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[CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior

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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeMar 2 Sep - 1:22

Jamais une traversée ne lui avait semblé si longue.

Tout au long du voyage, les deux Roroas se partageaient la pâte de dattes pour maintenir leurs forces toutes les heures. Riheb lui laissa la gourde, la gardant tout près d’elle comme si elle avait peur qu’un coup de vent ruine tous ses espoirs, sa concentration maintenue à son maximum. Cependant, la prêtresse ne pouvait pas le nier, jamais elle n’avait maintenu ses pouvoirs aussi longtemps pour soutenir un tel poids. Maenoîllabent gardait bon allure malgré quelques courants brusques, il faisait tout pour que son frère du feu n’ait pas à souffrir des affres du voyage. Petit à petit, elle sentait le soleil taper moins fort au fur et à mesure qu’ils approchaient de Laragon et ses températures plus douces. Elle était prête à parier que sa température grimpait de plus en plus, elle le voyait bien à ses tatouages qui viraient de l’ocre tranquille au rouge sang.

Elle se souvint bien des conseils de son grand-frère, finalement, tout était clair. Le corps de sa mère était déjà noire comme du charbon et sa peau était comme du cuir trop cuit, lézardé quand elle avait dû nettoyer son corps pour la préparer à la crémation rituelle. C’était le résultat d’une possession complète de Tammuz. Elle avait dû souffrir le martyr quand c’était arrivé et Riheb elle-même avait failli finir ainsi il y a cinq ans lors de l’épreuve.

Elle se demandait si Hattusha était arrivé à se faire des amis à Lindorm. Elle semblait plus sociable selon les dires de Nicodemus qui n’avait fait que l’observer de loin. En tous cas, elle avait fait la fierté de sa promotion surtout au combat. Riheb était plus cérébrale, elle avait été forgée pour qu’elle soit une prêtresse après tout mais elle avait réussi à briller au combat au corps-à-corps aussi. C’était la moindre des choses après le conseil de son mentor Narth. Un mentor Narth. Et ils avaient réussi à si bien s’entendre, à nouer des liens imprenables. Riheb aurait voulu tant partager avec cette reine mais ses désirs égoïstes allaient passer en dernier.

Alors que le soleil léchait avec délectation l’horizon océanique, Laragon était enfin en vue. Tant mieux, la peau de la prêtresse était brûlante et Maenoîllabent commençait à ralentir.

Plus bas, on va commencer l’atterrissage. Les troupes vont nous voir, je leur parlerai.

Alors que tu tiens à peine ta prise ?


Pour seule réponse, Riheb mangea un dernier morceau de pâte de dattes histoire de bien montrer qu’elle n’allait pas faillir si près du but.

A peine ils avaient dépassé les miradors qu’une troupe de dragonniers s’approchèrent d’eux, le responsable de l’escadron parla d’une voix forte et autoritaire. Apparemment, ils étaient sur le qui-vive ce qui était une bonne chose : la preuve que c’était le meilleur endroit pour reprendre des forces et revenir sur le devant de la scène politique.

- Ralentissez votre allure et déclinez vos identités !
- Riheb de l’académie de Lindorm ! Je transporte avec moi une haute-dignitaire Roroa pour demander asile politique ! Nous comptons d’abord nous arrêter à la source chaude de Lindorm pour des soins draconiques urgents ! Pourriez-vous nous escorter et aider mon dragon s’il vous plait ?


En quelques gestes précis, il ordonna à deux de ses ailiers de s’approcher de l’étrange bâche et Riheb commanda aussitôt aux sables de s’étirer pour parvenir aux pattes des dragons. Maenoîllabent ne put cacher un râle de soulagement et ralentit progressivement sa course jusqu’aux sources chaudes tandis que sa dragonnière en profiter pour murmurer quelque chose à sa reine.

- Si quelqu’un demande qui t’a secouru, dis que c’est ta tribu et que tu as jugé plus prudent pour ton dragon de venir ici. Tant qu’on ne sait pas qui sont tes amis Pakehas, on garde tout dans le secret. Y’a-t-il quelqu’un que je dois prévenir de ta venue sachant que…?

Elle fut prise d’une quinte de toux qui la força à cracher du sang, la pilule de combat et l’utilisation trop étendue de ses pouvoirs ne faisaient pas bon ménage.

- …Que ce serait plus prudent de mettre au courant le moins de personnes possible, pour l’instant…

Enfin, ils entreprirent la descente, en douceur, laissant petit à petit la main sur les sables du crépuscule se délaisser et déposèrent Shamaash dans un refuge approprié, au milieu des élèves étonnés qui avaient fini leur première journée. Ils pouvaient l’être, des dragons aussi gigantesques que Shamaash et Maenoîllabent, il y en avait peu. Un des ailiers sauta hors de sa monture pour prévenir un responsable pour des soins d’urgence tandis que Riheb forma un escalier pour les faire descendre en douceur tout en s’assurant que l’épée était toujours recouverte tout en soutenant Hattusha comme elle le pouvait. Personne ne devait savoir. Le responsable d’escadron atterrit à son tour.

- Bien, nous pouvons aller directement à la Tour Perlée. Vous devez laisser vos dragons ici.
- …ils viennent d’essuyer un éprouvant voyage, capitaine d’escadron. Et nous aussi.


Encore prise d’une quinte de toux, Riheb reprit ses esprits en faisant signe au capitaine qu’elle allait s’en sortir avec un sourire de circonstance.

- Es-tu prête, Hoa ?


Dernière édition par Riheb le Ven 12 Sep - 18:27, édité 1 fois
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Hattusha Bepetdvapara
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeMer 3 Sep - 13:00

[CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior 2zyzxig


    Elles avaient partagé quelques vivres sucrées pour se tenir d'aplomb durant cette traversée qui pour chcun de cette étrange équipée avait du sembler être la plus longue de son existence. Hattusha avait lutté contre un sommeil pressant qui se voudrait surement réparateur mais qui était pour le moment indésirable; elle voyait sa sauveuse s'épuiser, maintenant son don de manière impressionnante sur elle comme sur Shamaash. Maenoîllabent soutenait son frère avec détermination et la Roroa se dit qu'elle n'aurait pu tomber sur meilleure équipe de secours, leur faisant honneur en évitant de tourner de l’œil. L'air était devenu plus frais, plus humide et sous eux, la mer s'était étendue en rapportant avec le vents des embruns salvateurs. Hattusha ferma les yeux un instant pour s’imprégner de cette sensation; celle du repos. Au loin, un groupe de dragonniers venaient à eux à peine la frontière passée et la jeune reine savait que pour ce genre de situation, c'était sa nouvelle amie qui serait la plus qualifiée. Ainsi était-elle de Lindorm? De Lindorm... professeur là-bas? Il y avait pour le moment trop d'impératifs pour poser la moindre question mais elle la garda dans le creux de son esprit, tout comme les autres.

