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Un mauvais coton

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Message Un mauvais coton I_icon_minitimeVen 21 Nov - 19:40

La géopolitique, mais à quoi cela pouvait-il bien servir ? Même Sylvarey n'y trouvait aucun intérêt alors pourquoi l'aurait-elle fait ? Eloane, cachée dans le fond de la classe, attendait que le temps passe. Pour sûr, elle espérait que le professeur l'oublierait comme elle s'attachait à ne pas déranger le cours en trompant son ennui. La Terra n'avait pas envie de se faire à nouveau sermonner pour son manque d'implication dans cette matière bien trop abstraite pour elle. Déjà l'année dernière, on l'avait convoquée deux fois pour la pousser à ne négliger aucun enseignement...

Un baillement lui décrocha la machoire et Sylvarey l'enjoignit à dormir, fusse-t-elle en cours. Son sommeil était perturbé ces derniers temps, aussi dormait-elle peu et avait tendance à arriver en retard. Cela avait été le cas ce matin. Fort heureusement, elle n'avait eu le droit qu'à un regard courroucé et aucune pique acerbe. Se pourrait-il que le professeur soit de bonne humeur ? C'est sur ces pensées, bercée par l'influence des exodes nomades sur la frontière Narth, qu'Eloane plongea dans la douce inconscience du sommeil.

Quand la Terra émergea, étonnamment reposée, elle sentit Sylvarey plongé également dans le plus profond des sommeils. C'était peut-être pour ça qu'il ne l'avait pas réveillée plus tôt. Elle n'avait même pas entendu sonner la fin du cours. Eloane tiqua. Elle, ne pas entendre une annonce de fin de cours ? Mais...mais...mais !

Elle sursauta et se leva d'un même mouvement, le corps soudain gonflé d'adrénaline. Le Professeur Eolis la toisait, d'un calme trompeur. Un rapide regard alentour lui fit comprendre qu'elle était seule. Seule dans cette classe, seule face au professeur, seule face à un homme. Elle rassembla prestement ses affaires et allait pour se précipiter ventre à terre vers la sortie quand Monsieur Eolis la retint.

Dans la tête de la Rousse, cela tournait à toute allure. Figée de panique et d'une irrépressible envie de partir, Eloane tentait de garder le contrôle tant de son visage que de son corps crispé. Non, non, non, non, non et non ! Elle devait se contrôler ! Malgré cette résolution, son esprit appelait frénétiquement celui partageant sa vie.
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Message Un mauvais coton I_icon_minitimeVen 21 Nov - 22:08

C'était son premier jour de cours. En face de lui des troisième année, ayant déjà une large connaissance sur la géopolitique moderne mais quelque peu ennuyés d'être encore obligés d'être là.
Il savait à point la matière qu'il enseignait pouvait être peu attirante voir soporifique ; Lysias avait bien l'intention de changer cela.

Assit derrière son bureau, il attendait que les élèves finissent de s'installer, quand ce fut fait, il commença.
Il se leva et commença son cours :

"Bonjour !, débuta t'il d'une voix forte et énergique ; je me présente, je suis le Professeur Lysias Eolis. Tout comme vous, j'ai été étudiant dans cette estimable académie et réussi mes études avec brio. Comme vous le savez, je vais vous enseigner la Géopolitique Globale. Maintenant..."

Lysias se tut, interrompu par l'arrivée tardive d'une élève. La jeune femme rousse se glissait doucement jusqu'à sa place, cherchant à ne pas se faire remarquer. Non pas que cela ne lui était jamais arrivé quand il était encore étudiant, mais il trouvait cela gênant ; surtout pour son premier jour en tant que professeur.

Il prit un ton froid et détaché, tout en regardant non sans mécontentement la jeune élève de troisième année.

"Je vous prierais mademoiselle de ne plus arriver en retard à mon cours, sous peine de sanctions. Je ne tolérerais aucun manquement au règlement. Cela ira pour cette fois, mais uniquement pour cette fois. Tachez de ne pas vous faire remarquer davantage et de bien suivre cet enseignement."

