It's time to let off steam { Ludvig

Tombé du lit, c'est le mot pour décrire ce qu'il t'est arrivé ce matin, tu commences la journée du mauvais pied et c'est peut dire. Il faut dire que tout va de travers depuis ta sortie du lit. Tout d'abord en voulant te doucher tu tombes du de l'eau froide, pendant que tu déjeunes tu t'es brûlé la langue avec ton chocolat chaud, voir bouillant. Ensuite pour ne pas en finir tu tâches ton uniforme en te brossant les dents dans les salles d'eau à cause d'une fuite de robinet juste à ton passage au lavabo, suite à cela tu as dû t'habiller d'un simple uniforme scolaire de remplacement pas très esthétique et convenable à l'uniforme obligatoire. Et pour continuer cette belle journée ensoleillée et dégagée de tous nuages. Tu viens de te prendre une suite de notes des plus catastrophiques dût à une baisse de régime à cause de la surcharge de travail que tu t'imposes à toi-même. En effet tu es une fille plutôt dure avec toi-même. Voulant toujours être le meilleur dans tout ce tu entreprends, tu t'imposes un mode de vie strict. Depuis ce matin tout va de travers et tu soupires de plus en plus, les cours terminés tu as bien besoin d'un défouloir. Frapper quelqu'un ? Pas dans ta nature. Crier un bon coup sur les toits ? Non plus, trop timide. Courir ? Pourquoi pas ? Après tout tu ne gênes personne-là, et le terrain d'entrainement est libre de tout cours à cette heure, avant de partir en permanence ça te fera un bien fou de sortir toute ta frustration dans un entrainement et un travail de sueur.

Pour commencer tu t'échappes pour ta chambre et changer de tenue, un short de sport et un simple débardeur blanc à l'effigie des armoiries de l'école. Des chaussettes blanches montantes, et une paire de tennis, pour l'occasion tu attaches tes cheveux en une haute queue de cheval qui retient tous tes cheveux pour ne pas les avoir devant les yeux, le rose en est que plus intense cette fois-ci. Prévenant ta colocataire, tu sors en direction de l'extérieur. Croisant ici est là certaine personne que tu connais depuis ta vie dans cet établissement, des gens qui t'apprécient ou d'autre qui te déteste alors que tu ne leur avais jamais rien fait. Mais c'est comme ça, Medea parle de jalousie alors que d'autre parle de simple haine gratuite. Il faut de tout pour faire un monde, mais toi tu t'en contre fou royalement, tu as un but est ce n'est pas leur petite langue de vipère qui te feront peur. Au contraire, comme ton père et Karen l'on fait lors de tes épreuves de l'alliance, ne pas croire en toi te pousse encore plus à leur démontrer le contraire. Bref, en route pour l'extérieur tu descends deux à deux les marches pour rejoindre au plus vite l'air frais, il est vrai que depuis ton changement de vie tu ne peux plus autant rester dehors comme tu avais le don de le faire chez toi. Passer tes journées a flâné dans les parcs et forêts de la demeure et des terres alentours.

Doucement tu approches du terrain, et entrevois une silhouette déjà présente. Tu le regardes de dos et sembles le reconnaitre. À cette heure tu ne pensais pas voir quelqu'un d'autre ici, restant en retrait tu l'observes faire, tu ne le connais que de « loin » comme on le dit. De par Medea mais aussi a force des années passées ici. Il s'entraine de façon si prononcer que tu n'oses même pas respirer pour ne pas le déranger, il semble dans sa bulle et ta discrétion pour une fois et de ton côté. Faisant tes étirements dans ton coin tu ne le quittes pas des yeux, il faut dire qu'il est un des garçons assez mystérieux et intouchable de l'académie de ton point de vue. Après tout le monde peut devenir intouchable quand on est intimidé par lui ou par n'importe qui. Heureusement pour toi, fréquenter les élèves de l'académie t'a peu à peu ouvert et fait légèrement disparaitre ta timidité. Mais elle était encore trop présente pour que tu ailles directement le voir pour le saluer. Essayant de faire abstraction de sa présence pour préparer tes muscles. Mais malheureusement le stress accumulé aujourd'hui se déclare comme un éclaire foudroyant qui te tombe dessus. Une crampe monstrueuse te prend dans le bras droit et un couinement audible s'échappe de tes lèvres en te tenant le bras par celui opposé. Te mettant assise sur les genoux au sol tu essaies de masser pour faire passer mais celui-ci se crispe de plus en plus.

Premier mouvement. Deuxième mouvement. La sueur perlant sur le front, les cheveux brun collés sur les tempes, les muscles sec saillant sous la lumière du soleil bas. Les lames des épées jumelles fendaient l'air avec précision. Les mouvements de bases répétés encore et encore, les pieds et les mains se remettant immédiatement en position. Sourcils froncés de concentration, le regard droit vers un point dans l'espace.

Ludvig Brax s'entraînait depuis un moment déjà. Mais il ne s'arrêtait pas. Il ne pouvait pas. Il ne pensait pas d'ailleurs, donc ne risquait pas de s'arrêter de sitôt. En réalité, la plupart du temps c'était Jabutha qui lui disait quand arrêter, ou bien son corps lorsqu'il n'en pouvait plus. C'était l'un des traits de personnalité du jeune guerrier qui pouvait surprendre. Malgrés toute son insolence et ses blagues, il pouvait se concentrer des heures durant sur une simple tâche répétitive comme les mouvements de bases.

Aujourd'hui comme beaucoup d'autre jour il s'était éclipsé de toutes formes de sociabilisation et s'entraînait. Car avec une base forte on pouvait faire ce que l'on voulait. Alors il répétait inlassablement les même mouvements, sans réfléchir. Pour que, le moment venu, il n'ai pas besoin de réfléchir. Et puis c'était aussi une manière de se détendre pour lui, la journée avait été longue. La cinquième année n'avait rien à voir avec les précédentes et tout le monde dans sa classe s'en rendait compte. Il avait besoin d'arrêter de réfléchir et de laisser toute cette tension s'évaporer.

