au dernier moment, avoir des notions pour la distance, c'était bien.

Elle ne pensait, cependant, s'encombrer d'une arme telle qu'un arc ou une arbalète pendant ses pérégrinations mais on ne savait jamais. L'occasion se présenterait peut-être un jour où elle aurait besoin de s'en servir.

Son dévolu se jeta sur une arbalète. Elle espérait que ses bras ne seraient pas un obstacle... Elle en prit une et la soupesa. Ce n'était aps hyper léger mais pas trop lourd non plus. Elle l'observa d'abord sous tous les angles, afin d'enregistrer sa composition et comprendre son utilisation. C'est pour cela qu'elle ne tira pas en même temps que les autres groupes. Elle voulait d'abord dompter l'arme qu'elle avait à la main. elle avait toujours fait à son rythme, et le ferait toujours.

S’inclinant légèrement pour laisser la place à Estefania, Maelen lui fit un sourire qui se voulait un peu charmeur et ne cessa de la fixer. A vrai dire il ne savait pas encore trop comment prendre la jeune fille, et elle le surprenait de jour en jour. Il avait déjà un peu remarqué son attitude de garçon manqué lors de leur balade sous la pluie et cela ne lui déplaisait pas.
Croisant les bras sur sa poitrine, il aperçu Nerin arrivé en retard et le salua d’un signe de la main avant de reporter son attention sur sa fiancé qui cherchait la professeur des yeux. Riant intérieurement, il nota qu’elle voulait être le centre de l’attention et il lui fit ce plaisir en ne détournant le regard à aucun moment. Ses yeux bleus suivirent la courbe des flèches avant de revenir sur le visage concentré de la jeune fille. Une moue un peu ennuyée la traversa et Maelen se contenta de lui sourire pour l’encourager. Il la vit bander son arc avec une force redoutable et soudain il se dit que si jamais elle devait un jour lui mettre une claque, il n’était pas sûr qu’il se relève. Riant doucement, il la regarda toute fière d’elle et il s’inclina pour la féliciter.

« Ma foi, je suis surpris Princesse, vous semblez être aussi forte qu’entêtée… » Un léger sourire narquois sur les lèvres, il se pencha et lui chuchota un peu inquiet. « Je serais vous je ferais attention, je vous rappelle que vous êtes blessée. Je n’aimerais pas devoir me dire que je doive vous rendre visite à l’infirmerie. Ménagez-vous, nous avons cinq année pour rivalisez… »

Se redressant, il la fixa d’un regard calme et s’apprêta à encocher une autre flèche quand la colocataire d’Estefania se fourra entre eux, le poussa sur le côté avant de tomber au sol en s’empêtrant dans son carquois. Levant les yeux au ciel, Maelen retint un rire sonore de sortir de sa gorge et voulut lui tendre la main pour l’aider mais la jeune fille se releva bien vite.
Elle l’ignora superbement et lui jeta un regard mauvais. Levant les mains pour lui signifier qu’il ne lui voulait pas de mal, il se contenta de la regarder haussant un sourcil devant la force dont faisait preuve les filles de sa classe. La flèche s’était fichée dans la paille à la seule force de ses bras. Un sourire au coin des lèvres, il chercha Léa des yeux près à quitter sa princesse pour la rejoindre si jamais Anthéa décidait de s’incruster dans leur binôme.

Mais c’était sans compter sur la professeur Solheim qui vint faire des remontrances à la jeune fille pour s’être imposé ainsi. La fixant en souriant, Maelen croisa les bras sur sa poitrine et accueillit la remarque de Rakel avec dignité et humilité en inclinant légèrement la tête. Il aurait bien voulut dire à Estefania de prendre son temps et de se concentrer lui aussi, mais il avait peur que sa fiancée le prenne mal. Alors il haussa les épaules et fixa Samelrion retirer les flèches et reculer les cibles. La distance n’était pas encore assez lointaine pour le mettre en danger. Il encocha sa flèche et attendit que la professeur sorte de l’espace de tir, mais il baissa son arc quand un élève tira.