    L'étrange cocon de sable noir libéra finalement Shamaash, toujours si mal en point que cela en fit mal au cœur de sa sœur humaine. Le poison coulait toujours dans ses veines, l’affaiblissant de jours en jours. L'esprit encore trouble, elle suivit d'un œil peu alerte de qui se passait autour d'elle et entendit alors les murmures que Riheb lui adressa:

    "Personne, le directeur mis à part", répondit-elle de manière peu loquace sans répondre au reste.

    Car Hattusha ne savait pas mentir; c'était Riheb qui l'avait sauvé et nulle autre ainsi préféra-t-elle ne rien dire. Si on lui poserait la question, elle ne répondrait qu'un simple "quelqu'un" et aviserait ensuite. Le mensonge lui était pénible, l'omission un peu moins.

    Riheb fut prise d'une quinte de toux sanglante et par réflexe la jeune femme la soutint du mieux qu'elle put de ses forces qui lui revenaient progressivement, comme pour lui dire de ne pas exagérer. L'équipée amorça une lente descente pour déposer le dragon malade dans un refuge approprié et Hattusha retrouva la vision familière de cette académie où elle avait jadis côtoyé les Pahekas, appris leur culture, respecté ses membres. Une vague de nostalgie la prit, et elle se fit plus sombre. Aldo, Candel et elle; ils étaient à présent gisants auprès de leurs ancêtres et leur rire triple n'existait plus. La reine des roroas releva la tête pour regarder un des dragonniers qui les escortaient; on aurait pu imaginer arrivée plus discrète mais c'était mieux ainsi. Si Aldo avait encore été de ce monde, peut-être serait-ce lui qui les escorterait en ce jour. Mais il n'était plus, pas plus que le Grand Maître des Poisons. Elle ravala un soupir, puisqu'elle ne savait pleurer. La guerre est une terrible maladie.

    Hattusha se laissa soutenir par Riheb et remercia d'un profond hochement de tête le vieux dragon barbu qui les avait sauvé tout autant que la prêtresse, infiniment reconnaissante. Elle écouta d'une oreille distraite le conversation et lorsque l'autre jeune femme lui demanda si elle était prête, la Roroa se contenta de lui répondre.

    "Non", elle prit une inspiration et se crispa un peu pour donner avantage à sa force dans l'accolade que lui offrait Riheb, et la soutenir à son tour, "toi aussi, tu es fatiguée. Il nous faudrait juste quelques instants de répit."

    C'était pour elle un moyen de faire comprendre à la jeune femme qu'elle était certes faible mais capable d'épauler quelqu'un et qu'elle avait bien vu que Riheb avait énormément donné jusqu'à maintenant. Elle devait lui rendre la pareille.
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeJeu 4 Sep - 14:46

Le capitaine d’escadron, malgré son air sévère, inclina la tête, signe qu’il avait compris et fit signe à un de ses hommes de s’approcher et lui donna des ordres de préparer une chambre de la Tour Perlée et de prévenir un des hauts fonctionnaires de la situation. Un salut militaire de rigueur, il s’envola rapidement tandis que l’ailier qui était parti, revint avec deux élèves de cinquième année ainsi qu’un surveillant d’œufs de dragon pour s’occuper de Shamaash. La situation s’était calmée mais Riheb savait que sa reine avait raison, il leur fallait du repos mais certainement pas au milieu des élèves ébahis qui étaient chassés par les deux autres dragonniers de la patrouille et un surveillant qui était venu les aider à disperser la foule. Accrochée à sa Shamshu Inanna, Riheb sourit comme elle put et essuya le sang du revers de la main, sentant ses muscles qui commençaient à pulser douloureusement suite à cette dépense énorme d’énergie.

- Vous ne pouvez pas rester ici, dames. Nous gênons le personnel et les soins apportés à votre dragon. Au vu du caractère exceptionnel de la situation, vous logerez à la Tour où nous pourrons vous protéger et dépêcher un médecin.


Maenoîllabent approcha sa tête en douceur aux côtés d’Hattusha, tentant de la rassurer malgré l’évidente fatigue qui l’avait usé.

- Maenoîllabent restera avec son frère des flammes et veillera à ce qu’il soit bien nourri. Maenoîllabent n’a qu’une parole.

Ainsi, l’ailier proposa son aide pour les deux Roroas chevauchent avec le capitaine qui avait le dragon le plus imposant, assez pour transporter deux autres personnes.

- Nous pourrons nous reposer à la Tour. Quand j’irai mieux, j’irai parler au Directeur Fletcher, Hoa.
- Maenoîllabent te suggère de le faire demain. Restez pour la nuit à la Tour, en sûreté.


Riheb ne put que se résoudre à écouter la voix de la sagesse en remerciant d’un petit hochement de tête son dragon qui restait aux côtés de Shamaash. De plus, si elle pouvait faire confiance à quelqu’un en ces murs, c’était bien Maenoîllabent.

En douceur, Riheb entraîna Hattusha avec elle suivit de près de l’ailier qui se préparait à prendre place avec son supérieur qui vérifia si ses passagères étaient en sécurité, attendit que son ailier reprenne les rennes de son dragon pour s’envoler à vitesse réduite pour éviter de faire ballotter Riheb et Hattusha qui avaient eu leur lot de transport éprouvant.

Très rapidement, la Tour Perlée était en vue ainsi que la cour d’accueil à son pied entourée d’un mur d’enceinte et d’un chemin de ronde, l’espace idéal pour atterrir en toute sécurité. Bien évidemment, la Tour n’était qu’un lieu de rassemblement mais vu que les Hauts-Dignitaires venaient parfois de loin et pouvaient souffrir de conditions de voyage déplorable, cet endroit avait son confort, son lot de chambres et petits salons. Des chambres malheureusement du même acabit que ceux du personnel de Lindorm en plus riche. Pourquoi des lits si moelleux, des peintures de paysages ou nature morte et tant de meubles qui ne servaient à rien ? Les Pakehas avaient ce don de rendre l’inutile agréable mais absolument pas ergonomique pour des nomades comme elles. Enfin arrivées à la chambre, le capitaine rassura sur le fait qu’il mobilisait deux hommes pour garder leurs quartiers en attendant le médecin. Il salua respectueusement les deux femmes et Riheb en pofita.

