Soupirant, Vaast gravit les marches menant au deuxième étage de l'académie, visitant toujours en essayant de ne pas se faire remarquer, cherchant toujours un endroit où il pourrait être tranquille. Il n'était toujours pas allé au dortoir et n'en avait aucune envie, de toutes façons il avait déjà décidé qu'il irait dormir avec Istil. Il s'en fichait si c'était contre les règles, il ne pouvait plus dormir sans son dragon à ses côtés.

Il croisa quelques élèves mais aucun ne fit attention à lui, ce qui l'arrangeait autant que ça le dérangeait. Mais au fond, c'était normal, il ne les connaissait pas - ne voulait pas les connaître - et il était insignifiant après tout. Et finalement arrivé en haut, il n'était même pas essouflé comme on aurait pu s'y attendre, il était bien plus endurant qu'on ne le croirait après tout. Mais il n'allait pas le crier sur tout les toits, il avait déjà catégorisé cette journée comme étant mauvaise... il s'était fait moquer par un type plus petit et chétif que lui. Il avait vraiment l'impression d'être au fond du trou pour qu'un clochard le compare à une moule.

Regardant autour de lui nonchalament, le visage lisse de toute expression si ce n'était de l'ennui, il se gratta le menton là où il avait finalement réussi à retirer le bout de chewing gum qu'il avait eu collé à cet endroit pendant un long moment. Il avait aussi depuis longtemps remplacé le dit chewing gum, passant à un goût de menthe pour avoir l'impression de se rafraîchir. Car il avait toujours chaud, mais il n'avait toujours pas non plus envie de retirer la moindre couche de vêtement qu'il portait. Il n'avait aucune envie que l'on voit la moindre parcelle de son corps...

Avisant un coin qui avait l'air plus désert qu'un autre près d'une fenêtre, il s'en approcha. La vue était imposante depuis cet étage, il pouvait voir si loin...
Sa main gantée posée sur la vitre il senti le soleil sur son visage et ferma les yeux avant de finalement s'installer sur le rebord de la fenêtre, une jambe pendant et se balançant tandis que l'autre était remontée. Il aurait voulu être avec Istil, même si c'était pour entendre ses remontrances et ses leçons de morales. Il se sentait en sécurité avec lui.

Il savait qu'il ne se ferait jamais d'amis de toutes façons, qui voudrait être ami avec quelqu'un comme lui après tout ? Déjà dans son village natal il n'en avait jamais eu de vrai... il finirait seul alors à quoi bon faire des efforts ? Il en avait assez fait toute sa vie durant... ça ne servait jamais à rien... Il préférait encore déprimer dans son coin en regardant par la fenêtre, c'était bien plus interressant que d'essayer de se faire des amis pour qu'ils se moquent de vous par la suite...

Après s'être installée et s'être prêtée au jeu d'énigmes lancé par le directeur, Jillah était repartie quelques jours sur le territoire de Keven en compagnie de Salaun, pour voir son père et sa sœur. Elle venait de rentrer et montait nonchalamment les escaliers pour se rendre au dortoir des filles, elle aurait ensuite tout le temps de revisiter l'académie, en compagnie de Jordanne si celle-ci était disponible. En repensant à elle, un sourire étira les lèvres pleines de la jeune fille, l'étudiante Ignis avait un tempérament de feu mais elle avait titillé l'intérêt de la jeune dragonnière.

Pour une fois, Jillah montait ses affaires toute seule, elle n'avait pas trouvé de sous-fifre pour lui rendre ce service mais, même si c'était lourd, elle gardait son air digne et impassible habituel. Elle déposa les sacs dans sa chambre en soupirant de soulagement et en soufflant comme un bœuf puisqu'il n'y avait personne, puis, une fois son souffle retrouvé, elle rangea ses affaires tranquillement.

Ensuite, elle décida de se rendre au foyer pour grignoter un peu, le pas léger et le sourire aux lèvres, jusqu'à ce qu'elle se prenne les pieds dans le couloir. BOUM. La maladresse dont elle pouvait faire preuve parfois venait de la mettre dans une situation inconfortable. La Princesse se retrouva donc, face contre terre, les fesses en l'air, devant l'entrée du foyer, sa robe courte légèrement remontée, dévoilant en partie son joli fessier recouvert d'une jolie culotte blanche.

Ah non, ce n'était pas possible! Jillah se redressa vivement et réajusta sa tenue en regardant à droite, à gauche, remarquant sans vraiment la voir, la silhouette d'un garçon rêvant à l'une des grande fenêtre qui éclairait la salle. Une petite douleur au genou lui révéla que le choc avait été rude, mais aucune grimace ne déforma son visage aux traits fins, elle se recoiffa rapidement et regarda autour d'elle, défiant quiconque de se moquer d'elle alors que son genou éraflé saignait légèrement.

