✘ Nom : Babbucci, de son vrai nom Battistelli.
✘ Prénom : Medea, Penthesilea II (son véritable prénom).
✘ Surnom : Aucun.
✘ Âge : 20 ans.
✘ Groupe : Étudiants Aqua.
✘ Nation d'origine : Immigrée Lostreg née à Carabas, en Aeria.
✘ Métier : Quatrième année, présidente du Conseil Étudiant.
✘ Arme : Un trident.

Physique: Medea est une fille un peu passe-partout, ni vraiment belle ni vraiment laide, si l'on excepte ses longs cheveux roux qui sont sa fierté et dont elle aime à prendre soin. Pâle de peau et de constitution menue, elle est plutôt simple dans ses choix vestimentaires, se contentant d'être sobre et propre. Ses grands yeux bleus semblent toujours chamarrés d'humidité, comme si elle était toujours sur le bord des larmes et son nez est court et légèrement retroussé. Elle n'a pas de charme particulier si ce n'est son sourire toujours posé et doux: Medea est une fille visiblement humble et désireuse de se fondre dans la masse. Elle n'est ni athlétique ni famélique, bien qu'elle ait tendance à manger bien plus que de nécessaire car elle a très bon appétit, à peu près comme celui d'un homme adulte en bonne santé et gros mangeur.

Il sourd d'elle une sorte de force tranquille, une aura protectrice et maternelle, bienveillante et sereine. Ses gestes sont lents et tranquilles; Medea n'aime pas élever la voix ni avoir des gestes brusques. Elle est la douceur incarnée dans ses attitudes et le timbre de sa voix à tendance à tranquilliser les autres lorsqu'ils sont sensible à ce genre de choses. Il est assez rare que la rousse porte le pantalon mais cela lui arrive pour des raisons pratiques. Du reste, elle est petite et délicate, mesurant un peu moins d'un mètre soixante avec de toutes petites mains; elle semble avoir physiquement encore un pied dans l'adolescence, archétype de la fille gracile aux joues roses et au teint diaphane. Un détail perturbant est que ses grands yeux bleus n'ont pas de rétine, immenses étendues plus auparavant noisette: les yeux de Medea ont changé de couleur au fil des années pour devenir semblables à ceux de Repsicus et devenir de plus en plus "inhumain".

Caractère: Medea est une fille au tempérament flegmatique et serein; rien ne semble la troubler ou la mettre mal à l'aise. Ayant le sourire facile, elle est aimable avec tout le monde et aide les autres tant qu'elle le peut. Il n'y a pas une once d'arrogance ou de mépris chez elle: tout ce qu'elle fait est dicté par son envie de prendre soin des autres, extrêmement forte chez elle. Peut-être a-t-elle vu trop de gens souffrir durant son enfance. En tous les cas, elle est à la fois aimée et détestée pour ce comportement profondément obligeant: ce qui est de la bienveillance est souvent vu comme de la complaisance. Faire vœu de vivre dans le don de soi est parfois perçu comme de l'arrogance.

Protectrice et attentionnée, Medea a besoin de s'occuper des autres, au point qu'il lui arrive souvent d'oublier de penser à elle-même; c'est pathologique chez elle. S'il est vrai qu'elle est parfois tête en l'air ou carrément évaporée, avec un autre sens des priorités que les autres, c'est une jeune fille qui a pour habitude de souffrir en silence et de ne montrer que de la sérénité aux autres. Elle a appris à se gérer seule pour ne surtout pas déranger les autres. Pourtant la pression qu'elle ressent à cacher ses sentiments est parfois écrasante. Elle est à la fois émotive sans l'être, étant dotée d'une sensibilité émotionnelle forte mais ayant appris à ne pas montrer ce qu'elle ressent. Ses pensées sont absolument impénétrables, du moins c'est ce qu'elle espère et tente de faire croire. Mais dans le fond, c'est une jeune fille avec la tête dans les nuages et toujours un train de retard, souvent à côté de ses pompes. Elle a un peu de mal avec les garçons, avec lesquels elle se montre souvent maladroite ou peu loquace. Profondément pacifiste, elle déteste se battre et ses notes en cours de combat en pâtissent beaucoup car elle ne s'y investit pas: elle n'arrive simplement pas à s'opposer à quelqu'un. Si elle fait un excellent stratège, elle est une bien piètre combattante.