Un peu paniqué il jeta un regard mauvais à celui qui avait tiré et soupira avant de se montrer admiratif devant la réactivité de la jeune femme. Il se demandait si lui aussi serait un jour capable de faire apparaître son propre arc rien qu’avec de l’air.
Fixant Eleanor qui tirait à l'arbalète, il s'avoua avoir envie d'essayer ce genre d'arme lui aussi.

Prenant place devant la cible, il évalua la distance et la rigidité de la corde. Il tira la corde avec souplesse et d’un mouvement de tête rejeta ses mèches de cheveux en arrière dévoilant un visage étrangement sérieux. La pointe de la flèche sortit de l’axe de la cible et quand il expira pour relâcher la corde, elle partit en l’air, décrivant une cloche avant de redescendre pour se ficher au bord du cercle rouge.
Il n’esquissa aucun sourire, un pli plutôt soucieux barra son front, et dans son esprit il repassa le tir qu’il venait d’effectuer cherchant les moindres détails de son erreur. A son tour il remonta ses manches et encocha la deuxième flèche, il coinça le bois contre ses doigts et ses muscles se bandèrent. Il mit plus de force dans son tir et ajusta la courbe en tirant moins haut. La flèche monta rapidement et descendit avec force pour se ficher pile dans le cercle rouge de la cible, à quelques centimètres à peine du cœur. Une goutte de sueur roula le long de sa tempe alors qu’il relâchait sa concentration et ses muscles, poussant un léger soupir sous l’effort.

Ses épaules se relâchèrent et il se tourna vers Estefania avec un calme serein.

« A vous Princesse »

Du coin de l'oeil, il vit Léa toute seule et il s'adressa à leur professeur.

"Laissez-les ensemble Professeur, je vais rejoindre Léa, elle est toute seule." Souriant, il tourna le dos à Estefania et Anthéa et prit la direction de l'Aqua.

J’aime pas me battre !

Assise au bord du lac, le menton posé sur mes genoux relevés contre ma poitrine, je regardais le soleil qui se levait doucement à l’horizon. J’étais venue de bonne-heure pour passer un peu de temps avec mon ami dragon avant de partir en cours.

Tu sais pourtant pour quoi tu es ici.

Oui Ed’, je sais …

Alors laisse ces pensées de côté et concentre-toi sur l’instant présent. Souviens-toi de ce que je t’ai dis pendant l’alliance et tout se passera bien.

Hochant doucement la tête, je me levai et chassa le sable qui s’était collé à mon pantalon. M’approchant du dragon, je passai mes bras autour de son cou pour un câlin rapide, puis je partis au pas de course en direction de l’académie. Il fallait encore que je repasse par ma chambre pour me doucher et me changer après ce petit temps matinal et si je ne me pressais pas, j’arriverais en retard en cours.

-----------------------

Ecoutant les explications du professeur, je regardais de loin les armes avec une certaine curiosité. Même si je ne m’étais jamais servie d’un arc ou d’une arbalète, j’avais reconnu une fronde, posée sur le bord gauche du râtelier. Tous les élèves semblaient la dédaigner pour une arme plus prestigieuse et j’avais presque l’impression qu’ils se pavanaient en voulant montrer leur talent. Oui, il n’y avait qu’à voir comment agissait cette Estefania ! Je m’étais contentée de hausser un sourcil quand Maelen avait été faire équipe avec elle. De toute façon, pour moi, le seul compagnon véritablement acceptable pour un duo, c’était Gaëdre, mon allié de toujours.

