I WANT TO SURVIVE

Feat Riheb

Que faire en cette belle journée? Leïla n'en avait aucune idée. Et puis, il était encore tôt. Assise sur le rebord de son lit, elle s'étira tout en baillant. Le soleil venait à peine de se lever. Évitant de faire du bruit, elle s'habilla silencieusement avant de sortir sur la pointe des pieds. Elle ne souhaitait pas particulièrement réveiller les autres filles qui se trouvaient dans la chambre. Celles-ci la traiteraient encore de tous les noms possibles en commençait par "sauvageonne". Poussant un long soupire, elle marcha dans les couloirs pour se diriger à l'extérieur. Leïla avait décidé, pour une rare fois, de revêtir un short beige ainsi qu'un débardeur vert. Quelques mèches de sa chevelure dorée étaient attachées en une queue de cheval haute sur le côté. Sur sa taille était accroché un fouet, son arme fétiche.

Ses pas la menèrent sur le terrain d'entraînement. Leïla avait prévu de s'entraîner un peu au maniement de son fouet. Elle avait beau se débrouiller, elle devait encore et toujours s'améliorer. Après tout, elle ne savait jamais quand elle allait devoir s'en servir. Arrivée sur la section désertique, elle déroula son arme et le fit claquer sur le sol, soulevant ainsi un léger nuage de poussière. Son corps agile se mit alors à tournoyer alors que, d'un coup vif du poignet, elle envoyait son fouet dans les airs puis le faisait changer de direction. Le son du cuir fouettant l'air résonnait dans cet endroit vide et un nuage de poussière se formait petit à petit autour de la jeune femme.

Après un heure d'entraînement, elle décida finalement de prendre une pause. Elle soupira en se laissant tomber sur le sol, passant une main dans ses cheveux. Le soleil était maintenant haut dans le ciel, mais une douce brise rafraîchissante souleva sa chevelure de blé. Mettant l'une de ses mains en visière au-dessus de ses yeux, Leïla releva la tête et observa le ciel azur ainsi que les quelques nuages qui s'y trouvaient. Elle se mit alors à penser à sa terre natale, Nordheim, qui lui manquait tant. Le froid, la neige, les montagnes enneigés, le ciel étoilé si magnifique... Tout lui manquait tellement. Cela faisait trois ans déjà qu'elle l'avait quittée pour rejoindre l'Académie avec Icy. Ah... Icy... Sa mère adoptive était si formidable. D'ailleurs, il faudrait qu'elle lui rende visite aujourd'hui. Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas une personne s'approcher et lorsque celle-ci se mit à parler, Leïla sursauta et se releva d'un bond.

- Vous m'avez fait peur! hurla-t-elle sous la surprise.

Elle prit une grande inspiration pour calmer les battements de son coeur affolé et se retourna pour observer la personne qui lui avait fait si peur. Il s'agissait d'une femme qu'elle reconnu presque aussitôt. Cette femme était la professeure de survie de l'Académie. Comment s'appelait-elle déjà? Ra... Non... Ri... Riheb!

- Oh, m'dame Riheb... Bonjour.

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

Des murmures, des rêves, un passé qui remuait paisiblement. « Pourquoi j’ai des cheveux de cette couleur ? ». Toujours la même réponse, « Tu es bénie du Feu et de Tammuz et lorsque tu étais dans mon ventre, ils ont caressé tes cheveux… ».

Mensonge. Tous les Roroas étaient bénis par le Feu et Tammuz Tout-Puissant, en quoi était-elle si unique pour prendre la succession de Haute-Prêtresse ? Son frère, son père ni sa mère, personne n’avait sa couleur de cheveux et d’yeux.

