✘ Nom : O'Leary
✘ Prénom : Sloan
✘ Surnom : Sleepy
✘ Âge : 21 ans
✘ Groupe : Terra
✘ Nation d'origine : Keven
✘ Métier : 5ème année
✘ Arme : 1 épée à une main

Sloan est un garçon plutôt discret, de façon générale, et on ne le remarque que grâce à ses cheveux d'une couleur si particulière : un blond aussi doré que les blés, et un vert aussi criard qu'une prairie bien arrosée. Si l'on pourrait penser, à juste titre, que le jeune homme se teint les cheveux, il n'en est rien et lui-même ignore d'où lui vient cette maudite couleur qu'il n'est jamais parvenu à cacher. Il a fini par l'assumer en entrant dans l'adolescence, faisant de sa différence sa force. Sans rien demander à personne, sa chevelure a même fini par pousser de façon anarchique, chaos qu'il a décidé d'organiser en laissant pousser ses cheveux sans plus les couper, disciplinant seulement légèrement quelques mèches sur le dessus de la tête. Une crête trône donc sur la tête de Sloan, ressemblant étrangement à celle de son dragon.

Le vert criard de ses cheveux se retrouve également dans le regard du jeune homme qu'il a relativement expressif en fonction de ses humeurs, et qui ne laisse pas indifférent. Son visage sans imperfection, à la mâchoire carrée, aux lèvres pleines, au nez droit, lui confère un air de doux ange rebelle qu'on a envie de connaître, mais qui nous fuirait si on l'approcherait trop. Et ce n'est pas tellement loin de la vérité. De son passé tumulteux avant l'académie, Sloan a gardé ses piercings, six au total. L'arcade sourcillière, trois sur chaque oreille, un anneau entourant la lèvre inférieure et un pique juste sous cette même lèvre. Il porte également une chaine en argent assez proche du cou, et une plaque du même métal tenu par un lacet plus long, seul souvenir de sa famille biologiqu dont il ne sait pas grand chose.

Ce qu'il aime ce sont les vêtement amples, dans lesquels il se sent à l'aise et qui ne gênent pas ses mouvements. Mais toujours de couleur noire, et rien d'autre. Il se trouve suffisamment voyant avec ses cheveux vert ! Sloan étant relativement grand, puisqu'il avoisine le 1.80m, sa stature ne le rend pas plus discret, car les entrainements à l'académie ont développé et musclé son corps comme un athlète.

La discrétion n'a pourtant pas toujours été une des qualités de Sloan, notamment à son arrivée à Lindorm il y a six ans. N'ayant pas vraiment eu le choix - c'était l'Alliance ou la prison-, Sloan faisait tout à l'époque pour se faire renvoyer et se montrait le plus désagréable possible, aussi, il n'est pas spécialement bien vu de tous les professeurs, ni certains élèves. Malgré cela, le jeune homme a bien changé depuis, car au lieu de faire du grabuge ou de détériorer l'école désormais, il dort, en cours, en situation réelle, en pause, au déjeuner, bref, dès qu'il a un moment... D'où son surnom de "Sleepy" depuis bientôt trois années.

Il ne faut pas se méprendre cependant, car quand Sloan est en colère, il n'y a plus de "Sleepy" qui tienne. On préfère d'ailleurs l'éviter que lui chercher des ennuis, car on sait combien le jeune homme peut perdre le contrôle de son don et provoquer un séisme à l'académie, détruisant une partie des bâtiments, et blessant les personnes autour de lui, dans les cas les plus extrêmes. On ne lui connait pas de remords jusqu'à maintenant, mais après tout, personne n'est dans sa tête... sauf Vhaxas, son dragon, et il a toujours pris la défense de son allié.

✘ Pseudo Internet : Rebelz
   ✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? Je l'ai co-créé
   ✘ Le Code : Validé.

