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Ce petit air mutin sur votre visage...

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vent de la liberte
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Maelen Ortega
Maelen Ortega
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Message Ce petit air mutin sur votre visage... I_icon_minitimeDim 18 Jan - 12:28

Ce petit air mutin sur votre visage... 608384123

Les couloirs de Lindorm défilait à une vitesse hallucinante, son cœur tambourinait dans sa poitrine, il sentait déjà ses jambes trembler dangereusement. Son poing se referma sur une lettre qu’il tenait à la main. Une lettre qu’il venait de lire, une lettre qui venait de quelqu’un dont il avait un peu entendu parler, mais dont il se serait bien passé de son existence. Dés qu’il avait eu finit de lire les lignes, son visage s’était crispé et il s’était mit à courir. Il avait claqué la porte de sa chambre faisant sursauter ses colocataires. Il avait bousculé tout le monde, marchant d’un pas pressant, puis il s’était mit à courir, il sentait sa gorge se serrer. Mais non il ne pleurerait pas, il serait grand, il serait fort.
Il avait dévalé les escaliers comme une furie, sautant les dernières marches, enjambant avec souplesse la rambarde.
Il avait poussé la porte des dortoirs des filles et avait traversé sans ciller les longs couloirs sous le regard choqué de certaines. Il n’était pas là par hasard. Certaines poussèrent des cris car elles sortaient de la salle de bain, mais Maelen n’y prêta pas attention, il passa sa tête rapidement dans chaque chambre cherchant des yeux celle qu’il était venu trouver.

Une semaine qu’il ne l’avait pas vu en cours, une semaine qu’il fouillait les salles de classes des yeux, une semaine où lui était tombé malade, il avait passé la nuit chez Shaem et dés qu’il avait pu reprendre du poil de la bête, il était redevenu nerveux.
Il savait, qu’ils n’avaient plus à rien à voir l’un avec l’autre. Tout c’était simplement finit, par quelques courriers qui l’avait mit en rogne. Les papiers signés de leurs mains à tous les deux étaient encore posé sur son bureau. Il ne s’était toujours pas décidé à les envoyer. Pourquoi ? Il avait l’impression de manquer de respect à Shaem en faisant ça, il avait l’impression de lui mentir, mais il ne voulait pas que tout se finisse ainsi entre elle et lui.
Elle était devenue étrangement importante pour lui. Tout avait si mal commencé, tout avait si mal continué pour se finir dans la pire des catastrophes, mais au milieu de tout ça il avait eu des rires, des sourires, le bal. Pourquoi s’entêtait-il à la poursuivre constamment ? Elle ne voulait pas de lui, ils ne pourraient jamais être heureux en filant le parfait amour, tout simplement parce que son cœur battait pour un autre. Il savait qu’il lui ferait du mal, toute sa vie, mais il voulait être près d’elle, il la voulait à ses côtés, comme si il avait besoin de ce caractère de cochon pour le faire grandir.
Elle ferait de lui un homme, il en était persuadé. Il changeait, déjà, un peu, grâce à elle. Parce que la douceur, l’amour, la compréhension et le soutien, il l’avait déjà. Shaem était là, à ses côtés. Mais il avait besoin qu’on lui montre ses erreurs, qu’on l’enguirlande, qu’on lui montre ses faiblesses pour qu’il puisse se relever en saisissant cette main tendue vers lui. Oh il savait que Shaem avait son caractère aussi, qu’il serait capable de lui mettre une baffe si il se comportait mal. Mais Shaem lui pardonnerait, toujours. Il le connaissait, trop bien, ils étaient faits pour être ensemble, mais avec Elle, c’était différent.
Il cherchait constamment à s’améliorer pour voir ses yeux bleus le fixer avec fierté, voir ce petit air mutin, le menton relevé. Il voulait qu’elle soit fière de lui, qu’elle n’est pas à rougir d’être sa fiancée. Et pour ça, il était prêt à tout.

Finalement, il arriva devant la chambre où elle se trouvait. Elle était là debout au milieu de la pièce, lui tournant le dos, brossant ses longs cheveux bruns qui finissait par de jolies boucles. Une semaine qu’il ne l’avait pas vu, une semaine qu’il se morfondait sans oser aller la déranger de peur de passer pour un impertinent. Il l’avait déjà tellement mise en colère, il l’avait déjà tant rabroué.