- Messieurs, nous aurions besoin d’aide…pourriez-vous…mettre les coussins qui ornent le lit en baldaquin sur le tapis, je vous prie ?
- Sur le tapis ? Vous allez vous reposer sur le tapis ? Dans votre état ?
répondit l’ailier, incrédule.
- Allez-vous réellement laisser deux femmes épuisées jusqu’à la moelle se débrouiller seules, ailier… ? minauda Riheb.

L’ailier fit un geste à son collègue qu’il gérait la situation, entra dans la chambre et ferma la porte pour prendre tous les coussins et les mit en demi-cercle sur le tapis épais et riche en détails. Là, Riheb accompagna Hattusha pour qu’elle s’installe tranquillement. Quant à la Tammi, elle fureta dans le coin de la chambre non loin de sa reine pour inspecter une jarre en porcelaine de Wuweishu qu’elle ouvrit et remplit de moitié du sable noir qui constituait sa robe de prêtresse, la laissant dans le plus simple appareil ce qui déstabilisa net l’ailier.

- Et bien ? Vous pensiez que les femmes Roroas avaient un troisième sein, ailier ?
- N…n…non ! Non… Bien sûr que non…
bégaya le pauvre garde dragonnier pivoine de la tête aux pieds.

Même réduite, Riheb sourit de son effet, fière et prit place aux côtés d’Hattusha.

- Nous nous reposerons en attendant le médecin et si vous pourriez d’ailleurs demander au personnel de préparer un bain pour deux, ce serait formidable…

Pour seule réponse, un murmure puis un claquement de porte dû à un départ précipité.

- Ha… Ces Pakehas aux douces mœurs… Mon pêché mignon…si on peut appeler ça un pêché, commenta Riheb qui se délaissa sur le tapis en commandant aux sables de quitter la peau d’Hattusha.
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Hattusha Bepetdvapara
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeVen 5 Sep - 21:59

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    Elles n'avaient d'autre choix que de s'épauler l'une l'autre et se tenir bon. Hattusha sentait bien que Riheb donnait au delà de ses limites autant pour la secourir que pour maintenir les apparences. Cette femme tait un mystère vivant et la Roroa se jura de tirer au clair certaines choses avec elle lorsqu'elles seraient un peu plus en état; chaque chose en son temps. Pour l'instant, la blonde suivait docilement le mouvement en écoutant les conversations sans vraiment y entrer. Maenoîllabent approcha sa tête d'elle pour la rassurer de quelques très sages paroles et la reine eut un mouvement profond de tête, une sorte de référence pleine de déférence pour le vieux dragon barbu.

    "Merci, frère dragon. Ta fraternité nous honore, Shamaash et moi."

    Elle posa sa main sur son cœur en signe d'évident respect, fermant les yeux. Elle avait vraiment de la chance d'être tombé sur Riheb et Maenoîllabent. La Roroa le regarda avec un sourire fatiguée, un peu roide sur ses jambes. Hattusha avait toujours respecté les dragons comme des compagnons d'armes et plus, comme des frères de sang. Après tout selon la légende partageaient-ils quelques gouttes du même sang fiévreux et lointain. Elle hocha la tête à la proposition de Riheb, trop épuisée pour donner un avis contraire construit, se laissant doucement entrainer par la Tammi sur le dragon d'un des ailliers, volant à tire d'ailes vers la Tour Perlée; ces deux voyages successifs alors qu'elle était très faible donnait un grand coup de pied dans son organisme mais la reine des Roroas était quelqu'un de fier: elle ne montra aucun signe de souffrance de toute la traversée, ne mouftant même pas. Elle préféra garder le silence, soutenant Riheb tout comme s'appuyant à elle dans un soutien réciproque.

    Les chambres de la Tour étaient des chambres de Pakehas dans toute leur plendeur et décadence; Hattusha n'avait jamais compris pourquoi les blancs mettaient autant d'effort dans les décorations inutiles, dans le moelleux de lits trop mous, dans la lumière des pièces trop claires mais se trouva soulagé lorsque Riheb demanda à ce que les coussins soient disposés par terre; ce serait bien plus pratique, bien plus confortables pour elles. A milles lieux de la subtilité de la Tammi, la jeune femme ne comprit pas son attitude mutine, se contentant de la regarder de manière un peu penaude tandis qu'elle tourmentait le pauvre ailier. Elle préféra trouver ses marques dans la pièce et Riheb l'aida à s'assoir par terre, comme elle était encore très faible. Elle regarda le manège de son amie avec un air d'une innocence reversant, la bouche ouverte et les yeux curieux.

    "Les Pakehas pensent que nous avons trois seins?", demanda soudain Hattusha, crédule.

    Elle regarda le jeune homme rougir et s'enfuir à toutes jambes et tourna la tête vers son amie, nue.

    "Les Pakehas", continua-t-elle en haussant vaguement des épaules.

    Hattusha les connaissait plutôt bien, ayant séjourné et fait ses classes à Lindorm; elle les avait cependant toujours trouvé trop prompts à se troubler ou s’agacer. Tandis que le sable la quittait, la reine s'installa sur le flanc, la tête dans un des coussins; la fatigue était tangible et un bain brûlant serait une véritable manne. Elle sourit à son amie qui avait l'air satisfaite de son effet et lui demanda avec ingénuité:

    "Qu'est-ce qui te fais sourire, Tammi?"

    Avec un peu de chance, elles auraient asse de temps pour piouvoir s'entretenir un peu ensembles et Hattusha pourrait en savoir un peu plus sur cette étrange femme entourée des mystères du désert. La blonde avait moult question en tête, de ce genre de questions qui demandaient réponse pour se faire un avis sur la personne, bien qu'elle ne doutât pas avoir affaire à quelqu'un de très particulier...
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeSam 6 Sep - 22:32

Le corps éreinté, Riheb laissa ses courbes plus fines que celles de sa reine épouser le tapis et les coussins dans son dos pour se mettre sur le côté face à Hattusha toute souriante comme ses forces restantes le lui permettaient, lui demandant la raison de son évident bonheur ponctué de fatigue.

- Disons que j’adore narguer ces jeunes hommes plein de vigueur à la tâche et dès qu’ils sont soumis à la vision d’un corps nu, ils sont aussi idiots que des moineaux.