Me dirigeant donc vers le râtelier, je m’emparai de la fronde et d’un projectile avant de venir me placer face à une cible. Prenant le temps de regarder mon arme, je remarquai qu’elle était plus sophistiquée que celle que je m’étais fabriquée au village et qui me servais à m’amuser à tirer sur des boites vides. Relevant les yeux, je fixai la cible. Cette dernière était bien plus grande que les boites auxquelles j’avais l’habitude et je ne doutais pas d’être capable de toucher ma cible. Soupesant le projectile, je souris légèrement avant d’armer mon tir et de regarder l’objet qui filait à vive allure vers la cible pour frapper en plein centre. Après ce n’était pas difficile de réussir avec une arme qu’on avait l’habitude d’utiliser. Par contre, si on me mettait un arc entre les mains, là il faudrait mieux penser à cacher ses fesses … A peine avais-je finis de tirer, que je remarquai Maelen qui s’approchait de moi, je lui souris doucement avant de lui lancer l’air de rien.

Tiens tu reste pas avec ta petite princesse ? Elle ne va pas appréciée que tu fasses équipe avec moi …

Eleanor continua d’observer son arbalète et fut contente de trouver le fonctionnement de celles-ci, tous les rouages qui faisaient que la moindre pression sur la gâchette enclenchait la détente. Elle n’était pas assez forte, elle le savait, pour maintenir la pression qu’exigeait l’arc. Il fallait utiliser trop de force pour que la corde se tende et garde la flèche en place. Eleanor avait peur qu’un jour elle n’ait pas le temps de se concentrer assez pour viser et utiliser sa force pour l’arc. Alors oui, elle choisissait une arme avec un mécanisme capable de faire cette pression à sa place. Sa force ne serait nécessaire uniquement le temps de viser. Elle n’aurait qu’à se concentrer sur ça. De plus, l’arbalète présentait l’avantage de pouvoir être utilisée même couchée, ce que l’arc ne possédait pas. Il serait même possible de la prendre et tirer à dos de dragon.

Dirigeant l’arme vers le bas et la bloquant entre ses pieds, Eleanor tira sur la corde pour la bloquer. Elle plaça le carreau dans la cale et elle remonta l’arme. Elle attendit que le terrain soit dégager elle visa. Elle essaya de viser un peu plus haut que la cible afin de savoir comment le carreau partirait et si son point de repère était bon. Elle bloqua sa respiration et appuya sur la détente. Son carreau partit à une vitesse incroyable mais manqua la cible. Cela ne surprit pas Eleanor, elle ne pensait vraiment pas toucher son objectif dès la première utilisation. Cela constituait en un défi, qu’elle relèverait.

La jeune femme reposa l’arbalète au sol le temps que les autres tirent. Elle réfléchit patiemment au meilleur point de repère qu’elle pouvait prendre pour diriger convenablement son arbalète par rapport à sa cible.

"Heu... c'est une technique très personnelle, Anthéa...",

"heu merci..."

"Mais...."

"Quoi? Vous partez rejoindre ce petit gnome?"

"je m'en fiche, complaisez-vous avec qui vous voudrez! Viens Anthéa!"

"Maintiens bien ta flèche avant de l'encocher"

"voilà, c'est ça "encocher". Là tu prends l'arc comme ça... non, serre plus fort, et tire doucement la corde. Tiens bien et respire bien, prend le temps de viser..."

"Et quand tu es prête, tu lâches la corde!"

Le soleil se levait en ce jour de novembre; arrivée depuis peu je m'habituais avec beaucoup de difficulté à ce temps printanier ainsi qu'à mon nouveau rythme de vie. Par plusieurs fois je me surprenais à mettre des objets dans mes poches avant de les ramener devant la porte de la directrice en prenant bien soin de jamais me faire surprendre. Cette manie s'envolait au fur et à mesure que je m'adaptais à l'académie et à ma vie d'indépendance.