Medea est une personne qui ne désire rien du tout; elle pense que le désir empêche le bonheur et la liberté et s’épanouit dans une étrange distance, dans la vacuité et l'absence de besoin. Elle n'espère rien, n'attend rien de personne. Elle n'a pas d'amour propre, qu'elle juge source de souffrance et pense que toute chose dépend des autres pour exister. Aussi respecte-elle tout les avis, toutes les personnes. Ses pensées sont un peu obscures pour nombre de ses camarades voir un peu pour elle-même mais elle se semble pas s'en soucier. Elle ne cherche pas à avoir raison, jamais à s'illustrer, même pas à se connecter aux jugement d'autrui. Pour elle, personne ne va nulle part, puisque la "personne" n'existe pas et que le monde étant un tout, on ne peut aller "nulle part"; il s'agit seulement d'être pleinement au monde, un monde vide de distinctions, un monde blanc. Vivre et voyager ainsi, c'est suivre le chemin du bonheur pour elle.

Elle est douce et aimable, essaye d'offrir aux autres une façade optimiste et volontaire aux sourires posés, respirant le calme et la sérénité. Certes, elle est gentille - c'est dans sa nature - bien qu'en général cela est du à une envie de bien faire et de protéger les autres. Altruiste et désintéressée, la rousse fait pourtant de son mieux pour représenter ce qu'on attend d'elle: la fille parfaite, l'étudiante modèle, la femme idéale. Pourtant si elle semble avoir beaucoup d'amis, elle ne se lie presque jamais et est en définitive une fille solitaire. Elle aime une foule de choses, de grandes choses comme de petits riens. Elle aime manger, ayant un fort appétit et a surtout un faible pour les sucreries: ce qu'elle préfère - beaucoup d'autres élèves trouvent ça étrange - c'est la glace à l'eau de mer, qui est à la fois sucrée et salée. Parlant d'eau, Medea est bien évidemment très sensible à cet élément: elle est bonne nageuse et aime se baigner. Sa relation avec son dragon est celle de deux âmes sœurs qui n'en forment plus qu'une, extrêmement fusionnelle - peut-être trop. Chacun est influencé dans ses émotions par l'autre et à mesure que le temps en sa compagnie a passé, Medea s'est de plus en plus éloignée par le biais de Repsicus: le dragon est en effet un être détaché qui relativise énormément. Ce trait de caractère s'est développé chez sa dragonnière, pour le meilleur comme pour le pire et a tendance à dangereusement s'amplifier avec le temps.

Ses parents avaient fui de longue date ce pays dont elle ne connaissait rien, Lostrego. Medea naquit treize ans après une tragédie qui força sa famille à immigrer en Aeria pour se faire oublier mais de cela elle ne sut rien avant son adolescence. Ils durent quitter la grande ville marchande de Carabas lorsque la fillette eut six ans pour un modeste village de pécheurs sur le littoral sud d'Aeria, Armathia. De la raison de leur fuite effrénée, la petite Medea n'en savait rien; elle avait apprit par sa mère, quelques jours avant son suicide, qu'ils avaient été des nobles dans un autre pays, et que papa voulait se venger. Rien de plus... Medea grandit seule avec son père défaillant, qui s'exsanguait chaque jour un peu plus depuis le décès de sa femme.

Assis dans son fauteuil roulant à regarder inlassablement la mer, le père de Medea perdait peu à peu santé et raison. Mais jamais il ne dit rien à sa précieuse petite fille; sa petite princesse, comme il l'appellait. Elle était selon ses propres dire tout ce qu'il lui restait. Mais l'enfant voulait savoir, voulait sortir de ce monde de secrets et de chagrins. Elle voulait apprendre la vérité... il fallait attendre... peut-être qu'un jour papa lui dirait la vérité? Medea était une enfant sage, bien trop sage: une petite file modèle. Elle savait bien que son père avait beaucoup souffert avant et après sa naissance et elle voulait lui éviter plus de peine. Parfois lorsqu'il lui demandait, elle chantait de sa voix d'ange, don du ciel, pour apaiser ses esprit troublé. Père et fille n'avaient pas grand chose, vivant de la générosité d'une famille voisine qui acceptait de partager ses repas avec un vieil invalide nourrit à la cuillère par sa petite fille mature avant l'âge. Car Medea n'avait jamais connu son père en bonne santé et depuis qu'elle avait atteint l'âge de raison, elle faisait tout ce qui était possible pour s'occuper du vieil homme.

