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Mauvais endroit, mauvais moment...

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Professeur
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Caeruleus Ubieto
Caeruleus Ubieto
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeDim 28 Déc - 20:21

Mauvais endroit, mauvais moment... 286729StarrySky600751081

Emmitouflé dans un épais gilet en laine torsadée, Caeruleus bailla légèrement, plongeant sa plume dans son encrier avant de barbouillé ses copies de commentaires pour le moins variés : « Avec votre stratégie, c’est la mort assurée », « Croyez-vous vraiment qu’on peut survivre sans eau pendant sept jours ? Abruti ! », « Connaissez-vous seulement le sens du mot : « réfléchir » », « Votre mère vous à t’elle apprit à écrire ? ».
Passablement énervé par le peu de bonnes copies qu’il recevait, il poussa un long soupire et s’étira dans son siège avant de poser ses lunettes sur son bureau. L’air était frais, mais la cheminé crépitait lentement et il faisait plutôt bon dans la pièce malgré la neige qui envahissait Lindorm depuis maintenant quelques semaines. Portant une tasse fumante de thé à ses lèvres, il sentit le liquide chaud glisser le long de sa gorge et il soupira de contentement. Le bureau portait encore des traces de son énervements face à cette lettre qu’il n’avait jamais voulu posté et qui avait finit en cendre. A vrai dire, Caeruleus angoissait un peu, il allait devoir révéler à Ivar sa maladie. Son besoin obsessionnel et compulsif de sexe. Il allait devoir se livrer et il n’aimait pas ça.

Il ne voulait pas qu’Ivar s’attache à lui, où dû moins il préférait se voiler la face en se disant qu’il était préférable qu’il ne s’attache pas à lui. Que ferait-il avec un amoureux transi sur les bras qui vivait à l’autre bout du continent ? Il avait effacé les souvenirs de cette nuit pour pouvoir dormir tranquille, et des brides lui revenait par moment. Mais il pouvait au moins avouer que cette soirée l’avait calmé un tant soit peu, il avait pu se concentrer sur ses cours et n’avait encore sauté sur personne de non consentant. Fog avait été étrangement docile et s’était terré dans un refuge de Lindorm pour n’en sortir qu’en de rares moments. La vie à Lindorm lui plaisait, même si il restait quelques fois coï devant les réponses de ses élèves, il appréciait de transmettre son savoir, de se sentir utile. Il avait l’étrange impression d’être le maître de son corps, mais il restait sur ses gardes. Il savait qu’il pouvait sombrer n’importe quand.

Pivotant avec son siège, il se tourna vers la baie vitrée de son bureau et avala une longue gorgée chaude de thé. Le calme de l’académie lui fit fermer les yeux et il poussa un soupir de contentement. Le visage de Fergus apparu derrière ses paupières et une pulsion soudaine lui vrilla les reins. Posant brutalement sa tasse, il se pencha en avant, ouvrant grand les yeux pour relayer toutes envies aussi loin qu’il le pouvait. Se mordant les lèvres, il se plia en deux, fourrant sa tête entre ses genoux et inspira profondément pour ne pas sentir son sexe se dresser dans son pantalon.

« Respire, respire… »

Respirant calmement, il chercha au plus profond de lui si Fog était réveillé et quand il entendit résonner le calme plat de son esprit, il poussa un soupir de soulagement. Bien, il n’avait qu’à se lever, traverser les couloirs de son air impassible, rejoindre son appartement, prendre une douche chaude et tout irait vite mieux.
Se levant, il inspira, lissa son pantalon de costume, tira sur le col de sa chemise et ouvrit la porte de son bureau….

Tout irait vite mieux.
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Ivar Björnulf
Ivar Björnulf
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeDim 28 Déc - 21:22



Que pouvait-il faire ? Que devait-il faire ? La tête dans les mains, en proie à la panique, il tenta de se raisonner. Putain, pourquoi est-ce qu'il était là ? Pourquoi, pourquoi ? Quelle idée ! Il n'aurait jamais dû revenir à Laragon, cet endroit allait signer sa perte.
Plus d'un mois après les événements du bal, le voilà de retour, obtenant l'autorisation d'entrer à Lindorm pour vour "un vieil ami". Non mais quelle idée. A quoi jouait-il ! Il avait Céleste, il était - presque - marié ! Bon, il se donnait l'excuse qu'il pourrait en profiter pour voir Hedwige, mais ce n'était en rien une excuse !
Il se sentait en colère contre Fergus et contre lui-même. Fergus qui avait été l'amant de Caeruleus et lui qui n'avait rien vu. Le professeur avait beau lui avoir dit qu'il n'y avait rien entre eux, le Capitaine se posait tout de même bien des questions. Alors c'était juste pour le sexe ? Fergus était donc ce genre d'homme ? Il se sentait bêtement trahi et fâché comme une collégienne. Mais qu'y pouvait-il ?

Pénétrant dans l'académie, vêtu d'une chaud manteau long doublé de fourrure et d'un pantalon noir rehaussé de ses bottes cirées et montantes, il arpenta les couloirs qu'il connaissait encore par cœur et profita pour demander son chemin à un groupe de jeunes filles qui gloussèrent et rougirent en le renseignant. Leur envoyant un baiser du bout des doigts, il fila pourtant dans la direction indiquée. Son pas s'accélérait, sans qu'il puisse se contenir. Il n'avait rien apporté, réalisait-il. Mais apporte-t-on quelque chose à son ancien lieutenant ? Non. Il voulait juste discuter avec lui, de tout ce foutoir, simplement tirer un trait sur tout ça et puis...

Il heurta quelque chose, trop pressé, trop empressé, et rattrapa d'une main dans le dos pour l'empêcher de tomber... "Caeruleus..." souffla-t-il, surpris. Réalisant leur position quelque peu déplacée en plein couloir - si proches, lui un bras passé autours du buste du professeur - il s'écarta de lui, gêné. "Désolé..." Fit-il en se frottant la nuque, les pommettes un peu rouges. Ce grand couillon de Nordenheimir n'osait même pas regarder son ancien lieutenant dans les yeux... Et la nuit passée avec lui lui revenait en pleine face alors qu'il l'observait un instant à la dérobée.
"Hum... Tu veux pas qu'on rentre dans ton bureau ?" Ce serait légèrement plus intime... Rah, pourquoi faudrait-il que ce soit intime ! C'était débile !

Il suivit son cadet dans la pièce, trop aveuglé par son propre trouble pour seulement arriver à comprendre que quelque chose clochait avec son compagnon. "J'aurais dû te prévenir que je viendrais aujourd'hui..." Fit-il de nouveau, avec une tête de chiot battu. Il avait tellement pensé à lui, que ça en devenait douloureux. Une raison de plus pour ne pas le regarder dans les yeux. A la place, il regarda autours de lui, trouvant la pièce agréable et fonctionnelle. Bon sang, ils étaient seuls. Tous les deux. Mais à quoi pensait-il donc ? C'était du grand n'importe-quoi.