Plus besoin de fuguer il me suffisait de ne pas aller en cours et de flâner à la bibliothèque ou encore dans les jardins; mais mon passe temps favoris était sûrement l'errance dans les couloirs qui permettait d'entendre de nombreuses choses intéressantes ou pas. J'avais observé mon emploi du temps avec une pointe de remords à lecture des cours du jour; la journée serait longue avec pour seul intérêt le cours de combat à distance et malgré mon expérience limité, avec le temps j'apprendrais à manier cet art difficile.

J'entendis de loin le discours du professeur et me faufilai parmi les élèves qui s'entassaient devant les armes à disposition, choisissant la leur pour ce premier cours. Pouvant enfin accéder au présentoir dévalisé, j'eu une petite angoisse face au matériels que je ne connaissais pas. Mes quelques secondes de retard me jouaient des tours puisqu'il ne restait pas grand chose, arc et arbalète attiraient curiosité et préférence tandis que bolas et fronde restaient encore accrochés.

Les rayons du soleil frappaient l'air d'entraînement et les senteurs boisées, dont je ne m'habituais pas encore, donnaient un peu plus de profondeur à ce décor pleins d'oiseaux chantant leurs dernières louanges d'été avant l'hivernation de la forêt dont les grands arbres majestueux perdaient leurs feuilles dans un ballait tourbillonnant orange et jaune. L'herbe baignait par l'âtre lumineux de novembre semblait pâle et fatigué, elle aussi en proie au sommeil d'hiver qui s'annonçait comme une fatalité.

J'avais quitté le froid de Nordheim et affronté les tempêtes du désert de glace pour me retrouvai à l'académie à l'approche des mois les plus froids. Était-ce une fatalité ou simplement un coup du sort mal orchestré? Dans
Tous les cas fini l'orphelinat en mauvais état et le vent froid s'engouffrant dans les murs et le plancher; j'avais quitté un enfer de glace pour venir m'installer sur une île tempérée dont les saisons s'enchaîneraient révélant leurs caractéristiques bien différentes de mon pays natal.

Tandis que les autres s'entraînaient et se chamaillaient, je n'avais pas encore choisi ce qui me convenais; prenant un arc dont le bois usé indiquait son âge quelques peu avancé et le bandant sans flèche dans un bruit sourd de corde effilochée. La force à exercer et le manque de précision que j'aurais dans le geste ne me permettrons jamais de toucher la cible à moins d'y consacrer une énorme partie de mon temps libre déjà bien pris par mon rattrapage des cours. Non il n'était pas fait pour moi, je testai ensuite l'arbalète dont le poids léger et la bonne prise en main à la fois rapide et efficace me laissai perplexe quand à la précision des tirs que j'aurai à exécuter. Sans carreaux, je tendis la code de l'arme et la testai, la résonance qui se répercutait dans mon bras me surpris ce qui me fit lâcher dans l'herbe l'instrument de bois.

Je soupirai devant mon désespoir, je ne pourrais aucunement bien utiliser un arc ou une arbalète en combat; cela me frustrai quand j'observais les autres déjà en duo et a s'entraîner avec ses armes que je ne pourrais maîtriser... Durant mes petits testes je n'avais pas remarqué l'élève arrivé en retard dont le prof lui fit la remarque, ni les essais ratés et réussis d'Estefania et son groupe formé de trois personnes au lieu de deux. J'attendis la fin des explications tandis que les cibles s'éloignaient d'avantage alors que j'avais stagné sur place durant la première phase de tir.

Essayant d'avoir l'avis de mon amie sur mon choix définitif du jour, je n'eus pour réponse que l'écho de son silence aussi lourds que pesant. Je pris donc une fronde à contrecoeur et par affinité; vu que les fléchettes dont j'étais devenu experte durant mon enfance manquaient sur l'étalage; puisque j'avais pris l'habitude de l'utiliser durant les récréations de l'orphelinat. Je rejoignis l'attroupement qui s'était formé un cour instant tandis que la prof réprimanda un étudiant qui ne savait plus où se mettre. L'exercice du jour ne me plaisait guère mais je devait avisé et ne pas faire la fine bouche; mon objectif était simple et je devais tout entreprendre pour l'accomplir même si pour cela je devais passe par des étapes longues et ennuyantes.