Il courait à perdre haleine, ses cheveux blonds voletant sur ses épaules, l'objet de son racket dans la main droite, serré fort entre ses petits doigts. Du haut de ses huit ans, Sloan était rapide, vif et agile, et il n'en était pas à son coup d'essai. Il y avait maintenant deux ans qu'on l'avait embarqué bien malgré lui dans des affaires tout aussi louches que sordides sans qu'il n'en comprenne vraiment l'essence. Abandonné ? Orphelin ? Certainement pas. Les O'Leary, sans être la famille la plus respectable de tout Keven, n'en est pas moins admiré par les plus basses classes et certains milieux mondains. Personne n'a jamais vraiment compris pourquoi Sloan ne vivait plus chez ses parents biologiques, et pourquoi il avait rejoint ce groupe de criminels qui faisaient des ravages à l'époque à Orëa. Insaisissables, invisibles, chimériques, étaient les qualificatifs qui revenaient le plus souvent quand on parlait de cette organisation dont on savait bien peu de chose et qui dépouillait surtout les riches, pour redonner aux plus pauvres. Si les délits s'étaient arrêtaient aux vols, sans doute la famille O'Leary n'auraient pas fait des pieds et des mains pour faire oublier leur fils unique. Mais quand un jour, lorsque Sloan a eu quatorze ans, on prononça le mot "meurtre", il n'était plus question de le voir dans les parages... mais nous n'en sommes pas encore là !

Sloan courait toujours dans la cité arbre, esquivant les gardes, les branches et les passants sur son passage. Il avait un temps limité pour rejoindre le groupe et leur rapporter ce qu'il avait volé. C'était son test d'aptitude. Après cela, on lui donnerait enfin des missions plus intéressante que détrousser des badauds. Il courait depuis bien trop longtemps et sa vue se brouillait, paniqué par la poursuite, il n'avait plus fait attention au chemin qu'il devait emprunter et il se retrouva bien vite dans un coin de forêt qu'il ne connaissait pas encore. Il ne s'arrêta pas pour autant, comme si la panique s'était emparé de son coeur. Soudain son pied buta sur quelque chose et il tomba à la renverse, ses doigts libérant l'objet qu'il avait tenu fermement jusque là. Lorsqu'il releva la tête, il tomba nez à nez avec une créature bien étrange, à la peau lisse verte et dorée, qui le fixait sans broncher, aussi surprise que lui.

De petite taille pour une créature de cette nature, pas plus haute qu’un poney, Vhaxas se releva et aida le garçon à en faire de même. D’une petite voix fluette, il s’adressa à Sloan, lui adressant des sourires et des courbettes, en dragon bien élevé qu’il était. Puis il se mit à sautiller autour du garçon qui n’osait plus bouger, à peine respirer.

-C’est toi ! c’est bien toi ! Je t’ai trouvé ! Mon heure de gloire est enfin arrivé !
-De… de quoi tu parles ? Je sais même pas qui tu es !
-Mais si, mais si ! Regarde !

Le jeune dragon pointait de son étrange patte griffue le petit lac non loin d’eux. Sloan hésita un moment, mais piqué par la curiosité, obéit et marcha jusqu’aux berges du lac. Il se retourna vers le dragon, perplexe, qui lui mima de regarder son reflet dans l’eau et Sloan s’exécuta, plus pour être débarrassé de cet être bizarre. Mais lorsque ses genoux entrèrent en contact avec l’herbe et que ses yeux verts tombèrent sur son reflet, il eut un choc et ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Sur le dessus de son crâne, les mèches dorées avaient fait place à des mèches vertes claires, formant comme une crête sur le dessus de sa tête.

-Qu’est-ce qui arrive à mes cheveux ? Qu’est-ce que tu m’as fait ?