Ses chants étaient connus dans tout le village; des chants avec la mer pour seul auditoire. Des chants sur les toits de pierre blanche, sur les falaises à vocaliser avec le vent. Les villageois parvinrent plusieurs fois à convaincre le père de Medea de la laisser chanter pour la fête du village ou sur la grande place. La vie était à la fois dure et douce pour la famille Babbucci, des Lostregs immigrés. On ne leur faisait pas toujours confiance mais il y avait de bonne âme à Armathia. Ce fut à ses huit ans que Medea rencontra la plus belle de toutes, terrée dans le fond des océans: tandis qu'elle chantait pour son père, face à la mer, l'eau se souleva pour découvrir un titan d'écailles et de squames, un colossal dragon d'eau nommé Repsicus. Et, de ses étranges sons qui sortait de sa gorges, il l'accompagna en de singulière vocalises. L'enfant eut peur un instant, et pourtant la présence du mastodonte la rassurait, sans qu’elle sache pourquoi. Alors elle rit, continuant de chanter alors que son père était mort de peur. Repsicus était venu la chercher: selon le vieux dragon, elle était son âme sœur et si son père s’inquiéta qu'à cause de lui ils soient découverts, il du se rendre à l'évidence: un dragon n'a pas ce genre de paroles en l'air... dès lors, la fillette et le dragon devinrent meilleurs amis, Repsicus revenant souvent sur le littoral pour l’écouter chanter et lui parler du monde, des dragons. Il était passionnant. Leur lien devient si étroit que les deux êtres développèrent une relation fusionnelle extrême en peu de temps. Il était son premier ami, et le meilleur.

Personne ne parla d'Alliance: Repsicus et Medea n'aspiraient qu'à vivre en paix et loin de la violence et de la guerre. Pourtant à treize ans, après une terrible poussée de fièvre et se croyant condamné, le père de la jeune fille décida de lui dire la vérité: ils étaient initialement la famille qui dirigeait Lostrego, et lui était le Gouverneur. Il avait été trahi par ceux qui avait juré de le servir et il avait du fuir pour sauver leur vie. Il avait perdu un fils dans l'attentat et avait fait un nouvel enfant dans l'espoir de reconquérir le trône et de se venger... Medea ne sut comment prendre toutes ces informations. Elle qui était si paisible était l'enfant engendré pour la vengeance, pour la succession. Elle ne voulait pas. Et ce frère mort qu'elle n'avait jamais connu... elle ne sut si elle devait en vouloir à son père ou le plaindre: sa vie de fuite et de haine contenue l'avait détruit, tout comme la perte de sa femme. Plutôt que de lui en vouloir, l'adolescente fit le vœu de toujours prendre soin de lui et de faire attention à elle, afin qu'il ne perde plus jamais aucun proche... quant à l'idée d'être la légitime héritière du vrai Gouverneur de Lostrego... elle préféra ne jamais y penser. Auprès de son père, de Repsicus, face à la mer... voilà où était sa place.

Et pourtant, il y eut cette lettre anonyme affirmant que son grand frère était encore en vie, à l'académie de Lindorm, et qui lui conseillait de s'y rendre pour le retrouver. Medea comme Repsicus n'avaient aucune envie d'être formé pour la guerre, mais il y avait ce frère inconnu qu'elle voulait tant connaitre. Sans source fiable, elle n'osa en parler à son père, de peur que la nouvelle ne le tue, et décida d'enquêter par son propre chef; en plus, si elle était réellement de sang royal comme son père l'affirmait, elle ne serait plus en sécurité que dans Lindorm. Après une longue discussion avec son père, Medea eut gain de cause: il voyait en effet Lindorm comme un moyen pour elle d'être en sécurité; après tout était-elle la dernière de la ligné, de toute apparence...