Je n'avais pas de groupe et me mis à l'écart encore une fois, j'armai la fronde et visai en direction d'une cible; oui la cible était à bonne distance pour l'atteindre sans risquer de casser l'élastique et c'était ma limite de tir après restait à déterminer si j'allais la toucher ou non. Je campai bien mes pieds qur place, le pieds gauche légèrement en avant, fermant les yeux en chassant toutes penser qui pourrai m distraire, calmant les battements de mon coeur. Une fois fait je rouvris les yeux un air concentré et sérieux que je me connaissais depuis ma première fugue de la ville et lâcha le projectile qui parti comme une balle et se logea dans le centre de la cible. Je clignai des yeux pour me décrispais et être sur de moi.

Perplexe je retentai ma chance toujours en effectuant le vide mais cette fois le caillou ne toucha même pas sa cible et pou dire la marge était grande. Rassurée je tentai encore et encore mais au bout de cinq essais qui touchait la cible sur la couronne extérieure ou a quelques millimètres j'en conclu que j'avais eu la chance du débutant et que le rue a distance n'étais pas pour moi. Je décidai d'observer les autres étudiants depuis les marches qui menaient à l'académie, mes pensées dans le vagues et loin des instants présents, à attendre simplement que finisse le cours, je pensais passer inaperçu comme dans beaucoup de cours...

"Je n'ai pas ma place san cet établissement" me dis-je pour moi même à faible voix.

Il y avait du monde, du bruit et pleins de choses qui captaient à tout instant le regard de la petite dragonne aux yeux bleus. Toute curieuse de tout ce qui l'entourait et forte de sa victoire au lancé de flèche improvisé, elle ne vit pas arriver sa professeur et couina quand cette dernière lui fit quelques remontrances.
"Maiiiis c'est lui qui gêne." Mais elle rentra un peu la tête dans les épaules en signe de soumission et s'apprêta à s'éloigner en bougonnant - elle était tout de même assez bien élevée pour savoir qu'on obéissait à ses aînés.
Cependant, elle fut la première surprise de voir que Maelen-le-gêneur s'en allait de lui-même, la laissant, cillant un peu, comme deux ronds de flan sur la pelouse. Mais puisque le chat était parti... Elle fonca de nouveau vers Estefania, avec toute sa candeur et l'enlaça avec vigueur, presque à les faire tomber toutes les deux en ce qui aurait été un remarquable placage mais elle parvinrent l'on ne sait trop comment à rester debout. "Nya, je peux rester avec toi !" Fit-elle joyeusement, semblant toujours aussi enthousiaste sur tous les sujets. Quant aux réflexes de son aînés... Elle n'avait même pas regardé, ni remarqué quoi que ce soit, ayant cessé de s'occuper de leur professeur dès qu'Estefania avait accepté tacitement de lui montrer le tir à l'arc.

Sagement, afin de ne pas se faire plus rabrouée par Estefania, elle se laissa guider pour apprendre à utiliser l'arc, les mains de son amie posées sur les siennes le temps de guider ses gestes. Anthy avait une docilité toute animale : elle aimait apprendre et les gestes la convainquaient mieux que les discours.
"C'est dur." Dit-elle, mais c'était d'une voix joyeuse : elle était contente d'essayer et qu'on lui montre comment faire. Aussi, lorsque son amie s'écarta, elle resta un instant l'arc bandé, essayant de se concentrer en tirant un peu la langue sous l'effort.