C’est alors que le garçon entendit dans son esprit le rire cristallin et magnifique du dragonnet que personne n’entendra jamais, car il le réserve à celui qu’il pense être la réincarnation de son âme sœur, perdue depuis des siècles. Touchée par l’émotion de la créature et les larmes de joie qu’il vit couler le long de sa gueule, Sloan n’eut pas le cœur à détester Vhaxas et l’acceuillit comme son ami depuis. Il apprit que le dragon n’avait que trois ans et qu’il était encore très petit pour son âge. Les deux jeunes discutèrent et jouèrent ensemble pendant un long moment, Sloan retrouvant une enfance et une innocence perdue depuis deux ans, mais l’arrivée des membres du groupe mit fin à cette scène insouciante. On sépara le dragon de son nouvel ami et Sloan n’eut d’autre choix que de suivre ceux qui l’avaient enrôlé.

En rentrant chez lui ce soir-là, Sloan aurait presque regretté de s’être laissé embarqué par ces criminels et ces voleurs qui ne lui confiaient que des missions ingrates pour tester sa loyauté et entrainer ses facultés. Au début, il pensait que ses parents le gronderaient pour ses cheveux qui avaient mystérieusement changé de couleur, et qu’ils ne le croiraient pas en leur disant ce qui s’était passé, mais ce fut tout le contraire. Pour la première fois de sa vie, sa mère le prenait dans ses bras, et son père le regardait avec… serait-ce de la fierté dans le regard ? Ou de l’envie ? C’est là qu’il entendit parler pour la première fois de l’académie Lindorm et des dragonniers, mais tout cela resta toujours très flou pour lui, car ses parents, -et il ne le sut que bien plus tard-, cherchaient en fait une gloire et une reconnaissance qu’ils ne méritaient pas, enviant une autre branche de la famille, inconnue de Sloan jusqu’à ses seize ans.

Bien vite, les gestes d’attentions et les regards se firent de plus en plus rares, fuyant, comme avant, parce que, loin de son dragon, ses cheveux redevenaient normaux, aussi blonds qu’avant, et que le rêve de devenir dragonnier partait en fumée. Sloan comprit bien vite qu’il n’avait pas été désiré par ses parents et qu’ils ne se servaient de lui que pour atteindre leur but, un but qu’il ne comprendrait jamais à vrai dire, parce qu’il s’en fichait. Il voulait revoir Vhaxas, mais le groupe le lui avait interdit. Ils avaient des choses plus importantes à lui faire faire. Cependant, il est difficile de tenir en place un gamin qui a la bougeotte et qui sait ce qu’il veut. Personne ne pu jamais empêcher le garçon d’aller retrouver son ami, son seul ami, maintenant qu’il connaissait le chemin. Les mèches de ses cheveux redevinrent vertes, et commencèrent à pousser de façon étrange. Sloan comprit que c’était le prix à payer pour pouvoir voir Vhaxas, mais il tenta plusieurs fois de se teindre les cheveux pour continuer à passer inaperçu lors des missions, mais en vain, les couleurs ne tenaient pas et ses cheveux redevenaient verts, malgré tout. La seule solution pour lui fut de porter des vêtements noirs et des sweets à capuche…

Bientôt on passa des vols aux menaces, et des menaces aux kidnappings. Lorsque Sloan était devenu imbattable à ce « jeu » là, il avait quatorze ans et on lui demanda d’exécuter quelqu’un, un homme qu’on lui présentait comme un violeur principalement, mais aussi un proxénète. Rompu à ce genre de mission depuis longtemps même s’il n’avait jamais participé directement, Sloan ne se posa pas de question et exécuta la mission, sans la moindre anicroche… ou presque. L’homme en question, c’était son père et quand le moment arriva de porter le coup fatal, Sloan resta paralysé.

-Sloan… Je pensais que… oh tes cheveux ! Alors tu es bien un de ses dignes descendants ! Je suis tellement fier de toi mon fils.

-La ferme. On m’envoie te tuer et tu sais pourquoi ?
-Me tuer ? Mon propre fils ? C’est ça que tu faisait toutes ces années ? T’entrainer à tuer de pauvres gens, alors que tu pourrais redorer le blason de la famille en endossant enfin tes responsabilités, et devenir dragonnier ?