En s'écoutant parler, il se pris à être plus dur et strict qu'il ne l'aurait souhaité. Cependant, il ne pouvait pas revenir en arrière et s'excuser, sous peine de ne plus être respecté et que son cours devient une récréation géante.

Il reprit alors son cours comme s'il n'avait pas été interrompu. Il s'appuya alors sur le devant de son bureau, questionnant les élèves sur leurs connaissances en géopolitique. Un cours traditionnel ne l’intéressait que trop peu et il souhaitait capter l'attention de son oratoire. Il s'aperçut que les cours réalisés par son prédécesseur avait été vite oublié, appris pour un devoir, sans plus de motivation.

"Je vois que vous avez des notions et non les bases que vous devriez avoir. Il parlait à la classe en général, avec un ton calme." Cette année, il va vous falloir travailler dur si vous voulez rattraper le retard que vous avez pris. Il s'élança alors en avant et s'approchant des fenêtres." Je dirigerais mon cours en huit parties majeures qui seront Waterfield, Nordheim, Aeria, Lostrego, Narthan, Keven, les Terres inconnues et le Monde. Chaque paries sera divisée en trois parties Histoire & Géographie, Legislation & Tradition et Diplomatie & Systèmes de Gouvernements. Normalement, ce programme est divisé en trois ans, mais je n'ai visiblement pas le choix."

La classe était calme, pas un bruit ne venait perturber ses paroles.

"Je vous demande de prendre des notes sur ce que je dis. Je vous fournirais, parfois, des notes complémentaires à mes cours. Sachez que je suis susceptible de vous interroger sur le cours précédent et de vous noter. Vous aurez chacun un exposé à réparer sur votre région d'origine. Mais ne tardons plus, commençons par Waterfield, que savez de la géographie actuelle de cette région ?"

C'est alors qu'il ouvrit sa main, pour y faire apparaître une carte vierge de Watterfield. Elle faisait la taille d'un livre ouvert mais chaque étudiant pouvaient la voir avec précision. A chaque fois qu'un étudiant indiquait un nouveau lieu en précisant sa localisation, il apparaissait sur le carte virtuelle.
Son cours se passa merveilleusement bien. Cela lui avait paru facile et étrangement énergisant. Alors, quand on lui indiqua que son cours était terminé, il laissa sortir les élèves sans leur donner d'autre travail que de revisser ce qu'il venait de faire pour la prochaine fois.

Il rangeait ses affaires, lui aussi ses affaires quand il remarqua que la retardataire était simplement endormie sur sa table.
Que pouvait-il faire ? Cela était tout de même vexant de se donner du mal pour être intéressant et de ne pas être écouté !
Il se rappela soudain tous les cours en extérieur dans lesquelles il n'était pas à l'aise et qu'il passait a discuter avec son dragon.
Pouvait-il sévir sans savoir à qui il s'adresse ? Le maître aurait été plus mesuré et il avait été dur avec elle en début de séance.

Il prit alors une chaise et s'assit près d'elle. Il lui tapota le bras afin qu'elle se réveille. émergeant avec difficulté, elle regarda autour d'elle puis son regard se fixa sur lui, comme perdu. Soudain elle comprit.
Lysias ne pu empêcher sa bouche de dessiner un léger sourire d'amusement sur son visage. Elle parut alors paniquer, ramassa en vitesse ses affaires et s’apprêta à sortir.
Il ne fit qu'un bond pour la rattraper et lui barrer la sortie. Il prit un ton doux et posé.

"Mademoiselle, je vous prierais de vous rasseoir, s'il vous plait. Il faut que l'on discute il me semble."

Il l'invita d'un geste à retourner d'où elle venait. Il reprit alors position sur sa chaise, la fixant avec attention. Il remarqua une grande nervosité, qui ne cessait de se manifester par de légers gestes nerveux et incontrôlés.

"Mademoiselle, tout d'abord, calmez-vous. Si vous craignez quelques sanctions de ma part, n'ayez pas peur. Comme je vous l'ai dit au début de ce cours, j'accepte pour aujourd'hui."