Les filles dans le couloir s’étaient arrêtées pour le fixer. Maelen fit un pas dans la pièce, froissant la lettre dans sa main. Il sentit les larmes lui monter aux yeux, mais il se contint, il les ravala, releva le menton et fit un pas dans la pièce. Il voulut lui toucher l’épaule, lui dire qu’il s’inquiétait, qu’il revenait sur sa décision. Il voulait se montrer fort, qu’elle puisse aussi compter sur lui. Qu’il serait à la hauteur de son choix. Mais il avait peur, il avait peur de la voir se retourner les poignets mutilés, alors quand elle se retourna et qu’il ne vient rien, qu’il vit qu’elle allait bien, un soupir passa ses lèvres.
Toutes les barrières qu’il s’imposait explosèrent et il se jeta contre elle. Peu importe qu’elle n’aime pas être touché, il avait besoin de la sentir contre lui. Ses bras se refermèrent autour de son corps, sa tête se posa contre la sienne et d’un coup de pied il ferma la porte de la chambre.
Tiens ! Il était plus grand qu’elle, il devait baisser les yeux pour la regarder. Il la força à lever sa tête vers lui et il passa ses paumes sur ses joues, des larmes dévalant finalement les joues du Ventus.

Elle allait bien, elle allait bien.

« J’ai eu si peur… » Murmura t-il en la serrant de nouveau contre lui. « Estefania… »

Quand il sentit enfin son cœur ralentir un peu le rythme, que sa joue ait eu finit de se frotter sur le sommet de son crâne, il la relâcha. Ses mains glissèrent le long de ses bras et il attrapa les siennes. Il n’osait pas trop la regarder, il ne voulait pas la voir entrain de le fusiller du regard, il eut un sourire un peu penaud et baissa les yeux.

« J’ai reçu une lettre de votre cousin, me disant que vous alliez…que vous alliez… » Il ne réussit pas à finir le mot. Relevant ses yeux bleu, il les plongea dans siens et posa sa paume contre sa mâchoire. « Dites moi que c’est faux, dites moi que vous allez bien… »

Essuyant les larmes aux coins de ses yeux, il eut un léger sourire et rajouta : « Je m’étais promis de ne plus pleurer… » Mais il s’était tellement inquiété…Il avait besoin d’elle.

Tellement besoin.
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Lucem
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Estefania Quinto
Estefania Quinto
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Message Ce petit air mutin sur votre visage... I_icon_minitimeDim 18 Jan - 20:31

【Pardonne-moi】
Et je compte les semaines. Aie-je ma place près de toi ? Car j'ai mérité ma peine mais toi tu ne la méritais pas. Je compterai les semaines; dis-moi ce que tu attends de moi. La liberté sera vaine si toi tu ne me pardonnes pas.
Estefania avait du s'expliquer avec l'infirmière et cette dernière l'avait gratifié d'un long sermon qu'elle n'avait écouté que d'une oreille distraite, ne l'entendant même pas. Elle avait fait l'enfant sage qui regrettait sa bêtise, promettant de se ressaisir et de ne plus jamais recommencer. Mais en réalité elle ne cherchait que de l'air, loin de cette sorcière qui ne comprendrait de toute façon pas la but et la portée de ses actes qu'elle ne perpétrerait plus jamais. C'était idiot de sa part de penser que sa mort pourrait régler ses problèmes et ceux de Maelen. Et aussi surement que personne ne saurait remplacer ce triste sire d'Esteban dans son cœur blessé, fuir lui semblait à présent stupide. Les oreilles un peu rouge de la gêne que lui occasionnait le fait de se faire morigéner, la Lucem avait simplement hoché du chef, enfant docile et sérieuse. Elle jura de ne plus le refaire. De se ressaisir. D'être adulte. De toute façon cette mal embouchée ne pouvait comprendre un amour qu'elle ne comprendrait pas, qu'elle ne sentirait pas. Imbécile; elle la détestait. Qu'y avait-il à apprendre d’une telle sorcière?

Jouer la comédie pour qu'on la laisse en paix était une habitude qu'elle avait pris depuis toute petite. Elle était bonne comédienne, un peu comme son père, figure de pierre qui n'exprimait que peu de choses à part la colère, la fierté ou l'indignation. Retournée dans sa chambre pour s'y reposer, Estefania avait prit le temps de se détendre en dormant quelques instants avant de se fixer dans le miroir de sa petite coiffeuse, défaisant ses cheveux pour les coiffer avec une certaine nonchalance. Elle avait envie de pleurer mais comme toujours se retint, restant digne. A présent qu'elle avait choisi la vie, un peu comme une enfant gâtée, ces larmes ne rimaient plus à rien et elle le savait: il fallait assumer ses choix. Elle repensait à ces nobles aériens dont haine et jalousie étaient leurs seules réelles amies. Ces hommes et ces femmes aigris par quelques mariages arrangés et des vies tristes à mourir; rompre ses fiançailles avec Maelen était surement la chose la plus sage à faire même si la brune savait que son père ne lui pardonnerait jamais; il détestait les femmes en réalité et aurait tôt fait de penser que sa fille avait du déplaire à l'Ortega, avec son drôle de caractère.