Première position. Deuxième position. Evader. Parer. Attaquer. La respiration calme et le regard sérieux, il ne faisait pas attention à ce qu'il se passait autour de lui. Ne comptait que son entraînement. Il était en sécurité, ce n'était pas comme s'il avait besoin de surveiller ses arrières à ce moment précis. Et puis il voulait être prêt pour son cours de combat le lendemain, montrer à Ferreti qu'il s'était encore amélioré et qu'il pourrait survivre sur le champ de bataille.

Attaquer, parer. Attaquer, évader. Une épée, deux épées. Les lames commençaient à devenir lourdes dans ses mains gantées mais il ignora leur poid. Son t-shirt collait sur son torse, couvert de sueur. Son pantalon aussi collait sur ses jambes. Mais il l'ignorait, il ne se concentrait que sur ses mouvements, vidant son esprit. Il n'entendit pas quelqu'un pénétrer sur le terrain d'entraînement. Du moment que personne n'entrait dans son périmètre de sécurité, tout irait bien.

Les yeux bleus perçant ce point imaginaire dans l'espace il reprit une position de départ et reprit son souffle quelques instant. Une épée pointée en avant et l'autre au dessus de sa tête. Prêt à attaquer l'ennemi invisible en face de lui. Il était calme. Pourtant sa concentration se fissura lorsqu'il entendit un bruit aigue derrière lui. La surprise apparut sur son visage et il laissa ses bras retomber le long de son corps alors qu'il entendait finalement du bruit derrière lui. Tournant la tête Ludvig se mit à hateler lentement, la fatigue se faisant finalement ressentir.

Il reconnut la chevelure rose et douce d'une amie de Médéa. Kristen.... quelque chose. Il la connaissait de vue. Il avait entendu parler d'elle. Un bonbon rose d'après ce qu'il savait. Agenouillée sur le sol la jeune fille se frottait le bras en grimaçant. Luvig rangea ses épées dans leur fourreau attachés à ses côtés et s'approcha lentement. Le visage calme malgrés la sueur qui perlait et son souffle légèrement court il se pencha vers elle, un sourire aux lèvres.

"Ca va ?" demanda-t-il, sincèrement inquiet. "Tu as besoin d'aide ?" proposa-t-il en tendant une main gantée de cuir vers elle, avenant.

Encore au sol tu essais tant bien que mal de faire passer ce mal pour reprendre ce que tu es en train d'entreprendre, te vider l'esprit et surtout te défouler de cette journée cauchemardesque. Mais sans le vouloir ton petit crie à sortie ton ténébreux voisin de d'entrainement de son travail, tu ne sais plus vraiment ou te mettre en le voyant de plus en plus se rapprocher. Tenant, plutôt serrant ton bras tu sens tes doigts se tordre sous la crispation de ton membre. Une belle crampe que tu viens brusquement d'attraper. Tu le regardes discrètement et sa posture presque imposante t'intimide encore plus. Les traces de son entrainement te font brusquement rougir, son haut collé de la sorte sur son torse laisse deviner une musculature présente et entretenue. Malgré que tu sois une timide invétéré, tu n'en reste pas moins une demoiselle dans la fleur de l'âge et comment ne pas dire ce qui est beau et beau ! Et penser à ce genre de chose te rend encore plus perturbée. Pauvre petite que tu es, il en faux peu pour te rendre mal à l'aise. Pensant à tout ça tu ne percutes pas tout de suite-là mais qu'il te tend. Bizarrement tu regardes-tu une main gantée qui vient d'apparaitre devant tes yeux. Un peu perdu tu secoues la tête et le regardes de tes des grandes améthystes. « oh....heu....merci...Désolé de t'avoir dérangé. Pardon...Vraiment je m'excuse... » Tu vas nous faire tous les synonymes de ''pardon'', c'est comme ça une Kristen impressionnée. Tu prends sa main doucement et te relève à son niveau détournant le regard légèrement.

Redressant ton short d'une main ta crampe n'en est pas moins partie pour te laisser souffler. « C'est rien...Juste une crampe qui m'a pris tout à l'heure, ne t'en fait pas » essayant de bouger et secouer ton bras endolori tu soupires pour passer pour une pauvrette qui ne peut faire deux secondes d'échauffement sans se faire mal. Un sourire essaie quand même de prendre place sur tes fines lèvres pour ne pas plus l'inquiéter ou autre. « Tu t’entraînes rudement dure ... » Ta petite voix en serait presque fluette sur le coup. Tu ne sais pas trop comment t'y prendre, tu te sens coupable de l'avoir interrompu dans son exercice si durement entreprit. Petit à petit heureusement ton mal part un soupir de soulagement se fait entendre et tu regardes ta main la fermant et l'ouvrant à plusieurs reprises. Tu finis par reporter ton regard brillant sur lui « je vais te laisser t’entraîner si tu le souhaite, la crampe ma un peu démotivée dans mon élan ce soir... » En effet, cette fichue crise t'a totalement freiné dans ton impulsion de sport pour se défouler. La toute de suite tu penses à prendre une bonne douche chaude pour palier à celle glacée de ce matin. Peu être que cette fichu mal chance passera enfin, la crampe étant la cerise sur le gâteau aujourd'hui. Tu essai tout de même a garder bonne figure et souris de toutes tes dents. « Tu es Ludvig c’est bien ça ? »

Tu comprends tout à-coup que l'instant précédent tu lui avais dit que tu le laisserait tranquille et tu agites vivement les mains devant toi en baissant ta bouille « pa..Pardon ! Je te laisse tranquille, j'arrête de te déranger ! » Élevant un peu la voix c'était le signe que la panique te prend, les mains moite et le cœur qui s'emballe n'est pas le signe de romantisme ambiant, bien au contraire c'est l'avertissement d'une crise de panique, digne d'une Kristen. En effet quand tu es trop soumise au stress de mal faire tu termines la conversation en paniquant, et dieu c'est que tu ne sais pas cacher tes émotions, tu es comme un livre ouvert. Ta mère tu la toujours dis, et elle n'a pas tort, il est très facile de savoir ce que tu éprouves au moment même ou l'on te parle. Essayant de te calmer tu prends une grande inspiration et souffle tout ce mélange de sentiments qui te prend le corps et l'esprit et souffle un petit « pardon » pour cette attitude parasite qui vient de passer. Si on te donne une pièce à chaque fois que tu t'excuses tu serais certainement milliardaire aujourd'hui. Un peu honteuse tu t'écarte légèrement et redresse ta couette pour quitter les lieux pensant avoir d'ores et déjà donné une image plus que médiocre de la fille rose bonbon.