En douceur, Riheb caressa la joue d’Hattusha, reconnaissante envers Tammuz et leurs ancêtres né et morts dans le feu sacré d’avoir enfin réussi non seulement à la trouver mais enfin d’observer ce visage, d’entendre sa voix et même d’avoir bénéficié de sa protection dans des conditions extrêmes. D’aussi loin que la Tammi pouvait se souvenir, dès le rejet de sa tribu, elle n’avait eu que Manoîllabent, cet immense dragon noir ne se souciant que de sa personne dont elle était redevable à jamais. Que pouvait-elle donner au-delà de ça pour lui avoir permis de sauver sa reine ? L’âme même de son peuple ? La Shamshu Inanna qu’elle voulait tant rencontrer pour la servir. Et au vu de sa candeur qu’elle ne pouvait qu’adorer, Riheb avait son utilité. Après tout, Hattusha était comme le feu : brillant, dévorant, simple, primordial et nécessaire pour une civilisation entière. Que ça soit pour la destruction ou la création. L’outil de guerre ou l’entretien du foyer.

- A croire que nous, les supposés sauvages, nous sommes plus intelligents qu’eux. Nos corps de femmes sont semblables à celui d’une Pakeha en plus grand et plus musclé. Pourquoi rougir dans ce cas ?

Depuis la fenêtre ouverte, un courant d’air délicieux voilait la peau sombre des deux femmes faisant soupirer d’aise Riheb qui ne lâchait pas du tout ses objectifs en vue : soins, bain chaud, lettre pour le directeur et repos. Le soir apportait ses premières étoiles qui signaient déjà un jour sans nuages pour le lendemain à venir plein de promesses.

- Comment vont tes blessures ? Tu tiens bien le coup, Hoa ?

Soucieuse, Riheb essayait de mettre les mèches d’or en arrière pour que le visage d’Hattusha puisse se repaître de l’air doux de la nuit tout en commandant aux sables de lui faire parvenir la cruche d’eau et le verre de la même porcelaine que la jarre. Elle en versa dans le verre, pour le tendre à son amie. En attendant un médecin, il fallait qu’elle boive encore un peu d’eau. Pour la nourriture, plus tard. Il ne fallait pas la faire vomir. Elle espérait que son compagnon fasse manger Shamaash et qu’il se nourrisse aussi. Elle était prête à parier qu’il n’allait pas dormir de la nuit. Après tout, il venait de Keven et avec toute cette faune qui voulait la mort de son prochain pour la sauvegarde d’un territoire, il valait mieux dormir d’un seul œil. Et pour Shamaash et son repos salvateur, Maenoîllabent allait se mettre en condition même au cœur de Lindorm.
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeLun 8 Sep - 10:49

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    L'air du soir ramenait avec lui soulagement et fraicheur et la rudesse du sol de la Tour Perlé avait la douceur d'un lit de plume, par rapport à l'aridité brulante du désert de Firthan et sa couche de sable acide; le jour, la chaleur étouffante du désert vous tuait, la nuit, la froideur de la nuit vous saisissait: d'où qu'on y regarde, ce désert était mortel. Mais à présent, Hattusha se savait en sécurité et s'autorisait enfin à baisser sa garde, sous la protection de Riheb. La jeune reine se coucha parmi les coussins, son corps lourd accusant brutalement la fatigue passée. En trois ans, elle était devenue méconnaissable: l'intensive guerre tribale lui avait sculpté un corps plus épais, plus carré bien qu'elle n'en restait pas moins femme. Chaque cicatrice demeurant sur sa peau était devenu un souvenir, un trophée de bataille et elle était à présent bien loin de cette Roroa insouciante aux dénivelés de danseuses que certains avaient connu à Lindorm, car la guerre forgeait les gens comme ses armes et Hattusha en était un exemple criant. Pourtant ainsi blessée, éreintée, les cheveux sales et en désordre et le visage abimé, on aurait dit une vagabonde plus qu'une reine, une sauvage plus qu'une farouche guerrière. Elle n'en menait pas large.

    La Tammi vint la rejoindre en s'élongeant sur la couche, en face d'elle. Elle l'écouta parler de l'étrange pudeur des Pakehas qu'elle avait également côtoyé à Lindorm sans jamais vraiment chercher à comprendre, culturellement,c e qui poussaient les Blancs à adopter un point de vue si ambigu avec la nudité. Alors, comme le temps du repos et de la discussion était venu, Hattusha se permit un petit rire de gorge, guère sonore mais bien présent,profondément amusée bien que tout à fait insouciante sur le sujet évoqué:

    "Je ne comprendrai jamais les Pakehas sur ce sujet: la nudité les gêne et les attire à la fois comme si ce n'était pas naturel."

    Pour les Roroas, le corps était souverain, la nudité naturelle et saine. Aucun homme de la tribu n'aurait été gêné par une femme Roroa nue puisque c'était ainsi que le Feu l'avait faite. Et la nudité Roroa ne donnait pas non plus des sueurs au peuple; les Pakehas transportaient avec eux une sorte de frustration pour Hattusha, qui ne comprendrait jamais vraiment leur gêne et leur attirance. Elle avait du mal avec les comportements ambigus, après tout. La Roroa regarda un instant le corps fin de Riheb, le détaillant avec attention et curiosité comme pour y trouver ce qui mettait les hommes mal à l'aise; mais elle ne trouva pas.

    "Nous sommes faits pareil, tous par le Feu", épilogua la reine comme faire comprendre qu'elle n'y entendait réellement rien.

    Son corps à elle était plus épais que celui de la Tammi, plus féminin, à la peau étrangement plus sombre. Riheb lui semblait plus gracieuse, elle plus puissante mais en définitive, elle étaient deux femmes, avec les mêmes attributs. Hattusha insista un peu dans son étude avant d'abandonner avec un air las, se couchant plus confortablement en glissant ses bras croisés derrière sa tête.

    "J'ai connu un Paheka, il y a un moment", elle eut un vague sourire, "il était maladroit."

    Par connu elle entendait qu'elle s'était uni à un Blanc, mais n'insista pas. Elle n'était pas aussi innocente qu'elle semblait l'être mais cette distance insouciante qu'elle mettait dans tout donnait l'impression d'une personne qui ne se soucie pas de ce genre de détails. L'heure ne lui semblait pas aux discussions tactiques ou trop lourdes de sens et elle préféra orienter leurs échanges vers des choses plus légères, Riheb ayant besoin de détente et de repos tout comme elle. Lorsque l'autre jeune femme lui toucha la joue, la reine ferma un œil sous la caresse, entre confort et surprise. Après tout, la douceur n'avait jamais vraiment fait partie de sa vie et l'attitude de Roheb était nouvelle pour elle. Sans décroiser les bras, elle lui répondit:

    "Ce sont des gens très ambigus."