-LA FERME ! Je m’en fou de tes rêves, de ce que tu voudrais pour moi !

-Oh mais il ne sera pas si simple de me tuer mon fils, parce que, aussi pourri que tu penses que je suis… je ne suis pas seul.

Derrière Sloan la porte s’ouvrit et une escouade d’homme en arme et armures pénétra dans le bureau de Mr O’Leary, respectable homme de loi d’Orëa. Il avait beau se débattre, Sloan n’était pas assez fort, et plongé dans la perplexité, il ne sut comment réagir. Il fut condamné par son propre père à passer une année en prison, où il apprendrait la patience, le respect, et surtout à construire des habitations pour les riches fonctionnaires de la ville. Il se plia non sans mal à la sentence mais supplia son père de lui accorder de voir son dragon. Son père lui ria au nez et accepta seulement de lui laisser ses horrible piercings qu’il s’était fait faire. Sloan cracha au visage de son père quand il s’approcha et se laissa enfermer. Cela mit quelques jours, mais une fois de plus, loin de Vhaxas, les mèches vertes de Sloan s’estompèrent petit à petit, comme une couleur qui passe quand les cheveux repoussent.

Un an, c’est long quand on ne comprend pas ce qui se passe, ce qu’on fait là et compter les jours devient la seule occupation valable pour tenir le coup, et revoir le seul être qui se souci de soi.

Puis un jour, une ombre passa devant les barreaux de sa chambre réduite et un reflet doré éclaira la petite pièce. Sloan entendit dans son esprit un rire cristallin qu’il ne pensait plus jamais entendre.

-C’est le jour de ta libération, Sloan ! Je vais enfin te revoir ! Comme j’ai hâte mon frère.

Le jeune homme ne répondit pas à son ami, le laissant tournoyer au-dessus de la prison, ne réagissant même pas aux protestations des gardes qui souhaitaient faire éloigner le jeune dragon désormais âgé de neuf ans. Toute conviction l’avait quitté et il n’aspira plus qu’à se laisser pourir dans cette pièce au faible éclairage, à l’odeur de moisi. Il appuya sa tête contre le mur dans son dos et se laissa glisser au sol, les genoux repliés contre sa poitrine.

-Sloan ! Sloan ! Tu es libre ! J’ai une idée ! Lindorm, ça te parles ?
Se remémorant une conversation bien des années plus tôt lorsqu’il était enfant, Sloan ouvrit les yeux et se redressa un peu. Une étincelle d’espoir pointa le bout de son nez dans son esprit, mais il se rappela qu’il n’était bon à rien d’autre que voler, frapper, tabasser, racketter, menacer et kidnapper. Il n’était même pas bon à tuer, alors à quoi bon ? N’était-ce pas le but des soldats d’élite ? Vaincre les ennemis ?

-Vas-t’en, Vhax… Souffla le jeune homme. Le rire cessa aussitôt dans son esprit, et la porte de sa cellule s’ouvrit. On venait le libérer. Il ne se fit pas prier pour sortir et remarqua à peine les regards des gardes sur ses cheveux, redevenus verts avec la proximité de Vhaxas. Par habitude, et parce qu’il n’avait nulle part où aller, Sloan revint vers le groupe et y fut acceuilli en héros, comme s’il avait accompli une mission avec succès. Du haut de ses quinze ans, le jeune homme comprit cependant que ces sourires n’étaient pas plus vrais que ceux de ses parents à l’époque et souhaita quitter le groupe… plus facile à dire qu’à faire.