Stressé, les mains moites, il se tourna brusquement vers Caerus, s'approchant de lui à grandes enjambées avant de lui mettre les mains sur les épaules, inspirant profondément avant de... se dégonfler totalement et de retirer ses doigts du professeur, s'éloignant d'un pas souple. "Heu, si on discutait, d'accord ?" Fit-il, nerveux, en choisissant de s'asseoir de la chair devant le bureau. Bordel, à quoi pensait-il ? Et qu'avait-il manqué de faire au juste ? Les traits tirés, Ivar lui coula un regard en coin. Il devait rester calme. Ses yeux avaient une intense teinte azur : ils étaient ainsi depuis trois jours. De plus en plus longtemps... Bon sang, il n'avait même plus l'impression d'être lui-même !
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Caeruleus Ubieto
Caeruleus Ubieto
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeDim 28 Déc - 22:34

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Sérieusement ? Le destin le détestait-il à ce point pour lui envoyer Ivar au plus mauvais moment ? Il en était sûr maintenant, les dieux avaient quelque chose contre lui, et il le payait cher. Il percuta le Capitaine alors qu’il courait à moitié pour rejoindre son appartement, pour se glisser sous l’eau chaude, pour laisser ses mains courir sur lui et le soulager. Le bras autour du corps le fit se tendre, et il retint un couinement, s’apprêtant à houspiller l’importun qui osait lui rentrer dedans. Quand il croisa les yeux bleus d’Ivar, il cligna des paupières quelques secondes avant de s’empourprer légèrement et de se redresser le plus rapidement possible.
Il avala sa salive avec difficulté, les battements de son cœur s’accélèrent, il eut presque la nausée tellement la surprise et le stress de voir Ivar le déstabilisèrent. Non il n’était pas prêt, pas maintenant. Il avait voulut se préparer un peu plus mais il ne pouvait pas. Essayant de rester le plus droit possible, il le fusilla du regard quand il lui demanda d’aller dans son bureau. Non, il avait d’autres projets, il ne pouvait pas, il fallait qu’il rejoigne ses appartements.

Mais Caeruleus inspira profondément, son dos bien droit il tourna les talons et reprit le chemin de son bureau. Il ferma la porte derrière Ivar et traversa la pièce pour se poser contre son bureau, les bras croisés sur le torse.
Merde, dés qu’il posait ses yeux sur Ivar, la nuit lui revenait en pleine face et ses reins s’embrasait à la moindre petite évocation. Déglutissant, il remit ses lunettes sur son nez et remarqua bien que son Capitaine n’était pas à l’aise, ses mains se tordaient, il semblait chercher ses mots, il ne le regardait pas ou à peine.

« Ce n’est pas grave…Maintenant que tu es là ! » Gronda t-il légèrement contrarié. Passant une longue main sur son visage, il sursauta en sentant Ivar presser ses épaules. D’un mouvement un peu brusque et involontaire, il le repoussa avant de le suivre du regard et de pousser un long soupir. Il ne savait pas quoi dire, ni même faire. Il se retrouvait rarement à devoir discuté avec un ancien amant, enfin sauf Fergus mais lui était au courant de la situation, c’était plus simple. Caeruleus avait peur de blesser Ivar, il le respectait et ne souhaitait pas que la situation s’envenime.
Le voyant s’asseoir, il eut un léger sourire en le voyant si perdu, puis dans un mouvement souple le jeune professeur s’approcha de la cheminé ou ronronnait une théière en fonte. Versant le thé chaud dans une tasse, il la tendit à Ivar et retourna s’asseoir derrière son bureau, croisant les jambes pour masquer la bosse qui déformait son pantalon.

« J’ai cru comprendre dans la lettre que tu voulais reparler de la nuit du bal.. » Lâcha t-il comme une petite bombe. L’ancien lieutenant ne prenait jamais de pincette et détestait tourner autour du pot. Alors il plongea ses yeux dans ceux d’Ivar et s’apprêta à réduire son cœur à néant. Plus vite il partirait, plus vite il serait soulager…

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Ivar Björnulf
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeDim 28 Déc - 23:14



Il se sentait terriblement mal à l'aise. Caeruleus ne l'attendait pas. Evidemment, qu'avait-il cru ? Qu'il lui sauterait au cou ? Crétin. Prenant la tasse, il se brûla un peu les doigts, et souffla sur le liquide brûlant, pour se donner une contenance. Il notait la nervosité du professeur, ses gestes secs, sa manière de remonter ses lunettes.
Caerus avait toujours été du genre nerveux, il le savait bien, pour avoir été son Capitaine. Mais le voir ainsi, en dehors du cadre du travail, et après cette fameuse nuit, il avait envie de prendre ces mains arachnéennes et de les retenir un instant. Pour l'apaiser, le calmer.

Son regard croisa celui de son cadet et la phrase lui tira un petit rictus nerveux. Oui, cette nuit-là... Cette nuit qui tournait en boucle dans son esprit fatigué. Il avait pensé qu'un mois au front lui ferait du bien mais avec la paix, tout était plutôt calme. Des problèmes mineurs, des cas de désertion à traiter, des escarmouches avec quelques pirates... Waterfield était cependant presque trop calme lorsque l'on essayait de se changer les idées. Il avait bien tenté de former un peu de nouvelles recrues, d'aider l'armada navale de l'armée territoriale mais rien n'y faisait : il s'était ennuyé comme un rat mort; Et il n'avait que plus de temps pour cogiter en boucle sur ce qu'il avait fait.
Les lettres de Fergus ne lui avaient apporté aucun réconfort pour une fois. Il s'était sentit abandonné, incompris. Il avait besoin de lui et ce vieil hibou, comme d'habitude, lui fermait son cœur.
Vouloir oublier Fergus était une chose, parvenir à tirer un trait sur tout ça en était une autre. Il avait pensé que de lui parler de Caeruleus sans le mentionner directement l'aiderait un peu à y voir plus clair. Mais il n'avait reçu que des reproches douloureux.

"Oui." Dit-il finalement, courageusement, se jetant à l'eau. "Vu que tu préférais en parler en tête à tête... Me voilà."
Ivar poussa un long soupir, buvant une gorgée de thé pour se donner une contenance. "Caerus, je..." Il croisa son regard et de nouveau, se dégonfla, finissant sa phrase d'une voix atone "...trouve que ton thé est très bon."
Il pianota du doigt sur la tasse, laissant un silence définitivement gênant s'installer entre eux, rompu par les craquements du bois dans la cheminée. Le temps semblait s'étirer inconfortablement et il se mordit légèrement les lèvres, en un tic nerveux.
"Je voulais t'en parler parce que... en fait... Je ne fais jamais ça avec aucun homme d'habitude... Alors je... Non, en fait c'est parce que je trouve que... Heu plutôt que je suis... En fait je me demandais si... Plutôt si nous... Enfin y'a pas de nous... Disons que si tu faisais ça avec beaucoup d'autres que Fergus et moi ? Non pas parce que je te surveille ou quoi... Ou que ça me dérange... Heu non en fait c'est pas ça. Tu fais ce que tu veux... Enfin non, parce que bon... Aaaah Bordel..."
Le Capitaine pris sa tête dans ses mains. Pourquoi est-ce que c'était tellement le merdier et décousu ? Il avait répété ça des douzaines de fois dans sa tête avant de venir. Maintenant tout venait n'importe comment.