Ludvig observa avec autant de curiosité que d'amusement la jeune fille assise en face de lui. La couleur de son visage semblait être en train de passer par toutes les teintes de rouge possible. Cela faisait un étrange contraste avec ses cheveux roses. Il ne se moqua pourtant pas, il n'était pas dans l'optique de s'amuser au dépend de quelqu'un. Et s'il était blageur et aimait faire des farces, il se moquait rarement gratuitement des gens qu'il venait à peine de recontrer. De fait, il se voyait mal se moquer de Kristen. Elle ressemblait à une petite fleur perdue au milieu d'un champ de cailloux.

Saisissant la main qui enfin acceptait la sienne, Ludvig aida la dragonnière à se redresser, la laissant s'excuser autant qu'elle le souhaitait bien qu'il ne se sente nullement offusqué de s'être fait déranger. A vrai dire, c'était peut-être mieux ainsi, Jabutha n'aurait pas à venir le déloger de son entraînement et il ne serait pas en retard à la cafétéria pour le dîner.

"Ca va aller ?" demanda-t-il, notant la façon dont elle détournait le regard, génée. Etait-elle à ce point désolé ? A moins que l'odeur de sa sueur ne l'incommode... il était vrai qu'il dégoulinait. Il ne s'en excusa pas, il n'en voyait pas spécialement l'interêt, il n'y pouvait rien s'il sentait le fauve après s'être entraîné.

"Il ne faut pas prendre les crampes à la légère," commenta le jeune homme, plus sérieusement que ce que l'on aurait pu attendre de lui. "Tu devrais peut-être manger plus de bananes... c'est bon pour les crampes il paraît," rajouta-t-il dans un sourire amusé.

Princesse bonbon rose aurait-elle pu s'appeller. Ludvig sourait calmement, l'observant et l'écoutant avec patience alors qu'elle tentait maladroitement de montrer une certaine contenance. Elle avait l'air si timide. A n'en pas douter, ce n'était pas par hasard si elle s'entendait si bien avec Médéa. Ludvig était quelqu'un de très patient et qui savait écouter, il voyait bien tout le mal que se donnait la jeune fille et préféra la laisser se calmer. Beaucoup se serait sans doute déjà mis à souffler devant tant de maladresse mais le jeune homme resta posé, gardant un léger sourire amusé alors qu'elle s'excusait un nombre incalculable de fois.

"Il vaudrait mieux reposer un peu ton bras oui," acquiesca Ludvig, conversant tranquillement avec la jeune fille. "Mais tu ne me dérange pas tu sais," rajouta-t-il pour la rassurer.

Et puis soudain... tout sembla s'accélerer. D'abord elle voulait partir, puis elle voulait faire la conversation, puis elle s'excusait à nouveau. Tout ça avec son visage passant quasiment par toutes les couleurs de l'arc en ciel. Ludvig écarquilla légèrement les yeux, ne s'attendant pas ça. Tout ça pour terminé en apothéose avec des balbutiements et une fuite désorganisée.

"Attend !" lança Ludvig en voyant la jeune fille essayer de se précipiter hors de sa vue. Le jeune homme trotta jusque devant elle et leva ses mains en signe de paix. "Heu.. Kristen... c'est ça ?" demanda-t-il, pas très sûr de lui. "Tu es l'amie de Médéa, n'est-ce pas ?" rajouta-t-il avec un sourire. "Au lieu de t'excuser, je devrais te remercier. Je ne vois pas le temps qui passe quand je m'entraîne," fit-il en riant doucement. "Ca va aller ? Ton bras je veux dire. L'année viens de commencer, ce serait dommage que tu te blesse maintenant,"
Ludvig n'était pas quelqu'un de très attentionné de nature. Mais il n'était pas non plus un monstre et avait la courtoisie de proposer son aide. Alors, certes, Kristen n'avait pas grande importance à ses yeux. Mais il se voyait mal la laisser dans l'embarras.

La fuite, seule chose que tu sais bien faire, fuir pour ne pas passer pour plus idiote que tu l'es. Mais tu ne fais pas plus de trois pas que Ludvig te rattrape en deux foulées "Attend !" Un sursaut te traverse l'échine et tu te stoppes directement le regardant avec de grands yeux stupéfaits. « que.... » Tu le surprends à lever les bras comme pour signaler son approche amicale vers un ennemi. Son attitude t'amuse un peu mais tu ne sais pas trop comment la prendre. "Heu.. Kristen... C'est ça ?" Machinalement tu hoches la tête pour confirmer « ou..Oui Kisten. Kristen Mac Cárthaigh» ta voix prouve ta gêne présente "Tu es l'amie de Médéa, n'est-ce pas ?" Encore une fois il touche dans le mille, toi qui crois passer facilement inaperçu il t'avait quand même reconnu. En effet tu es bien amie avec cette fille, une vraie perle. Sans elle tu n'es pas sure d'être encore là, dans cette académie. En effet il ne faut pas se mentir, à l'époque de ton entré à Lindorm, tu étais comme un poisson rouge en bocal qui venait d'être balancé sans préavis dans l'océan. Sortir de ta prison dorée pour le monde de l'autonomie, et de l'indépendance s'est offert à toi comme un anniversaire surprise que tu as très mal accueillie. Heureusement que Medea est littéralement venue à ton secours pour ne pas te faire emporter par cette vague. « Oui nous sommes amies. Mais toi aussi si je ne me trompe pas ? Enfin...Vous vous connaissez je crois ... » Son sourire te réconforte sur la situation gênante que tu lui offres, le fuir littéralement, quelle idée grotesque. "Au lieu de t'excuser, je devrais te remercier. Je ne vois pas le temps qui passe quand je m'entraîne," c'est assez déconcerté tu le regardes hésitante et toussotant « ah....Hum... De rien ? » Tu n'en es pas sure toi-même. « Ça prouve que tu es un bon combattant, mais fais attention aussi à ne pas te surmener » ta petite bouille se penche sur le côté pour agrémenter ton petit conseil. Inspirant un grand coup, tu redresses une mèche folle qui retombe sur ta joue. « Désolé d'avoir fuit de la sorte.. »

