✘ Nom : Inconnu
✘ Prénom : Catone
✘ Surnom : Cato, Cat'
✘ Âge : 15 ans.
✘ Groupe : Wyrm, Ailes Ecarlates
✘ Nation d'origine : Noiroc
✘ Métier : Espion Aile Ecarlate/larbin
✘ Arme : Aucune en particulier.

Catone est petit et chétif pour son âge, maigre et dégingandé, lui donnant une allure d'enfant, encore coincé entre l'homme et la femme, la fille et le garçon. Avec ses cheveux blancs bouclés qui tombent toujours un peu devant ses yeux rouge cernés de noir, il a l'air d'un spectre. Sa peau est terriblement blanche et translucide, craignant terriblement la morsure du soleil. Car l'enfant souffre d'albinisme, et ses yeux rouges le rendent plus irréel encore.
Parfois, un sourire étire d'une balafre son visage lunaire et encore rond. Il semble effrayant, le gamin tout en noir et rouge, qui ne parle qu'à peine, et uniquement à voix basse. Il est sage et triste, derrière ses longs cils de neige, par moment, au point que l'on dirait un pantin aux fils cassés. Il porte d'ailleurs principalement du monochrome, rehaussé de rouge; Blanc, noir et gris et ce rouge insolent, aussi profond que le sang.
Sa voix est basse, semblant incapable de crier ou de parler plus fort qu'un murmure. C'est ainsi, il sait se faire oublier, malgré son apparence étrange. Il disparaît dans la masse, s'efface d'un pas sûr, se fait oublier dans un coin.

Cato, pattes de velours, est comme un chat de gouttière, un chat un peu étrange et miteux, il erre sans peur dans l'obscurité, car les ombres dansent avec lui. C'est un gamin un peu étrange, mais pas si méchant qu'on veut l'imaginer, juste un peu glauque et silencieux. Mais s'il est plus effrayant qu'autre chose, il est un peu déconnecté, évoluant parfois dans un monde à part, finissant par ne plus avoir conscience du monde autour de lui. Le gamin est parfois coincé dans des rêveries torpides qui l'absorbent tout entier et le guident comme un somnambule et il se réveille dans un endroit inconnu, entouré de visages sans traits familiers, leurs grands yeux vides tournés vers le plafond. Alors, il va se cacher dans un coin pour pleurer. Est-ce lui ou Matris, la perfide ?Celle qui lui chuchote chaque soir à l'oreille combien elle désire son sang, ce précieux sang qui le maintient en vie et fait de lui le Maître inconditionnel de la créature.

Car s'il pointe du doigt, la Bête sort de l'ombre et attaque. Car s'il demande, elle comblera ses souhaits. Mais tout cela à un prix, un prix terrible : celui d'un jour basculer dans la folie, celui du jour d' l'Absolution, où tout finira dans le sang originel.
Cato ne parle pas de lui, de son passé, à personne, parce qu'il sait que rien ne pourrait expliquer ce qu'il a vécu. Les mots sont parfois de trop et jouent en de faux-rebonds. Il se montre docile envers les autres Ailes Ecarlates, faisant parfois office de larbin pour peu que l'on se montre autoritaire et il fera les corvées des autres sans se plaindre. D'ailleurs, le gamin ne se plaint jamais, se montrant sage et soumis même face à la tâche la plus titanesque, qu'il accomplira, jusqu'à s'effondrer de fatigue. Opiniâtre, il ne renonce jamais, jusqu'à la folie simple, tant pis s'il se blesse. L'enfant ne sait pas se faire aimer des autres et pense qu'en faisant leurs volontés, ils sera apprécié, aimé, estimé peut-être. Mais il n'est qu'un larbin et il reste seul, seul avec Matris qui lui vole jusqu'à la moindre miette d'espoir d'être apprécié un jour.
Curieusement, le gamin n'a jamais tué personne, n'use d'aucune arme et n'a jamais de geste violent. Mais Matris se plait à l'environner de cadavres, à lui faire un lit de sang et de chairs mortes pour y coucher son Maître...

♫ Thème

Certaines histoires ne se racontent pas. Elles s'oublient comme les filaments d'un cauchemars récurent au réveil, en sueur, dans quelque lit branlant. Elles sont si intenses, si vives, si affreuses, qu'elles se taisent et se perdent au loin.