Cet alors qu'il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Il remarqua que son éloignement, l'apaisait un peu.

"Je suis cependant déçu de votre comportement. Vous êtes une élève en troisième année, dans une école prestigieuse. Tout le monde na pas votre chance. C'est pourquoi, pour la suite de l'année, j'aimerais que vous vous asseyiez au premier rang ; cela vous permettra d'écouter attentivement, sans risque de distraction."

Son inquiétude au sujet de l'élève qui était en face de lui ne cessait d'augmenter. Elle paraissait pâle, ailleurs. Il avait l’impression de parler à un corps sans âme. Peut-être avait-elle des problèmes graves ? Bien sur, il n'était la que depuis moins d'une semaine et arriver le jour des festivités. On ne lui avait pas tout dit et certainement allait-il aller de surprises en surprises.

Il parla alors avec légèreté, tout en lui souriant :

"Par ailleurs, il me faudrait votre nom. Je ne pense pas avoir besoin de connaitre votre faction, je la devine en vous voyant. Vous allez bien Mademoiselle ? Son ton se fit ferme et nette. "Dois-je vous emmener à l'infirmerie ?"

Il se rapprocha de l'étudiante qui n'avait pas bougé depuis qu'elle s'était de nouveau assise. Arriver à un mètre il se stoppa et reposa la question.

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Message Un mauvais coton I_icon_minitimeDim 23 Nov - 23:15

S'asseoir ? Se calmer ? Il était bien gentil, lui ! Eloane était tétanisée ! Il était beaucoup trop proche ! Qui plus est, il bloquait la seule sortie possible ! Tentant de faire bonne figure, la Terra obtempéra, la démarche rendue saccadée par son stress grandissant.

Quand elle fut assise, le professeur l'ayant imitée, elle posa son regard inquiet sur Lysias. Ses peurs remontaient à la surface. Plus la situation s'éternisait et plus cela était flagrant. Bientôt, elle ne serait même pas étonnée d'être saisie de tremblements. Cela la contrariait. Elle, si inexpressive d'habitude, passée maître dans l'art de la dissimulation, était des plus transparentes dans un contexte des plus risibles.

Eloane était fautive, il n'était pas besoin de revenir là-dessus, non ? Pourquoi la gardait-il ici ? Qu'il la laisse partir s'il l'acceptait. Triturant ses doigts, une partie de sa tension s'envola comme il s'éloignait d'elle. Et Sylvarey qui dormait toujours profondément...

La Terra n'écoutait que vaguement les remontrances justifiées du professeur. Son esprit totalement obnubilé par le dragon endormi. Pourquoi ne lui répondait-il pas ? Pourquoi la laissait-il seule ? Privée de son soutien, ses pensées s'emballaient, tournant toujours plus vite dans une réflexion stérile. Jamais cette matière ne l'avait particulièrement attirée aussi son comportement n'avait rien d'anormal en son cours. Son prédécesseur ne lui avait-il laissé aucune note quant aux habitudes de certains de ses élèves ? Avoir la moyenne suffisait, songeait-elle nerveusement, l'esprit de son allié fermé à elle ne la rendant que plus fébrile.

* Sylvarey... Réponds-moi, Sylvarey.... Sylvarey ! J'ai besoin de toi ! *

Elle tremblait, paralysée sur sa chaise. Sourde à la voix du professeur qui n'avait rien d'offensif. Eloane était seule, totalement seule sans Sylvarey. C'était une sensation encore jamais éprouvée depuis l'incident causant son trouble actuel. L'Humaine criait mentalement. Des larmes perlaient même de ses yeux et ses sens semblaient l'avoir abandonnée. Elle était seule.

Alors que le professeur s'approchait à nouveau d'elle, le dragon surgit de son sommeil, ravagé par le mal rongeant son alliée. Un rugissement puissant résonna et fit trembler les vitres de l'école, le dragon de terre ne supporterait pas une seconde fois de faillir à protéger Eloane.