"Ca va aller ? Ton bras je veux dire. L'année vient de commencer, ce serait dommage que tu te blesses maintenant," soupirant un peu tu souffles un petit rire. « Oui beaucoup mieux, ça à passé, merci de t'inquiéter » un petit vent de silence passe et ne voulant pas paraître plus insignifiante et inintéressante que le début de votre rencontre tu te penches et prends ta bouteille d'eau la lui tendant comme une enfant qui offre un cadeau pour la première fois. « Tien tu as peux être soif à transpirer autant pour ton entrainement » en bonne petite guimauve tu lui ouvres même le bouchon et lui tends la bouteille. « J'espère ne pas trop avoir donné une mauvaise impression... Tu as de la chance à mon arrivé ici je fuyais tout le monde » un petit rire crispé t'échappe comme pour signifier ton embarras de la ''toi '' que tu étais avant de rencontrer justement Medea qui t'a permis de t'ouvrir. « Grâce a Medea j'ai amélioré mon côté sociable mais j'ai encore du chemin à faire » toujours sur le ton de l'amusement tu essaies de faire passer tant bien que mal ton timide. « Tu es délégué aussi n'est-ce pas ? Ce n'est pas trop pesant avec les études en cinquième année ? ...Enfin je dis sa.... C'est peu être indiscret de ma part désole...Pardon... » Ton regard essayant de fuir ne fait que terminer sa route sur le visage de celui que tu évites de regarder, rougissant de plus belle ta peau et rudement menée surtout quelle est aussi blanche que de la porcelaine. Ton attitude te gêne encore plus, tu ne veux pas qu'il te prenne pour une pauvrette qui à toujours besoin d'avoir la main tenue. Posant tes mains sur tes joues pour les cacher tu soupires grassement. « Tu dois me trouver bien puérile à réagir de la sorte... Tu dois avoir mieux à faire... » Dire que ton frère lui, qui est passé par cette école, Killian Mac Cárthaigh, était reconnu et dans les élèves populaires. Tu ne fais pas du tout honneur à son nom de famille, toi la petite fille chétive et réservée. Tu es comme une ombre qui passe alors que lui était une lumière que tout le monde regarder ou presque, comme on dit, il est l'un des élèves comme certain qui on laisser leur patte sur l'académie. Certain ne t'assimile même plus à lui de par votre différence trop marquée.

En regardant Kristen chercher ses mots et tenter de communiquer maladroitement, Ludvig se retint de lui proposer de respirer un peu plus doucement pour se calmer. Elle n'avait pas besoin de ça en cet instant. Il avait l'impression d'avoir un petit oiseau tombé du nid en face de lui. Jamais le jeune homme n'aurait cru pouvoir rencontrer quelqu'un d'aussi timide que cette princesse barbapapa. Il sourit doucement en hochant de la tête alors qu'elle essayait maladroitement de le remettre dans son contexte et dans leur lien commun.

"Exact, je fait parti du conseil des élèves avec Médéa, je suis le délégué des Aqua," expliqua-t-il rapidement, manquant de rougir à son tour alors qu'elle le complimentait. Ce ne fut pas le cas. Parce qu'il était trop intrigué par la jeune fille et parce qu'il se savait bon combattant. Cela faisait dix ans qu'il s'entraînait durement, il n'avait pas attendu l'école pour apprendre le maniement de l'épée. Alors oui, il avait de l'expérience. Il n'avait pas à en rougir. "Merci, je ferais attention," fit-il en hochant de la tête.

Puis, au milieu de ses babillages d'oiseau mouche, Kristen surpris Ludvig. Elle lui tendis sa bouteille d'eau, son visage semblant encore capable d'acquérir une teinte de rouge supplémentaire. Le jeune homme arqua un sourcil, se demandant si cette fois il ne devrait pas lui dire de respirer un peu plus. Mais il imaginait que tant qu'elle ne devenait pas violette... ça allait encore. Il se promis cela dit d'intervenir si son visage commençait à prendre une couleur alarmante. C'était un étrange échange. Ludvig écoutait avec attention la jeune fille essayer d'expliquer les raisons de son geste. Elle aurait pu paraître comme une amoureuse essayant de donner sa lettre d'amour à celui qu'elle admirait depuis toujours. Mais Ludvig ne sentait pas vraiment ce genre d'attention venir de Kristen. Elle avait juste l'air... effroyablement timide.

"Merci," répondit simplement Ludvig, tentant de l'appaiser en gardant ses réponses concises et précises.

Elle lui offrait son eau presque comme une offrande, il ne pouvait pas la refuser. Alors il prit la petite bouteille, entrant en contact avec ses mains. Pour lui, ce n'était qu'un simple contact, en plus il portait encore ses gants. Il ne porta cependant pas la bouteille à sa bouche et se la versa sur le visage quelques instants avant de finalement boire goulument quelques gorgées. Naturel et décontracté il rit et sourit en se passant une main sur le visage, ramenant ses cheveux humides en arrière tout en écoutant patiemment la jeune fille.

