Maximillien revenait de la bibliothèque, ravis de la variété d'ouvrages qu'il avait put y trouver. Il avait grandis dans une toute petite bibliothèque de village, dont les hauteur des étagères contenant les livres les plus élitistes n'étaient visité que par des recluses y installant leur piège de soie. Celle de Lindorm était, en comparaison, immense, le rangement plus organisé et mieux entretenue. Il portait dans sa sacoche quelques manuels qu'il comptait consulter avant ses premiers cour des matières concernées et un petit recueil de fables sur les dragons qui lui servirait à trouver le sommeil.

La liste des cours lui avait rappelé la vocation militaire du lieu. Il se sentait faible et s'imaginait très mal faire la guerre.Il pensait aussi à sa Dragonne qui survolait les environ, elle l'avait fait pour lui mais avait quitté à contre cœur le territoire de chasse qui avait toujours était le siens. Tout en remuant ses inquiétudes, il retournait à la chambre qu'on lui avait assigné. Un son de balayage provenant de l'intérieur lui indiqua qu'il y avait quelqu'un. Il frappa donc puis entendit un son à l'intérieur, le bruit du balais qui choit sur le sol. Il entra, curieux, et vit tout d’abord une motte de terre à côté d'un balais au sol. Bien que cela lui passa par la tête, il se dit qu'on le pouvait avoir rassembler un si grands tas simplement en passant le balais. Le regard de Maximillien monta jusqu'à Mi-Cha. L'expression de visage de ce dernier lui était familière, il l'avait souvent vu sur le visage de son oncle : c'était le visage contrarié d'une personne que l'on dérange en pleine concentration. Il avait levé le regard de son livre et le fixait, Maximillien y vit donc l'occasion de parler sans le déranger d'avantage.

« Bonjour, excuses moi si je t'ai dérangé. Je m'appelle Maximillien et je viens d'arriver, il semble que nous soyons dans la même chambre. »

Maximillien enjamba la motte de terre et tendit une main amicale à l'autre garçon. Comme il devrai partager une chambre durant longtemps, il espérait ne pas faire trop mauvaise impression à cause de son arrivée et que ce camarade lui soit sympathique. Il s'était attendu à trouver une personne plus âgé et solidement bâtit et était en fait ravis de voir que ce camarade la avait -à peu prêt- la même taille et le même age.

Maximillien suivit des yeux la petite motte qui se transforma brièvement le temps d'aller se « ranger », plus que la surprise, son regard montrait l'émerveillement.

Cet autre dragonnier lui souhaitait la bienvenue en le vouvoyant et en s'inclinant. Maximillien marqua un temps d'arrêt, regarda la tenue traditionnelle qu'il aurai du voir plus tôt et compris la raison de cette distance. Son vis à vis venait de L'Archipel Wuweishu un groupe d'île de Lostrego connus pour une culture différente, due à une autarcie passé. Le père de Maximillien était, d'après ce qu'on lui avait dis, natif de là bas. Il y avait aussi dans la bibliothèque de son oncle beaucoup de livre dont l'original venait de la bas. Des livres de science surtout. Maximillien en avait lus suffisamment sur cette région pour en connaître les coutumes élémentaires. Il rangea donc cette mains tendue inutile et joignit la parole à une courbette d'excuse tout a fait acceptable.

« Excusez moi, je n'avais pas réalisé vos origines. Je tacherai d’adapter mes manières mais je requiers votre indulgence pour tout ce que j’ignore. Je vous remercie de votre accueil. Si ma conduite vous met mal à l'aise, n’hésitez pas à me corriger, je ne souhaite rien d'autre qu'une bonne cohabitation. »

Maximillien espérait avoir réparé le faux-pas, en partie du moins. Il se défit de la lourde sacoche qu'il emmenait partout et la posa en silence sur le bureau qui serai le sien, probablement durant tout son cursus. Il se disait qu'il convenait de ne pas trop parler mais ne put résister à sa propre curiosité.

« Vous étiez en train de travailler votre don, le peu que j'en ai vu m'a intrigué, puis-je assister à une autre démonstration ?»

Il prit avec un petit temps de retard sur la demande, la posture qui convient pour demander une faveur. Cette gestuelle, il en avait vu des illustrations et l'avait même un peu travaillée à l'époque où il croyait au retour de ses parents. Le vouvoient par contre créait une distance qui le mettait encore mal à l'aise, il espérait que le temps lui permettrait d'être moins formel.