* Ne t'approche pas d'elle, avorton d'humain ! rugit le dragon, submergé par la détresse de la Terra, dans l'esprit du professeur. Ne fais plus un geste, poursuivit-il d'un ton caverneux.*

Eloane sembla se reconnecter à la réalité comme Sylvarey réapparaissait. C'était comme redonner la vue à un aveugle. Son intervention inespérée aurait presque pu la faire pleurer de soulagement.

* Elle s'appelle Eloane Waorith et je te remercierai de t'éloigner sagement de sa personne, petit humain. *

Profitant de cette distraction, et peut-être poussée par le dragon furieux, Eloane bondit de sa chaise et se dirigea vers la porte avec vivacité. Cependant, alors que la poignée n'était plus qu'à quelques centimètres de sa main tendue, une main s'agrippant à son bras l'en empêcha. Ce contact indésiré figea d'abord la Terra, puis l'électrisa violemment comme elle se sentait ramenée à sa place.

NON !

Avec une violence et une énergie insoupçonnée après son apathie survenue tantôt, elle se débattait fougueusement face à la poigne ferme sur son membre.

« Lâchez-moi ! hurla-t-elle. »

L'ordre fut répété par le dragon mais quelque chose sembla occuper partie de son attention au-dehors. Tandis qu'Eloane se démenait avec le professeur, était-il possible que l'allié de ce dernier ait décidé d'intervenir également ? L'adrénaline l'empêcha d'établir les circonstances exactes de la scène se jouant maintenant.
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Message Un mauvais coton I_icon_minitimeLun 24 Nov - 17:28

Lysias, la voix du plus fort:

Alors qu'il venait de répéter une deuxième fois la question, Lysais vit les vitres trembler et un grondement sourd raisonner. Il regarda vers l’extérieur, n'y avait pas le moindre nuage ni souffle de vents. Tout un coup, une voix parla dans sa tête. Une voix forte et rauque, une voix en colère. Celle d'un dragon. Sa tête lui faisait mal, il luttait pour reprendre ses esprits ; il était comme prit sous un poids plus fort que lui, qu’il tentait de repousser.

La voix qu'il entendait n'était autre que celle du dragon de la jeune étudiante, Eloane. Il lui ordonnait de la laisser tranquille, de plus bouger. Qu'avait il fait pour éveiller cette colère ? Lysias ne comprenait pas. Il lui avait semblé être correct et courtois.
Cependant, comment osait-il s'introduire de la sorte dans son esprit ? Cela faisait preuve d'irrespect et d'un manque évident de contrôle de soit même. Eloane ne pouvait visiblement ni contrôler ses propres actions ni celles de son dragons. A ce moment, Lysias avait un peu de sa patience.

La voix résonnait toujours dans sa tête mais il avait retrouvé le contrôle et ses pleines capacités. C'est alors qu'il vit l’étudiante se lever, tentant de fuir la pièce. Il ne l'entendait pas comme cela. Dans un même, Ourianis s'était réveillé et, sous la demande de Lysias, alla occuper le fameux Dragon.
En quelques pas rapides le jeune professeur la rattrapa et la saisie par le bras gauche. Sa main avait été ferme. Il tenta alors de la ramener en arrière, vers son siège. Si dans un premier temps, elle n'avait plus bouger, Eloane se débâtit ensuite frappant le professeur. Lysias ne bougea pas, rejetant avec le bras qui lui restait les coups de son assaillante. Néanmoins, la Terra développa une force inattendu. Ce mauvais calcul lui valut une entaille sur la joue gauche, assez profonde pour saigner.

Autant, Lysias est contre la violence, autant il déteste l’hystérie et les mouvements incontrôlés. Il projeta la jeune femme, avec fermeté, en direction de la chaise où elle avait été assise par le passé. Il était à ce moment exercer et avait perdu patience.