Les coups de ceinture ou de badine de son père ne lui avait jamais fait peur. Quand elle déchirait ses robes, plus jeune, quand elle défendait la mémoire de sa tante Venecia. La douleur restait toujours une chose qui s'estompait avec le temps; tout du moins la douleur physique. Celle qui dardait dans son cœur, c'était autre chose. Mais elle oublierait. Ou tout du moins elle l'espérait vivement. Trompée par les aspirations d'Esteban, éloignée par sa propre faute de Maelen; elle n'avait que ce qu'elle méritait, pensait-elle. Car on sème ce qu'on récolte. Haine et jalousie deviendraient ses seules amies, comme tous les autres nobles. Elle deviendrait une vieille femme aigri qui se réjouirait des mariages de ses enfants parce qu'elle les verrait se faire chier comme elle. Elle finirait par oublier Esteban dans les bras de quelques gigolos, quand elle aurait l'âge d'être une vieille dame et plus une vieille femme. Jouant un instant avec les pointes de ses boucles sombres, Estefania n'éprouva que du dédain pour la noblesse: des enfants gâtés aux appétits monstrueux. Elle serait bientôt comme eux et ce constat la rendit triste.

Rire quand l'amour nous fait peur; au fond c'était idiot et elle se jura de ne plus jamais aimer personne. Pourtant un bruit la tira de sa rêverie torpide et se retournant vivement en faisant tomber sa brosse à cheveux au sol, Estefania découvrit son ancien fiancé sur le seuil de la porte de sa chambre et son visage s'empourpra de surprise, déjà en chemise de nuit, les mains rapidement jointes contre son torse dans un geste d'étonnement sincère. Les autres filles encore dans le couloir voyait Maelen entrer dans la chambre de la Lucem et cette dernière pria pour qu'elles ne se fassent pas d'idées. Mais le jeune homme se jeta contre elle, refermant la porte d'un coup de pied. La brune aurait voulu protester mais tout se passa très vite et il li releva la tête pour qu'elle le regarde, posant ses mains sur ses joues rouges.

"O... Ortega, vous pleurez?", balbutia Estefania, ne pouvant réprimer son tempérament protecteur hérité de sa tante Venecia, "est-ce que... peur? De quoi?"

Il la serra contre elle et la jeune fille, interdite, ne dit rien. Il pleurait. Pauvre cœur... elle détestait voir les gens pleurer. Surtout pas lui, son ancien fiancé. Les mains qu'ils glissèrent dans les siennes tremblaient et par réflexe, elle les serra fortement comme pour le réconforter sans vraiment se rendre compte de ce qu'elle faisait.

"Regardez-moi, ne détournez pas le regard", fit-elle avec son habituel ton autoritaire.

Affronte et explique. Le regard d'Estefania se fit sérieux quand Maelen parla de son cousin Esteban, son premier amour. Ce serpent, avec son tempérament manipulateur; le courage qui manque aux lâches. Le laissant caresser sa joue sans se rebeller pour une fois, la brune le fixa un long moment sans lui répondre avant de se hausser sur le bout des pieds pour entourer Maelen de ses bras, posant le menton du jeune homme sur une de ses épaules pour le consoler. Elle-même était fidèle à elle-même: mortellement sérieuse, maitresse d'elle-même et protectrice de l'autre.

"Ne croyez jamais ce que pourrais vous raconter Esteban, c'est un serpent. Il cherche à vous affaiblir pour faire souffrir votre famille. Il est l'allié des Gorgo. Je sais de quoi je parle."


Elle savait, tristement elle le savait depuis longtemps. Estefania regarda Maelen avec un air peiné, lui qui s'inquiétait pour elle ferait mieux de s'occuper de lui. Elle n'avait pas l'habitude de voir un homme pleurer car son père estimait cela indigne d'un homme; il aurait dit de Maelen qu'il était pire qu'une jouvencelle, la honte de sa famille. Son père savait être si dur... tout le temps. Elle-même était une fille dure qui n'avait pour les pleurnichard que du dégout... quand elle était aux côtés de son terrible père car dans le fond, elle avait le cœur tendre et la bonté facile; encore une faiblesse chez les Quinto. Des gens qui entendent sans comprendre dont le seul plaisir est de diriger et de maitriser. Il n'était rien, au final. Pas plus que les autres nobles criminels d'Aeria. Elle lui sourit alors, assez simplement.

"Ne promettez pas quelque chose que vous ne pourrez tenir...", plaisanta-t-elle en essuyant ses yeux pleins de larmes d'un pouce protecteur, "j'ai tenté, je ne vous le cacherai pas, mais quelqu'un m'a retenue."

Elle était franche, la dernière née des Quinto. Droite et plus sincère qu'on ne pouvait le penser, parfois même blessante. Mais elle avait encore le cœur assez pour pour ne pas mentir à ceux qu'elle inquiétait. Alors elle continua à sourire, avant de lui dire, l'air sérieuse et solide:

"Tout va bien maintenant, Maelen."