Une année s’écoula encore durant laquelle Sloan refusa de voir Vhaxas, et continua les vols et autres missions qu’on lui confiait. Ses cheveux étaient redevenus verts malgré tout, car Vhaxas était du genre têtu et refusait de rester loin de son ami, mais celui-ci ne le voyait ni ne l’entendait jamais. Le dragon était comme une ombre, un fantôme dans la vie de Sloan et le jeune homme s’en contentait, en apparence. Il continuait à s’entrainer au maniement des dagues, apprenant à les lancer toujours plus loin, toujours plus vite, avec toujours plus de précision pour atteindre une cible plus difficile. Jusqu’au jour où on lui confia une nouvelle mission d’assassinat. Sloan protesta véhément parce qu’il avait compris qu’il ne voulait pas devenir un meurtrier, parce qu’il était incapable de donner la mort, et qu’il y avait d’autres moyens de rendre la justice et d’aider les nécessiteux. Mais tous ces mots n’eurent aucun effet sur le groupe et il n’avait d’autres choix que d’excécuter la mission… ou il serait tué lui-même. C’est là qu’il comprit que le groupe n’était pas si altruiste que cela, et qu’ils le manipulaient depuis de nombreuses années, altérant sa vision du bien et du mal… même s’il lui était difficile de comprendre où était la limite parfois. Alors il obéit.

Tel un chat, l’adolescent âgé de seize ans avançait accroupi sur la branche au-dessus de sa cible, une dague dans la main droite, une capuche rabattue sur la tête. Son cœur battait la chamade et il sentait un filet de sueur couler sur son front et le long de son dos. La femme qu’il devait tuer était soi-disant connue pour posséder des esclaves et les maltraiter. En y réfléchissant bien, Sloan se demandait qu’elle était la part de vérité dans les informations qu’on lui avait donné, car il n’y avait pas d’esclave en Keven et il ne savait même pas s’il y en avait eu un jour. Aussi, il doutait de pouvoir mener sa mission à bien, et par là, doutait de son avenir en ce monde. L’image de son ami dragon s’imposa alors dans son esprit avec violence, lui donnant un violent mal de crâne, si soudain qu’il en perdit l’équilibre et tomba de son perchoir, au pied de la jeune femme, qui ne semblait pas surprise. Le jeune homme se releva avec précipitation et s’apprêtait à s’enfuir à toutes jambes quand il remarqua le sang. Son regard croisa celui de la jeune femme qui lui souriait avec douceur et le regardait de son regard azur. Dans sa chute, Sloan avait malencontreusement lancé sa dague, qui avait atteint la jeune femme à l’abdomen. Paniqué, Sloan se précipita sur elle au moment où elle s’effondrait et la réceptionna, l’empêchant de se cogner la tête au sol. De la plaie s’écoulait un sang carmin et chaud et se répandait sur les genoux de Sloan qui resta paralysé, sans savoir quoi faire.

-Je suis désolé… je suis désolé… Je voulais pas… Je vous en prie, ne mourrez pas… je vous en prie… je vous en prie…

Alertés par le bruit, des gardes fuirent irruption et se saisirent du jeune homme, et emportèrent la jeune femme pour tenter de la sauver. Mais alors qu’on la transportait vers sa chambre, elle rendit son dernier souffle et Sloan fut condamné à mort, une sentence qui serait excécutée le lendemain, dès l’aube. Au moment où ces mots furent prononcés, une ombre s’abattit sur l’endroit et Vhaxas apparu en plein vol, plus déterminé qu’il ne le sera jamais. Faisant trembler la terre, il destabilisa les gardes et emporta Sloan sur son dos, encore ruisselant du sang de sa victime. Affaibli par le choc, le jeune homme parvenait à peine à se cramponner à la peau lisse du dragon mais teint bon, comme si cet être était le seul encore à le rattacher à un monde qu’il n’avait jamais compris.