Finalement, elle ne put plus tenir plus longtemps et lâcha la corde, la flèche sifflant vers la cible et alla seplanter dan la pelouse avant la cible. C'était déjà mieux mais la petite dragonne gonfla les joues, un peu contrariée que cette manière de faire - plus contraignante - soit moins efficace que sa propre manière de faire - beaucoup plus amusante.
L'esprit sollicité par un peu tout le monde, elle balaya du regard le champ d'entraînement, avant de remarquer Eleanor - une fille d'Ignis qui était dans leur classe ainsi que la nouvelle arrivée, Hedwige. Les deux semblaient seules et Anthy se mordilla la lèvre un instant, tiraillée entre l'envie d'aller voir ailleurs si elle y était et celle de rester avec Estefania. Mais bon, l'appel de la curiosité fut le plus fort et elle était du genre à ne pas vraiment tenir en place. De plus elle était curieuse de l'arme qu'avait prise Eleanor.
Laissant la Lucem en plan, elle gambada jusqu'à Eleanor, lui faisant un grand sourire, lui tournant un peu autours pour regarder l'arme. "C'est quoi ? Ca a l'air chouette !" Ni une, ni deux, elle allait chercher une arbalète de poing - elle avait abandonné l'arc et le carquois dans l'herbe près de sa colocataire de chambrée et rejoint l'Ignis, copiant sa position. C'était super compliqué ce truc et elle râla un peu : "Pourquoi est-ce qu'on invente des trucs aussi chiants pour tuer quelque chose ? On pourrait pas juste lui mordre la jugulaire ?" Elle ronchonnait ainsi quand elle parvint à bander correctement la corde de l'arbalète plus légère que celle de sa camarade et tenta de viser l'une des cibles. Ce fut un peu plus concluant car la flèche fila bien mais trop haut et trop loin pour qu'elle puisse seulement savoir où est-ce qu'elle avait bien pu passer. Haussant les épaules, la petite dragonne fit signe à Hedwige un peu à l'écart - finalement pas si loin d'elle et Eleanor puisque cette dernière avait été à l'écart aussi. Maelen frimait avec aisance mais elle s'en fichait pas mal, bandant une nouvelle fois le carreau dans l'arbalète.
"Viens jouer avec ces trucs avec nous Hedwige ! On devrait plutôt s'entraîner sur de vraies biches, on pourra pas manger les cibles et ce serait plus amusant de leur courir après !"
C'est vrai quoi, personne n'écoutait ses idées dans cette école...

Les étudiants étaient différents de ce à quoi Rakel s'était attendue. Lorsqu'elle-même étudiait à l'académie, on pensait rarement remettre en cause les demandes et ordres des professeurs, en parfaits futurs soldats qu'on était. Rares étaient les élèves à se montrer désobéissants ou indisciplinés, même si cela existait quand même. Elle se demandait si c'était sa faute si on ne l'écoutait que peu, ou s'ils étaient comme ça dans tous les cours. Il fallait cependant reconnaître qu'ils ne se montraient pas irrespectueux ni méchants, mais tout de même. Maelen demanda à rejoindre une de ses amies qui étaient pour le moment seule pour l'exercice et s'éloigna, laissant Anthéa et Estefania finalement ensemble. L'ombre et la lumière, en parfaite harmonie, pour une coopération inespérée. Rakel aimait cette idée, et jalousa quelque peu la relation entre les deux jeunes filles, se rappelant les bons moments qu'elle passait avec sa jumelle, lorsqu'elles étaient toutes petites.

Rakel acquiesça donc et s'éloigna pour rejoindre un autre groupe pour la deuxième partie de l'exercice. Certains peinaient à toucher les cibles, mais l'ambiance générale était à l'entraide et pour un premier cours, Rakel ne pouvait que se montrer fière de ses élèves.