Il était rare qu'elle l’appelle par son prénom, mais ce fut ce qu'elle fit aujourd'hui parce qu'aucun artifice ne serait utile entre eux dans ce genre de discussion; elle ne voulait plus être lâche. La brune se maudissait pour toutes ces nuits à regretter Esteban, à regretter le faste creux d'un palais de courant d'air. Ici, elle était mieux. Loin du crime et de la manigance. Elle était mieux ici, même si cela ne marcherait pas entre Maelen et elle.

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Message Ce petit air mutin sur votre visage... I_icon_minitimeJeu 22 Jan - 22:52

Ce petit air mutin sur votre visage... 608384123

Avait-il le droit d’être si égoïste ? De vouloir la garder pour elle comme une rose sous un écrin de verre ? Pouvait-il se montrer si cruel qu’il ferait tout pour l’avoir à ses côtés, quitte à la blesser, à la rendre prisonnière de sa vie à jamais ? Elle qui pourtant avait un avenir si brillant devant elle, elle qui était si différente, elle qui se cachait derrière tant de masques, de cris hystériques et de manières. Elle qui pouvait lui mettre une rouste d’un seul regard, le rendre heureux avec un simple sourire, pouvait-il décemment la garder pour lui, tout contre lui…

Il avait mal au cœur, il avait peur, il ne voulait pas penser au futur, tout était si compliqué, tout arrivait si vite. Il pouvait tout perdre en un instant et pourtant, il se noya dans ses yeux, il fixa son visage, écoutant chaque mot, retenant son souffle quand il apprit qu’elle avait tenté de quitter ce monde, de la plus cruelle des façons.
Maelen sentit les larmes refluer de plus belle, mais il renifla un peu, comme un gamin, il sentait sa lèvre trembler férocement, mais il ne voulait pas. Il ne voulait plus pleurer. Dire qu’il avait faillit la perdre et que lui n’avait pas été là, il était le pire ex fiancé qu’il puisse exister sur tous les continents. Il comprenait enfin les mots durs d’Asa, les sarcasmes de Ludwigs, il était pathétique, si misérable. Il n’était pas digne d’être avec elle, de la briser autant, de ne faire que l’inquiéter. Il se débattait avec une attitude qu’il voulait désespérément adopter, mais son moi lui profond revenait toujours. Le pleurnicheur qu’il était, le trouillard, le gamin surexcité, l’adolescent qui ne savait pas trouver les mots pour parler, qui s’empêtrait dans des explications surréalistes sans queue ni tête.

Il retint ses larmes, le regard triste, les doigts d’Estefania sur son visage. Il baissa les yeux, il se sentait tellement…stupide. Il ratait tout ce qu’il entreprenait, il perdait confiance en lui dés que quelque chose clochait, il s’en voulait et s’enlisait aussitôt. Pourtant, il paradait, fier comme un coq, mais au final il était juste un garçon, un petit garçon qui avait grandit sans amour à ses côtés, avec la perte d’un être qui comptait plus que tout.

Maelen acquiesça aux ordres, il répondait bien à l’autorité d’Estefania, il en avait besoin. Il avait besoin qu’on lui dise quoi faire car il était souvent perdu. Perdu dans ce monde trop grand pour lui.
Quand elle prononça son nom, il releva la tête et le fixa de ses grands yeux. Un pauvre sourire sur les lèvres il se pencha en avant et déposa un baiser sur son front.

« Merci Estefania. Merci d’être encore là… »

Penchant la tête, il sentit son cœur, sa tristesse et son désespoir s’envoler sous son sourire. Elle allait bien. Elle était encore là, droite, devant lui. Ses mains étaient dans les siennes, elle le berçait doucement. Oh, il savait qu’ils allaient devoir discuter un peu, enfin si elle voulait lui en parler. Il avait tant de chose à lui dire, tant de chose à lui promettre, mais point de paroles en l’air, des actes elle en aurait. Plus jamais il ne ferait de promesse qu’il ne pourrait pas tenir.

Si elle voulait bien, elle serait le mur sur lequel la mauvaise herbe qu’il était pouvait grandir et s’épanouir pour aller rejoindre le soleil de Khi-Saab.

Alors, doucement, il recula légèrement, lâchant ses mains. Il la fixa et au milieu de cette chambre qui ressemblait à tant d’autre et il mit un genou à terre. Il posa sa main sur son cœur et essuya les dernières larmes qui coulaient aux coins de ses yeux puis il demanda d’une voix qui se voulait claire :

« Estefania Candelaria-Modesta,Quatrième du nom, Cinquième de la maisonnée de la noble lignée Lope de Vega y Quinto, acceptez-vous de m’épousez, de devenir ma femme et de partagez avec moi tout le restant de votre vie ? »

Riant doucement, il s’empressa de rajouter :

« Et non pas parce que nos parents l’ont décidé pour nous, mais parce qu’en notre âme et conscience, nous en avons envie ! »

Lui attrapant la main, il la serra fortement.