Finalement, au bout de quelques secondes, il se redressa sur la chaise, et, prit d'une subite inspiration, se leva vivement, contournant le bureau pour poser ses doigts sur l'épaule de son ancien lieutenant et se pencha, l'embrassant doucement sur les lèvres. Le baiser était très simple mais il se sentit faillir à ce contact. Et Céleste ? Et Fergus ? C'était dingue. Juste dingue. Il devait arrêter ça, maintenant, dans la seconde. Vite, avant de se ridiculiser encore plus. Curieusement, cependant, ce baiser fut ce qui lui donna la force de se redresser légèrement et de dire finalement : "Si tu as un problème, n'importe quoi, tu peux m'en parler, je te jugerais pas. Et si tu n'es pas libre, tu dois me le dire maintenant, dans l'instant, et je ne t'ennuierais plus jamais. Et si tu sors avec Fergus, tu peux me le dire, je comprendrais."

Il inspira profondément, tout proche de ce joli visage fin qui avait curieusement un peu trop habité ses pensées ces dernières semaines. Que Fergus pense ce qu'il veule, il ne valait pas mieux que lui. Il couchait avec des tas d'hommes... Et lui l'avait toujours aimé en silence sans jamais rien lui demander. Alors peut-être que tout ça n'était qu'une séquelle logique à une nuit fort lointaine...
"Dis-moi de partir si je t'importune vraiment." Oui, dis-le moi... Que je puisse tirer un trait sur tout ce que je ne comprend pas encore...
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Caeruleus Ubieto
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeDim 28 Déc - 23:56

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Etrangement, Caeruleus ne put empêcher un sourire de naître sur ses lèvres. C’était bien la première fois qu’il voyait son digne Capitaine des Mirages Aquatiques, bafouiller, chercher ses mots et s’empêtrer dans des explications qui n’avait ni queue ni tête. Amusé bien qu’extrêmement nerveux, il resta stoïque dans son siège, dévisageant la peau laiteuse, fixant les yeux anormalement bleu d’Ivar. Ce nouvel aspect de lui, ce changement de physique le rendait fou et l’attirait comme un papillon devant une flamme. Ses pommettes roses, cette nuque gracile, ce torse large, ces épaules carrées…Les paroles ne furent plus qu’un léger flot alors que ses pensées déshabillaient déjà Ivar. Qu’est ce qu’il aurait donné pour le renverser sur le tapis et le chevaucher sans vergogne.
Il ne su comment il trouva la force au fond de lui de résister, se contentant de poser son menton dans sa paume pour rire doucement.

Rire qui mourut quand il le vit s’avancer, contourner le bureau pour venir baiser ses lèvres. Un frisson l’électrisa, lui secouant l’échine, le forçant à croiser ses jambes plus fortement. Sa langue passa sur ses lèvres pour se souvenir du doux goût d’Ivar, il détourna le regard honteux de ce qu’il avait à avouer.

« Tu ne sais pas ce que tu dis Ivar…Tu ne te rends pas compte… »

Baissant les yeux, il attrapa sa tasse et but une longue gorgée avant d’indiquer une chaise non loin de son fauteuil d’un geste du menton.
Son cœur se mit à battre, sa bouche se fit sèche, ses doigts triturèrent ses ongles et il ouvrit la bouche comme un poisson hors de l’eau pour dire quelque chose, puis il se ravisa. Il tourna la tête pour fixer la neige au dehors, se fichant que les secondes s’égrènent comme une éternité.

« Je…Je ne sors pas avec Fergus, et je suis aussi libre que l’air Ivar. Mais l’on ne peut pas être ensemble, enfin, pas pour autre chose que du sexe…Je ne sais pas ce que tu attends de moi. Mais je ne peux être avec personne. Je n’ai pas ce droit.»

Poussant un long soupire, il enfonça ses lunettes sur son nez et se mordit la lèvre.

« Je suis malade Ivar. » Voilà, il avait l’avait dit. Il devait juste être synthétique, Ivar prendrait peur et l’abonnerait, comme les autres. Juste quelques mots en plus et tout seraient terminé. « Je suis accro au sexe. Je ne peux pas m’en passer, c’est…comme une drogue pour moi. Il ne se passe un jour sans que j’y pense, sans que je n’ai envie de me faire prendre. » Relevant le regard, il osa le fixer et décroisa les jambes. « Ca arrive n’importe quand, avec n’importe qui. Ca peut être n’importe qui, n’importe quel homme dans la rue me conviendrait, tant qu’il aurait un sexe dur pour m’envoyer au septième ciel. » Inspirant, il rajouta : « Fergus est au courant, il m’a aidé pendant la guerre, il à toujours été là pour moi en cas de coup dur, il…Il le fait encore parfois, moins souvent. Je..J’ai fais des choses que tu n’imagines même pas Ivar, des choses tellement sales, j’ai côtoyé un univers que tu ne penserais même pas exister.»

Ne supportant plus le regard de son Capitaine, Caeruleus se leva et fit les cent pas devant son bureau.

« Tu crois me connaître mais tu ne sais rien Ivar. J’ai couché avec plus de la moitié de tes hommes, j’ai rampé devant eux pour qu’ils me baisent, à deux, à trois…Si j’avais été véritablement ton ami, j’aurais refusé ton baiser cette nuit là, je t’aurais sagement raccompagné pour te border et ta vie aurait suivit son court. »

Sa main tremblait fortement alors que chaque mot sortait de sa bouche.

« Et là encore, je ne peux pas m’empêcher de bander juste en te voyant assit dans sur cette chaise. Mes pensées sont si sales..Ivar…Tu ne veux pas de moi, tu te trompes. »

Sentant l’angoisse monter dans sa gorge, il ravala sa fierté et déclara :

« Je suis un monstre Ivar. Tu dois partir, pars avant que je craque et que je t’entraîne encore plus vers le fond. »

Le visage complément figés dans une expression de neutralité, il s’avança vers la porte de son bureau et l’ouvrit en grand.

« Pars, s’il te plaît… »

Ses doigts se refermèrent sur la poignée et dans sa tête il compta. Il devait être fort, il ne devait pas pleurer, il ne savait pas pourquoi c’était si dur, son cœur et ses envies se battaient en duel et peu importe qui était le gagnant. Le schéma serait le même.

Fuis Ivar, fuis avant que la bête ne te dévore…
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeLun 29 Déc - 0:56



Il l'écoutait, avec une attention douloureuse, tentant de comprendre, de le comprendre. Il ne s'attendait pas à ça, en vérité. Avait-il à ce point des œillères pour ignorer à ce point tout de la psyché de son propre lieutenant. Quelque chose de si important, il aurait dû s'en rendre compte bien avant, non ? Mais oui, il le savait, il s'était toujours voilé la face. Pour tout. Le fait que Fergus aime les hommes. Le fait qu'il l'aime. Et il comprenait à présent, ce pourquoi est-ce qu'il n'avait jamais sentit complètement son cœur se combler. Céleste... Il était amoureux d'elle... Ou bien n'était-elle finalement que ce qu'il voulait bien faire pour ne pas s'avouer la vérité ?

Il réalisait tout ceci, cloué au piloris des révélations de son ami, du professeur. Ils avaient été amis. Collègues. Ils avaient combattus ensemble. Ils avaient bu ensemble, pour fêter des batailles. Ils avaient ris ensemble... Mais il avait toujours ignoré tout ça. La souffrance de Caerus, une maladie qu'il ne comprenait pas vraiment.
Il l'entendait lui dire qu'il pourrait s'envoyer n'importe qui, n'importe quoi. Qu'il bandait rien que de le voir. Il l'entendait lui dire qu'il n'avait pas le droit d'être avec quiconque. Mais, plus que toute autre chose, plus que sa manière de le chasser, plus que sa manière de lui ouvrir la porte, ce fut cette phrase qui lui monta sur les lèvres un goût de bile.