Je suis une Roroa, humble et puissante. Dans le feu je suis née, dans le feu mon corps a été forgé et dans le feu je serai consumée…

Maintenant qu’elle essayait de se souvenir, jamais elle n’avait eu d’ami proche, aucun ne l’avait appelée hormis Tammi dès qu’elle fut apte à commencer son initiation. A part sa famille et surtout son grand frère, qui était présente pour elle ? Maenoîllabent. Même de loin, enfoui dans une dune du soir au matin, son regard persistant coulait sur sa petite tête qui semait des flammèches de cheveux. Il avait toujours été là, patient et prêt à venir lors d’un moment propice. Tout était lié, tout avait un but, tout avait son utilité. Même ces réminiscences enfumées. Elle avait sa Reine, sa Hoa, sa sœur dans la vie et la mort. Encore ce jour-là, dans son futon de fortune aux aurores, Riheb avait du mal à se dire que tout ce qu’elle avait vécu était réel. Si. Ses muscles encore douloureux étaient un bon témoignage ainsi que surplus de sable noir dans une seconde jarre toute neuve qui tentait sa chance d’embellir en tant soit peu la chambre étrangement nue du professeur de survie. Il était temps de faire son entraînement, son bain de soleil, sa prière et sa ronde aux dortoirs des filles. Elle avait à rattraper en terme de devoir envers Lindorm avec ou sans raison valable d’avoir manqué le début. La sévérité commençait par son application sur soi, évidemment. Préparée, tel une poupée glissant étrangement et silencieusement, Riheb parcourait les couloirs, toujours pieds nus.

Que ce fut sa surprise de voir une jeune fille qui mimait si bien ses actes ! Leïla Finaën. Comment oublier une si prometteuse élève ? Prometteuse car autre que la dragonne qui la suivait, la jeune Glacies n’avait pas de famille mais du courage et de la volonté à revendre. Elle ne l’avait qu’observée de loin alors qu’elle était élève elle-même et comme tous les buts trop ambitieux, ils demandent du temps et la consécration la plus totale. Auparavant, Riheb ne croisait personne, ne parlait qu’en de rares occasions trop occupée avec Maenoîllabent et Nicodemus. Son initiation était trop importante et pourtant, la Roroa avait quelques regrets car si sa Reine avait réussi à se faire des amis Pakehas, Riheb aurait pu en faire autant. La différence entre le jour et la nuit sans doute, une différence qu’elle espérait productrice pour les Roroas comme pour tout élément appartenant de près comme de loin à Lindorm.

Discrètement, Riheb suivit Leïla allant de bonne surprise en bonne surprise car ses pas la conduisaient au terrain d’entraînement. Il y avait donc des élèves très sérieux. Le fouet était une bonne arme mais qui demandait pas mal de précision et de mouvements défensifs pour palier la lenteur des gros coups et le maintien de la moyenne portée constante. Une heure plus tard, Maenoîllabent rejoignit sa dragonnière en douceur et en camouflage.

La fille d’Icy, n’est-ce pas ?

Tu connais la dragonne. Ça ne m’étonne pas.

De loin, Maenoîllabent n’aime pas gêner ses frères et sœurs de glace dans leur propre territoire surtout quand l’une se porte garante du rôle de mère d’une créature moins résistante que les dragons.

Les dragons de glace étaient tellement différents des autres mais rien n’était à négliger aux yeux aveugles du vieux dragon de terre surnommé l’Eternel. Tel le temps, il laisse s’inscrire sur lui des évènements et érode le reste, garant de la vérité, laissant aux autres le don de l’oubli. Oui, l’oubli était un bon moyen d’alléger des fardeaux impossibles à supporter. Humain ou dragon.

Le soleil perçait les nuages téméraires qui fuyaient la brise de la mer de Waterfield, encourageant la Glacies à prendre une pause pour se complaire de ce que la nature pouvait lui offrir. Riheb glissa de nouveau vers elle, le moment était propice pour prendre des nouvelles d’une personne aussi loin de chez elle que la Tammi elle-même, surprenant Leïla, prise par la stupeur.

Tu aurais dû sans doute laisser tes pas t’annoncer, Riheb.