    C'était la seule chose dont elle soit à peu près sûre sur le peuple Blanc. L'air de la Tour s'enivrait de nuit, frais et à présent calme et serein. Hattusha ferma les yeux un moment pour profiter de ce souffle apaisant qui pénétrait la pièce et soulevait ses cheveux, quelques mèches caressant agréablement son visage. Elle ne répondit pas tout de suite à la réponse de Riheb, un peu dans la lune. Ce fut la nouvelle caresse de la Tammi qui la tira de sa rêverie torpide et elle la fixa un long moment sans rien lui dire. Elle l'avait sauvé, tiré du sable du désert. Il y avait bien une raison à son acte mais Hattusha lui était reconnaissante, presque innocemment. Après toutes les guerres entre les tribus de son peuple, elle ne voyait que des frères et des sœurs. Une Roroa ayant sauvé une de ses sœurs; c'était ce à quoi elle voulait croire, méfiance mise à part pour l'instant. La jeune reine qui devait se former sur le tas, n'y connaissant rien en politique, rougit brutalement en réalisant combien elle était insouciante pour une souveraine, à faire confiance si vite. C’était pourtant dans sa nature: droite, honnête et terriblement détachée et parfois imprévoyante. Il y avait encore tant à apprendre.

    "heu...", balbutia-t-elle un peu prise au dépourvu, "... mieux. Et toi?"

    Quelle misère; elle n'en eut que plus le rouge au front, comme ce Pakeha impressionnable mais pas pour les mêmes raisons; pourtant rien ne se vit de ses pensées intérieurs et on aurait pu avoir l'illusion que c'était l'accolade de la Tammi qui avait faire rougir ainsi la reine en lui faisant perdre une partie de ses moyens. Elle se redressa un peu brutalement, s'occasionnant un vertige tandis qu'elle buvait un peu trop vite le verre donné par Riheb, la remerciant d'un simple hochement de tête. La Roroa lui tendit le verre à moitié plein, en signe de partage; chacune avait ses souffrances et il fallait partager: mêle éreintée, la reine pensait à ses sujets, ses amis et ses frères. C'était sa force.

    "Bois. Tu as donné beaucoup de toi-même pour me sauver."

    S'asseyant en tailleur en se redressant lentement, la Roroa posa ses bras qui lui semblaient penser une tonne sur ses cuisses en fixant à nouveau Riheb d'un air impénétrable.

    "Parle-moi de toi, je veux savoir à qui je dois la vie", elle continua, dans le même souffle en faisant un geste de la main, "pas d'énigme. Ton mystère me plait mais je dois apprendre de toi. Nous avons le temps."

    Après tout, c'était vrai. Ses rougissements disparurent aussi vite qu'ils étaient arrivé et la reine se reconstitua une attitude sobre et calme. Elle n'était pas du genre bilieuse ou belliqueuse: à Lindorm, les gens s'étaient surpris qu'une Ignis soit aussi flegmatique, et qu'une Roroa soit aussi peu encline à sortir son épée. Elle n'avait pas forcément gagné en sagesse depuis trois ans, mais avait obtenue maturité et distance sur les évènements. L'espièglerie de ses jeunes années avait fait place à une observation respectueuse des autres mais cruel manque de loquacité, plutôt taciturne. Pourtant en cet instant, elle voulait parler, discuter pour découvrir quelle énigme lui avait sauvé la vie et ferait surement partie de cette dernière. Elle soulait savoir qui était Riheb, bénie du Feu et des cieux, servante de l'Homme Dragon, maîtresse et porteuse des sables sombres. Savoir pour faire confiance et faire à cette femme énigmatique une place dans sa vie.
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeLun 8 Sep - 23:56

Les réels premiers Pakehas que Riheb avait vus étaient les fermiers d’Aoun, si pragmatiques, jugeant les gens sur des faits et non leur simple apparence. Chez eux, la nudité n’était pas un souci entre personnes du même sexe et la jeune Tammi de cette époque dût s’adapter aux coutumes locales. Tout tournait sur les bienfaits du lendemain et du respect. Au moins, leur rapport à la nudité avait du sens mais dès qu’elle vit Waterfield, ce n’était plus la même chose, les gens étaient méfiants envers les étrangers et vu que la piraterie était le mal incarné, c’était facile de faire l’amalgame. La nudité était le trésor et l’honneur.

- Si la nudité est comme un trésor propre à une personne, se dévoiler serait comme le spolier d’où la gêne et la fascination sans doute… tenta d’analyser Riheb présumant de ses forces.

Elle était fatiguée, bien sûr qu’elle n’attendait pas à une plaidoirie. Après tout, elles étaient sensées prendre soin l’une de l’autre, non s’engager dans un débat. Surtout qui n’avait pas lieu d’être. Riheb aimait simplement déranger un tantinet pour faire réagir les autres pour pouvoir s’approprier des informations sur autrui. Un simple réflexe de survie basique. Dans le désert comme dans une chambre trop confortable. En parlant de confort, Riheb sentit le regard d’Hattusha détailler sa plastique. Bien qu’elle avait l’air d’être simple observatrice, Riheb ne put s’empêcher d’en tirer un plaisir certain, innocent. C’était bien une première pour la prêtresse, elle qui avait toujours vu ses charmes comme des armes prêtes à faire leur office, c’était avec délectation qu’elle laissa sa peau s’hérisser, enivrée à peine par une petite touche de volupté attrapée au vol. Ne serait-ce qu’un instant.

A sa petite révélation, Riheb sourit, comme attendrie. Rien qu’en voyant l’expression d’Hattusha, il n’était pas qu’un simple Pakeha. D’ordinaire, elle aurait insisté pour en savoir plus, elle se promit d’en demander des détails plus tard, et la laissa parler simplement sans ajouter de commentaires cette fois. Jamais elle n’aurait rêvé d’un moment si complice avec elle, c’était…trop beau. Riheb s’imaginait qu’elle était juste en train de rêver et qu’au réveil, elle serait réellement en retard pour aller assister à la réunion de début d’année. Non, c’était bien réel, elles étaient éreintées mais bien vivantes. L’esprit du feu les habitant pour les nourrir, permettant leur survie. Roroas. Quoi de plus naturel que de veiller l’une sur l’autre, laisser le destin se tisser lentement mais sûrement. Tout était lié, entre la mort du roi Enkidu, la rencontre avec Maenoîllabent…jusqu’à ce moment précis.

Et cela devait continuer, elles avaient tant de chemin à faire. L’une dans la lumière et l’autre dans l’ombre. Faire battre le cœur d’un peuple est un devoir qui choisit son héraut. Combien de fois cette phrase se réverbérait dans sa tête depuis la mort du Roi ? Comme si une vie brisée avait permis une autre de briller d’autant plus ? Que les rivières de sang nourrissent un fleuve plus puissant ? Riheb ne voulait absolument pas croire que son peuple était condamné voir des cercles concentriques de haine se superposer. Indéfiniment.