"Ca fait du bien..." souffla-t-il de soulagement, soudain rafraîchit. Il regarda à nouveau Kristen et sourit d'amusement en la voyant désespérément essayer de détourner son regard. "Tu t'en sors plutôt pas mal je trouve," fit-il. "Tu devrais respirer un peu plus cela dit, tu ne pense pas ?" fit-il avec amusement mais sans moquerie. Il la laissa se ressaisir de ses paroles et repris, essayant de répondre à toutes ses questions. "Bah... une fois que tu as compris comment marche le boulot de délégué... ça va. Et puis bon, c'est pas comme si j'écoutais toutes les doléances de tout le monde... j'ai embauché quelqu'un pour faire le tri à ma place," raconta-t-il avec amusement, riant de ses propres paroles. "Et je le redis, tu n'a pas besoin de t'excuser. Et franchement... tu as une attitude plus mignonne que puérile. Tu devrais faire gaffe, un jour quelqu'un va décider de te sauter dessus," fit-il avant d'éclater de rire. Il rit de bon coeur, essayant de détendre un peu la jeune fille. "Tu me dira où tu as cours demain, je te rendrais une bouteille," fit-il soudainement, se rendant compte qu'il avait quasiment vidé celle que Kristen lui avait offerte.

Il est bien patient, tu as de la chance qu'il ne t'est pas renvoyé paitre plus loin pour sa tranquillité personnelle. Paradoxalement plus tu passes de temps avec ce garçon plus tu te sens à l'aise. Il émaner comme un sentiment de sécurité, une aura de calme et de sérénité. Tu te détends petit à petit et reprends la main sur tes changements d'émotions facilement descriptible. Il t'explique calmement comment il concilie devoir, étude, entrainement et responsabilité de délégué. Tu l'envies un peu tout comme Medea qui comme lui écrit sur plusieurs tableaux en même temps. L'écoutant attentivement tu lui laisses ta bouteille comme une petite compensation à tout ce petit cirque que tu lui offres, soudain tu te figes et écarquilles les yeux suivant le moindre des ses gestes. En effet au lieu de boire directement l'eau de ta bouteille celui-ci s'offre une pseudo douche de cette eau, bouche bée, c'est le mot. Tu restes scotchée, le rouge te revient aussi rapidement qu'une claque sur le visage, tu recules légèrement complètement chambouler à cette vue masculine transpirante et trempée. Tu te mets à brusquement beguailler à son petit rire, détournant une énième fois le regard et le visage tu essaie de souffler pour reprendre possession de tes moyens. Savoir que tu es timide et faire ce genre de scène devant toi ? Tu ne sais vraiment plus ou te mettre sur le moment, si Lullaby tout serait dix fois plus facile. Elle aurait eu les mots et la présence pour te rassurer et te permettre de faire face à ce genre de circonstance. "Ca fait du bien..."Tu le regardes discrètement ses cheveux noir charbon peigné en arrière et les gouttelettes d'eau roulant sur son visage, cette scène fait encore plus ressortir sa musculature athlétique. "Tu t'en sors plutôt pas mal je trouve, tu devrais respirer un peu plus cela dit, tu ne penses pas ?" « Respirer ? Pourquoi je respire mal ? » Tu te touches les joues, les paumes sur les joues et te mets à respirer grandement comme ayant peur de manquer d'air mais au bout de deux secondes ta respiration se coupe littéralement en l'écoutant. Malgré qu'il t'explique comme il gère ses différentes responsabilités une phrase va retenir ton attention "Et je le redis, tu n'as pas besoin de t'excuser. Et franchement... Tu as une attitude plus mignonne que puérile. Tu devrais faire gaffe, un jour quelqu'un va décider de te sauter dessus,"

Qu'a-t-il dit, tu sauter dessus ? « Ne dis pas n'importe quoi, d'abord tu sais que je suis assez intimidée, puis tu t'arroses avec ma bouteille et maintenant ....Personne va me sauter dessus ! Je...Mais...Heu... » Tu agites vivement les bras comme pour chasser tout ce que tu ne veux pas dire, tu t'embrouilles littéralement et éjectes tout ce qui passe par ta tête. "Tu me diras où tu as cours demain, je te rendrais une bouteille," Brusquement, tu es stoppé par ta crampe qui revient à la charge et qui par la même occasion, comme un petit coup d'électricité qui te calme tout de suite tu le regardes dépiter. « j...j'ai paniqué, excuse moi... » Tenant de nouveau ton bras en le frottant, tu le regardes dépiter par ton propre comportement, tu en soupires d'agacement pour ta propre attitude. « Je...Ce n'est qu'une bouteille d'eau tu sais, je te l'ai donnée par envie, mais la je pense plus à me sauver et me cacher pour ne pas continuer à avoir cette attitude grotesque devant toi. » Tu lèves la tête serrant ton petit poing comme pour contenir ton courage latent. « C'est gentil de m'encourage, mais je ne serais jamais aussi à l'aise je crois...Ou alors il me faut encore un long chemin. Je te connais de loin mais le peu que l'on s'est parlé je te trouve vraiment agréable » malgré ta gêne tu restes sincère et douce, tu le regardes essayant de sourire pour garder la face et avoir un semblant d'intérêt pour lui. « J'espère ne pas avoir trop donné de mauvaises impressions et pouvoir te reparler un jour. Mais si tu ne peux pas je comprendrai, tu dois surement être débordé avec tout ça. » Touchant ta nuque tu évites tout contacte visuel avec lui, espérant sincèrement ne pas le faire fuir. Il faut dire qu'avoir une fille qui panique par timidité « Je pense que tu comprendras vite que c'est difficile pour moi de trouver le courage d'approcher les gens. Heureusement que Medea est la pour me pousser et me rassurer, c'est une amie en or.... » Sans le comprendre tu vides ton sac alors qu'il na rien demandé. Ta voix est apaisante et douce, presque mélodieuse, tu te calme petit à petit heureusement.