L’hôpital qui se fichait éperdument de la charité. Maenoîllabent était toujours au loin, camouflage actif mais bon, c’était à sa partenaire d’annoncer sa venue. Bien sûr.

- Oh pardon, mademoiselle Finaën. Bien le bonjour. Je vois que vous êtes toujours aussi prompte à l’entraînement, je vous félicite, dit-elle en s’installant sur le sable à se côtés.

Ses yeux rouges s’attardaient sur les joues pivoines de l’élève ; diantre, quelle mauvaise manie… Elle n’avait pas assez avec des élèves l’appelant « sauvageonne » qu’elle devait faire bondir son cœur qui était quémandé en une heure ?

- Vous devriez vous nourrir après sinon, la journée risque d’être difficile pour vous. Comment se passe le début de votre troisième année ?

La Roroa était prête à parier que les sobriquets n’avaient pas changé au rythme du coefficient intellectuel des élèves responsables des brimades. Bien évidemment, elle se garda de tout commentaire désobligeant. Un, ce n’était pas son rôle. Deux, Leïla n’avait certainement pas besoin de cela.

Les Pakehas et leur gêne, Riheb devait absolument s’y faire. Les observer de loin était une chose mais d’être la cause et d’y réagir en était une autre. Après tout, la Tammi commençait à comprendre la valeur du rôle de professeur. Alors qu’elle était élève, ils étaient les instructeurs mais elle n’en voyait jamais un supérieur à elle. Les Roroas étaient tous semblables, le petit pouvait être utile et apprendre au grand, le cadet était l’extension de l’aîné, le chef était la représentation même du clan et ses aspirations. Il était rare d’avoir un dominant, dominé. Même entre rivaux. Présentement, Riheb voyait une habitante de Nordheim qui avait du mal avec autrui, ayant vécu avec un dragon, cela n’était pas étrange mais simplement logique. De plus, la dragonne était la mère. Maenoîllabent ne se trompait jamais dans ses termes. Donc, un peu comme la Roroa qui n’avait connu que son clan, le désert et ses idéaux mais qui grace au destin, elle était tombée sur de bonnes personnes pour donner naissance au sens même de son existence. Si une Hine-nui-te-pō, une paria, comme elle avait pu réussir à amasser des connaissances et se forger une place dans un environnement si étranger à ses habitudes, Leïla bénéficiait des mêmes possibilités surtout avec ses prédispositions. Néanmoins, Riheb étrécit ses yeux, l’air doux sur son visage malgré ses yeux rouges scrutant les mirettes de la Glacies et sourit aux mensonges blancs de la jeune fille. Après tout, professeur ou pas, elle ne voulait pas inquiéter qui que ce soit. Cependant, Riheb ne répondit pas, laissant le temps et le vent remplir l’espace entre elles pour que la langue se délie d’elle-même. Après tout, cela se voyait, elle avait besoin d’une simple présence qui ne prenait pas toute la place et certainement pas d’une figure d’autorité lui disant comment vivre et quoi faire.

- Au fait, appelez-moi simplement Leïla. Le "mademoiselle" n'est pas nécessaire.

La Tammi inclina la tête lentement et en douceur par respect sur ses choix. C’était adorable, comme Hattusha qui demandait de l’appeler par son nom. La même sincérité sans la rigueur de la violence de la guerre marquant le visage. On en parlait sans cesse essayant de marteler des esprits dont la plupart non conscient de son essence. Beaucoup dépendait de la matière qu’elle enseignait.

Soudain, le sourire de Leïla mourut, partit se cacher dans son menton.