Trois ans plus tôt, un enfant était sortit de nulle part. Il était maigre, sale et en haillons. Sa peau diaphane d'albinos était brûlée par le soleil et il se laissait porter par un dragon étrange qu'aucun humain n'avait encore jamais vu. La créature l'avait laissé tomber comme un fruit trop mûr aux abord du campement des Ailes Ecarlates.
Il était chétif, presque mourant et ne semblait guère avoir plus que douze ou treize ans. D'abord, l'on pensa à le laisser mourir dans un coin. Le dragon étrange était introuvable. On captura le gamin, tentant de lui faire avouer qui il était, ce qu'il était et comment est-ce qu'il avait trouvé le camp de cette toute jeune faction Wyrm ? Mais l'enfant ne répondait pas. On le cru muet, mais il parvint à dire son nom : Catone. Quant à l'endroit d'où il venait, il prétendait avoir vécu à Noiroc. C'était sûrement un mensonge : la vie là bas n'était pas possible. Il n'y avait ni ville ni village, en dehors d'un port Wyrm progressiste qui survivait plutôt que vivait.
On le battit pour lui faire avouer. L'enfant endura tout. Les coups, les humiliations. Il ne cria pas, subissant et répétant toujours qu'il venait de Noiroc et que son dragon était un Dragon de Sang. On lui cracha dessus pour avoir l'audace de se moquer d'eux, pour dire tant de mensonges et l'on pensa qu'il était quelque traîne-misère, un vagabond misérable et crasseux qui racontait n'importe quoi.

Cato ne se plaignait pas. On renonça à le tuer, à l'interroger. Au bout d'un moment on se lassa. Les soldats voulaient le tuer : il aurait pu être un espion. Mais un vieux maître d'armes les en dissuada : pourquoi le tuer ? Il pourrait se rendre utile.
Alors on libéra le gosse crotté, on ne le soigna pas, on lui donna des vêtements décents et on l'envoya faire toutes les basses besognes. Il nettoya les latrines, porta des paquets trop lourds pour lui, lava les vêtements, toutes les tâches ingrates, il les accomplit tant bien que mal. Il fut battu encore quelques fois, pour ses erreurs et maladresses. Alors il redoubla d'efforts, sans se plaindre, sans élever la voix, sans jamais rechigner.
Parfois, quelques bidasse moins indifférente tentait d'en tirer plus de lui. Mais il répétait toujours son mensonge : il venait de Noiroc, où il était né.

Un matin, peinant à porter un seau plus lourd que lui, le gosse buta contre quelque chose, s'étalant de tout son long, son seau se renversant sous lui. Et le quelque chose s'avéra être le terrible dragon rouge, le général des Ailes. L'immense créature poussa un grondement féroce et s'apprêtait à dévorer le garçon quand Matris jaillit brusquement de nulle part, s'interposant entre le maître des lieux et cet insignifiant gamin.
Ce que se dirent les deux dragons, nul n'en su rien. Mais elle conta au Grand Drake la secte aux rituels impies, la façon dont elle, créature unique et aussi rare que les neige d'été, était apparue, lors du sacrifice humain rituel. Les corps mutilés, le bébé que l'on avait extrait du corps de la mère en lui ouvrant le ventre avant terme lors du rituel, les orgies bestiales où les hommes dégénérés forniquaient avec les bêtes et leurs propres enfants. Et l'obligation par le Sang, liée par une ancienne magie impie, qu'elle avait de protéger l'enfant... De lui obéir. Jusqu'au jour de l'Absolution...

♫ Thème

Dans ce manoir des cauchemars, près de la Faille, la folie avait gagné les membres de cette secte antique. Et l'enfant albinos était le Prince du Sang, l'ultime messie noir. Matris avait dévoré chaque participant, chaque parent, chaque servant, jusqu'aux chiens dégénérés. Elle avait absorbé leur sang à tous jusqu'à atteindre la taille d'un vaste dragon informe et mouvant. Mais le seul, le seul à survivre, avait été le bébé. Elle avait voulu le manger aussi mais n'avait pas pu. C'était impossible. Alors elle lui avait donné du Sang, le sang qui rend fou. Mais le bébé avait été retiré du ventre bien avant terme et était mourant. Alors, parce qu'elle y était obligée, elle emporta la pauvre forme chétive et la déposa dans un village en pleine nuit.

La survie de l'enfant tint du miracle et il grandit dans un pauvre village de Nordheim, près des Fjörds. Il fut placé en orphelinat dès qu'il fut viable, n'ayant jamais connu le monde dont il venait, réveillé chaque nuit par d'étranges rêves de somnambule. On évita très vite "l'enfant démon" et les autres refusaient de jouer avec lui. Il semblait générer une étrange aura, et on disait qu'il jouait parfois avec un monstre étrange de la taille d'un gros chien, tout droit sortit d'un cauchemar. Même les adultes étaient mal à l'aise en sa présence, bien qu'ils se montraient moins cruels que les enfants, et Catone était serviable jusqu'à la bêtise. Se faire aimer était si compliqué. Etre accepté, être à sa place... Une chose qu'il convoitait terriblement, mais que Matris empêchait, le tourmentant tendrement, lui chuchotant son histoire à l'oreille, lui disant qu'il était un être abject et maléfique. Qu'il ne méritait pas de vivre. Mais l'enfant vécu pourtant; quand bien même la dragonne espérait qu'il se donne la mort.