- Papapalapapapapalapaaaaaaaaaaaaaaaaa ♫

Toujours pleine d'entrain quand elle revenait du village de Dali, Jordanne souriait à pleines dents. Elle avait vu son frère adoré Arthur et ses parents et avait passé de très bons moments en leur compagnie. Ifrit avait retrouvé Bélias et était dans le même état que la jeune fille. Ils avaient tous deux passé de supers vacances, très courtes, mais très bonnes quand même, malgré... Non ! Elle s'était jurée que rien ne viendrait ternir sa belle humeur aujourd'hui !

Pourtant, la situation n'était pas des plus enviables en ce moment pour la famille McCallan. Douglas n'avait pas redonné signe de vie mais rien que savoir qu'ils allaient peut-être se croiser un de ces quatre matins lui donnait la chair de poule. Jo avait été sotte de croire qu'Arthur pourrait comprendre sa position, cela avait donné lieu à la plus incroyable des disputes un seul soir.

Elle lui avait montré ses lettres, hormis la dernière qu'elle avait laissé exprès à Lindorm, dans le tiroir de sa table de chevet, le mot où Douglas lui disait qu'il l'aimait de tout son coeur de grand frère, malgré leur nouvelle ligne de conduite à chacun. Elle savait au fond de son coeur qu'elle devrait le combattre de toutes ses forces, qu'Ifrit et elle se devaient d'exercer la sentence obligatoire pour les traîtres...

Arthur n'avait pas compris. Il avait vu les lettres, les avait déchiré et s'était jeté sur sa soeur pour la serrer dans ses bras en pleurant et en la suppliant de ne pas rejoindre leur frère en exil. Jo avait ressenti un truc bizarre, avait pleuré aussi et avait pour la première fois repoussé Arthur avec violence, le foudroyant du regard. Elle était confuse, ne savait plus à quel saint se vouer pour tenter de garder sa vie en équilibre.

Arthur lui avait aussi lancé un regard étrange que Jordanne n'avait pas voulu interpréter. Rien que d'y penser, elle sentit un frisson de dégoût la traverser, mais qui s'évapora bien vite. Il était son frère, bon sang ! Elle s'était enfuie, n'écoutant pas les cris d'Arthur qui lui adjurait de revenir, mais elle ne le pouvait pas. Tout se mêlait dans sa tête dans un maelström d'émotions exacerbées. Ifrit lui-même n'était pas intervenu, il savait qu'elle avait besoin d'être seule mais lui offrait tout de même la chaleur discrète de sa présence mentale.

Jordanne avait fini par se calmer et était revenue à la maison en s'excusant auprès de son frère, qui lui offrit son merveilleux sourire habituel et qui s'excusa à son tour. Mais rien ne serait plus pareil entre eux. Quelque chose, elle ne savait quoi, s'était brisé et rien ne pourrait rattraper cela.

Enfin, pour le moment, elle n'y pensait guère, ne se souciant pour l'instant que de la rentrée prochaine. Ses affaires avaient déjà été transportées dans sa chambre et elle poussait maintenant la porte du foyer avec son entrain habituel.

- Bonjour !

Il n'était pas dans les habitudes de Jordanne d'être discrète. Voyant déjà deux personnes dans la salle, elle reconnut Jillah le Derrien. L'autre personne, un jeune garçon aux cheveux rouges, regardait par la fenêtre d'un air lointain. Faisant une petite grimace contrite, Jo finit par se dire qu'elle gênait peut-être mais bon, le foyer était une salle commune.

Se servant une bouteille d'eau dans le frigo mis à disposition, elle but une grande gorgée.

- Alors, vos vacances ? C'était comment ?

Jordanne posait cette question aux deux présents. Elle détestait mettre des gens à l'écart et tentait d'inclure tout le monde dans la conversation.

La vie dans cette école risquait d'être longue, voir même très longue pour Vaast. Le côté du crâne posé contre la fenêtre il regardait à la fois le paysage et la buée qui se formait devant son nez sur la vitre épaisse. Il savait déjà comment ça allait se passer, personne ne lui parlait sauf pour se moquer de lui et de ses capacités inexistantes. Ce n'était pas comme s'il faisait beaucoup d'effort, c'était certain, mais il ne voyait plus l'interêt d'en faire. Il avait essayé pendant longtemps et ça ne lui avait jamais rien rapporté si ce n'était des coups, des moqueries et des cicatrices.

Au fond de lui, le jeune homme avait surtout peur des autres, de leur regards sur lui. Il ne savait pas ce qu'ils pensaient et ça le mettait mal à l'aise, il avait beaucoup de mal à savoir comment réagir alors il préférait ne pas réagir du tout. Il était confiant à présent dans sa capacité à être plat et sans interêt, comme son père disait. Finalement il avait réussi à être ce à quoi l'on s'attendait qu'il devienne. Un être fade et inutile.