L'avait-il embrouillée tant que ça ? Ludvig avait voulu plaisanter un peu mais il avait mis Kristen dans l'embarras le plus total. Il n'était pas spécialement géné ou honteux, juste surpris. Il lui semblait que la jeune fille était incapable de contenir ce qu'elle ressentait. Il n'avait pas voulu la mettre mal à l'aise c'était tout naturellement qu'il avait essayé de se rafraîchir. Il avait juste un peu oublié que miss barbapapa avait... le coeur fragile ? Il aurait rit à cette remarque qu'il se faisait à lui-même si ça n'aurait pas comme effet de mettre la jeune fille un peu plus mal à l'aise. Elle avait l'air aussi fragile qu'une petite fleur des champs, c'était presque un miracle qu'elle ai tenue jusqu'en... quoi ? Quatrième année ?

"Pourtant je trouve que tu t'exprime bien," lança finalement Ludvig avec calme après avoir écouté les diatribes de Kristen. Elle ressemblait finalement à une petite musaraigne. Il aurait voulu lui dire mais il sentait qu'elle allait encore lui faire toutes les couleurs de l'arc en ciel si jamais il osait. Alors il préféra rester patient encore un peu.

Kristen parlait vite et bien, expliquant ses problèmes et l'aide que Médéa lui avait apporté. Elle semblait être capable de parler des heures et Ludvig restait devant elle, souriant avec politesse tout en l'écoutant. Elle n'était pas sûre d'elle, elle n'osait pas approcher les gens ou leur parler. Pourtant elle lui parlait bien, à lui. Au moins parler autant semblait la calmer. Ludvig l'a trouvait amusante là ou beaucoup l'aurait trouvé ennuyeuse et ennervante. Mains dans les poches, le goulot de la petite bouteille presque vide entre les dents, il l'écouta tout en se demandant si elle était vraiment aussi timide que ça. Elle devait en être persuadée en tout cas. Ou bien Médéa avait vraiment fait du bon boulot.

" 'U ch'ai..." commença-t-il avant de reprendre la bouteille entre ses dents tout en ricannant. Mauvaise idée que de vouloir parler avec une bouteille dans la bouche. "Tu sais... je ne suis pas si débordé que ça, j'ai encore du temps libre pour moi," fit-il en rigolant doucement, jouant avec la bouteille. "Je peux déjà te dire que nous nous reverrons, c'est obligé," fit-il en opinant du chef. "Alors, lorsque ce sera le cas..." il se pencha légèrement en avant et donna un très léger coup de sa dangereuse arme en plastique sur le dessus du crâne de Kristen. "Promet moi d'essayer de me dire bonjour," fit-il avec un clin d'oeil avant de rire. "Si tu me dis bonjour, je promet de te répondre. Qu'en pense-tu ? On peut déjà commencer par là !"

Elle était l'amie de Médéa et il croisait et discutait régulièrement avec la présidente du conseil des élèves. Comme souvent depuis trois ans, ils se croiseraient. Soit auprès de Médéa, soit dans les couloirs. Ils étaient obligés de se recroiser.

"On va faire un jeu, ok ?" proposa-t-il, soudain guilleret. "Lorsque tu me croise, tu a dix secondes pour me dire bonjour. Passé ce délai c'est moi qui viendrais te dire bonjour. Si c'est toi qui commence... " il réfléchit quelques instants avant que ses yeux ne s'illuminent. "Tu as le droit de me demander ce que tu veux. Ca peut être un gage, un service, une question..." il sourit en la voyant rougir et hésiter. "Si c'est moi... et bien c'est moi qui te demanderait ce que je veux," souriant il joua avec la bouteille dans sa main, espérant qu'il n'effraierait pas la jeune fille. "Qu'en dit-tu princesse barbapapa ?" lança-t-il, espiègle.

" 'U ch'ai..." un petit sourire se pose sur tes fines lèvres rosées en le voyant faire avec la bouteille "Tu sais... je ne suis pas si débordé que ça, j'ai encore du temps libre pour moi," l'écoutant attentivement tu le regarde avec de grands yeux brillants comme une enfant qui écouterait une histoire. "Je peux déjà te dire que nous nous reverrons, c'est obligé. Alors, lorsque ce sera le cas..." Un sursaut de surprise te traverse le corps lorsque tu sens sa lame en plastique se poser en petit à-coup sur le haut de ton crâne. Tu ne mouftes pas un mot continuant à l'écouter curieuse de savoir ce qu'il en sera si vous vous recroisez. Son rapprochement te rougit de plus belles tes pommettes de petite poupée en porcelaine "Promet moi d'essayer de me dire bonjour," son petit clin d'œil a le don de te faire fuir du regard, tortillant tes poignes tu ne sais pas trop comment te comporter ni quoi trop répondre, tu ne dis pas non, tu aimerais bien lui reparler mais avoir le courage de l'approcher sans aucune raison que celle de dire bonjour c'est un peu nouveau pour toi. C'est souvent les autres qui t'approchent, et souvent pour demander quelque chose autre que '' bonjour ''. . "Si tu me dis bonjour, je promets de te répondre. Qu'en penses-tu ? On peut déjà commencer par là !" Ta petite bouille se forme en cul de poule presque et tu hoches lentement la tête. Pourquoi pas, il ne te brusque pas et souhaite simplement garder le contact, et tu ne dis pas non loin de là « je....je vais essayer... » Esquissant un petit sourire, tu veux le rassurer sur la prise de décision que vous vous faites. On croirait voir ne collégienne qui découvre la vie.