Cependant, un soir, un nouveau rêve le prit, terrifiant. Des monstres l'attaquaient de toute part, l'étranglant, tentant de l'agripper, de le dévorer. Ces formes humanoïdes sans visages et déformés de manière abjecte l'attrapaient, l'écartelaient, de leurs mains glaciales en forme de serres. Alors il appela Matris, glacé de terreur, l'appelant, la suppliant de le libérer, de faire disparaître les monstres.
Il reprit conscience dans une pièce remplie de cadavres disloqués. Du sang partout, du sol au plafond. Et les corps mutilés des enfants et du personnel de l'orphelinat tout autours de lui. Et lui, terrifié, hurla à Matris de l'emporter loin de là. Ce qu'elle fit, le conduisant sur son dos hors de la ville, ayant grossi de manière terrifiante, devenue gigantesque là où elle n'avait plus que la taille d'un petit chien.

C'est ainsi qu'il arriva au campement des Ailes Ecarlates, où l'abandonna encore une fois la dragonne. Humain sans pouvoir de dragonnier - quand bien même son sang s'était bien souvent mêlé à celui de Matris, dès sa naissance même, on ne le cru pas lorsqu'il dit venir de Noiroc. mais ce n'était pas grave. Il endura. Il tint bon, malgré ses cauchemars, malgré la terreur de se réveiller de nouveau avec tous ces visages familiers aux yeux vides autours de lui.

Voilà l'histoire résumée que conta la dragonne au Grand Drake. Et celui-ci les garda auprès de lui, surtout Matris, qu'il traita comme une précieuse alliée, lui donnant des égards de très ancienne créature envers une autre plus rare encore.
L'humain ? Il ne lui importait guère.
La seule à lui parler avait été une dragonnière au dragon spectral et pour la première fois, Catone eu l'impression qu'on pouvait le comprendre, au delà des mots. Pour la première fois, il eu ce qui se rapprochait le plus d'une amie, lui le pauvre garçon qui faisait toutes les basses besognes du camp. Elle lui apprit son travail d'espionne, comment se cacher dans les ombres et il s'y révéla plutôt bon, sachant trop bien se faire oublier.
Alors, on fit de lui un espion - non sans cesser de l'esclavager, il était trop malléable - ou trop stupide - pour protester. Il fut envoyé dans quelques villages pour recueillir des informations. Mais il était mauvais avec les gens aussi n'obtint-il rien de bon, et se fit-il encore battre. Mais il persévéra. Il voulait que sa seule amie soit fière de lui. Il voulait être utile, désespérément. Il se révéla meilleur pour le vol de documents et l'infiltration - tant qu'il n'était pas obligé de parler aux gens, il était plutôt doué. Les quelques missions qu'on lui confia - mineures - furent réussies et enfin Catone eut le sentiment qu'il pouvait servir à quelque chose. Il n'y comprenait pas grand chose quant aux desseins de ceux qui l'utilisaient ou ceux de Matris, mais il était content : parce qu'il pouvait être avec Columbia parfois et qu'elle le félicitait pour ses progrès. Cela le rendait un peu heureux.
Et ce bonheur-là était une chose sans prix...

✘ Pseudo Internet : Livia
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? Genre...
✘ Le Code : Validé.

✘ Nom : Matris
✘ Surnom : Aucun
✘ Âge : 15 ans.
✘ Type : Dragon de Sang.
✘ Don qu'il vous a légué : Aucun, Catone n'est pas un Sang-Dragon, et donc il n'a aucun don, malgré le fait qu'il soit lié au sang avec Matris.
✘ Nation d'origine : Noiroc

Matris est une créature étrange, comme tous les dragons de sang. Rares créatures inquiétantes qui semblent ni solides, ni liquides, en perpétuelle mutation et changement. Matris est parfois grande comme un cheval, parfois plus grande en fonction de la quantité de sang qu'elle absorbe sur ses ennemis. Elle s"étire et se contracte, se déploie et se replie, tantôt dotée d'ailes sanglantes, tantôt de mille appendices difformes et d'une gueule oblongue et tranchante.

Jeune, elle a été invoquée lors de la naissance de Catone et se montre terriblement protectrice envers l'enfant, au point d'en devenir terrifiante, mère abusive et empoisonnée, qui le poursuit, le tourmente et l'aime inconditionnellement. Car Matris est malsaine, dangereuse, une créature terrible et implacable mais seul Catone peut tenter d'apaiser sa furie. De la calmer, pas de la raisonner, car Matris ne connait d'autre maître que son désir, mais elle est incapable physiquement de toucher à l'enfant à cause du pacte entourant leur trouble double-naissance. Ces moments dont Catone ne parle jamais, elle les lui susurre à l'oreille, lui glisse combien elle l'aime et le veut, combien elle prendra plaisir à le dévorer lors de l'Absolution... Elle le tourmente, le déteste et l'envie, mais ne peut pas se défaire de lui, jamais. Où il est, la dragonne de sang est aussi.

Le Grand Drake la domine toute entière et elle est loyale jusqu'à la folie absolue, loyale sans la moindres distinction entre ses désirs et ceux du grand dragon rouge.