Son frère était peut-être à Lindorm, mais qu'en savait-elle? Rien. Pas de nom, pas de signe distinctif. Elle partait complètement à l'aveuglette mais l'acclimatation à l’académie se fit plutôt bien hormis pour les cours de combat où Medea se révéla absolument médiocre, incapable de lever la main sur quelqu’un même en entrainement, tout juste capable de se défendre. Heureusement, ses résultats dans les autres matières allaient du bon à l'admirable, principalement en Maîtrise du Don et en stratégie militaire; elle fut meilleure élève de l'académie durant sa première et seconde année et reçu malgré sa moyenne désastreuse en combat les félicitations du directeur. Cependant le temps passe et elle n'a toujours aucun indice sur la présence de son frère à Lindorm. L'année prochaine, elle finira son cursus à l'académie et devra choisir un escadron... elle qui détestait la guerre et cherchait à se préserver selon le souhait de son père. Cette année serait charnière... peut-être pourrait-elle devenir officier stratège ou officier administratif? Elle devait faire attention à elle, pour son père...

L'homme fixe la mer dans son fauteuil roulant. Il sourit et s’endort soudain, une mélodie familière en tête...

✘ Pseudo Internet : Basterd.
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? J'y étais déjà.
✘ Le Code : Validé.

✘ Nom : Repsicus.
✘ Surnom : "Le Dragon Chanteur".
✘ Âge : Inconnu mais vénérable.
✘ Type : Dragon d'Eau.
✘ Don qu'il vous a légué : Écholocalisation:
Repsicus et Medea ne sont pas des combattants, et leur don le prouve: il consiste à envoyer des sons et à écouter leur écho pour localiser, et dans une moindre mesure identifier, les éléments d'un environnement, à la manière d'un cétacé. En poussant un son inhumain et en le décryptant, Medea est en mesure de distinguer des présences vivantes ou non, le nombre de cibles, leur localisation, leur taille ainsi que - s'il s'agit de dragons - leur vulnérabilité élémentaire. Si ce don peut sembler étrange, il est un avantage stratégique à considérer pour le corps militaire.
✘ Nation d'origine : Waterfield.

L'apparence de Repsicus peut sembler étrange pour un dragon, tenant plus des cétacés que des lézards et semblant proche sur certains aspects de la baleine. Son cuir bleu, squameux et étrangement strié, est pourtant gras et huileux pour glisser efficacement dans l'eau. La créature atteint six mètres de long; sa tête plate, pourvu de poils drus et gras, est protégée par une épaisse excroissance osseuse qui se poursuit sur son cou. La charpente générale du corps de Repsicus est lourde, sa démarche hexapède lente et mesurée. Sa couche de graisse sous-cutanée, très épaisse, permet d'éviter la déperdition de chaleur et épouse la forme de son corps pour équilibrer son poids et augmenter la flottabilité. Il disposent de six pattes semblables à celles d'un éléphant, lui permettant d'être amphibie. Quatre ailerons frontaux -deux par côtés, lui rendent la nage plus aisée. Sa vue étant médiocre, il dispose d'un sonar indispensable pour pouvoir s'orienter sous l'eau. Ceux qui connaissent Repsicus le surnomme parfois "le dragon chanteur", pour la simple et bonne raison qu'il s'agit d'une créature bruyante et communicative. Bien que capable de converser par télépathie, il émet des cliquetis, des vocalises avec ses évents; il est capable d'étourdir et de paralyser les petits poissons et les calmars dont il se nourrit avec de puissantes ondes sonores. Ces "vocalises" se rapproche du fameux chant des baleines et avec le temps, Medea est parvenue à comprendre les inflexions de son dragon. Ou peut-être est-ce autre chose?

Son âge exact est inconnu. Mais Repsicus semble avoir la sagesse des vieux dragons. Il est flegmatique et timoré, agissant toujours avec une lenteur caractéristique. Sa voix télépathique est douce, mais accuse un certain âge: elle manque un peu de puissance. Bien que sa forme et sa taille puissent sembler impressionnante, le dragon n'est ni intimidant, ni menaçant, bien au contraire. Cependant il cultive une étrangeté typique qui le rend un peu distant avec les humains, malgré toute l'affection qu’il a pour eux. Il se considère comme une créature de la mer et parfois donne l'impression de n'avoir rien en commun avec le règne de la terre. Sa relation avec sa dragonnière est cependant absolument fusionnelle, à un point que les gens n'imaginent même pas: l'Alliance a complètement scellé leurs âmes ensembles. Ils ressentent chacun la moindre émotion de l'autre et même la plupart des pensées; si l'un souffre, l'autre aussi, et leur tristesse et leur joie sont communicatives. Il arrive que Medea pleure sans aucune raison, ou éclate de rire d'un coup; ces émotions appartenant à Repsicus, et vis-versa.