« Calmez-vous ! Sa voix était forte et ne tremblait pas, il était dans une colère froide. Je ne tolérais plus aucun mouvement de votre part jusqu'à ce que je vous le permette, compris ? »

Il regarda la Terra et vit que cela n'avait rien changé. Peut être c'était elle fait mal en tombant après tout. Il n'était pas là pour sévir contre les élèves mais les aider. Il s'approcha d'elle, près à agir à tout instant, au cas où elle voudrait jouer de force encore une fois.
Il s'accroupit devant elle. Eloane le regardait fixement, tremblant de tout son corps. Lysias posa alors délicatement sa main sur son front. Celui-ci était bouillant. Quelque seconde s'écoulèrent peut être avant qu'il ne relève la tête et qu'il se mette rapidement debout.

Il avança au centre de la pièce et posa sa main sur l'une des tables. C'est alors qu'on put voir des banderoles de couleurs comme glissants de sa main sur le sol. Sur leur passage le décor changeait. En quelques instants la salle de cours avait disparu. On était alors sur une vaste Terre sauvage sous une nuit étoilée magnifique.
Lysias avait cherché dans un de ses souvenirs une vague correspondance avec la terre d'origine de l'étudiante. Peut être son climat l’apaiserait elle ? Cependant, il n'utilisait que peu son pouvoir à une telle échelle et maintenir l'image se trouva être un travail difficile. Sa main commença à trembler toute seule. Le sang lui coulait toujours le long du visage et par moment, il pouvait voir une goutte chuter lentement et tomber proche de sa main.

Il put maintenir l'image une minute tout au plus. Il releva la tête, Eloane était toujours là. Ses jambes étaient lourdes. Il s'assit alors sur une chaise proche.

« Vous, vous avez un sérieux problème. »

Il sortit mouchoir blanc de sa poche et essuya le sang qui coulait de sa joue. Un rictus ironique apparut sur son visage. Il leva les yeux et les tourna vers la Terra, ils étaient illuminés de lumières flamboyantes.

« Par ailleurs, je pense que votre compagnon ne m'appréciait guère. Et, cela ne c'est pas amélioré je crois. »

Ourianis, entre Air & Terre:

Ourianis se reposait tranquillement sur le toit du nichoir quand bruit faisant trembler les bâtiments vînt le réveiller. Il ouvrit un œil, pour regarder autour de lui. Le danger de la guerre était loin, il n'avait rien à craindre de ce coté là. Quel entraînement aurait pu, à l'Académie, faire un tel bruit ? Il ressentit alors une étrange sensation, mais ne s'inquiétait pas ; le récent voyage l'avait un peu bousculé. Il sommeilla rapidement et vit une étrange scène où Lysias était menacé par un immense vert. Le dragon criait à en faire bouger les murs. Il se réveilla alors d'un bond, qui le fit chuter de son perchoir. Et tandis qu'il tombait dans le vide, Lysias lui parla.

« Mais tu dors ou quoi ?! Trouve moi ce Dragon et fait en sorte qu'il se taise ! »

Lysias connaissait de bonne blague, celle-ci en était une. Comment voulait il que lui, un tout petit dragon, fasse pour faire taire un engin pareil.

« Ici dragon de secours, message reçu. On y va ! »

Même si la situation était stressante pour Lysias, Ourianis ne s'en faisait pas. Ils avaient connu plus difficile qu'une enfant à contrôler et un dragon visiblement adulte à maîtriser. Cela l'amusait beaucoup.
En approche du sol, il déploya ses ailes et étendit toute sa splendeur en plein jour. Le dragon bleu azur diffractait chacun des rayons lumineux qui le touchait. Il aimait se flatter de ressembler à une étoile filante, éclairant le monde même en plein jour. Il passa devant l'entrée de l'académie, pris un virage serré sur sa droite et passa dans l'arrière cour. Heureusement que sa taille n'était pas imposante ou alors il aurait bousculé plus de personnes, qu'il ne l'avait déjà fait. Il se dit qu'il pourrait tout à fait ne pas en parler à Lysias, sinon il aurait le droit à une remontrance.