La tempe sur la vitre fraîche lui faisait du bien cela étant, habillé comme il était il avait chaud, surtout par ce temps. Mais ça ne l'ennuyait pas vraiment, moins que s'il devait enlever ses gants, sa veste et son écharpe. Et puis, il avait vécu au pied d'un volcan en activité, il avait toujours connu la chaleur, sans doute plus que d'autres même. Fermant un peu les yeux il se demanda si quelqu'un le verrait s'il s'eclipsait la nuit pour rejoindre Istil. Il n'avait aucune envie de rester dans un dortoir, encore moins que le reste. Il avait peur de rester avec d'autres garçons de son âge, peur de ce qui pourrait arriver même s'il ne le dirait jamais. Il ne se sentait jamais autant qu'en sécurité qu'avec Istil de toutes façons.

Un bruit cependant capta son attention et le sorti de ses pensées moroses. Tournant la tête nonchalament il avisa une personne affalée par terre... une fille. Arquant vaguement un sourcil, Vaast l'observa du coin de l'oeil alors qu'elle se relevait avec peine, semblant prête à tuer quiconque ferait un commentaire sur sa chute. Se tendant immédiatement, le jeune homme retourna à sa contemplation du paysage, ne voulant pas faire de vagues. Il était encore moins à l'aise avec les filles qu'avec les garçons. A vrai dire, il ne connaissait pas beaucoup de filles et toutes celles qu'il avait connu ne lui avait laissé que de mauvais souvenirs. Pour lui les filles étaient des pestes qu'il préférait ignorer.

Mais bientôt il fut à nouveau déranger par une voix forte qui résonnait dans la salle presque vide. Curieux, Vaast porta son attention sur ce qu'il se passait et regretta d'être venu ici. Il était logique qu'il y ai du monde après tout, c'était le foyer. Mais il faisait tellement beau dehors qu'il avait pensé qu'il n'y aurait personne à l'intèrieur, c'était bien souvent comme ça par chez lui. Dans tous les cas, la politesse aurait voulu qu'il dise bonjour à son tour... ce qu'il fit entre ses dents, à peine audible, juste pour ne pas paraître impoli et parce qu'il n'était pas sûr que ça lui soit aussi adressé.

- Alors, vos vacances ? C'était comment ?

La voilà qui posait des questions. Mais à qui ? A l'autre fille très certainement, après tout lui ne l'avait jamais rencontré de sa vie, en tout cas il s'en serait souvenue. Elle avait les yeux rouge caractéristiques de leur pays natal mais il ne la connaissait pas, c'était certain. De ce fait, il eu soudain l'impression de déranger et se fit le plus discret possible, reportant son attention vers la fenêtre, préférant ne pas penser à ses "vacances". Même si quitter la maison était un plaisir, s'en était une souffrance tout autant... il était dans un endroit qu'il ne connaissait pas et ça l'angoissait...

Après sa superbe chute devant la porte ouverte du foyer, Jillah se redressa en regardant autour d'elle comme une lionne prête à mordre quiconque aurait fait une réflexion. Heureusement, il n'y avait personne dans les environs, si l'on exceptait le garçon solitaire qui semblait rêver à l'une des grandes fenêtres du foyer.

Un garçon...à vrai dire, la jeune fille n'en avait côtoyé aucun chez elle, se contentant de les observer de loin alors qu'ils s'amusaient à agacer les filles. En fait, elle n'avait jamais compris que c'était leur façon d'attirer l'attention d'une fille qui leur plaisait et les considérait depuis comme des êtres simples d'esprit sans intérêt. Salaun avait essayé de lui expliquer mais elle n'avait rien voulu entendre, préférant se concentrer sur ses études et tenter d'être dans les meilleurs si ce n'était LA meilleure, car elle ne supporterait pas d'être une élève médiocre.

Avisant le solitaire, elle se redressa fièrement et décida de s'installer après avoir trouvé une petite brioche à se mettre sous la dent. Elle le gratifia d'un petit "bonjour" car malgré tout, elle restait polie en toute circonstance, puis alla s'asseoir dans le fond de la salle. Surveillant par moment le seul autre élément vaguement humain de la pièce, elle se détendit en remarquant qu'il n'avait aucune intention de venir lui parler. Elle allait croquer dans sa viennoiserie lorsque la voix de stentor de Jordanne résonna dans la pièce. Ah ben quand elle arrivait, tout le monde était au courant, cette jeune fille était une fanfare à elle toute seule.

Mais sans trop se l'expliquer, Jillah l'appréciait d'une certaine manière. Elle lui sourit à la nouvelle venue et se leva pour lui serrer la main:

-Bonjour Jordanne.

Un sourire étira ses lèvres malgré elle lorsque sa camarade se trouva à sa hauteur.

-Pour ma part mes vacances se sont très bien passées, mon père s'est montré adorable comme toujours et ma sœur m'a offert ce joli pendentif en forme de dragon avec le nom de Salaun gravé dessus.