Riheb soutint doucement Hattusha et soupira pour se redresser avec elle, partageant l’eau en inclinant doucement la tête.

L’heure était aux révélations.

Une heure que Riheb pensait qu’elle n’atteindrait jamais.

Qu’elle accueillit dans un sourire prononcé par l’émotion et la nervosité.

- Comme tu as pu le voir, je suis une Te-Kaipara. Du moins, je l’étais. A la mort de ton père, que dans le feu éternel sa volonté brûle à jamais, je m’étais enfuie dans le désert, n’en pouvant plus de cette folie meurtrière. Je n’avais pas pu supporter…que l’acte fut de la main de mon propre père. C’est là que j’ai rencontré Maenoîllabent qui m’avait observée pendant une bonne partie de ma vie dans le désert et vu que j’étais incapable de me décider, partir ou revenir, il a pris la décision de m’amener dans un village de fermiers pour m’apprendre quelque chose de précieux, quelque chose que nous, Roroas, ne pouvions pas comprendre en ce temps. L’étranger. Sa valeur, ses désirs et ce qu’il peut être à l’avenir.

Dans le plus grand sérieux, la Tammi continua son récit sur sa fièvre où la volonté du feu et de Tammuz l’avait possédée pour qu’elle soit apte à accomplir son destin. Ces visions ignobles de frères se faisant tuer par d’autres, nourrissant les sables qui rougissaient devenant boueux et impraticables. Elle expliqua qu’elle avait compris que le Pakeha n’avait jamais été le fléau des Roroas mais l’obscurantisme. Cette gangrène qui tuait aussi bien les Roroas que les Saabis ou les Pakehas, ces vérités erronées, boursouflées avec le temps et le mépris que cela condamnait tout Narthan dans la déchéance.

- Par ces visions, j’ai compris que j’avais besoin de voir les autres, ces ennemis que mon père méprise. Je ne voulais ni pouvais accepter cette vision du Pakeha sans la mettre à l’épreuve. C’est ainsi que mon grand-frère qui avait retrouvé ma trace m’a épargnée et que j’avais décidé de m’allier à Maenoîllabent. Je devais aussi mettre à l’épreuve la loi du Père dragon, le père de nos frères dans le sang et le feu. Je te raconterai plus en détail une autre fois mais je veux que tu saches que quand j’ai su que j’étais en train de fouler les mêmes pas que les tiens…j’ai su que ce n’était pas une simple coïncidence. Le destin nous a bel et bien appelé toutes les deux. Je le jure sur mon honneur de Tammi que je te donnerai toutes les connaissances que j’ai pu amasser.

Riheb s’approcha en collant une main sur sa propre poitrine puis l’autre sur celle d’Hattusha.

- Shamshu Inanna, j’avais cru te perdre une fois, je ferai en sorte que plus jamais ce ne soit le cas. Je t’offrirai toute ma science pour que ton règne soit solide, durable et donne la prospérité dont notre peuple ne peut qu’aspirer. Quant à moi, je resterai ici, en qualité de professeur. Lindorm est le cœur des prochaines générations à venir. Pakehas ou pas. C’est à moi de montrer que nous, Roroas, faisons partie de ce monde et que nous sommes destinés à s’enrichir mutuellement. C’est un très grand projet mais nous avons vu la mort de près maintes fois et notre sang de dragon alimentera notre courage dans l’adversité.

Tranquillement, les larmes de reconnaissance et de résolution perlèrent pour glisser sur les joues fines de la Tammi sans qu’elle ne cherche à les écraser de sa main.

- "Faire battre le cœur d’un peuple est un devoir qui choisit son héraut." Une fois, un Kevii m’a dit ça en parlant de toi. Ces mots qui ont hanté mes visions de feu et de sable ont été prononcés par un Pakeha qui appartient à une famille de colons Narths. Alors si un supposé ennemi a vu en toi le même espoir soufflé par la volonté de Tammuz dans mon esprit…rien dans ce monde m’arrachera la volonté de te servir, Hoa.

Nicodemus pouvait rester auprès de ces ancêtres en paix, ses frères et ses sœurs morts dans la haine aussi. Le flambeau allait être tenu par deux mains sûres.
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeMer 10 Sep - 19:54

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    Le corps humain est peut-être un trésor ou une arme, Hattusha ne savait pas trop. Elle n'avait pas envie de rentrer dans les détails d'une discussion sur les mœurs des Pakehas et des Roroas avec le degrés de fatigue qu'elle ressentait encore présentement, alors que sa tête tournait encore. Mais Roheb avait peut-être raison; la reine rangea cette considération dans un coin de son esprit, se promettant d'y repenser quand elle serait rétablie. Elle se contenta de hocher la tête positivement au discours de la Tammi qui la soutint pour l'aider à boire et s'hydrater elle-même: elles avaient fait une traversée éprouvante et leurs dragons aussi et à présent l'heure des révélations avait sonné; Riheb sembla nerveuse, son sourire trahissant quelques émotions mélangées auxquelles la jeune reine n'était pas familière, à l'évidence.

    La jeune femme parla, raconta son histoire. Ainsi était-elle de la tribu ennemie à la sienne... et pourtant Hattusha ne sembla pas surprise ou perturbée: elle pensait à raison qu'un Roroa est un Roroa, quelque soit sa tribu et que les vieilles haine sont le carburant de la guerre. Avec le temps, elle s'était montré plus sages que ses frères en ayant appris à ne pas détester ses frères de sang. Ils avaient tué son père et pourtant... ainsi va la guerre. C'était le père de Riheb qui avait donné le coup final au roi Enkidu, visiblement. Mais Hattusha ne dit rien; son visage sérieux était toujours fermé durant les moments sérieux, inexpressif et calme. Elle écoutait, elle apprenait sans couper la parole, sans rien dire. Maenoîllabent avait offert à sa dragonnière, au delà du choix, un décor propice à l'acceptation des autres, et la découverte des Blancs. Derrière ses lvres épaisses, Hattusha sourit mais ses yeux exprimèrent ce que sa bouche refusa de faire. Elle était contente de croiser une personne comme Riheb, partie de chez les Roroas les plus extrémistes pour voir le plus loin large.

    "Tu as trouvé les fruits de la prochaine génération Roroas que nous porterons ensembles, hoa", lui dit-elle, "des Fils du Feu ouverts au monde."