Fergus était au courant... Depuis si longtemps, il savait tout. Il n'avait rien dit, il avait baisé Caeruleus sous son nez, soi disant pour l'aider - tu parles, cela l'arrangeait bien... La colère qu'il ressentait monta d'un cran. Comment pouvais-tu faire ça sans jamais m'en parler, je croyais qu'au moins j'étais ton meilleur ami ?
Serrant les dents, le Capitaine se leva et se dirigea vers la porte... Qu'il ferma violemment, d'un geste puissant, avant de plaquer ses bras de part et d'autre de la cloison de bois, entourant le corps fin de Caerus.
"Comment oses-tu dire que tu n'as pas le droit d'avoir quelqu'un dans ta vie ?" Il avait presque crié. "Crois-tu que je sois le genre d'homme qui se formalise pour des affaires de cul ? Abruti ! Tu aurais pu m'en parler ! Tu aurais DU m'en parler !" Ses yeux bleus étincelaient, d'une colère aussi soudaine que la crue d'une rivière. "Putain, j'ai baisé la moitié des femmes des Territoires, et de sacrés tourtées. J'en ai culbuté partout, à l'arrière d'une taverne, dans la rue, dans mon manoir, sous ma tente, dans la bois, dans la boue, sous la pluie, sous la neige... Des moches, des jolies, des grosses, des maigres, des dominatrices, des passives... Et tu OSES me dire A MOI qu'il y a un monde que j'ignore dans le cul ?" Du doigt, pointé sur son ancien subordonné, il lui heurta le torse, sincèrement en colère à présent.
"Tu parles d'un monstre ! T'es juste comme certaines nénette que j'ai croisé. T'en avais des qui pouvaient pas passer cinq minutes sans se jeter sur toi jusqu'à ce que tes couilles soient plus que deux pruneaux tout sec. Et tu oses me faire des pleurnicheries ? Peuh, et c'est moi qu'on traite de crétin ?"
Ils étaient tout près, Caerus encadré des bras d'Ivar.

"Ne dis pas que tu n'as pas le droit d'avoir quelqu'un... Même les connards comme moi ont ce droit..." D'un geste plus doux, il passa ses doigts sur sa joue, jusqu'à ses lèvres. Son regard s'adoucit un instant. Il aurait voulu lui mettre un coup de poing et l'embrasser en même temps. "C'est vrai que je n'ai pas d'expérience avec les hommes, mais tu parles au plus grand chaud lapin des Territoires, alors baisse d'un ton, petit." Il lui donna un pichenette sur le nez, tentant de lui tirer un sourire. "Et puis c'pas toi le tordu qui a une copine et qui vient de se rendre compte qu'aucune femme n'aurait jamais vraiment ce qu'il faudrait au bout de presque quarante piges..." Il eut un pauvre rire, un peu triste, glissant doucement ses doigts dans les cheveux de Caerus. Oui, aucune femme n'aurait jamais ce qu'il faudrait... Tout ça, il lui avait fallu si longtemps pour cesser de se mentir ?

Tellement de temps avant de céder finalement ? Il avait été fidèle à Céleste pendant trois ans. Ca avait été insupportable, mais il s'étit dit que c'était une bonne chose, que c'était ce qu'il fallait faire. En était-il si sûr, à présent ?
"Caerus, s'il te plait... Ne te traite pas comme ça. Peu importe le nombre de fois où tu couches et avec qui tu couches, ça ne fais pas de toi quelqu'un de moindre valeur..." Il replaça une mèche bleue derrière son oreille. Doucement, tendrement.
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeLun 29 Déc - 13:05

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Ses yeux s’ouvrirent en grand alors que la porte claquait dans un bruit assourdissant et qu’Ivar le coinçait furieusement contre le bois. Caeruleus déglutit péniblement et baissa les yeux un peu honteux. Il savait comment ça allait finir si Ivar restait ici. Il se souvenait des mots dur de son Capitaine sur les gays, des mots cru qui sortaient pendant leurs beuveries. Alors oui il ne lui avait jamais avoué, qu’est ce que cela aurait changé ? Il l’aurait baisé plus tôt s’il avait su ?
Se crispant sous la voix forte, Caerus rentra un peu la tête dans les épaules, essayant désespérément de calmer ce qui palpitait entre ses jambes. Il était un homme d’autorité mais quand on lui criait dessus dans cet état, il ne pouvait que plier les genoux et gémir qu’on le retourne sauvagement.

Ouvrant de nouveau la bouche sous les révélations du Capitaine, ses yeux clignèrent quelques instants, ne s’attendant pas le moins du monde à ce qu’Ivar soi un véritable coureur de jupon. Sa main remonta à sa bouche et il étouffa un léger rire. Pouffant légèrement, il sentit un doigt s’enfoncer sur son torse et ses yeux s’adoucir légèrement.

« Je n’ai jamais dis que je n’étais pas un crétin Ivar. Mais comment aurais-tu voulu que je t’en parle, tu détestais les gays, tu menais une croisade personnelle contre eux, je n’allais pas me pointer dans ton bureau tout sourire en te disant que j’avais besoin de toi, là tout de suite… »

Un sourire calme sur les lèvres, il baissa les yeux, et sursauta sous le doigt sur sa joue.

« Ivar je… »

Le doigt sur ses lèvres, il plongea son regard dans celui du Capitaine et il se retint de justesse de donner un coup de langue dessus et de faire basculer la situation. Mais comme à son habitude, Ivar détendit l’atmosphère et ses répliques firent rire Caeruleus. Il rit même de bon cœur sous la pichenette sur son nez avant de reprendre son sérieux en enfonçant ses lunettes sur son nez.

« Ce n’est pas si simple que ça Ivar, je ne peux pas me retenir, ou alors à peine quelques jours, quelques semaines quand j’efface des souvenirs dans mon esprit mais je… » Poussant un soupir, il posa son front sur l’épaule du Capitaine, rapprochant leur corps légèrement. « Qui voudrais d’un homme qui est incapable de se contenir, qui baise d’autres hommes quand l’élu de son cœur n’est pas dans les parages ? Les relations stables ne sont pas pour les gens comme moi, la fidélité, l’amour, ce sont des préceptes de contes de fées… »

Se redressant sous la caresse dans les cheveux, il eu un pauvre sourire. Son cœur battait fort, tout son sang bouillonnait dans son corps et il refrénait les pensées vulgaires qui lui traversaient l’esprit. Il se retenait de plonger sur ces lèvres pleines qui s’agitaient sous ses yeux.

« Il vaut mieux que tard jamais non ? » Dit-il avec sarcasme, tout de même surprit qu’Ivar ai une petite amie. Mais il préféra ne rien dire, cela ne le regardait pas, ce n’était pas à lui de dire ce qu’Ivar devait faire. Alors il se contenta de rester droit et impeccable, de s’accrocher à l’espoir que lui transmettait le blond, il voulait croire qu’il était comme les autres, peu importe le nombre de fois où il donnerait son corps. Mais depuis toujours il se rabâchait les oreilles, il ne méritait que ce qui lui arrivait, Fog lui soufflait qu’il n’était qu’un monstre avide de luxure, et il le croyait. Il le savait.