Elle le montra à l'étudiante Ignis, c'était un très beau cadeau pour elle, comme ça, elle avait l'impression que son dragon était toujours avec elle, ce qui était le cas par l'esprit mais elle avait besoin de quelque chose de concret. Depuis deux ans qu'ils se connaissaient, ils ne se quittaient pour ainsi dire jamais, chez elle, sa chambre avait été refaite et repensée pour que Salaun puisse dormir près d'elle.

Alors depuis qu'ils étaient ici et qu'ils ne pouvaient plus dormir ensemble, ce n'était pas facile. Avoir ce pendentif, qui n'était qu'un simple bout de métal après tout, près de son cœur, lui ferait sûrement du bien. Sa sœur était un ange, ce qui faisait qu'elle portait bien son nom.

-Elles sont juste passées un peu vite...Et les tiennes?

La jeune dragonnière jetait tout de même de temps en temps un regard au jeune garçon muet qui ne semblait pas vouloir répondre à la question posée par Jordanne, car elle avait bien compris qu'elle s'adressait à eux deux vu qu'elle ne la vouvoyait pas. En plus d'être muet , il était sourd ! Ah ben décidément, elle était belle la gente masculine de cette école!

Sans se démonter, Jillah prit sur elle, vraiment vraiment vraiment beaucoup, et s'approcha de l'étrange énergumène avec un sourire poli:

-Et toi alors? Comment se sont passées tes vacances?

La jeune fille nota qu'il avait lui aussi les cheveux rouges, il devait donc lui aussi être dans la classe Ignis. Elle l'observait avec un mélange de curiosité polie et d'agacement. Son rapprochement avec l'espèce nommée "Homme" ce n'était pas pour aujourd'hui ni pour demain mais elle avait une devise "polie en toutes circonstances même avec ces drôles de créatures".

- Beau collier ! Tu as une de ces chances !

Jordanne sourit mais n'en dit pas plus. Pour elle, c'était plutôt une bonne chose de ne pas dormir avec Ifrit. Les deux êtres étaient complémentaires mais indépendants en même temps, et même s'ils adoraient être ensemble la plupart du temps, il y avait des moments où ils aimaient être seuls chacun de leur côté. Mais leur relation était quasiment exclusive, bien que les deux comparses savaient qu'un jour, ils auraient des priorités différentes. Mais ils resteraient unis pour la vie et ça, personne ne pouvait le changer.

Seul Arthur avait pu se faire une place dans leur vie, Douglas étant déjà parti avant d'avoir pu connaître Ifrit. Il avait bataillé sec pour qu'Ifrit le reconnaisse et n'avait réussi que très récemment. Son dragon lui avait confié un jour qu'il ressentait un malaise face au jeune homme mais qu'il ne pouvait pas savoir à quoi cela était dû. Jordanne avait simplement haussé les épaules et avait prit le parti de laisser cette question de côté.

Ifrit avait fini par bien s'entendre avec Arthur, c'était le principal. Jo n'aurait pas supporté d'être ainsi déchirée entre son frère et son dragon. Déjà que Douglas était devenu un traître, la jeune fille était déjà partagée entre son amour filial et son devoir. Et le fait de savoir que son frère aîné allait bientôt revenir sur le Territoire la terrifiait. Mais bon, ce n'était plus le moment d'y penser.

Souriant à Jillah, elle ne put s'empêcher de rire devant son attitude pincée quand la jeune Terra s'adressa au garçon timide. Car Jordanne avait bien vu que ce dernier essayait de se faire tout petit.

- Jillah, laisse le tranquille. Tu ne vois pas qu'il a l'air gêné ?

Avec un grand sourire, Jordanne s'installa sur le rebord de la fenêtre qui se trouvait à côté de celle du jeune homme.

- Je suis Jordanne McCallan, Ignis de deuxième année. Et toi ? Comment t'appelles-tu ?

Elle lui parlait doucement, comme à un petit animal apeuré. Le jeune garçon avait l'air tout terrifié mais ce n'était peut-être qu'une façade. La jeune femme avait appris à se méfier de l'eau qui dormait depuis sa première année à Lindorm. Ne jamais se fier aux apparences, c'était la première chose qu'on nous inculquait ici.

(le retour de l'associal en chef '__' pardon de l'attente)

Regardant par la fenêtre, Vaast semblait totalement ignorer la présence des deux filles à côtés de lui même si ses oreilles étaient grandes ouverte. Car bien qu'il ai toujours l'air de n'en avoir rien à faire il écoutait toujours attentivement les discussions qui se passaient autour de lui, lui donnant l'illusion de pouvoir peut-être un jour se faire des amis tout en lui rappellant cruellement qu'il en était incapable. Et puis de toutes façons les gens ne s'interressaient pas à lui. Le regard sur la cour sous sa fenêtre, Vaast écoutait l'autre fille répondre qu'elle avait passée de merveilleuse vacances. Trop bieeen... pensa le jeune homme avec ironie. Amer ? Très certainement, il n'aurait jamais été dire qu'il avait passé son temps avec son dragon pour ne pas avoir à cotôyer sa famille qui le détestait. Faisant légèrement la moue, les mains sur les genoux, il se demanda quand le temps serait assez frais pour qu'il supporte ses vêtements sans suer la moitié du temps.