"On va faire un jeu, ok ?" Levant un sourcil tu le regardes perplexe sur ce coup « un jeu ? » "Lorsque tu me croise, tu a dix secondes pour me dire bonjour. Passé ce délai, c'est moi qui viendrais te dire bonjour. Si c'est toi qui commence... " Le simple bonjour prend une ampleur qui te trouble. Déconfite tu le regarde fixement attendant la suite de ce jeu. Il semble chercher quoi faire pour agrémenter ce jeu improvisé et d'un regard pétillant et lumineux, il termine les termes de ce jeu. "Tu as le droit de me demander ce que tu veux. Ça peut être un gage, un service, une question... Si c'est moi... et bien c'est moi qui te demanderait ce que je veux," baissant la tête tu gonfles brusquement les joues. « Ce n'est pas un simple bonjour ça, tu vas me donner plus de gages ou de questions que je pourrais le faire .... » Tu laisses quelque seconde de silence et le regarde "Qu'en dit-tu princesse barbapapa ?" Tu écarquilles légèrement les yeux face à ce surnom subitement donné. Le coin de tes lèvres s'arque un peu car touchée par ce sobriquet cocasse, tu ne t'attendais pas le moins du monde à ce genre de chose de sa part et c'est enjoué et rassuré que tu souris pratiquement de toutes tes dents « je suis partante... » Pour marquer le coup de ton accord tu soulignes tes paroles par un clin d'œil amusé en penchant la tête. « Ça me soulage que tu n'as pas fui comme certain... » Tu soupires de soulagement que tout se passe bien mieux que le début de votre rencontre.

« Que vas-tu faire ? Tu as terminé ton entrainement... » En regardant ses armes et te remémorant ce que tu as vu de ses enchaînements tu hésites à lui demander comment en est-il arrivé à ce niveau « dis....Dis-moi.... Depuis quand as-tu appris à te battre de la sorte ? C'est assez impressionnant ce que tu sais faire» tu redresses une mèche derrière tes oreilles et le regardes « j'aimerais bien avoir un bon niveau au combat et ne pas toujours me fier à Lullaby, pourvoir aussi apprendre à la protéger.... » En parlant de Lullaby tes yeux brillants se pose sur lui « comment s'appelle le tien au fait ? Comment est-il ? » Attendant sa réponse tu lui reprends comme une voleuse la bouteille d'eau et le regardes amuser « et pour info, elle n'est pas à moi cette bouteille, mais à ma colocataire, donc a toi de voir si tu veux toujours lui rendre sinon ce n'est pas un souci, comme je les dis c'est que de l'eau » tu te sens enfin à l'aise du moins tu commences à l'être que tu ne sais pas ou commencer pour apprendre à le connaitre, malheureusement le temps passe et ce sera bientôt l'heure des permanences et ce sera peut-être que demain que tu le recroiseras dans votre jeu des dix secondes.

Ludvig était fatigué à cause de son entraînement et ses muscles commençaient à lui faire sentir qu'il aurait besoin de s'étirer et de prendre une douche. Pourtant il restait en compagnie de Kriste, poliment et parce qu'il l'a trouvait amusante. Elle avait ces moments timides et puis tout d'un coup elle parvenait à répondre comme si sa timidité n'existait pas. Indéniablement, Ludvig la trouvait interressante.

"Mais non... comment pourrais-je te donner des gages puisque tu va me dire bonjour," fit le délégué en souriant.

Il n'avait pas spécialement vocation à la sortir de sa timidité. Il faisait juste ça pour l'aider un peu et surtout pour s'amuser lui. Le quotidien à Lindorm pouvait être stressant et fatiguant, alors des petits jeux comme ça égayaient sa journée. Mais il ne doutait pas qu'il allait apprécier ces moments, déjà Kristen montrait de la motivation et de l'espièglerie. Bon point.

"Ça me soulage que tu n'as pas fui comme certain... " fit la petite voix dans un soupir. Ludvig arqua un sourcil à la fois curieux et surpris, il ne s'était pas attendu à ça.

"Pourquoi est-ce que je ferais ça ?" demanda-t-il le plus naturellement du monde. Elle n'avait pas de cornes sur la tête et ne sentait pas la moisissure. Car le dragonnier ne fuyait que ses professeurs quand il n'avait pas envie de travailler.

Et puis vint l'avalanche de question alors que la jeune Kristen semblait soudainement sortir de son cocon. Sa petite voix laissa Ludvig avec un sourire en coin alors qu'il l'écoutait parler. Elle ressemblait de plus en plus à une musaraigne. Curieuse petite créature. Mais en plus rose. Il éclata de rire quand elle eut terminé en lui volant la bouteille d'eau. Elle était plutôt marrante en fait.

"Je croyais que tu était timide ?" demanda Ludvig sans aucune méchanceté. "Enfin bon... si tu veux tout savoir, je m'entraîne quasiment tous les jours depuis... " il laissa sa phrase en suspend alors qu'il comptait rapidement dans sa tête. "Oh merde... dix ans déjà... j'suis vieux..." fit-il avec un faux air dérouté. "Quand à ce que tu as vu... tu sais ce ne sont que des mouvements de bases. Rien de plus. Je suis sûr que tu y arriverais toi aussi," fit-il en riant. "Mais tu sais..." soudain il reprit son sérieux et croisa les bras. "tu ne devrais pas trop forcer non plus. Ca doit être dur, je pense, pour toi... j'avoue ne pas spécialement t'imaginer sur un champ de bataille. Mais je suis persuadé que Lullaby te protégera. Mon poto c'est Jabutha, une vieillerie qui traînait dans les alentours de notre demeure," fit-il en reprenant un air amusé et nonchalant, ignorant le grondement et l'indignation de Jabutha dans un coin de son être.