Son objectif était maintenant en vue, la caverne. C’était le domaine des Dragon de Terre et de leur Maître. Il se posa devant l'entrée, se demandant comment il allait troué son cousin mal luné. Il n'eut qu'à attendre quelque seconde avant de percevoir le déplacement lourd mais rapide d'un des habitants. Un dragon vert de cinquante mètres de long et de vingts mètre de haut se présenta devant Ourianis, dragon de deux mètres cinquante de haut et de six de longueur. Son opposant paraissait largement plus vieux que lui. Ourianis se dit a lui même qu'il ne l'avait pas imaginé si grand et qu'il allait peut être avoir un peu de mal à raisonner son cousin éloigné, mais s'il ne tentait pas, qu'est ce que l'autre allait faire ?

« Salut l'ancêtre, comment on se porte ? »

Le géant vert porta son regard sur Ourianis qui se sentit ridiculement petit. On ne sait jamais sur quel dragon on tombe, alors il leva la tête et chercha de la hauteur, comme pour impressionner.

« Je ne souhaite pas te déranger, mais il semblerait que tu parles plus que moi, du moins tu parles trop fort! »

Le dragon de la Terra s'avança, passablement énervé. Ourianis ne recula pourtant pas.
A l'approche du géant il se dressa sur ses pattes arrières et déploya ses ailes dans toutes leurs longueurs. Il montra que lui aussi pouvait avoir de la voix et rugit de toutes ses forces. Il ne fit trembler aucun mur, en contre partie, de sa gueule ouverte sortit une lumière vive qui, se reflétant sur son corps, créa un flash lumineux éclairant même les ténèbres de la caverne.

Sas causer le moindre dégât, il venait de faire reculer le vieux dragon ; qui paraissait ne pas être content de la surprise. De son coté, Lysias semblait plus serein. Ourianis lui adressa quelques mots.

« Ici dragon de secours, opération feu follet réussit »
Sur ce message, qu'il trouva fort amusant, il s'allongea de tout son long au soleil, gardant malgré les deux yeux fixés sur l'énorme dragon vert, quelques peu éblouit.
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Message Un mauvais coton I_icon_minitimeMer 10 Déc - 2:46

L'éclat écarlate de la blessure qu'elle venait de causer ne heurta même pas son esprit. Ce liquide vermillon faisait partie de sa vie et ce depuis sa naissance, qu'aurait-dû signifier une tâche de plus ? Eloane continua à frapper le professeur jusqu'à sentir une injonction la jeter contre sa chaise. Le petit meuble ne put accuser le choc et se brisa sous son poids adjoint à la force de Lysias.

* Lona ! *

La voix du dragon parut lointaine à la Terra. On aurait dit le retour d'un échos inattendu au milieu de la brume voilant ses pensées. Là, tremblante, face contre terre, Eloane faisait un effort surhumain pour rassembler ses esprits et se défaire du léger flou ayant opacifié sa vue. Il lui avait dit quelque chose, non ? Elle n'en était pas sûre. Le professeur était debout, peut-être indécis, il la dominait de toute sa hauteur. L’Étudiante n'eut même pas la force de se recroqueviller dans un mouvement défensif lorsqu'il se pencha sur elle pour poser une main délicate sur son front.

Un hoquet de peur et de surprise se figea dans sa gorge nouée, mais l'afflux d'adrénaline que l'impression de danger déclencha lui fit retrouver quasi-toutes ses capacités sensitives et motrices. Dans un mouvement vif, Eloane se redressa tandis qu'il se dirigeait vers le centre de la pièce. Sa tête lui tournait et elle crut bien que le simple fait de s'asseoir lui mettrait le cœur au bord des lèvres. Pourtant, elle tenta de se lever, prenant appuis sur la table voisine.

Elle fut stoppée dans son entreprise et écarquilla le yeux face au spectacle prenant forme dans ce lieu inapproprié. Sylvarey ne disait plus rien non plus. C'était chez eux ! Eloane se serait crue revenue quatre ans en arrière. Cependant, face à la magie de l'instant, un goût amer emplit sa bouche et obscurcit son regard. Sous ses pieds, c'était toujours cette classe de géopolitique, au sein de l'académie, qu'elle sentait. Ils étaient bien loin de Keven et des hauts pins sylvestres de son enfance.