« Je… » Voulut-il dire, sa bouche se referma et il ferma les yeux, savourant le frôlement de la peau d’Ivar contre son oreille. « Depuis que je suis né je baigne dans le sexe, je suis né dans un bordel, j’ai servi d’objet sexuel à tout le collège des Inventeurs de Prima, j’étais même prêt à baiser avec des Wyrms pendant la guerre si il l’avait fallu. » Retenant son souffle, il déglutit péniblement et leva une main pour frôler du bout des doigts la mâchoire carré du Capitaine. « Je suis heureux de savoir que tu arrives enfin à savoir qui tu es, après toutes ces années, mais je ne peux rien te promettre de plus…Je suis désolé. »
Baissant les yeux, il fixa la pointe de ses chaussures vernis et une moue peinée traversa son visage. Ses poings se serrèrent alors qu’une violente pulsion lui dévorait les reins et il couina légèrement, tremblant légèrement de la proximité de l’homme contre son corps. Sa main se referma sur son propre bras comme pour s’empêcher de faire une bêtise et il essaya de contenir cette terrible envie…
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Ivar Björnulf
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeLun 29 Déc - 14:35



Ils étaient tout proches à présent, son ancien lieutenant tout contre lui, et il se rendit compte qu'il venait de l'enlacer, comme pour l'empêcher de fuir avant d'avoir pu lui avouer de quoi est-ce qu'il en retournait vraiment. Il était cependant bêtement content de lui, ce grand couillon de Nordenheimir : son compagnon pouvait encore rire. C'était le plus important.
Se frottant l'arrière de la tête avec gêne - et ébouriffant un peu ses mèches blanches - il toussota légèrement en un rire nerveux quand Caeruleus pointa qu'il menait une croisade contre les gay... "Touché." Dit-il simplement, avec une moue de chiot battu, baissant les yeux avec un peu de gêne. "Je sais... Je sais bien... C'est juste que... Bah peu importe." Il secoua la tête, et l'attira un peu plus près de lui en le sentant abandonner sa tête sur son épaule. Il était... mignon ? Touchant ? C'était la première fois qu'il pensait ce genre de chose vis à vis d'un homme - Fergus n'avait rien de mignon - et cela le laissait un peu perplexe.

Son homophobie, à présent, lui apparaissait comme une bonne manière de se persuader que non, jamais, il n'était absolument pas attiré par les hommes. On l'avait élevé - enfin avant la mort de toute sa famille - avec le fait qu'un homme doit aimer les femmes et point final. Un homme, un vrai, est fidèle et droit et n'aime que les femmes. De plus, il détestait les hommes efféminés, ou trop maniérés - bon Fergus était définitivement un cas à part. Il secoua la tête, un début de migraine piquant ses tempes. Ce n'était pas le moment d'y penser : il y avait trop à penser avec Caerus.
"Il y a des gens qui n'ont qu'un amour, et d'autres qui en ont plusieurs. Je ne suis personne pour juger. Je ne peux rien promettre non plus, l'on risque de ne pas souvent se voir..." Qu'était-il en train de dire là ? Il secoua la tête, s'embrouillant de nouveau un peu. N'était-il pas en train de suggérer à son ancien lieutenant qu'ils pourraient éventuellement... C'était quoi son putain de problème, à la fin ?
Il le sentait tendu, tremblant et il resserra doucement son étreinte, posant sa joue contre les cheveux bleus. Il admirait son courage : cela devait être insoutenable, vu ce qu'il lui disait. Il se serait sûrement déjà tué dans le cas de Caerus. Ou il ne savait pas trop ce qu'il aurait fait. Peut-être ne serait-il rien de plus qu'une épave qui ramperait pour un peu de sexe.

D'un geste ferme, il posa sa main sur sa joue, le forçant à le regarder dans les yeux. "Tu es courageux. Je ne sais pas si j'aurais eu la force de vivre avec ça. Ne laisse personne te dire le contraire, Ciry." Pris par une impulsion, il se pencha pour l'embrasser de nouveau. Il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était complètement fou. C'était un homme, son ancien lieutenant, le professeur de sa fille... Mais il l'embrassa quand même, même en sachant tout ça, d'un baiser profond comme l'abime dans lequel il glissait. Une pente si dangereuse.

"Je suis orphelin, la femme que j'aimais, ma fiancée, s'est suicidée quand j'avait 15 ans en croyant que j'avais péri avec toute ma famille lors d'un naufrage alors que nous allions partir pour nous marier. C'est Sleipnir qui m'a sauvé. Je me suis réfugié dans l'alcool et le cul et j'ai voulu mourir plus souvent qu'à mon tour. Alors je suis pas très bien placé pour te donner des leçons, tu vois. Je suis censé être noble, mais je suis juste un vieux con qui fait n'importe quoi. Je serais sûrement mort si Fergus ne m'avait pas botté les fesses et sauvé plus d'une fois de moi-même. J'ai peur que ce ne soit pas bien plus glorieux. Ha et tu as une élève qui est ma propre fille, que j'ai abandonnée avant même de savoir sa mère enceinte. C'était juste un coup d'un soir... Et j'ai cette petiote a qui tu enseignes... C'est à cause de ça pour la fin du bal..." Posant son front contre celui de Caerus, il soupira, leurs nez se touchant. "Tu crois vraiment que je peux promettre des trucs, moi ? J'avais même acheté la bague de Céleste. Avec le diamant et toutes ces conneries... Et maintenant je vais rompre. Et Fergus va me détester encore plus..."

Ce n'était que la vérité crue et nue. Le récit ordinaire d'une vie peu amène. "Mais j'ai décidé d'arrêter de me mentir déjà à moi-même." Dit-il avec un pauvre sourire. Doucement, sa main caressa les reins de Caeruleus, en un geste très tendre. Un peu trop.
"J'ai beaucoup pensé à toi." Avoua-t-il a demi mot, prenant sa main pour en embrasser la paume. Un baiser tendre et chaud, dans cette main brûlante et fine, si délicate et nerveuse. Cette main souillée, au moins autant que les siennes. Le poids des pêchés de leurs deux univers noircissait leurs doigts pâles, et pourtant, il glissa l'index entre ses lèvres, tout doucement. "Je ne veux pas être comme les autres. Je n'ai pas envie de te laisser seul dans le noir, toi aussi." Il connaissait bien trop les abysses. Bien trop l'infâme solitude, et la recherche éplorée de quelque chose qu'il n'aurait jamais. Quelle idée ? Pourquoi une telle folie ? Il voulait juste essayer. Et se brûler encore et encore les ailes, à la recherche désespérée de ce que les gens appellent...

Le bonheur.
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Caeruleus Ubieto
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeLun 29 Déc - 16:58

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La vie, n’avait rien à voir avec tout ce que l’on entendait d’elle. La vie pouvait parfois être rose, droite et digne, comme elle pouvait être mouvementée, sale et rude. Celle de Caeruleus serpentait le long de chemins tortueux. Il était tellement facile de prôner la fidélité, l’amour unique, quand on ne connaissait pas la réalité crue de la vie de certains. Le professeur savait qu’au fond de lui sa vie serait toujours compliquée. Il avait fait le choix de renoncer à l’amour, pourtant comme tout à chacun il avait rêvé d’un prince qui arriverait pour le tirer du bouge dans lequel il vivait, qui le comblerait au point qu’il n’aurait besoin que de son corps. Mais il avait attendu en vain, le prince n’était jamais venu. Alors il avait fallu faire preuve de courage, et même si plus d’une fois il avait été tenté de lâcher prise en court de route, quelqu’un lui avait tendu la main. Comme en cet instant, Ivar le fixait, comme émerveillé par ce qu’il était. Il l’acceptait tout entier, ne rejetant pas ce corps salit et usé, il embrassait sa peau avec tendresse, caressait ses cheveux comme si il était un joyau précieux.
Implicitement, il lui demandait d’être à lui, que son corps soit sien, sans chercher à le retenir, il ne le jugerait pas. Mais Caeruleus avait peur, combien de temps Ivar tiendrait-il avant d’éprouver de la jalousie pour ceux qu’ils ne verraient jamais, pour ces autres corps qui prendrait ce qui lui appartenait. Combien de jours, de mois ou d’années devrait-il attendre avant de redouter ce moment, avant de se voir abandonner de nouveau ?