Mais quelque chose se produisit sans qu'il ne s'y attende. Car bientôt la présence d'une des deux filles se fit palpable et s'il essaya de l'ignorer il ne put que se tendre et sursauter légèrement quand elle lui parla. Tournant la tête vers elle, Vaast rougit soudainement en croisant brièvement ses yeux bruns avant de baisser les siens, se demandant ce qu'il devait répondre et surtout s'il devait vraiment répondre. Il n'aimait pas parler. Serrant un peu les poings il sembla ponderer la choses alors que l'autre fille, la rousse, se rapprochait à son tour tout en lui indiquant que celle au cheveux rose s'appellait Jillah avant de se présenter à son tour. Jordanne. Merde, il devait vraiment répondre maintenant. Hésitant, l'air toujours aussi nonchalant et ennuyé, il se gratta légèrement le bout du nez de sa main droite avant de regarder brièvement les deux filles.

"Je.... " commença-t-il de sa voix rauque et abîmée. Il détestait vraiment parler. "Vaast O'Shanahan..." devait-il donner sa classe aussi ? Il n'en voyait pas l'interêt... après tout, comme tous les autres avant, elles verraient qu'il était insipide et ne lui reparlerait plus jamais.

Il ne savait pas quoi dire. Il ne voulait pas faire mauvaise impression mais il n'avait aussi aucune envie de donner du grain à moudre à des filles qui sûrement était le genre à ensuite l'utiliser contre vous. La majorité des filles étaient comme ça, en tout cas dans son village. Elles avaient toujours aimés l'humilier en lui disant qu'il ne ressemblait pas à un homme mais plutôt à une lavette. Le comparant sans cesse à ses frères qui étaient la coqueluches des filles. Et comme ses frères ne l'aimaient pas, les filles ne l'aimaient pas... normal. Et ce serait pareil pour celles-ci... Il regrettait déjà d'avoir donné son nom de famille. Son frère le plus âgé était sorti de Lindorm quasiment avec les honneurs et il n'avait rien à voir avec lui.

Baissant un peu les yeux, enfonçant de ce fait son menton dans son écharpe, il se demanda s'il devait dire quelque chose. C'était toujours compliqué de parler, les gens détournaient facilement les choses...

(^^)

Jillah faisait un effort en s'approchant de Vaast, elle qui évitait habituellement les garçons comme la peste, sauf lorsqu'ils pouvaient l'aider à porter des choses trop lourdes ou lui tenir la porte. Elle ne pensait pas un seul instant qu'elle pourrait lui faire peur ou le mettre mal à l'aise, alors quand Jordanne lui fit remarquer qu'elle devait le laisser tranquille, elle haussa un sourcil et soupira en s'éloignant un peu, les bras croisés.

Pour une fois qu'elle faisait un effort, on le lui reprochait! C'était le monde à l'envers! La jeune fille haussa les épaules, maintenant, elle ne savait même plus quelle attitude adopter. Pourquoi le mettrait-elle mal à l'aise en premier lieu ? Elle était restée polie et courtoise et elle n'avait pas un physique disgracieux, et puis Jordanne lui adressait bien la parole elle aussi.

La jeune dragonnière posa son regard ambré sur le jeune homme, au moins, il s'était présenté, mais pas elle, alors elle fit quelques pas pour se rapprocher un peu et se força à sourire:

-Je m'appelle Jillah le Derrien, Terra en première année, enchantée Vaast.

Elle lui tendit la main pour la lui serrer, enfin à condition que lui-même mette sa main dans la sienne et vu l'attitude qu'il avait en ce moment, elle doutait fortement qu'il soit capable de faire ce petit geste vers elle. Sans s'en rendre vraiment compte, elle le fusillait du regard. Ce n'était pas vraiment contre lui, la plupart des garçons avaient droit à ce regard, mais ça l'agaçait de le voir si timide alors qu'ils devaient avoir le même âge et qu'elle n'avait aucune envie de le manger tout cru, elle n'était pas une méchante fille. Elle se donnait la peine de s'intéresser à lui, alors pour elle, il était normal qu'il en fasse de même.

La jeune fille coula ensuite un regard vers Jordanne, que pouvait-elle faire de plus?

-...et ton dragon, il s'appelle comment?

Peut-être que ce sujet lui plairait mieux que celui des vacances. Comme on dit, qui ne tente rien n'a rien après tout.

Hmmm...

Le petit Vaast donnait une impression de fragilité assez étrange pour un garçon de son âge, il devait être à peine plus jeune qu'elle. Croisant les bras et les jambes sur le rebord de la fenêtre où elle était perchée, Jordanne finit par laisser son regard aller dehors, observant le ciel clair dégagé de tout nuage.