    C'était son vœu le plus cher: que son peuple fasse parti à nouveau de ce vaste monde dont ils avaient té banni jadis mais qu'ils avaient également rejeté, se complaisant dans leur autarcie. Maenoîllabent avait prit la bonne décision et elle savait à présent que Riheb ne ferait pas qu'une bonne amie: elle ferait aussi une conseillère avisée et mesurée, qui l'aiderait à sauver leur peuple de l'obscurantisme qui le noyait petit à petit dans une mer de sang. Le sang des frères et des sœurs, mourant pour des raisons de fiertés, de traditions, de colère... Elle, elle cherchait aujourd'hui l'avenir. Un avenir différent pour tout les Roroas, comme une seule et grande tribu unifié sur leur sol reprit aux colons Narths. C'était un beau rêve, peut-être était-il même réalisable si l'on acceptait de se battre pour lui et non pas juste pour l’orgueil guerrier d'une peuplade jadis opprimée. Se battre pour l'avenir, pas pour le passé.

    Elle écouta Riheb continuer son récit; des visions de Tammuz... se mettre à l'épreuve... c'était une philosophie qui la toucha, elle qui avait cotoyé cinq années durant le peuple Pakeha à Lindorm, et s'était fait des amis. Aldo, Candel, Jllah... le petit Luka, si frêle, et Nailah, qui lui volait parfois ses repas pour jouer... ils étaient tous Pakehas, tous ses amis, lointains, perdus pour certains. Un voile de nostalgie passa devant les yeux de la reine, sans qu'elle n'en dise rien. Elle semblait triste mais résolue. Les mots de Riheb la confortait dans son envie d'aller de l'avant. Riheb avait été épargnée par les siens mais était devenue une Hine-nui-te-pō, une paria.

    "La Grande Dame de la Nuit a veillé sur toi tout ce temps, hoa", lui dit-elle en souriant.

    Elle souriait peu, la reine, si ce n'était tristement. mais là c'était sincère, même si c'était timide. Hine-nui-te-uira veillait sur tout les sang-plume du peuple, alors elle devait être là, après de la Tammi, entourée de ses oiseaux. Elle parla de destin et Hattusha acquiesça simplement, le sourire plus marqué. Elle la remercia d'avoir la bonté de l'instruire, espérant par son concours devenir un jour une souveraine plus éclairée; il lui restait tant à faire, à elle la jeune femme qui avait du apprendre à être reine sur le tas, à peine sortie de Lindorm. Riheb posa la main sur sa poitrine puis sur la sienne, dans un geste d'échange émotionnel qui troubla Hattusha. Personne ne lui parlait ainsi en général, pas aussi sincèrement, jamais aussi intimement. A croire qu'elle était devenue reine avant d'être femme. Mais la Tammi parlait à Hattusha, pas nécessairement à la reine Bepetdvapara-Te-Roroa. Hattusha la fixa, déglutissant de manière sonore, décontenancée. Il est des langage qui parlent et chantent au delà des statuts ou des places; Riheb savait assurément chanter ce refrain-là et sa détermination et sagesse touchèrent la jeune reine.

    "Je...", commença Hattusha, cherchant ses mots, "j'ai tant à apprendre encore. Tes connaissances sont des cadeaux précieux pour une reine, Riheb."

    Elle n'était pas idiote, même si elle était parfois un peu trop imprévoyante: la sagesse gouverne bien mieux que la force. Elle comprenait à présent pourquoi Riheb se trouvait à Lindorm et pourquoi elle serait parmi leur peuple: l'une instruirait les Pakehas sur les Roroas, l’autre les Roroas sur les Pakehas. La reine hocha la tête.

    "C'est à toi qu'il incombe la lourde tâche de chanter notre histoire", elle lui sourit, plus gentiment, "tu as le sang et la patience d'un dragon. Tu y arriveras."

    Quant à elle, elle devrait écrire les nouveaux chapitres de leur peuple, mais ensembles, elles réfléchiraient à la meilleure prose. Hattusha se sentit soulagée d'avoir eu la grâce d'être sauvé par une Roroa qui connaissait le vaste monde, les Pakehas, les humains en général. Regardant la Tammi pleurer doucement, la reine resta coi un long moment. Elle n'avait jamais été à l'aise avec les pleurs, ayant du mal à en identifier la source en général. Cette vision la perturba encore plus et elle ne put que regarder l'autre femme verser ses larmes, fortement émue par Riheb sans que rien ne semble vouloir s'exprimer sur son visage figé. La détermination de ses pairs avait toujours marqué profondément Hattusha mais en cet instant, elle passa à l'étape supérieure.

    "Nous n'avons pas d'ennemis", fit la jeune femme, sûre d'elle, "juste des gens en face de nous. Les Narths ne sont plus ceux qui nous ont exilés, et nous ne sommes plus ceux qui exterminaient les humains aux côtés des dragons. Notre existence est construite sur les nobles sacrifices que nous faisons et si je dois mourrir pour porter mon peuple, je le ferai. Mais pas pour le moment."

    Elle la rassura à sa manière, souriant faiblement. Riheb aussi avait rencontré des Pahkehas remarquables, visiblement, et certains qui l'estimaient visiblement. Elle était heureuse d'être encore en vie pour entendre cela et elle se forgea une nouvelle résolution à la lueur des dires de sa hoa.

    "Je tiens en moi la résolution de ceux qui ont sacrifié leurs vies. Alors par Tammuz, je n'abandonnerai pas."

    Hattusha prit simplement les mains de Riheb pour les serrer dans les siennes, fermant un instant les yeux. La Tammi lui avait redonné un souffle nouveau, avait attisé les braises chaudes de sa fatigue pour faire repartir le Feu qui était en elle. Malgré son épuisement, elle se sentait regonflée à bloc et exprima sa reconnaissance.

    "Merci, mon amie", dit-elle en Narth, "sache que tes sacrifices n'ont pas été vains et qu'ensembles, nous aiderons notre peuple à notre manière. Je te suivrai à Lindorm pour parler au directeur. Et... je partirai ensuite pour l'Inconnu. Je ferai parvenir une lettre à mes frères, et à eux seuls. Je dois trouver la cité de Hemi-Tipene car c'est le symbole de notre peuple uni. Si je la trouve, les chefs des tribus reconnaitrons peut-être que nous pourrions nous réunir à nouveau dans la cité et mener un conseil de guerre. Mais j'aurai souvent besoin de tes conseils et de ta présence."

    Elle ne lâcha pas ses mains, lui faisant une promesse. Si la légendaire cité de Hemi-Tipene existait, elle la trouverait. Hattusha entendit du bruit derrière la porte de la chambre et lâchant les mains de Riheb, elle se contenta de la fixer.