« Je promets ne plus faire de promesse que je ne pourrais plus tenir, je promets d’être là à chaque instant de votre vie, je promets que vous n’aurez pas à rougir de moi, je promets de contribuer à votre bonheur et de tout faire pour vous soutenir, je promets de vous laissez aussi libre que le vent d’Aéria… »

Se relevant, il sentit ses jambes flancher légèrement et il se rapprocha un peu, le rouge légèrement aux joues. Il déposa un baiser sur sa joue et lui fit un sourire :

« Ai-je le droit d’être si égoïste ? De vouloir que vous soyez à mes côtés sans vous possédez pour faire d’Aéria une terre de paix et de liberté ? Dites le moi Estefenia, ai-je le droit…. ? »

Du bout des doigts, tout doucement, il dessina l’arrête de son nez, puis le coin de ses lèvres. Il espérait y voir un sourire, il l’espérait de tout cœur.
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Lucem
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Message Ce petit air mutin sur votre visage... I_icon_minitimeDim 1 Fév - 17:16

【Pardonne-moi】
Et je compte les semaines. Aie-je ma place près de toi ? Car j'ai mérité ma peine mais toi tu ne la méritais pas. Je compterai les semaines; dis-moi ce que tu attends de moi. La liberté sera vaine si toi tu ne me pardonnes pas.
Il n'y avait rien d'autre à faire que de dire la vérité, que d'être honnête. Estefania était une fille à la fois forte et fragile, qui était l’honnêteté même en se fourvoyant en faux-semblants lorsqu'il s'agissait de ses propres sentiments dont elle détestait parler. Pourtant les sujets étaient parfois trop graves pour qu'on les prennent avec délicatesse, pour qu'on les évite et leur discussion menait à ces chemins-là; des lignes droites qui n'avaient plus rien de tortueux, qui ne connaissaient aucun détour. La brune fut franche avec celui qui aurait du lui être promis puisqu'à présent, il n'y avait plus rien à perdre, même pas la face et elle ne le repoussa pas quand ce dernier, se retenant de pleurer, l'embrassa sur le fond comme pour la remercier. Pourquoi la remerciait-elle? Elle avait juste été trop lâche pour se laisser aller alors que dans le fond, elle était triste comme ces adolescents dont la vie doit s'arrêter au premier chagrin d'amour, comme si une fêlure brisait un objet à jamais. Une poupée. C'était ce qu'elle avait été pour ses proches; une poupée décorative dont ils disposaient au jour le jour. Et elle se sentit soudain très vide mais n'en montra rien, préférant consoler Maelen et le mettre en garde contre les sournois serpents d'Aeria. Ces serpents qu'elle aimait de toute son âme et qu'elle n'oublierait jamais, tout comme la douleur cuisante qu'enfonçait leurs mensonges dans son pauvre cœur.

Elle était encore là, oui, devant ce jeune homme qu'elle ne connaissait pas vraiment et qui mit genou à terre pour lui redemander sa main de sa propre initiative, la surprenant un peu. Ce n'était pas une déclaration d'amour, non. Mais la demande en mariage respectait le protocole et cela toucha un peu bêtement Estefania, attachée à ces traditions lourdes qui la rassuraient, tout comme le fait qu'il connaisse et reconnaisse ses titres, ses noms, ses qualités familiales. Elle était Estefania Candelaria-Modesta, quatrième du nom, fille de la maisonnée Lope de Vega y Quinto, héritière du sang du Grand Thaumaturge, Phi-Trismegistos-Hermetica. Mais elle était aussi une fille comme les autres, avec ses doutes et ses déceptions et être Sang-Dragon n'y changerait rien. Elle n'était qu'une fille et lui un garçon, et aucun des deux n'étaient amoureux de l'autre. Maelen était amoureux de Shaem, et elle avait récemment été menée en bateau par son seul amour. Ils n'étaient ni amants, ni amis. Ils ne se connaissaient même pas, au final. Pourquoi voulait-il l'épouser de son plein gré alors? Était-ce encore un caprice de la part du blond? Elle sourit, un peu tristement. Leurs parents l'avaient décidé, et lui en avait visiblement envie, pour une obscure raison...

"Je ne vous comprendrai définitivement jamais, Maelen", soupira-t-elle en souriant un peu.

Son positivisme avait quelque chose de contaminant, il fallait bien l'avouer. Estefania lui sourit simplement et sans faux-semblants quand ce dernier lui prit la main. Il était touchant, ce nigaud. Idiot et touchant. Mais ce ne serait pas le sien. Il serait son mari, rien de plus et pourtant la referma sa main sur la sienne, la lui serrant avec volonté. Rester avec lui pour le restant de ses jours, pourquoi pas? L'amour était une chose horrible et si elle pouvait rester auprès d'un homme qui serait son ami, c'était surement mieux. Faire des enfants avec lui et fermer fortement les yeux pour ne pas voir qu'elle devrait le partager et s'assoir sur sa fierté. Ce que Shaem en pensait ne l'intéressait pas; si Maelen lui faisait sa demande, l’opinion de son amant était son problème. Elle avait le droit de choisir, en son âme et conscience à présent, parce qu'elle n'avait plus rien à perdre.