Elle se posta de nouveau à l'autre bout des groupes, les mains sur les hanches à observer les positions, les armes choisies, les résultats médiocres ou exceptionnels, puis son attention fut de nouveau attirée par une Tenebrae qui lui donnerait du fil à retordre tout au long de l'année, elle le craignait. Elle croisa un moment les bras sur la poitrine et soupira, avant de sourire franchement, amusée par la situation. Elle pencha un instant la tête sur le côté, intriguée. Anthéa, toujours à faire l'idiote, s'appliqua à armer l'arbalète qu'elle avait choisie. Rakel hocha imperceptiblement la tête quand elle visa et manqua de peu la cible. Puis elle suivit du regard les signes qu'elle faisait à une élève à l'écart. En comptant bien, elle se rendit compte qu'Anthéa avait fini une fois encore par transgresser ses ordres, et former un groupe de trois.

Rakel plissa les yeux et se perdit un moment dans ses pensées. Cette jeune fille ferait-elle une future meneuse ? Aurait-elle le potentiel pour rassembler des troupes et les mener sur un champ de bataille ? Possible, mais difficile à dire maintenant. Il était encore trop tôt pour cela. Cependant, elle avait des capacités, mais elle en semblait pas s'en douter encore.

Le professeur, toujours les bras croisés, s'approcha lentement du petit groupe et arriva derrière Anthéa. Elle se posa derrière elle en silence et ne bougea pas pendant quelques instants, jusqu'à ce que la jeune fille remarque enfin sa présence. Rakel était amusée par la situation, mais elle ne devait pas le montrer.

-Mlle Zefirinos ! Une fois encore, vous transgressez les ordres. Il me semblait avoir demander des groupes de deux. N'étiez-vous pas bien avec Mlle Quinto ? Je retire 3 points aux Tenebrae pour votre manque de discipline. Retournez avec Estefania. Eleanor et Hedwige vont rester ensemble.

Elle fit signe aux deux jeunes filles de continuer de s'entrainer, tandis qu'elle poussait doucement de la main dans le dos, Anthéa pour qu'elle retourne à sa place.

*Non mais !* Pensa Rakel, en se retenant de rire, sachant qu'Anthéa lui en voudrait sans doute. Mais qu'importe. C'était son rôle, et elle ne pourrait pas être aimée de tout le monde.

Elle laissa les étudiants s'entrainer encore quelques minutes, le temps de quelques tires, puis demanda à tout le monde d'arrêter de tirer et d'aller reposer les armes sur le râtelier. Ensuite, elle leur fit signe de se rassembler autour d'elle.

-Beau travail à tous. La prochaine fois, n'hésitez pas à changer d'arme pour tester ce que vous ne connaissez pas et savoir ce que vous préférez. J'attribue 5 points par élève de chaque classe pour votre assiduité. Vous n'aurez pas de point à chaque cours, profitez-en. Sur ce, merci à tous et bon courage pour les autres cours de la journée. Si vous avez des questions, laissez-moi un message dans ma boîte, ou frappez à la porte de mon bureau après les cours.

Elle salua ses élèves, contente des résultats de son premier cours et aida Samelrion à ranger le matériel. Elle resta ainsi encore quelques temps sur le terrain, et accessible si certains élèves avaient des remarques ou des questions.

HRP:

Je regardai le ciel indifférente a ce qui se passait autour, l'entraînement représentait un cour comme les autres où je ne me sentais pas vraiment à mon aise. Les nuages, doucement soufflait par le vent, dessinaient des formes auquel j'essayais de donner un nom; parfois un cœur, une fleur ou un lapin étaient reconnaissable d'autre fois l'ours, la glace ou un oreiller étaient plus approximatif.

Plongée dans mes pensées j'en fus extraite par une ombre qui vint se placer devant moi. Anthea une expression d'amusement sur le visage qui me fit sourire.

-"je sais pas si la jugulaire est la meilleure méthode surtout si la cible n'a pas bon goût. Mais oui une cible mouvante est bien plus amusant à toucher ou à abattre."