Le vol dura plusieurs heures et finalement Vhax se posa devant l’académie Lindorm…

Comme l’autorise la loi, toute personne choisie par un dragon et désireuse de passer l’épreuve d’alliance est sous la responsabilité de l’académie et jouit du droit de conscription. Vhaxas, fort de ce savoir, n’hésita pas une seconde à présenter Sloan et lui-même pour l’épreuve afin de lui sauver la vie et après avoir été entendus, ils furent envoyés en Aeria pour y passer les sept jours de test. Entrainés au combat et à l’esquive depuis son plus jeune âge, Sloan n’était pas inquiété de son sort, mais il ne désirait pas intégrer Lindorm, il ne voulait pas devenir dragonnier, il ne souhaitait pas être lié à un dragon jusqu’à la fin de sa vie ! C’était une trop grande responsabilité, dont il ne se sentait pas digne. Cependant, il ne laisserait rien arriver à Vhaxas et se battit pendant l’épreuve jusqu’à ce que tous deux soient blessés lors d’un combat et que leur sang soit mêlé. La magie coulant dans les veines du dragon envahit le jeune homme et ce fut comme un coup de fouet dans tous son corps. Il fut pris de tremblement et un rire guttural s’échappa de sa gorge en sentant l’énergie et la puissance passer en lui, allongé sur le dos, à bout de force. Vhaxas le regardait perplexe, mais souriait, appréciant que son ami, désormais allié, accepte enfin le lien. L’épreuve terminée, tous deux entrèrent à l’académie où ils commencèrent une vie plus tranquille, plus posée… ce qui, en soit, posait un réel problème à Sloan. Leur sang désormais échangé, Sloan et Vhaxas se rendirent compte que les mèches vertes des cheveux du jeune homme ne disparaissaient plus même lorsque le dragon s’éloignait. Comme pour prouver le lien qui les unissait.

La première année ne fut pas de tout repos pour Sloan, qui, poussé par ses vieilles habitudes, volait, se battait, et se rebellait contre une autorité et une discipline qu’il n’avait jamais connu. Dans son esprit, et contre l’avis de son dragon, peut-être que s’il faisait suffisamment de grabuge, le directeur le renverrait, et qu’il pourrait fuir loin de tout, recommencer une nouvelle vie, loin, très loin. De plus, il pouvait désormais faire trembler la terre sous ses pieds, et c’était un atout non négligeable pour détruire tout autour de lui. C’était sans compter sur le fait qu’il ne parvenait absolument pas à contrôler son don et qu’il ne se manifestait pas quand il en avait besoin ou envie, mais qu’au contraire, c’était quand il était en colère qu’il perdait le contrôle. Cette même année, Sloan fit la connaissance d’une jeune femme en dernière année, dont la chevelure était entrièrement verte, comme les quelques mèches qu’il avait lui-même. Ils avaient également les mêmes yeux verts. La Terra lui révéla être sa cousine et tenta de lui expliquer brièvement l’histoire de la famille et leur héritage. Mais Sloan n’avait que faire de tout ça. La famille était un concept qu’il détestait, et il ne pouvait imaginer que la branche de Bryne soit différente de celle qu’il avait connu. Il lui rit au nez et lui tourna le dos pour retourner à ses frasques et oublia bien vite cette pimbèche qui pétait plus haut que son derrière. A cause de tout ce qu’il avait fait cette année là, Sloan dut refaire une première année. Le directeur Liam Fletcher et quelques autres professeurs parvinrent à lui faire comprendre qu’il n’avait d’autre choix que de suivre l’enseignement qu’on lui donnait ici, et qu’une fois son cursus terminé, après l’année de service achevé, il serait libre de retourner à une vie civile qu’il aurait choisi, et qu’il ferait ce qu’il voudrait. Il ne serait plus poursuivi par la justice de Keven et pourrait construire sa vie comme il l’entendrait. Finalement le jeune homme se plia à l’enseignement de Lindorm et la suite de ses études se passa beaucoup mieux. Mais le mal était fait.