"Même si les autres nous montreraient du doigt, je saurai au moins que vous avez besoin de moi..."

Parce qu'elle serait cocue, parce que Maelen devrait vivre son amour différemment des voix officielles, des protes ouvertes. Ils devraient avec Shaem s'aimer par les fenêtres. Et elle fermer les yeux le soir pour ne pas voir ce qui était, ce qui serait. Elle serait son épouse, alors. Puisque l'amour était une chose terrible dont elle ne voulait plus et que si au moins une personne sur cette Terre avait besoin d'elle, elle répondrait à l'appel. Être libre comme le vent d'Aeria ne voulait rien dire pour elle et la Lucem lui offrit un sourire un peu étrange, triste et satisfait à la fois. Maelen était si insouciant, comment pourrait-il comprendre une fille aussi grave qu'elle? Elle était une princesse de pacotille dans un royaume de courants d'air qui courrait désespérément après sa fierté. "Notre existence est construite sur les nobles sacrifices que nous faisons", disait souvent Trismegistus. Qu'avait-elle dit un jour par courrier à son promis?

"Si un sacrifice est une tristesse pour vous, non une joie, ne le faites pas, vous n'en êtes pas digne... c'est bien ce que je vous ai écris, dernièrement?"
, demanda-elle en pleurant un peu, la main de Maelen toujours dans la sienne.

C'était bien cela. Être digne de ses renoncements, de ses choix, de son dévouement. Être droit et digne. Alors le sourire de la jeune fille s'éclaira un peu et elle offrit à Maelen un visage sûr et fort. n baiser échoua sur sa joue sans qu'elle le repousse, mais sans qu'elle n'en donne un en retour. Ils n'étaient pas amants, même pas amoureux. pas encore amis. Mais ils seraient mari et femme, assurément. Parce que c'était aussi la décision d'Estefania.

"J’en serais digne, je ne suis pas triste", fit-elle d'une voix déterminée.

Elle regarda un long moment son promis avant de lui dire:

"Moi, Estefania Candelaria-Modesta Lope de Vega y Quinto, en mon âme et conscience, accepte de vous prendre pour époux. De mon propre choix"
, avec un petit air mutin sur son visage, elle continua en le badinant, "vous n’irez pas pleurer chez Nazarian après, n'est-ce pas?"

Ils se sourirent, complices pour la première fois depuis leur étrange rencontre alors qu'ils étaient promis l'un à l'autre sans qu'ils ne le sachent. Estefania laissa le jeune homme dessiner les courbes encore un peu poupines de son visage d'adolescente pourtant un peu sèche, qui n'avait plus grand chose d'une enfant mais n'était pas encore une femme et à sa question, elle ne lui offrit qu'un sourire amusé.

"Nous sommes tous égoïstes, au fond de nous."

Et pourtant, elle venait d'accepter un grand sacrifice sans tristesse car peu lui importait à présent. Si au moins une personne voulait d'elle auprès d'elle, cela lui irait; elle vivrait pour le bonheur de cet homme qui deviendrait son mari et son ami, un jour; elle le savait. Un jour ils deviendraient peut-être amis, puisqu'ils ne seront jamais amants. Mais l'amitié est bien préférable à l'amour, ce monstre atroce qui dévore des cœurs sans rien en laisser. L'amour n'était pas pour elle.

Si au moins une personne avait besoin d'elle, elle faisait le sacrifice sans tristesse.


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Message Ce petit air mutin sur votre visage... I_icon_minitimeSam 7 Fév - 15:36

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Son prénom dans la bouche d’Estefania fit éclater son cœur. Il se releva, souriant, alors que pourtant il ne savait pas si elle acceptait ou non. Mais elle acceptait déjà, de ne plus l'appeler par son nom de famille, créant une intimité entre eux, un peu plus proche. Oh il savait bien que le futur allait être rude, qu’elle ne laisserait passer aucun écart de conduite, qu’elle continuerait de le regarder de haut si il s’écrasait à terre par sa propre incompétence. Mais au moins, elle serait là, pour lui. Parce que sans vraiment savoir pourquoi, il avait besoin d’elle dans son existence, pour le soutenir et le faire grandir.

Un rire léger sortir de sa gorge, alors qu’elle avouait ne pas le comprendre. Y avait-il seulement quelque chose à comprendre ? Pouvait-on comprendre un homme qui ne réfléchissait pas et agissait comme il en avait envie ? Maelen était capricieux, égoïste, il voulait posséder Estefania, peu importe les conséquences. Il les assumerait.