Dans un petit soupir, alors que la jeune Jillah tentait d'en savoir plus sur le garçon, la rouquine se remit à penser à sa famille, plus précisément à Arthur... Sa présence ne voulait pas partir de sa tête, peu importait les circonstances, encore moins les évènements qui s'étaient déroulés entre eux.

Elle savait qu'elle ne devait pas, que c'était horrible, innommable, ignoble et tout ce que vous voulez, mais elle ne pouvait s'empêcher de sentir son coeur faire des bonds en pensant à son sourire, son regard doux quand il se posait sur elle, sa main douce qui se posait sur sa joue... Et de suite, le même sentiment de culpabilité naissait au fur et à mesure que ces pensées impures traversaient son esprit.

Jo savait qu'à Nordheim, la coutume approuvait que frères et soeurs s'épousent et vivent maritalement. Mais bien que cette nation soit considérée comme malsaine sur ce point, jamais personne n'avait songé à contester cette tradition vieille de plusieurs décennies. Le fait de penser à Arthur plus à un mari potentiel qu'à un frère éveilla de nouveau ce malaise persistant. Elle avait l'impression de trahir toute sa famille, Douglas compris, en laissant ses tendres sentiments prendre de l'ampleur...

Puis secouant la tête d'une manière brusque, Jordanne se redressa et se mit debout sur la fenêtre. Ifrit venait la chercher pour qu'ils aillent faire un tour dans le ciel autour de Lindorm. Il avait senti qu'elle s'enfonçait dans une déprime inutile et souhaitait la distraire.

- Excusez-moi, j'ai quelque chose à faire. Mais continuez de discuter ! Je repasserai dans le coin si jamais vous êtes encore là !

Un rugissement se fit entendre devant les fenêtres du foyer. Avec un bruissement d'ailes distinct, le majestueux dragon rouge attendit que son alliée grimpe sur son dos, ce qu'elle fit en un saut parfaitement maîtrisé.

- À plus tard !

Puis les deux comparses partirent par les airs...

[merci à vous ♥ et désolée de l'attente x)]

La fille était toujours là, cherchait à savoir il ne savait quoi. Vaast ne comprenait pas, ne voulait pas vraiment comprendre d'ailleurs. Jettant un coup d'oeil à la main tendue il n'osa pas décoller la sienne. Pourquoi devrait-il lui serrer la main ? Mais en même temps la politesse voulait qu'il réponde à ce geste. Sinon c'était une raison de plus pour se faire malmener par la suite... il n'avait pas besoin de ça. Mais il n'aimait pas non plus les contacts physique. Cruel dilemme dans sa tête alors que son visage ne reflétait qu'un ennui profond, comme si la jeune femme ne l'interressait aucunement.

Et puis il y avait ce regard. Il n'aimait pas la façon dont elle le regardait comme s'il n'était qu'un insecte qu'elle pourrait écraser du pied. Certe, c'était le cas, mais il n'aimait pas. Le visage dénué de toutes émotions, lisse de toutes expressions, il finit néanmoins par tendre la main et brièvement serrer la main tendue avec fermeté sans pour autant serrer trop fort. Il se rendit compte que même au travers du cuir de ses gants il pouvait presque sentir la peau douce de Jillah... c'était certainement son imagination, il avait du mal à évaluer la douceur de quelque chose les mains nues, alors avec ses gants. C'était sans doute la vision des mains sans défauts qui lui donnait cette impression. Jillah venait sans doute d'une bonne famille, elle en avait tout l'air en tout cas.

Vaast espérait que par ce geste cela mettrait en partie fin à la conversation, que sa curiosité satisfaite elle irait voir ailleurs. Mais bien mal lui en pris quand elle continua de s'interresser à lui, lui demandant à présent le nom de son dragon. Sur la défensive, la première pensée du jeune homme fut : qu'est-ce que ça peut lui faire. Mais rien ne transparut sur son visage et il sembla soudain prit par ses pensées. Il n'avait pas à lui répondre, il détestait parler, il était bien trop conscient de sa propre voix. Mais il ne voulait pas non plus se faire détester dès le début juste parce qu'il ne voulait pas parler. C'était dur. Elle semblait attendre quelque chose de sa part... et il espérait que l'autre fille viendrait à son secours en changeant de sujet...

Mais le karma du dragonnier n'était pas en reste et bientôt Jordanne s'excusa, pretextant qu'elle avait quelque chose à faire. Regardant par la fenêtre, Vaast pu voir l'imposant dragon de l'étudiante et sous son écharpe se dessina un fin sourire interressé avant qu'une moue ennuyée ne se place à cet endroit. Il était à présent seul avec l'autre fille. Que faire, il n'avait toujours pas répondu à sa question. Il n'avait pas envie de parler, mais il n'avait pas non plus envie de se la mettre à dos. Elle avait l'air du genre à devenir populaire et il n'avait pas besoin de ça.