Sentant les bras se refermer autour de lui, il poussa un soupir, essayant de se détendre, essayant d’évacuer toutes pensées de son esprit.
Ne penses à rien, juste Ivar, juste lui. Oublie tout le reste…

L’aimait-il seulement ? Qu’est ce qu’était l’amour ? Pouvait-il prétendre le connaître ? Il était un petit génie, il pouvait retenir des livres entiers sans le moindre souci mais l’amour restait sa plus grande énigme. Relevant le visage pour fixer les yeux bleus d’Ivar, il eut un léger sourire, sentant le rouge lui monter aux joues alors qu’il lui avouait le trouver courageux. Puis le baiser, un baiser qui l’enflamma un peu plus. Ses doigts se refermèrent sur la veste d’Ivar et il s’accrocha à lui. Le professeur répondit au baiser avec un naturel étonnant, se fondant sur les lèvres dans un soupir de bien être. Rare était les baiser que Caeruleus pouvait donner sans rien d’autres derrière. Il n’y avait pas pire contact pour le faire glisser du mauvais côté de la pente. Essoufflé, honteux, il baissa les yeux, avant d’écouter le résumé de la vie de celui qui avait été son Capitaine pendant plus de quatre ans. Au final, il ne savait rien de lui, il l’avait jugé mais il était loin de pouvoir comprendre cet étrange personnage.

Haussant un sourcil surprit quand il apprit que la fille d’Ivar se trouvait dans sa classe, il passa en revu toutes les élèves, cherchant un quelqueconque lien de parenté, cherchant un détail qui lui rappellerait Ivar. Puis le visage d’Hedwige Sliff le frappa de plein fouet. Des cheveux blonds cendrés, des yeux bleus, une peau pâle, cette forme du visage. Il se serait bien mit une baffe pour ne pas l’avoir reconnu plus tôt.

« Hedwige.. » Dit-il dans un souffle, essayant par là d’obtenir la confirmation de son analyse. « C’est ta fille ? »

Caerus ne savait pas trop quoi faire, il n’était doué pour réconforter les gens, il n’était pas doué pour les relations humaines en général. Il était peiné de savoir que la seule femme qu’il est ai aimé se soit donner la mort. Il aurait voulu s’excuser, lui présenter ses condoléances, mais de l’eau avait coulé sous les ponts, cela ne servirait sans doute à rien. Alors il resta là, son front coller contre le sien, ses lunettes tapant un peu dans ses sourcils. Sa main remonta sur la nuque pour lisser les mèches platines dans un geste doux et il frotta le bout de son nez contre le sien.

« Pourquoi Fergus te détesterais, tu es son ami, tu l’aimes, il tient à toi, ton bonheur devrait être plus important à ses yeux… » Oui c’était égoïste, mais c’était la réalité. Il savait que Fergus tenait à Ivar, oui il le savait pertinemment.

La main contre ses reins le fit se cambrer légèrement et il garda ses doigts sur les épaules du Capitaine, essayant de ne pas rompre la proximité qui s’était installée. Le baiser l’électrisa et il ferma les yeux un court instant, savourant le sentiment qui glissait au plus profond de lui, comme si un petit trou se rebouchait, comme si quelque chose se comblait. Cette solitude pesante venait d’éclater et sans qu’il ne s’en rende compte il se mit à pleurer. Il renifla et cacha son visage derrière ses mains, repoussant avec douceur cet index contre ses lèvres. Il ne voulait pas y croire, il ne pouvait pas y croire. Tout allait trop vite, Ivar ne pouvait tout simplement pas arriver et combler ce vide, être la personne sur qui il pourrait compter pour le reste de sa vie.

« Ivar…Dis le moi, dis le moi clairement…Sinon je n’y arriverais pas à y croire. J’ai besoin de l’entendre. »

Relevant son visage, essuyant ses larmes avec le revers de sa main, il s’accrocha à son regard, il noua ses mains avec les siennes et presque suppliant il chuchota :

« Dis le moi…s’il te plaît.. »

Il n’avait pas besoin d’amour, juste de savoir, que plus jamais, il serait seul.
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Ivar Björnulf
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeMar 30 Déc - 0:21


A la mention de sa fille, Ivar s'était un peu raidi et il toussota, surpris que son cadet comprenne si rapidement qui elle était. Mais Caerus était intelligent et observateur, il aurait dû s'en douter et il glissa un : "Oui, c'est elle." Il se sentait un peu gêné que l'on ai pu si facilement les relier l'un à l'autre. Il espérait qu'Hedwige n'aurait jamais à souffrir de ses conneries. A défaut d'être quelqu'un de bien, il pouvait au moins essayer d'être un bon père...

Quelle drôle de magie, quel drôle de coup du sort. C'était si étrange en définitive. Leurs mains liées, doucement, dans le silence du bureau chaleureux et encombré de bric à brac. Pourquoi fallait-il prendre des chemins si sinueux, sombres chemins semés d’embûches où il était si facile de trébucher ? Pourquoi tout ça pour les mener là, simplement ici, tous les deux, au seuil d'un avenir incertain ?

Il pleurait, le pauvre et Ivar l'entoura un peu plus, comme pour le rassurer. Cela irait. Il ne savait pas vraiment pourquoi est-ce que son corps s'était rapproché, comme un point d'appui, un point de repère, une épaule sur laquelle pleurer. Instinctivement, il l'avait serré plus fort, glissant sa main sur sa nuque. Il ne savait que lui dire en réalité, restant un instant bouche sèche, incapable de trouver les mots qu'il fallait. Il n'était pas très doué pour consoler, pour soutenir les autres. Il était un bon leader mais ne savait pas vraiment trouver toujours les mots.
Le corps chaud contre le sien le troublait et il croisa les jolis yeux bordés de larmes, derrière les lunettes. De jolis yeux en amande. Alors, il fit ce qu'il savait faire de mieux : ne plus réfléchir et se laisser simplement porter par l'instant.
"Je ne peux rien te promettre..." Dit-il, penaud, en le tenant étroitement. Il sentait sa chaleur, les courbes de ce corps gracile, mais pourtant masculines. Et ce torse plat était inhabituel mais plaisant. IL le trouvait beau, comme un ange déchu, aux ailes blessées. "Je ne suis pas un type bien ou un chevalier servant en armure mais..." Il déglutit un instant, trop ému pour continuer. Sa gorge était nouée. Il appuya sa main sur sa joue et tout contre ses lèvres, murmura : "Je veux essayer... Je veux essayer de te protéger."