Au fond de lui, il espérait que la situation évoluerait, qu’Estefania rencontrerait quelqu’un, quelqu’un qui connaîtrait le Noble Jeu d’Aéria, qui saurait le comprendre, comprendre que leur couple n’en était pas vraiment un, qui s’entendrait bien avec lui et à qui Maelen pourrait confier sa future épouse sans avoir peur de la perdre pour toujours. Il voulait qu’elle aussi puisse à son tour être aimé, aimé et que leurs étranges relations à tous, même si elle choquait les autres, les rendent apaisés et heureux. C’était un espoir fou, complètement irréaliste, mais Maelen voulait y croire. Il ne laisserait pas Estefania dépérir, il ne la laisserait pas se perdre à nouveau dans des méandres d’une tristesse absolu ou le moindre sacrifice était celui de la vie. Cette idéologie, il l’a trouvait stupide, un sacrifice même fait avec bonheur restait une douleur, on ne pouvait faire que se mentir et l’un deux deux serait forcément laissé. Il ne voulait pas du sacrifice d’Estefania, il la voulait là, en chair et en os devant lui, râlant, tapant du pied, lui souriant doucement.

Il voulu lui dire que sa réponse ne devait aucunement être un sacrifice, mais il ne le fit pas. Il se contenta de serrer sa main encore plus fort, soutenant les larmes qui courraient sur ses joues. Car égoïstement, il voulait qu’elle dise oui.

Alors quand elle lui offrit un sourire sincère, qu’elle accepta sa demande, il répondit à son sourire par un sourire. Voilà, ils étaient de nouveau fiancé. Elle n’était cette fois, pas triste, sur son visage planait ce petit air mutin qui lui allait si bien et il esquissa un sourire plus prononcé, heureux de réussir à la faire autant sourire.
Riant doucement, il porta sa main à sa bouche, masquant la légèrement rougeur sur ses joues, trop heureux de ne pas s’être prit une veste monumentale.

« Non, je n’irais pas pleurer, et si cela arrive, c’est que je l’aurais mérité... »

Souriant avec une nouvelle complicité qui les embrasaient, il frôla son visage, dessinant les courbes de joues qu’il allait apprendre à connaître. Il allait devenir fort, il s’en faisait la promesse.

La fixant, un air tendre sur le visage, il pencha la tête pour la couver et son cœur s’envola légèrement. Pourquoi s’attachait-il à cette jeune fille ? Il était incapable de l’expliquer, peut être était-ce son âme de Sang-Dragon qui résonnait à travers les siècles, qui le poussait inéluctablement un peu plus vers elle. Parce qu’elle était peut être une amie très chère, une soeur perdu trop tôt, un amour inavoué.

Repoussant ses mèches blanches derrières ses oreilles, il dégagea un peu son visage et farfouilla dans ses poches pour en sortir une petite bague. Elle était en or blanc, d’une simplicité presque banale pour être Aérienne, et pourtant, elle était importante pour lui. Trois petits diamants étaient incrusté dans le métal et il prit la main d’Estefania pour la glisser à son doigt.

« C’était celle de ma mère. Elle est peut être un peu grande, mais je veux que vous l’ayez. Elle vous appartient désormais... »

Lui souriant doucement, il la relâcha et ne su pas trop quoi faire de ses mains. Alors il les croisa dans son dos, se disant qu’il avait déjà suffisamment toucher sa jeune fiancée. Il ferait comme elle avait envie, sans précipiter les choses. Il voulait devenir son ami, qu’elle lui fasse confiance, qu’elle s’appuie sur lui à l’avenir.

Se frottant la joue, il glissa peu sûr de lui.

« Je me suis permis de m’inviter le premier weekend des vacances dans la demeure Quinto, pour rencontrer votre famille...J’ai jugé que cela vous ferait plaisir et qu’il était plus convenable de venir donner mes remerciement à votre père pour votre main, et pour organiser..Hum...Notre..mariage... »

Un peu mal à l’aise, il baissa les yeux et fixa ses pieds.

« Enfin voilà ! J’espère que vous serez d’accords.... »

Son cœur battait vite, il mourrait d’envie de la serrer dans ses bras pour la remercier, de courir partout dans Lindorm, mais il se contint. Il s’inclina juste devant elle, élégamment.
Oui il était égoïste, tous le monde ne pensait qu’à son propre bonheur et même si le sacrifice d’Estefania était fait dans la joie, Maelen souhait de tout son cœur que son geste lui serrait rendu au centuple.