Enfin, la Glacies lui révéla la vérité. Elle avait entendu parler de ces trois filles qui avaient été punies par le professeur Nazarian, aussi nouveau qu’elle dans le corps enseignant. Elle les avait entendues houspiller sur une prétendue vengeance sur une sauvageonne mais rien de mieux que de remettre à leur place via leur propre outil : la peur. Rapidement, le trio avait tremblé devant la menace de Riheb qui leur avait juré que si vengeance il y aurait, elle se solderait par SA punition : être enterrées vivantes avec une cuillère comme seule façon de s’en sortir. Un mensonge bien sûr mais c’est difficile de ne pas croire une Roroa d’un mètre quatre-vingt-deux habillée de sable noir qui pouvait faire luire ses yeux rouges. Quelle chance elles avaient eues d’être tombées sur Shaem Nazarian. En réalité, elle les aurait fait suer par un entraînement, par le nettoyage des nids et la corvée du jour en cuisine histoire que leur haine et leur mépris soient un minimum utiles.

- Il y aura toujours de la haine face à ce que l’on ne peut comprendre. Croyez-moi, je sais de quoi je parle mais n’oubliez surtout pas que quelque part dans ces murs, il y aura toujours quelqu’un qui, même devant l’inconnue dans une équation que vous êtes, il vous demandera votre nom.

D’une lenteur calculée, Riheb posa doucement le doigt sous le menton de Leïla pour hausser son visage et le faire tourner vers le sien.

- Non. Cela ne vous va pas car même dans une punition, vous n’avez pas eu droit à un minimum de respect sinon de la part d’un professeur.

Comme craignant que son visage ne se décompose encore, Riheb sépara son index du menton de la Glacies petit à petit pour finalement reprendre ses aises.

- Connaissez-vous la légende d’Hattusha, Leïla ?

La Roroa n’avait qu’une parole : ainsi commença son devoir le plus sacré, celui de transmettre. Que le sable chante et qu’il n’oublie rien. Que les souvenirs perdurent pour de meilleurs lendemains, dans le creux d’Aoun comme dans le cœur du désert de Firthan. De la tombe silencieuse d’un mentor disparu que sur un simple terrain d’entraînement entre un élève et un professeur.

Riheb ne fut pas déçue de Leïla, au contact comme aux révélations, elle avait combattu avec bravoure ses larmes naissantes. Encore une agréable surprise, chacun combattait ses démons dans une guerre sans merci. Un jour, elle pourrait compter des amis comme alliés sans faille en plus de sa propre mère, Icy. Le professeur de survie, maintenant son sourire doux et calme se mit à conter :

- Hattusha était élève ici-même. Dans un combat entre un dragon immense et rouge nommé Shamaash et elle, il fut décidé qu’ils s’allient selon la loi du Père Dragon et triomphèrent des jungles de Keven. Au début, bien sûr, les gens l’avaient prise de haut tout comme vous. Elle n’avait au début que Shamaash comme support face à ce mur d’obscurantisme et d’ignorance. Et pourtant, à l’aide de ses capacités, elle avait prouvé qu’elle avait sa place et tout à fait capable de comprendre ce qu’on lui enseignait au fil du temps. Puis, elle trouva des amis dont certains ont péri durant la guerre. Cependant, jamais ils ne quitteront son cœur ni ces murs que vous arpentez chaque jour et chaque nuit, Leïla. A présent, elle est la Reine de mon peuple. Encore beaucoup d’obstacles vont se dresser sur son chemin mais tant que je serai là, je ferai en sorte qu’elle ne faillisse jamais. Vous aussi, vous connaîtrez des gens qui seront prêts à tous les sacrifices pour vous comme vous vous évertuez à protéger ce qui peut l’être. Chacun et chacune possède des qualités et des défauts qui nous préparent à une ascension prochaine et sûre dans la vie, dans les échecs comme dans les réussites.