Il lui prit doucement les mains, pour regarder son beau visage ravagé de larmes, le guidant doucement vers le fauteuil près de la cheminée, l'y asseyant délicatement avant de s'accroupir, les mains sur les genoux de son compagnon.
"Ne pleure pas, Ciry. Ne pleure plus jamais. Je veux juste que tu puisses sourire librement." Prenant ses mains, il les embrassa tendrement, l'une et l'autre, les gardant contre les siennes, les bisant gentiment, avec maladresse. Il semblait si... seul... Aussi seul que lui, malgré la multitude de gens autours. Seul avec des problèmes qui le faisaient tant souffrir et personne qui l'aiderait au lieu de profiter de lui.
Le feu lui réchauffait le dos et c'était agréable. Il s'assit sur le sol, tout contre les jambes minces de Caerus, fixant un instant la cheminée. Oui, il pouvait essayer. C'était la seule chose qui comptait. Essayer d'apaiser un peu cette pauvre âme. C'était une envie sincère, chevaleresque. Une envie un peu naïve. Mais une envie bien réelle. Tant pis si Fergus le jugeait ou lui en voulait. Peut-être qu'il était tant attiré par Caerus parce qu'ils se ressemblaient un peu, blessés tous les deux par l'impitoyable dureté de la vie.

Je veux juste que nous soyons un peu heureux...
C'était naïf, un souhait d'idiot. Mais c'était sincère. Soupirant, il observa un instant l'autre homme du coin de l’œil, assit sur le tapis, sa tempe appuyée sur l'un des genoux de Caeruleus.
"Tout ira bien. Les choses vont s'arranger." Cette phrase, il se l'était répété des millier des fois dans le noir. Des milliers de fois, il avait prié les abysses et le dieu des mers de lui rendre sa vie, de tout arranger. Mais rien n'était jamais venu. Il était une fois, un petit garçon qui rêvait de devenir dragonnier et qui paya pour cela le prix du sang... Mais à présent, il pouvait le dire, pour un autre que lui. Parce qu'il n'y avait rien de plus précieux que d'avoir quelqu'un à protéger.
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Caeruleus Ubieto
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeMar 30 Déc - 12:40

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Oh, il n’avait pas besoin de promesse, il n’avait pas besoin qu’on lui dise qu’il l’aime. Il s’était fait une raison, et ce depuis bien longtemps. Personne ne pouvait décemment aimer quelqu’un comme lui. Fog le lui répétait tout le temps, les conventions du monde actuel feraient qu’au grand jamais il ne pourrait être aimé. Alors il ne demanda pas à Ivar de l’aimer, il était encore bien trop tôt, mais il acquiesça en essuyant ses pleurs quand il lui promit de le protéger. Il cala son visage contre cette main réconfortante et son corps se fit un peu plus léger.
Dorénavant il pourrait compter sur Ivar, il serait là quand il aurait besoin de lui, il ne le jugerait pas.

Fermant les yeux, il se laissa guider et s’enfonça dans l’épais fauteuil, le feu réchauffa son grand corps un peu dégingandé et quand il rouvrit ses pupilles bleues ce fut pour voir le Capitaine le fixer avec douceur, caressant et baisant ses mains comme si il n’existait plus que lui sur terre. Il s’apaisa, ses larmes se tarirent et il sourit au surnom que lui donnait Ivar. Il n’y avait vraiment que lui pour déformer autant son nom. Mais cela lui fit chaud au cœur.

Posant sa tête contre le fauteuil, il savoura le silence qui s’installa entre eux seulement entrecoupé par le bruit de baiser sur sa peau et du craquement des bûches dans la cheminé. Inspirant, il essaya désespérément de calmer cette envie qui lui bouffait les entrailles et ses longs doigts glissèrent dans les mèches blanches d’Ivar. Il les enroula tendrement, et sourit quand il lui annonça que tout irait bien. Il voulait tellement y croire, il voulait se perdre dans ses mots, que les choses iraient vite mieux. Il voulait y croire.
Alors il ferma son cœur à Fog, se concentrant sur son propre corps, il glissa ses mains sur le visage d’Ivar avec douceur, frôlant l’arrête de son nez, le coin de ses yeux, la pulpe de ses joues, l’arrondi de ses oreilles, il ferma les yeux et essaya de se rappeler de la sensation sous ses doigts. Il allait en avoir besoin, il savait qu’il ne tiendrait jamais sans voir Ivar au moins une fois par semaine, il savait que serait dur mais peu importe pour le moment. Il ne voulait pas y penser.

Puis soudain quelque chose lui fit rouvrir les yeux, le fit se redresser dans son fauteuil. Son cœur se mit à battre à tout rompre, sa main se crispa sur l’épaule d’Ivar, son corps se mit à trembler légèrement. La panique le submergea et il lâcha d’une voix inquiète :

« Il arrive… » Tournant son visage vers Ivar, il lui ordonna : « Tu dois partir Ivar, sinon tout risque de déraper… Il arrive…Il arrive. »

Il se redressa, le dos droit, le regard fouillant la pièce, il eu à peine le temps de tirer les rideaux de son bureau que déjà un épais brouillard envahissait la pièce, se diffusant par le dessous de la porte. Son rire résonna dans la pièce, enveloppant les deux hommes. La brume se concentra autour de Caeruleus et bientôt la silhouette de Fog apparu, sa gueule tout contre son dragonnier, son corps fin enroulé tout autour du professeur. Sa queue s’accrocha à sa cuisse et ses longues pattes glissèrent sur sa nuque.

« Caeruleus...Caeruleus » Susurra t-il en resserrant sa prise sur lui. Ses yeux blancs fixèrent Ivar avec un air défi et il continua de ricaner, sa forme éthérée se solidifia et il persiffla : « Tu pensais que allais pouvoir me mettre de côté Caeruleus, vos petits mots mielleux m’ont donné la nausée dés le réveil ! Je ne peux décidément pas te laisser plus de cinq minutes tout seul… »

Le jeune professeur poussa un petit couinement sous la prise de son dragon qui se refermait sur lui. Les griffes s’enfoncèrent légèrement sur sa nuque jusqu’à faire perler un peu de sang.

« Ivar, Ivar, décidément tu me surprendras toujours ! » Gloussa le dragon, alors que la brume se répandait de plus en plus dans la pièce. « Tu es le seul pour qui Caeruleus est toujours résisté à mon influence et ce n’est pas faute d’avoir essayé de le glisser dans ton lit, n’est –ce pas ma petite traînée.. » Sa longue langue bleue roula sur la joue de son dragonnier et Caeru se débattit légèrement. Fog se mit à rire, sa large gueule remplit de crocs se tordit dans une grimace grotesque et il se détacha de son dragonnier, se muant dans le brouillard pour glisser vers Ivar, il siffla prés de son oreille : « Tu ne pourras pas le protéger, il m’appartient. Il est à moi, c’est mon joli petit humain, ma petite putain. Tu ne pourras rien faire, c’est dans sa nature d’en vouloir toujours plus, dés que tu auras le dos tourner il ira en voir d’autres, même toi tu te lasseras de ces coucheries et comme tous les autres tu l’abandonneras… »

Son rire résonna dans la pièce et peu à peu le brouillard se dissipa. Caeruleus resta debout au milieu de la pièce haletant, la peau couverte de légère goulette d’eau. Il tomba à genoux et eut du mal à respirer, sa main s’accrocha au pantalon d’Ivar, un frisson de froid lui remonta le long de l’échine et il retrouva son souffle au fur et à mesure que Fog s’éloignait.