Je fis signe à Eleanor et me releva pour la rejoindre. Rester dans mon coin ne servirait en rien a l'intégration au élèves et pour survivre dans une académie il fallait être entouré d'amis. Je n'eu pas vraiment le temps de me présenter ou de faire connaissance que déjà la fin du cours s'annonçait, je regarda autour de moi resserrant les doigts sur la fronde qui m'avait servi. Le professeur Rakel sermonna encore une fois la tenebrae qui n'avait rien fait de mal de mon point de vu.

Comme tout le monde j'allai déposer l'outil de mon premier entraînement puis alla parler au professeur de combat a distance. J'avais un nœud au ventre et me sentais pas trop à l'aise pour plaider en faveur de quelqu'un que je ne connaissais que depuis quelques minutes. Je n'avais pas vraiment de bon rapport avec mes anciens enseignants et pour cause je n'assurais quasi jamais à leurs leçons qui me barbais. J'inspirai profondément et m'avançait en me pesant les mains, réfléchissants a quoi dire sans créer de crise de nerfs et me lançai :

-"Professeur, excusez moi, c'est à propos de la tenebrae. Je sais bien qu'Anthea a enfreint la règle du binôme par deux fois mais je trouve votre diagnostique un peu injuste et attif. Il s'avère qu'avant qu'Anthea ne viennent à notre rencontre, à Eleanor et moi, je n'étais pas vraiment avec un camarade et il me semble que ce fus pareil pour Eleanor. En un sens Anthea nous a réunis et n'est ce pas le but de notre apprentissage à l'académie? Nous former pour qu'on mène des troupes, qu'on sache les rassembler et les unir? En ce cas Anthea a parfaitement réussis, et j'irai même plus loin en affirmant qu'elle a ouvert mon cœur au autre."

Je soupirai d'avoir réussi cette tirade sans catastrophe après que ça marche ou non peu m'importait vraiment mais j'avais tenu mon point de vue avec arguments et aplomb sans faillir, sans stress et c'était une réussite personnelle. Je fixai le professeur un peu anxieuse de sa réponse mais même si je me faisait réprimander je gagnerai sûrement deux amies à la fin de ce cour.

Le deuxième tir qu’Eléanor effectua se révéla être plus concluant. Certes, elle ne toucha pas le centre de la cible mais elle eut la satisfaction de voir que son carreau atteignait au moins la cible et y resta fiché. Elle n’était pas peu fière d’elle. Après cette petite victoire, une jeune fille s’approcha d’elle, toute enthousiaste. Elle sourit à la remarque qu’elle fit. Il était vrai que mordre directement une jugulaire était bien plus rapide. Elle lui répondit, elle ne pouvait pas ne pas répondre.

« Je suis bien d’accord avec toi, c’est bien plus expéditif. J’aime me battre au corps à corps. Je connais mes capacités, une arme c’est délicat et pas toujours fiable. On ne peut pas faire confiance à une arme, on ne sait jamais quand elle nous laissera tomber. » Elle s’arrêta et lui sourit « Au fait, je m’appelle Eleanor. Merci de t’être jointe à moi ».

Elle appela une jeune fille à se joindre à elles. Eleanor fut bien ravie d’être ainsi entourée mais elle eut peur que la nouvelle ne soit réprimandée à cause des consignes de leur professeur. Cependant, outre l’enthousiasme, Eleanor sentait en la Tenebrae la fibre du leadership et l’envie de suivre une personne ainsi.

Ses doutes se confirmèrent lorsque Rakel réprimanda la jeune fille et lui enleva les points. Hedwige prit la défense de Anthéa. Eleanor choisit de suivre son argumentation et prit la parole à la suite d’Hedwige.

« Hedwige a raison, professeur, notre école militaire forme des leaders et des suiveurs. N’est-ce pas dans sa vocation d’élever des personnes en qui nous confierons notre vie dans quelques années, de notre propre gré ? Anthea a su nous unir, nous réunir et je pense qu’il faut louer cela. Si cette qualité indispensable à un chef se voit réprimandée, alors je souhaite voir mes points retirés. »

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