"Désolé, je parle pas beaucoup..." fit-il finalement de sa voix rauque et cassée, espérant que le manque d'explication suffirait à faire comprendre que ce n'était pas qu'il ne voulait pas répondre.

Bon, oui, il ne voulait pas répondre, mais ce n'était pas à cause d'elle. Enfin si... peut-être un peu. Il était maladroit avec les gens, surtout les filles. Un silence s'installa et il se demanda ce qu'il pourrait faire d'autre. Il ne savait pas si ce serait mal vu de partir comme ça... mais l'autre fille l'avait fait et il était à peu près persuadé qu'elle était parti parce qu'il l'ennuyait... ou pas, parce que dans ce cas il était vraiment égocentrique. Non il était juste bien trop insignifiant pour qu'elle reste... ca semblait plus logique.

Mais restait Jillah. Le nez dans son écharpe il la regarda du coin de l'oeil, le regard aussi expressif qu'une huître. Ou une moule... mais penser à une moule ne faisait que lui rappeller qu'il était encore moins interressant qu'un clochard. Donc il préférait penser à une huître, ça semblait un peu moins péjoratif qu'une moule.

Mais quel drôle de garçon ce Vaast! Jillah n'arrivait pas à savoir à quoi il pouvait bien penser. Elle s'avança vers lui et lui tendit la main pour le saluer après s'être présentée, attendant que celui-ci daigne la serrer en le fusillant inconsciemment des yeux. Il pouvait quand même bien faire ce petit effort non? Elle n'allait pas le mordre tout de même!

Et alors qu'elle était persuadée qu'il n'en ferait rien, il la serra fermement mais sans lui faire mal, surprise, son regard s'adoucit quelque peu lorsqu'elle récupéra sa main. Finalement, ce jeune homme avait au moins une qualité, la politesse. La jeune fille le regarda, puis jeta un coup d’œil à Jordanne et décida finalement d'aborder un sujet qui était censé plaire à tous les élèves fréquentant cette Académie, leurs dragons!

Et bien non! Non même là il resta muet! Mais c'était quoi ce garçon! La jeune fille sentit que ses nerfs allaient lâcher si Jordanne ne l'aidait pas, mais celle-ci les abandonna. Ah ben super! Génial, c'était le pompon ça!

-A plus tard...

Sa camarade partie, le silence s'installa entre les deux jeunes. Que dire maintenant? Et puis pourquoi resterait-elle auprès d'un garçon qui ne souhaitait visiblement pas parler? La jeune fille laissa son regard se perdre quelques instants dans le ciel sans nuages, elle irait rendre visite à Salaun ensuite. A cette pensée, elle caressa machinalement son pendentif et sa bonne humeur revint.

Puis la voix de Vaast creva le silence, Jillah se tourna vers lui et l'observa quelques instants, peut-être était-il tout simplement extrêmement timide...

-Tu n'es pas obligé de parler si tu n'en as pas envie mais...

Elle s'approcha de lui tout en restant à une distance raisonnable, ayant remarqué qu'il se refermait dès qu'elle était trop près. Elle s'assit sur le rebord de la fenêtre où se trouvait précédemment Jordanne:

-je ne connais pas encore beaucoup d'élèves ici, mais Jordanne a l'air d'être une fille sympathique et attentionnée. J'ai aussi rencontré Nailah tu la verras probablement aussi, c'est une Ignis en première année. Et il y aura bientôt plein de monde dans cette académie.

Elle glissa un regard vers lui, espérant qu'il comprenne le gros sous-entendu qu'elle venait de lui faire. "Tu vas passer du temps avec du monde, t'as intérêt à être un minimum sociable si tu veux passer une bonne année". La jeune kevii se demandait bien pourquoi elle s'écharnait à lui parler et alors qu'elle se posait cette question, elle remarqua que les traits de son visage n'étaient pas déplaisants à regarder. Ah non non c'était pas possible, ce garçon était aussi intéressant qu'une minuscule tâche sur un mur! Elle s'en voulut presque aussitôt d'avoir pensé ça, ce n'était pas bien, mais il fallait dire qu'il n'y mettait pas beaucoup du sien pour se faire apprécier, on avait même l'impression qu'il se fichait de tout:

-On t'a forcé à venir ici?

La question franchit ses lèvres avant qu'elle ne réalise que cela ne la regardait pas:

-Excuse-moi, ça ne me regarde pas...

Un bref soupir s'échappa de ses lèvres et elle baissa ses yeux d'ambre un instant avant de reporter son attention sur la cour qu'elle pouvait apercevoir quelques mètres plus bas. Un léger coup de vent fit voler des mèches prune alors qu'elle se penchait légèrement pour observer quelques élèves qui traînaient en bas.