Parce qu’au final il n’était peut être pas si égoïste que ça....
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Message Ce petit air mutin sur votre visage... I_icon_minitimeVen 20 Fév - 11:39

【Pardonne-moi】
Et je compte les semaines. Aie-je ma place près de toi ? Car j'ai mérité ma peine mais toi tu ne la méritais pas. Je compterai les semaines; dis-moi ce que tu attends de moi. La liberté sera vaine si toi tu ne me pardonnes pas.
Leurs sourires se répondirent un moment en un écho silencieux, de ces acceptations qui se passent de paroles car le temps de l'indécision était terminé et Estefania était du genre de fille à prendre ses responsabilités lorsqu'il fallait faire des choix. Le sacrifice ne serait pas le plus douloureux qu'elle aurait à faire maintenant que son unique amour lui avait révélé son véritable visage, génie du Grand Jeu ne la désirant non plus pour femme, mais pour pion. Elle n'était pas une pièce d'échec -même pas la Reine - et vivait de passion et de vérité, comme la plupart des Quinto. Enfant honorable d'une famille stricte, elle refusait de devenir la marionnette des autres nobles, une simple victime du Jeu. Mais Estefania savait bien que toute novice qu'elle y était, elle devrait y prendre part pour ne pas en devenir la proie. Alors accepter la proposition de Maelen ne fut pas que motivé par la gentillesse et le bon sens: leur union lui assurerait une place à la fois confortable et dangereuse dans le Grand Jeu. Il n'était pas forcément le premier en lice pour succéder à Mara en tant que Gouverneur mais s'il le devenait, elle serait surement son meilleur conseiller. Aussi devait-elle apprendre à jouer selon les règles d'Aeria, selon le jeu d'Esteban. Et cela commençait maintenant.

Ils ne seraient pas des victimes, ni elle ni son époux. Jamais la Lucem ne laisserait ces nobles dégénérés se servir de Maelen, lui qui était si naïf, si innocent dans le fond. Il faudrait qu'elle l'endurcisse; la brune ne révéla pourtant rien de ses pensées et ambitions et se contenta de sourire à son fiancé, amusée de le voir rougir comme un petit garçon prit en faute et un peu gêné. Elle avait envie de le protéger, lui qui faisait tant d'erreur; si elle ne serait jamais celle qu'il aimerait, elle serait son égide. Être son amie lui importait peu: elle serait son bouclier, son armure, son épée. C'était décidé.

"Vous assumerez d'avoir une femme tyrannique", plaisanta Estefania.

Elle savait dans le fond que ce dont Maelen avait besoin, c'était de quelqu'un pour le guider, le diriger parfois mais surtout le rassurer; elle prendrait les choses en main. Fronçant les sourcils en le voyant fouiller dans sa poche pour lui offrir une bague, la jeune fille resta un moment silencieuse, regardant l'anneau sobre et discret ayant appartenu à la mère de son fiancé, le laissant le lui passer au doigt; contrairement à ses dires, il avait la bonne taille et se glissa au long doigt fin de la brune sans heurt. Cette dernière le regarda un instant avant de sourire avec un air presque maternel.

"C'est une attention que je n'oublierai pas, je tacherai d'être digne de la mémoire de votre mère."

Elle ne dit rien de plus, ne s'extasia pas outre mesure: Estefania était une fille sévère, une fille de retenue et lorsqu’elle était touchée, elle le faisait savoir le plus simplement du monde sans salamalecs. Elle était comme la bague de la mère de Maelen: banale et toute simple, dans le fond, sans fioritures, sans fanfreluches. La Lucem sourit à nouveau à son fiancé, les mains jointes sur sa poitrine dans une attitude aimable, bien plus qu'elle ne l'aurait voulu.

"C'est une excellente idée, je vous présenterai plus officiellement à votre belle-famille", elle reprit après un instant, "en espérant qu'il ne vous mange pas tout cru au premier repas où vous oublierez la position de la fourchette à poisson."

Encore une plaisanterie mutine, mi-légère mi-moqueuse. Le voyant mal à l'aise à regarder ce qu'il pourrait à avoir d'intéressant sur la pointe de ses chaussures, la jeune fille s'approcha de lui et prit son visage en coupe entre ses mains fines, avec une certaine délicatesse, avant de le regarder dans les yeux. Bien sûr, ces lèvres ne lui appartenait pas, à elle qui serait pourtant son épouse. Mais elle les baisa doucement, chastement, comme un baiser d'ami qu'on offre un peu comme ça, quand il n'y a plus rien à dire. S'écartant de son fiancé, elle le retourna en riant, sans crier gare, pour le diriger vers la porte en le poussant de ses deux mains sur son dos.

"Sortez maintenant mon ami, où l'on va croire que nous sommes en pleine nuit de noces. La Babbucci veille dans les dortoirs des filles, ne vous faites pas pincer."


L'attitude était ferme mais bienveillante, légère, aimable. Esrefania mit son fiancé à la porte en souriant, sans le brusquer réellement avant de fermer la porte et de se glisser à nouveau sous les draps pour se recomposer uen attitude plus digne et réfléchir à ce qui venait de se passer...

[Clos pour moi, merci! Et haha, c'est le quatrième baiser volé, Shaem va en avoir marre! ♥]


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