Alors que vos échanges prennent enfin une tournure plus agréable et détendu tu te mets subitement à gonfler des joues comme une enfant capricieuse qui est sur le point de montrer clairement ton refus de croire ou d'accepter un fait. Et ce fait quel est-il ? Tout simplement son idée de ne pas te voir sur un champ de bataille. Certes tu es loin du soldat body bulder ou douée d'une force de combat comme la sienne, mais tu as reçu un don indéniablement très utile « sur le champ de bataille ». Malheureusement tu dois encore apprendre à l'utiliser, et à bien le manipuler. Mais ce n'ai pas de bonnes volontés que tu manques, juste d'adresse et de hargne cette hargne que Lullaby te reproche toujours de n'avoir acquis malgré tes années au sein de cette école. Tu le fixes de tes petites améthystes qui se trouvent être tes yeux. « Je suis tout à fait apte à m'engager sur un champ de bataille....Certes pas demain ni dans le mois qui suit mais je pourrais le faire ! » Croisant sérieusement les bras tu le toises presque mais cet air de grandeur et totalement coupée par ton minois et ton corps de petite poupée, tu veux prouver que toi aussi tu peux en imposer mais c'est tout le contraire. Tu es encore loin de pouvoir faire le poids et surtout face à lui. Détournant le regard tu marmonnes un peu avant de le regarde de nouveau. « Un jour peut être je pourrais te montrer ce dont je suis capable, et tu ne pourras plus dire que je ne peux être présent sur un champ de bataille » un petit sourire narquois s'affiche sur tes lèvres, c'est loin d'être une menace.

Soudainement tu entends les cloches qui sonnent les heures d'études pour la soirée. Avec tout ceci tu n'as pu courir ou faire quoi que se soit pour te défouler, mais malgré tout tu te sens bien plus posée qu'a ton arrivée. Le facteur déclencheur de cette satisfaction ? Ludvig, lui avoir parlé même si ce n'est pas de ce qui t'est arrivé ta changer les esprits et apaisée pour la soirée. Regardant vers ou le son provient tu affiches une petite mine d'enterrement comme déçu de devoir partir à présent que la glace avait été brisée entre vous si l'on peut dire. Tu fais une petite moue et le regardes essayant de garder le sourire «c'est l'heure.... Peut-être à demain. Je vais essayer de ne pas perdre et avoir un gage » n'ayant plus besoin de t'attacher les cheveux tu décides de sortir l'élastique et laisser tes cheveux couleurs fraise retomber en cascade sur tes épaules et ton dos. Tu penches la tête avec ce petit air ingénue que l'on pourrait croire que tu es facile à mener du bout du nez. « Tu devrais faire attention pour tes prochains entraînements, pas sur que je vienne t'embêter pour que tu arrêtes avant d'avoir mal » un petit air taquin s'affiche pour la première fois, le fais de voir l'heure de départ sonner te laisser comme une marge de petites attentions amusantes envers lui.

Reculant un peu tu prends cette fameuse bouteille contre toi et le regardes une dernière fois. « j'ai vraiment été contente de te rencontrer en face » commençant à partir tu t'arrête après quelque pas et te retourne brusquement, en lui lançant la bouteille vide, de voyage pour cette simple bouteille me dites vous. « Attrape ! » Riant un peu tu le regardes enjouer. « En fait je veux bien que tu me la ''rembourses '' repose toi bien.... » Soufflant un dernier petit rire tu reprends le chemin des dortoirs pour te changer une fois de plus mais largement consoler de cette journée maudite. Un nouveau ami de fait une belle connaissance et un pas de plus vers la sociabilité pour toi. Medea serait fière de toi si elle avait été là.

HRP:

Ludvig sourit calmement à Kristen alors que celle-ci gonflait ses joues. Il avait touché un point sensible. La princesse barbapapa était bien plus fière qu'elle n'en avait l'air. Avait bien plus de caractère aussi. Ce n'était pas plus mal. Le délégué trouvait par ailleurs qu'elle n'était au final pas si timide que ça une fois la glace brisée. Elle croisait les bras, essayant de se montrer importante. Ludvig salua la prestation en ne se moquant pas d'elle, il n'en voyait pas la raison, il ne cherchait pas les conflits. A vrai dire, il trouvait la détermination de la jeune fille assez interressante. Alors qu'elle n'en avait pas l'air, elle était prête à tout donner pour aller sur le champ de bataille.

"Je suis certain que tu arrivera à me prouver le contraire," fit Ludvig avec un sourire avenant.

Leur tête soudain se tourna vers l'académie alors que les lourdes cloches résonnaient sur tout le domaine. Il commençait à se faire tard. Il allait devoir rentrer, il voulait se laver et aller manger un morceau avant de reprendre le travail. Et puis il voulait aussi embêter Asa encore un peu. Il aimait bien taquiner l'Ignis. Il voulait le décoincer un peu surtout. Ca marchait très bien sur Kristen mais le garçon de feu était plus renfermé que la demoiselle aux cheveux de sucre.

Tout à ses pensés, il failllit manquer Kristen lui parler. Tournant la tête vers elle il lui offrit un sourire posé et hocha de la tête tout en passant une main dans ses cheveux humides.

"Tous les gages que tu voudra... tu pourra même me traîner ici pour me montrer à quel point tu est forte. Tu as même le droit de vouloir m'en coller une," fit Ludvig avec humour avant de reprendre son sérieux. "Merci pour ta solicitude mademoiselle barbapapa,"

La petite musaraigne rose soudain se déroba et prit la direction de l'académie. Ludvig roula des épaules, prêt à lui emboîter le pas pour rentrer lui-même jusqu'à son dortoir. Mais déjà s'était-elle arrêtée pour se retourner et le dragonnier arqua un sourcil, presque surpris de tant de hardiesse.

"Moi aussi, j'ai été ravi de te rencontrer," fit Ludvig avec beaucoup plus de manières qu'il n'en utilisait d'habitude.

Puis, presque sans prévenir, Kristen lança la bouteille vide dans sa direction. Tendant le bras Ludvig la rattrappa de justesse, levant un regard surpris vers la jeune fille. Il ne s'était certainement pas attendu à cette réaction. Et à ses mots, il rit à son tour, levant son trophé et le secouant dans les airs.

"Pas de problèmes !" lança-t-il, souriant. "A plus tard !" conclut-il, jouant avec la bouteille dans sa main.

C'était une rencontre inattendue. Mais plaisante. Il se sentait détendu à présent.

[clos pour moi, merci ^^ faudra qu'on remette ça]