La dénommée Jillah parlait, parlait et parlait encore. Vaast l'écoutait d'une oreille tandis qu'il se demandait pourquoi il avait décidé de venir au foyer. Pas que cette fille l'ennui, mais il ne comprenait pas pourquoi elle lui continuait à lui parler alors qu'il ne faisait aucun effort pour entretenir la conversation. Il se dit que peut-être elle avait réellement envie de le connaître... mais il en doutait, il était bien trop insignifiant pour ça. En plus elle avait l'air d'être le genre de fille populaire...

Une chose était certaine, il avait bien compris les sous entendu qu'elle avait fait. Et ça, il le pris mal. Même si cela partait d'une bonne intention et que la jeune fille ne voulait pas froisser le jeune homme, ce dernier était facilement sur la défensive et il parti au quart de tour. Tout simplement car même s'il avait l'air apathique, il était bien plus impétueux au fond.

Son regard se tourna vers Jillah et l'air nonchalant se fit un brin plus ennuyé. Bien sûr qu'il savait qu'il y aurait plein de monde à l'académie, bien sûr qu'il savait que s'il voulait faire des connaissances il devait parler. Mais il savait aussi que personne de sain dans sa tête ne voudrait devenir son ami, alors il ne voyait pas pourquoi il devrait faire des efforts. Il en avait assez fait dans sa vie, il ne voyait pas ce que cela changerait aujourd'hui. Et lorsqu'elle lui demanda si il était forcé, il reporta son attention sur la cour pour éviter de rouler des yeux. Pourquoi est-ce qu'elle posait autant de question ? Elle le mettait mal à l'aise, il avait l'impression qu'elle cherchait à le piquer là où ça faisait mal. Alors lorsqu'elle s'excusa, il se laissa aller.

"Effectivement," répondit-il simplement, sur la défensive.

Oui, ce n'étaient pas ses affaires et ça ne la regardait pas. Et pourtant, à peine eut-il prononcé ces mots qu'il les regretta. Il allait encore se faire une ennemie. Les filles étaient du genre rancunnières. Surtout qu'il sentait dans sa gorge que son ton avait sans doute été plus froid qu'il ne l'aurait voulu. Merde, il ne savait vraiment pas parler correctement. Devait-il s'excuser à présent ? Il ne savait pas. Il aurait l'air d'une lavette s'il s'excusait et d'un goujat s'il ne le faisait pas. Dans tous les cas... c'était vraiment mauvais.

Il se sentait mal, c'était aussi pour ça qu'il n'aimait pas parler, il ne disait jamais rien de bien. Alors il quitta sa position et se leva. Regardant à peine Jillah - ne pouvant la regarder dans les yeux sans se sentir honteux malgrés l'air ennuyé qu'il arborait - il prit la direction de la porte avant de lâcher un faible :

"Désolé, j'ai à faire,"

Et merde, il ne savait même pas s'excuser correctement. Et les filles étaient du genre à pinailler sur ce genre de trucs. Le nez dans son écharpe il préféra purement et simplement s'enfuir sans demander son reste...

Et voilà, Jillah la maladroite venait encore de faire des siennes, elle se mordit la lèvre en remarquant que Vaast s'était totalement refermé. Elle aurait dû réfléchir avant de poser cette question mais ses mots avaient dépassé sa pensée et elle n'avait pas pu s'en empêcher. Elle fut surprise par la froideur du ton qu'il employa pour lui répondre, elle avait dû toucher une corde sensible et ce n'était pas son attention.

Elle s'était excusée, mais le mal était fait. La jeune kevii se sentait honteuse, bien qu'elle n'apprécie guère la compagnie des garçons, elle ne prenait aucun plaisir à les maltraiter, elle n'était pas du genre à les écraser comme des insectes sans état d'âme, sauf ceux qui le méritaient bien sûr. Le jeune Ignis était différent, trop introverti, pas loquace pour un sou, il devait y avoir quelque chose derrière et c'était pour cette raison que Jillah n'arrivait pas à lui en vouloir de l'abandonner comme ça. C'était sa faute et elle en avait conscience, bien que cela l'agace profondément.

Elle aurait sans doute dû le laisser après le départ de Jordanne, mais voilà, Salaun lui ayant demandé de faire des efforts, c'était ce qu'elle avait tenté de faire et c'était l'échec total.

La jeune fille laissa donc son camarade partir, ne sachant quoi dire pour le retenir, se disant qu'il n'en avait sans doute aucune envie:

-Salut...

Comme première approche on pouvait décidément faire beaucoup mieux, mais pour ne pas se décourager, elle se dit qu'elle avait dû tomber sur un cas spécial et elle tenterait de rattraper le coup plus tard, si l'occasion se présentait.

En attendant, elle allait aller voir Salaun et son dragon saurait comment lui rendre sa bonne humeur! A moins qu'il ne décide de jouer les rabats-joie ce qui était plus que probable si elle lui expliquait la situation...Ce fut donc d'un pas plus ou moins léger qu'elle sortit du foyer pour se diriger vers les Refuges.

[ Terminé pour moi, merci Jordanne, merci Vaast ^^ ]