La réaction de la Glacies fut prompte mais non dénuée de sens, après tout, feu comme glace brûlait sûrement. Ce fut quelque chose de gratifiant de sentir une passion sûre et des vérités à digérer à travers son élève. Jamais elle ne regretterait son choix d’avoir pris les rênes de l’instruction de la survie. Pour son peuple, son mentor, Loreleï et pour des élèves comme Leïla qui s’efforçaient à vivre en simplicité tout en essayant de comprendre cette guerre, cette ombre mortelle dont tout le monde s’appliquait à ressasser. Oui, Riheb espérait que ce temps d’accalmie continue car ce laps de temps laissait beaucoup de personnes le temps de respirer. Au monde de respirer. A Leïla de savourer une belle pomme marquant le début de l’automne qui approchait avec ses promesses de riches récoltes et de savourer un hiver tranquille, si on pouvait oser l’espérer. Riheb regardait Leïla faire, ses yeux plissaient comme dans un sourire provoqué par un bonbon acide et sucré dans la bouche.

- Merci beaucoup, Leïla, dit la Roroa en inclinant doucement sa tête en signe de respect.

Minutieusement, Riheb sortit de sa broche aux cheveux un petit couteau fin avec lequel elle coupa la pomme en deux sans la peler puis se redressa en regardant derrière elle. Tout-à-coup, Maenoîllabent sortit sa tête du sable et ouvrit sa gueule, découvrant ses dents usées et émoussées. En douceur, la Tammi plaça la moitié de la pomme sur la dent pour que son Dragon presse le fruit et laissa sa dragonnière récupérer la purée de pommes qu’elle étala sur la langue de son ami.

- Autant lui faire partager les joies d’un cadeau, hein, Maenoîllabent ?

Le vieux dragon aveugle se gargarisa pour remercier Leïla et posa son immense tête en profitant des caresses de Riheb sur sa barbe drue et cette dernière dégusta tranquillement sa moitié de pomme.

Maenoîllabent était tout heureux, clignant des yeux de bonheur, orientant ses prunelles voilées par son handicap vers la jeune Leïla par pure volonté de respect, montrer qu’il lui donnait toute son attention même si tout n’était qu’obscurité. Quant à Riheb, elle observait la scène avec un plaisir absolument pas caché et laissa même tout la place à la Glacies pour qu’elle puisse profiter de son ami constellé d’écailles d’ébène.

- Ça lui fait plaisir. En réalité, il n’est pas mon Dragon mais plutôt mon frère. Dans notre culture, les Roroas sont des descendants des Dragons. Il est de ma famille. Il a le droit d’être doux avec qui il souhaite. Et il a cette fâcheuse tendance à rester en retrait d’où sa furtivité…

Lui qui était toujours un observateur, agir, être réellement au contact d’autrui était salvateur. Lui qui se demandait s’il y avait finalement un mal à leur collaboration, leur union, la Roroa espérait que son esprit n’y pense plus. Certes, le poids du temps d’un Dragon se retrouvait partagé avec une mortelle mais grace à son rôle, son métier et ses nouvelles attributions, Riheb se devait de préserver le contact avec la jeunesse pour préserver son humanité, garder son âme aussi juvénile et forte qu’auparavant. Les aléas des liens entre un Dragon et un humain n’étaient pas une fatalité. Tout comme n’importe quelle relation, on devait toujours travailler pour qu’elle se retrouve renforcée.

En parlant de renforcement.

Icy arrive.

Elle a dû s’impatienter comme toutes les mères.

La surprise de la jeune pousse aux cheveux d’or fut de taille ! Riheb ne put cacher son rire que par sa main placée devant sa bouche devant le petit débordement familial qui s’en termina bien.

- Mille excuses, dame Icy. C’est de ma faute si elle a tardé à venir vous voir.
- Maenoîllabent présente aussi ses excuses ainsi que les salutations du matin, Sœur de Glace.

Quelle beauté. Il fut dommage que son ancien voyage en Nordheim fut brutalement raccourci par le sombre présage de la disparition d’Hattusha. Elle aurait tant voulu voir ces fameuses aurores boréales tant convoitées ainsi que la vision des farouches et mystérieux Dragons de glace, les jumeaux des Eaux. Finalement, serait-ce une opportunité de voir se comporter l’un d’eux avec une humaine plus proche du dragon que de ses homologues.

Sans bouger de place, le duo feu et terre observa la petite famille sans faire de bruit, attentifs.