Sloan n’a jamais eu aucun ami à Lindorm et il a repoussa la seule qui lui avait tendu la main un jour, la seule qui soit aussi de sa famille et qui pouvait un tant soit peu le comprendre. Le dernier jour de la première année, il avait regardé Bryne et son dragon Hagen s’éloigner pour le champ de bataille, avec un pincement au cœur, et il ne l’avait plus revu pendant tout ce temps. Il avait apprit qu’elle était devenu capitaine des Lianes Terrestres et en retirait une certaine fierté, ravi qu’ils soient encore en vie malgré la guerre qui faisait rage. De son côté, Sloan avait bien changé. Il ne parvenait toujours pas à contrôler son don qui se manifestait de plus en plus souvent et de plus en plus violemment, aussi, il avait trouvé le moyen de contrer cela : il pensait à des choses agréables, fermait son esprit à Vhaxas qui l’exaspérait, et dormait le plus souvent possible. Parfois même il se concoctait des infusions et des potions qui l’aidaient à se détendre. Malheureusement, cela marchait trop bien et il s’endormait souvent en cours et un peu partout, n’importe quand, si bien qu’on le surnommait désormais « Sleepy ».

Ses pensées sont de plus en plus tournées vers Bryne O’Cuinn sa cousine, et se demande ce qu’ils deviennent elle et son dragon, croisant les doigts pour ne pas recevoir de mauvaises nouvelles. Il espère la revoir un jour, ses longs cheveux verts et son regard émeraude.

En attendant, il se prépare tant bien que mal pour la rentrée de sa dernière année, une année qu’il redoute car il aura plus d’heures de cours, moins de temps pour se reposer, plus de temps pour perdre le contrôle donc… et surtout, c’est à l’issu de cette année qu’il devra se rendre lui aussi sur le champ de bataille, pour éradiquer les poches de résistances, à moins que la guerre n’éclate de nouveau. Est-ce vraiment ce qu’il voulait ? Est-ce vraiment ce que Vhaxas voulait ? Jamais le dragon ne lui a répondu avec franchise, lui disant toujours la même chose : que Lindorm était le seul moyen de lui sauver la vie à l’époque, que sans cela, son corps se balancerait encore au bout d’une corde pour un malheureux accident…

✘ Nom : Vhaxas
✘ Surnom : Vhax, Le Magnifique (par lui-même)
✘ Âge : 16 ans
✘ Type : Terre
✘ Don qu'il vous a légué : Séisme : Sloan est capable de faire trembler la terre autour de lui, sur un rayon de 50m au maximum. Plus il est en colère, plus il perd le contrôle et plus l'intensité du séisme est importante, et la zone devient donc dangereuse. Le sol peut s'effondrer, ou des gerbes de terre s'élever formant comme un mur autour de lui, très difficile à casser.
✘ Nation d'origine : Keven

Vhaxas est un très jeune dragon de terre, à peine âgé de 16 ans. Assez petit, Vhax n'est pas plus grand qu'un grand cheval de trait mais il continue à grandir. Sa peau ressemble plus à celle d'un batracien que d'un dragon, puisqu'elle est lisse et douce au toucher. De couleur verte, elle est parcourue de trainée dorée, qui font la fierté du dragon, et qui n'hésite pas à vanter sa beauté à qui veut bien l'entendre. Une crête de crins noirs court sur sa tête et le long de son échine jusqu'au bout de la queue. Ses pattes sont semblables à celles d'un félin, avec des coussinets et des griffes rétractables. Il est pourvu d'une paire d'ailes vertes parfaitement lisses, et deux ailerettes de même couleur se situent de chaque côté de sa tête. Dire que Vhax est imbu de sa personne est faible. En effet, le jeune dragon se vante sans arrêt d'être le plus beau, le meilleur, et qu'un jour il sera le plus grand dragon de terre qu'on ai jamais vu. Il a pour accentuer ce côté hautain, une voix fluette, haut perchée et arrogante, à la limite du ridicule, mais comme on craint son allié, on évite de trop se moquer.

Il passe son temps libre à prendre soin de lui et tente d'inculquer ce genre de valeur à son jeune allié... mais c'est peine perdue ! Vhax est extrêmement jaloux en ce qui concerne Sloan et lui voue un amour sans borne, à la limite du raisonnable. Si quelqu'un ose s'approcher trop près de Sloan, l'insulter, ou même le regarder de travers, Vhax se hérisse aussitôt et on commence à sentir la terre trembler sous ses pieds.