    "L'heure du bain?", demanda-t-elle avec son visage impassible retrouvé.

    Elle essuya de son pouce maladroit et abimé les larmes aux bords des yeux de la Tammi.

    "Ne pleure pas. Tu n'es plus une paria et je ne laisserai personne te traiter de sans-plume."
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Message [CLOS] Diplomatic immunity for the dynasty warrior I_icon_minitimeVen 12 Sep - 15:20

D’ordinaire, Riheb n’était pas femme à pleurer facilement. Tant de choses s’étaient produites, tant d’âmes avaient péri, tant d’espoirs fracassés sur le sol qu’à plusieurs reprises, Riheb dût, avec l’aide de Manoîllabent l’Eternel, recoller les morceaux. A chaque fois, ses doigts se retrouvaient en sang, la chair tuméfiée par les coupures. Ses efforts n’étaient point vains, ses visions étaient certitudes et sa foi grandie. Elle n’était plus seule. Jamais elle n’avait montré la douleur d’être une Hine-nui-te-pō, seul son frère et meilleur ami avait une idée claire de ce qu’elle endurait. Cependant, de la même manière que la Tammi n’osait revenir sur la supposée famille du dragon de terre, ce dernier n’attendait que les instants d’intimité pour apporter le réconfort nécessaire dans un moment suspendu dans le temps. Aussitôt ayant connu Aoun, il lui fallait partir, à peine fût-elle plus intime avec Nicodemus qu’il partit vers l’Estompe. Comment l’Annunaki paria s’en était-elle sortie ? Aurait-elle aussi suivi les mêmes pas dans la bonté éternelle et sans bornes d’Hine-nui-te-uira ? Riheb se dit aussitôt que ce fut la même chose pour Hattusha, obligée, du jour au lendemain, devenir une reine par l’épée. Deux femmes étroitement liées comme le sont le soleil et la lune, dans le creux Ranginui comme dans le sein de Papatuanuku. Et il se trouve que parfois, dans sa clémence, le Père Ciel permet l’union de ces deux astres. Leurs divinités comme leurs ancêtres avaient veillé à ce que ce miracle se produise pour l’avenir des Roroas. L’avenir de Narthan entière. Riheb se jura d’être la plus digne possible pour la tâche qui l’incombait : être la Hoa de la Reine, protéger ses arrières, faire tout pour que pour l’éternité et les sables chantent leur résolution.

- Comme les sables de nos contrées, je chanterai fort et constamment, Hoa.

Dans la bénédiction de sa reine, les mains dans les siennes, Riheb sentit si bien l’âme d’Hattusha se renforcer, les cendres ravivés. La Reine Soleil était de retour, plus forte et plus résolue que jamais. Elle devait une fière chandelle à Maenoîllabent, car sans lui, jamais la Tammi n’aurait autant enduré, patiemment. Jamais elle n’aurait fait confiance à son mentor Narth. Jamais elle n’aurait entendu ces mots si puissants soufflés par un Nicodemus fatigué de vivre mais ivre d’espoir. Jamais elle n’aurait eu son soutien, sa confiance…ni sa tendresse surprenante envers la jeune élève qu’elle était, la laissant aussi abasourdie qu’Hattusha face à ses larmes et aux secrets lourds qu’elle avait gardé tout ce temps. Elle voulait juste se laisser aller en cet instant. Plus tard, Riheb n’aurait pas le droit de relâcher sa garde. Ni Hattusha. Elles allaient être le pilier d’une histoire qui ne faisait que commencer. Et justement, comme précédée dans ses propres pensées, la Reine Soleil vint à son prochain objectif, la terre longtemps oubliée par les siens, les terres du sud. Plusieurs fois, Riheb avait demandé à Maenoîllabent de l’y emmener mais réticent à mettre sa dragonnière en danger, il refusa poliment, argumentant sur le fait qu’elle devait commencer par la base et non par un potentiel point d’arrivée. Il avait beau être aveugle, il se souvenait du passé aussi clairement qu’il pouvait distinguer le futur. Comment un dragon pouvait vivre ainsi ? Sans surprise à chaque lendemain ?

- Apparemment, Maenoîllabent pourrait peut-être te fournir des indications. C’est un très vieux dragon qui a sillonné beaucoup de cieux et de contrées. Vu qu’il s’agit de terres qui nous sont inconnues, il va falloir préparer le voyage, un point de ralliement et ton équipement. Que tu le veuilles ou non, ta vie est précieuse mais il est vrai que si tu montres ton amour de Tammuz, le clan Te-Varua te verra sous un autre jour.

Riheb ferma les yeux, concentrée. Ce clan avait été contre la Reine et s’il était possible de faire d’eux des alliés, les autres clans réfléchiraient en conséquence. Même dans un peuple de farouches guerriers, la force de la foi avait son poids dans la balance. Clamer haut et fort le renouveau de la Reine au de-là des limites du peuple Roroa, dans le berceau de leur civilisation, les Tammû verraient cela comme un signe, surtout les plus âgés et donc les plus respectés.

- Les Tammû chanteront ton renouveau sur nos terres ancestrales si tu réussis ta quête, les clans vont réfléchir sur le questionnement de ta souveraineté. Si on arrive à convaincre les anciens Tammû, tu auras gagné la base de ton futur règne éternel sous le regard du feu et de Tammuz, conseilla Riheb, sûre d’elle.

Enfin, quelqu’un toqua à la porte, il était temps de se débarasser de la crasse d’un voyage épuisant et de bénir les prochains jours dans des ablutions sacrées. L’heure de sécher ses larmes. Sur la promesse de sa Hoa, Riheb se jura que si un jour elle devait pleurer, ce sera de joie de voir son peuple uni et à sa tête, Hattusha. Que feu Shamshu Enkidu les regarde bien car il allait assister à l’avènement de sa fille. Haut dans le ciel dur et clair à l’image des yeux qui lui a légué.

- Je serai toujours derrière toi, Hoa.

Après un bain bien chaud et quelques minutes à regarder Hattusha dormir paisiblement, Riheb s’installa au secrétaire de la chambre pour écrire sa lettre pour annoncer leur prochaine venue au directeur Fletcher. Scellée et remise à un des gardes derrière la porte, la prêtresse s’étala aux côtés de son amie dans la vie et la mort.

Sa première nuit sans aucun rêve ni aucune vision. Le repos le plus absolu sous la garde des dieux étreignirent les deux femmes à la peau noire et à l’âme embrasée. De la même intensité dans leurs cœurs.
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