Maximillien se trouvait ravis pour trois raisons. Premièrement Mi-Cha ne s'était pas offensé et se montrait tout à fait amical en s'approchant pour corriger sa posture et en soulignant qu'il était son égal, le premier contact était réussis. Deuxièmement, l'érudit en herbe adorait perfectionner ses connaissances et mémorisait donc avec ravissement cette nuance sur les postures, se disant qu'il allait pouvoir élargir sa culture dans le domaine des traditions de Wuweishu. Troisièmement sa requête d'une démonstration était acceptée et le don s’avérait très intéressant.

« Shikigami » répéta-t-il en observant cet être factice qui singeait la vie de façon prodigieuse.

« Je trouve ce don très artistique et utile. » Dit-il le visage illuminé d'un émerveillement candide. Mi-Cha lui se montrai excessivement humble en décrivant ce pouvoir, sans doute un autre trait hérité de sa culture d'origine.

« Je ne pourrai qu’être comblé si en un an je parvenait à un prodige aussi tangible et maîtrisé. Je ne pourrai en comparaison que m'humilier en vous montrant le don que j'ai reçus. »

C'était sincère, si Maximillien aurai était fier de montrer comment il pouvait faire en sorte que deux objets s'attirent ou se repoussent comme des aimants devant, par exemple, les habitants de son village natal, il se sentirai ridicule à montrer ce tour de passe-passe à Mi-Cha.

Il continua d'observer la marionnette de terre s’imaginant tout ce qu'on pouvait faire avec une telle capacité. Il soupira. « Dire que l'on nous apprend a maîtriser nos dons juste pour faire la guerre. » Puis réalisant qu'il avait dit cela à voix haute. « Enfin je veux dire, si c'est la voie que vous avez choisi, la voie du soldat est tout à fait honorable, mais je suis là surtout pour ne pas être séparer de ma dragonne, pas parce que j'ai les épaules d'un soldat. » Maximillien rougit un peu de sa confidence, il pensait que Mi-Cha avait sans doute choisit cette carrière car elle était pour lui la plus honorable. Lui lui avait directement confié ses craintes. Il redoutait que Mi-Cha le juge lâche voir sans honneur.

Maximillien pensa tristement qu'il n'avait pas cette motivation de rendre fier de lui une quelconque famille. Il n'enviait pourtant en rien fardeau que semblait porter son camarade, qui de part sa naissance devait réussir sous peine de déshonneur dans une voie qu'il n'avait pas choisit. Tout deux étaient nerveux à l'idée de combattre mais pour Mi-Cha le moindre écart pourrai entaché sa ligné. Si Max ne pouvait rendre personne fier, il profitait de la tranquillité d'esprit de ne pas non plus risquer de décevoir.

S'asseyant sur son propre lit, il cherchait une quelconque phrase de réconfort face au malaise évident de Mi-Cha. Il ne pouvait cependant ce permettre d'être ouvertement compatissant. Son camarde se confiait un peu mais il ne voulait certainement pas se sentir pris en pitié. Rien ne lui vint dans un premier temps et il marqua un un silence de réflexion pour peser ses mots à son tour.
« Il est certain que vous saurez faire honneur à votre nom. Je vous souhaite de tout cœur d'être également fier de vous même. »

Comme il redoutait le silence lourd qui tentait encore de s’installer il changea de sujet.

« Akairo est le nom de votre dragon, c'est bien cela ? Mon alliée est une Dragonne qui s'appelle Olguemagnis, elle par contre n'est pas réticente à la violence... Nous sommes très différents en tout, mais si il y a une raison qui m'incite à combattre, c'est de vouloir rester près d'elle... Sans doute, tout les dragonniers ressentent cela. Comment est votre allié ? »

Bien qu'il essayait de se contenir par politesse, sa nature profonde transpirait et Maximillien ne savait retenir ses questions. Il se mordit la lèvre en pensant qu'il était trop intrusif et trop direct mais dans le même temps ses yeux continuer de témoigner du plus vif intérêts. En pensant à un dragon de terre, il imaginait un dragon aux écailles lourdes et brunes et d'une taille colossale. Comme il savait que le dragon en question n'était pas guerrier il se le représentait sage et paisible.

Il se souciait de sa dragonne qui aurai du mal à s'adapter au changement et à la présence d'autres dragons. Ce soir comme chaque soir depuis leur rencontre, il irai la voir et lui lirai un conte, car cette habitude leur était devenue indispensable.