[color=#0055a9] « Je..je suis désolé… Tu m’appartiens Caeruleus, pour toujours….[/i]
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Etranges méandres de l'avenir. Comme des cercles sur l'eau, qui s'étendent et s'entendent sans fin. C'était étrange de se retrouver là, seuls, dans ce calme si précaire et fragile. Sa main dans ses cheveux gonfla sa poitrine d'une émotion étrange. La feu dansant dans la cheminée réchauffait son corps. Mais était-ce bien ce feu ? C'était étrange. D'avoir l'impression de se jeter dans le vide, sans rien pour se retenir. Et pourtant de se sentir à sa place, en accord avec sa nature. Etait-ce un nouveau tour du destin ou bien la vérité ? Lui qui voyait l'avenir ne pouvait qu'à cet instant fragile, n'en être que plus incertain. Aurait-il la folle prétention d'aider son ancien lieutenant ? La force de supporter tout ce qui se dresserait entre eux ? Il l'ignorait. Mais il voulait essayer, le plus sincèrement possible. C'était bien la seule chose dont il était sûr à cet instant.
Il aimait Fergus, l'avait toujours aimé. Mais ce sentiment puéril, il devait l'oublier. Oublier combien est-ce qu'il aurait voulu qu'il lui appartienne. Mais c'était déjà trop tard. Beaucoup trop tard pour eux. L'amour qu'il avait toujours porté au Capitaine devrait rester une constante silencieuse, mais il ne devait plus chercher sans cesse à le rendre fier de lui.

Il l'avait déjà déçu.

Le temps aurait pu se suspendre, les laisser un instant savourer la paix si fragile de ce moment volé. Mais le monde les rattrapa en quelques instants. Devant la panique de Caeruleus, il bondit sur ses pieds dans un réflexe martial, prêt à défendre qui que ce soit contre quoi que ce soit. Mais la brume n'augurait rien de bon. Il ne connaissait pas bien le dragon de Caeruleus - de même que peu de gens avaient jamais vu Sleipnir - car il se montrait trop peu, mais il l'aurait reconnu sans peine, ce Ver serpentiforme au sourire plein de crocs.
Il serra les poings. Il n'était pas équipé pour se battre contre un dragon, à cet instant, mais de le voir ainsi persifler, s'enrouler autours de Caerus, de voir le regard effrayé de l'ancien lieutenant, il sortit tout de même une dague qui ne quittait jamais sa ceinture et fit face, les yeux plongés dans ceux du dragon.
"Que sait un dragon de ses choses-là ?" Le nargua-t-il en retour, bien campé sur ses pieds. Il ne blesserait pas Fog : parce qu'il en était incapable mais aussi parce que c'était l'allié de Caerus et que l'attaquer, c'était attaquer son compagnon. "Tu ne connais rien du cœur des humains, alors ne fais pas le malin !" Il bondit, comme s'il voulait le frapper, mais déjà Fog s'évanouissait dans la brume, ne laissant que l'écho de son rire et quelques griffures sur le cou de son dragonnier. Retenant ce dernier contre lui, Ivar l'entoura d'un bras pour le caler contre lui, rengainant sa dague.

Il était impuissant face à Fog mais il ne le serait pas toujours. Oh non. Lui aussi avait un dragon, et peu de gens savaient que Sleipnir était l'un des pères de sa race, l'antique dragon d'eau des grandes profondeurs. Devant les excuses de Caerus, il resserra simplement sa prise sur ce corps fin.
"Ca va aller, Ciry. Je suis là." Dit-il pour le rassurer, lui bisant doucement le front. Mais ce corps en réclamait bien plus et il le savait maintenant. Il avait promit. Et cette promesse, il ne comptait pas la transgresser. Il le protégerait de lui-même s'il le fallait, et même de Fog. Ce dernier point était plus obscur. Car il savait que seul le dragonnier pourrait vraiment s'opposer à son propre dragon.
Il répondit à ce corps, lui donnant ce qu'il voulait, baisers et morsures, stupre et luxure. C'était peut-être la seule chose qu'il sache faire en dehors de la guerre. Il lui donna la seule chose capable d'apaiser Caerus, pliant ce corps contre le sien, le renversant sur le bureau, jusqu'à ce qu'ils soient assez épuisés.

Bien plus tard, alors que la lune éclairait le ciel de Lindorm, il avait calé son compagnon contre lui sur le fauteuil, le gardant dans ses bras, somnolant à moitié. C'était sans doute fou de sa part. C'était peut-être même idiot. Il aurait dû renoncer à une telle idée. Mais il se sentait tant à sa place qu'il souriait légèrement, les yeux mi-clos. Il n'avait aucune idée d'où le mènerait ce drôle de chemin. Il voulait juste arrêter de se mentir. Car jamais encore il n'avait ressentit cette douce plénitude. Le nez dans les cheveux bleus parfumés, il lui souffla encore "Ca ira, tu verras." Comme un mantra pour l'en convaincre, du fond du cœur.


[Clos pour moi, c'était trop bien ♥♥]
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Caeruleus Ubieto
Caeruleus Ubieto
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Message Mauvais endroit, mauvais moment... I_icon_minitimeLun 5 Jan - 22:33

Mauvais endroit, mauvais moment... 286729StarrySky600751081

Est-ce que le bonheur s’apparentait à ce moment d’éternité où trop épuisé pour réfléchir, toutes les pensées disparaissent ? Juste cette chaleur contre sa peau frileuse, ce souffle dans son cou alors que ses paupières se faisaient lourdes, cette main dans ses mèches qui frôlaient le bout de ses oreilles, de sa nuque. Le bonheur pouvait-il être aussi simple ? N’être là que pour quelques secondes, les savourer et succomber dans l’instant pour partir de nouveau à sa recherche ?
Il devait arrêter de penser, arrêter la connexion entre ses neurones, flotter doucement, comme lorsqu’il était saoul en fait. C’était un peu la même chose, avoir l’impression de voler, ne plus avoir cette envie qui lui tiraillait les entrailles, ne plus ce soucier de rien.

Plus rien n’existait.

Fog avait disparu, tous ses souvenirs étaient trop flous, il y avait encore l’odeur d’Ivar tout autour de lui, ses mèches blanches qui frôlait son front quand il se penchait pour l’embrasser, le goût du thé chaud qu’il venait de boire sur la langue, le corps détendu et alanguis, les fugaces pensées de leur actes de tout à l’heure, à peine perceptible. Tout se mélangeait pour ne laisser qu’un sentiment de calme intense et de plénitude dévastatrice. Son dragon pouvait bien arriver dans la seconde qu’il lui ferait un grand sourire et lui dirait d’aller voir ailleurs s’il y était. Personne ne lui gâcherait son moment d’éternité.
Alors, il resta là, dans les bras d’Ivar, fixant les flammes d’un œil remplit de sommeil.

Un léger frisson lui secoua l’échine, mais sa tête se fit un peu lourde, elle bascula contre l’épaule du capitaine et il poussa un léger soupir.

Fatigué, enroulé dans un plaid, profitant du feu, il retira ses lunettes et se frotta les yeux. Il bailla légèrement et se cala plus confortablement dans l’épais fauteuil.

Il ne savait pas de quoi demain serait fait. Mais il avait bien le droit de rêver…

Il avait bien le droit d'aimer...



[Vouiiii, merciiii à toi aussi ❤❤❤❤]
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