Eloane se laissa retomber en position assise, repliant ses jambes pour adopter une position en tailleur. Dans ses yeux, l'émerveillement et l'amer déception de la réalité se mêlaient, leur donnant un éclat difficile à cerner. Qu'avait-il voulu faire ? La blesser davantage ? Enfin, elle reporta son attention sur le professeur qui essuyait le sang coulant le long de son visage en s'adressant à elle. Ah non ! Elle ne lui permettrait pas d'affirmer de telles choses !

Alors qu'elle fronçait les sourcils, un tiraillement à sa tempe droit se fit sentir. Elle frôla l'endroit de ses doigts fins et en constata le renflement qui y siégeait. La Terra était bonne pour un beau bleu - sûrement s'était-elle cognée en tombant toute à l'heure. En tout cas cela ne saignait pas, l'ecchymose ne devait que suinter légèrement. Il n'y avait pas lieu de s'inquiéter.

Quand le professeur poursuivit, Eloane lui répondit sur la réserve.

« Sylvarey veut me protéger, n'importe quel allié agirait de même, avoua-t-elle en appréciant la distance les séparant.

* Tout va bien ? demanda-t-elle au dragon soudain distant. *

Un vague grognement lui répondit et la Terra perçut l'image d'un petit dragon de lumière éblouissant son très vénérable ami. Son indignation la fit sourire. La conversation entre le lucem et le terra était intéressante, mais Sylvarey était encore bougon. Il avait eu peur pour elle.

- Vous devriez dire à votre allié de s'éloigner, conseilla la Terra.

* Je vais bien, le rassura la Rousse. *

* Tant que tu seras seule avec ce mâle, je n'aurais pas l'esprit tranquille. *

* Moi non plus. *

Le grand dragon de terre fit ensuite claquer ses mâchoires près du petit machin pour le pousser à partir maintenant qu'il retrouvait l'usage de sa vue.

* Vas-tu déguerpir, maintenant ? Je n'apprécie pas les vers luisants, ça reste sur l'estomac. Dis à ton humain de laisser partir mon alliée et disparais. *

Il avait lancé cette menace plus pour la forme que dans une réelle intention conflictuelle. D'ailleurs, il s'était allongé contre la parois pierreuse et avait posé sa grosse tête sur ses antérieurs croisés. Sylvarey n'était pas dangereux maintenant qu'il était apaisé. Il était sur ses gardes et vexé qu'une aussi petite chose l'ai fait reculé, nuance. Un soupir agita son imposant poitrail. Son humaine était encore moins grosse que ça en y songeant...

* Laisse-moi, maintenant. *

Gardant une part de son esprit tournée vers les deux dragons, Eloane tenta malgré tout de se focaliser à nouveau sur le professeur. Elle tut toute autre justification sur le comportement du dragon et le sien puis le souvenirs des images chargea son regard de tristesse.

- Pourquoi m'avoir montré cela, professeur Eolis ? C'était cruel. Qu'importe le mal que vous pouvez me reprocher, rien ne méritait pareille punition.

Eloane voulait retourner en Keven, plus que tout. Cela était impossible avant de longues années. Orpheline, elle n'avait aucune raison de solliciter un visa pour y retourner ne serait-ce qu'une journée. Fichue guerre, fichus incidents... L’Étudiante avait le cœur lourd, mais elle ne voulait rien montrer devant cet homme source d'un tel malaise si peu de temps avant.

- Puis-je sortir ? J'aimerais aller à l'infirmerie. »

Elle avait mal à la tête, mais elle ne savait pas si cela était dû au choc de toute à l'heure. L'adrénaline passée, ce confinement en tête à tête avec le professeur commençait à faire de nouveau surgir son malaise. Eloane ne voulait pas prendre de nouveaux risques. Quand il se leva de sa chaise, elle eut un mouvement de recul et se cogna violemment l'arrière du crâne contre la table derrière elle. La Terra retint un juron et prit sa tête entre ses mains. Ce n'était pas une bonne journée !

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