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Une chanson d'amis. [ft. Shiki]

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Assassins
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Morwen O'Shanahan
Morwen O'Shanahan
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Message Une chanson d'amis. [ft. Shiki] I_icon_minitimeMar 31 Mar - 22:49

Une chanson d'amis. [ft. Shiki] 150331102228851840

    L'envie n'y était pas, et la réflexion de son visage dans sa coupelle de sake lui donnait envie de vomir, l’œil un peu rond. Elle était plus fatiguée qu'autre chose en définitive et assise en face de Shiki dans cette maison de thé - un terme hypocrite, comme tous les termes wushei, pour appeler un bordel - le fixant sans rien dire tandis qu'il minaudait avec la prostituée qu'il s'étaient payé à deux pour essayer de penser à autre chose. Non pas que cela la gênait de partager une femme avec quelqu'un, encore plus un ami, mais la jeune femme était visiblement d'une humeur aussi noire que les terres de Noiroc. Le corbeau était venue la trouver dans une planque au large de Larragon tandis qu'elle avait fuit la ville après son évasion un peu involontaire pour sauver la vie de Bryne qui avait essayé de se donner la mort par le poison; Morwen revoyait encore ce petit corps s'agiter dans l'agonie, ces grands yeux s'ouvrir et se fermer comme ceux d'une poupée qu'on couche. La coupelle de sake lui échappa des mains alors qu'un tremblement de colère, un frisson de rage l'avait saisi et son regard coula vers la prostituée qui riait aux charmes de Shiki; elle avait envie qu'elle se taise. Pour toujours. Que plus jamais elle n'ait à l'entendre. Pas de rire. Pas d'élans de voix. Juste le silence.

    Morwen n'était pas de la meilleure des compagnie depuis quelques jours, et elle n'avait que peu ouvert la bouche si ce n'était pour proférer des insultes et des menaces aux gens qu'ils croisaient dans leur fuite, se mettant quelques temps au vert dans l’Archipel. Le sake lui donnait autant envie de vomir que les manières de cette femelle gloussante qui voyant son attitude vint s'assoir à côté d'elle. Le patron du bordel avait eu l'air surpris de voir une femme y entrer et Shiki avait du s'arranger pour trouver une femme qui accepterait de s'occuper d'eux d'eux, contre monnaie sonnante et trébuchante. La jeune femme posa une main sur son épaule tatouée, se voyant par son kimono enfilé par une seule manche, l'autre retombant sur la ceinture et dévoilant poitrine et ventre bandé.

    "Me touche pas, kusobaba*", siffla Morwen en la repoussant sèchement, avec humeur.

    Elle connaissait deux trois mots de Wushei, rien que des insultes mélangés à un seam qui n'était toujours pas parfait. Ce que la rousse voyait, c'était le mal que de donnait son ami pour essayer de la faire penser à autre chose, mais elle s'en moquait. Boire le cul assis sur un tatami et aller se faire la même femme ne lui disait rien. Rien ne lui donnait envie de toute faon. Sans faire de mal à personne, s'amuser? Elle avait envie d'étrangler cette dinde qui avait osé la toucher et qui la regardait à présent avec un air interdit.

    "Me touche plus...", maugréa Morwen en tournant la tête, se couchant sur le flanc pour tourner le dos à Shiki et leur maitresse de la nuit, le coude appuyé au sol pour maintenir sa tête comme si elle boudait, tête haute, ".... c'est un avertissement. Je veux pas que cette vieille peau me touche, elle pue la femelle négligée. Et elle est trop vieille, ses seins tombent."

    C'était faux bien sûr, Shiki s'étant arrangé pour prendre une belle jeune femme au teint d’albâtre et aux cheveux plus noirs que la nuit, à la nuque gracile et au corps fort hospitalier, visiblement; mais Morwen était de mauvaise compagnie ce soir. Les cernes qui cerclaient ses yeux attestait d'un flagrant manque de sommeil, son bras bandé d'une blessure due à son évasion qui guérissait mal; le pire était ailleurs, au fond de son cœur. Cette blessure là ne guérirait jamais, datant de bien trop longtemps. A l'intérieur de son kimono, la rousse avait glissé la dernière lettre de Bryne où elle lui avait donné un nouveau ruban qu'elle avait porté. Morwen avait prit un instant seule sans Shiki pour pleurer longuement l'absence de celle qu'elle haïssait autant qu'elle aimait et dont la cécité l'emplissait de tristesse sans qu'elle s'explique réellement pourquoi car après tout elle aurait du se réjouir : quand Bryne souffrait, elle devait rire... et pourtant...

    Elle n'arrivait pas à s'amuser, ni à avoir envie de cette perruche gloussante qui sentait le savon bon marché...

    *Kusobaba : vieille pute, vieille qui pue.
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Assassins
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Shiki Haalu
Shiki Haalu
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Message Une chanson d'amis. [ft. Shiki] I_icon_minitimeMar 31 Mar - 23:23

Une chanson d'amis. [ft. Shiki] 15033110344710018113127953
♫ Thème

Les lanternes rouges du quartier se balançaient doucement dans la brise du soir, alors qu'il s'alanguissait un instant sur les genoux de la superbe brune qui leur tenait lieu de compagne dans un soupir de chat. Il souriait négligemment, comme s'il ne se souciait de rien d'autre que de l'instant présent. Comme si la blessure de Morwen l'indifférait. Comme si tout cela ne le touchait pas. Il affichait un visage affable et détendu, picorant dans le corsage de la fille de joie. Délicate fleur wushei, aux senteurs de jasmin. Une beauté de l'archipel, aux seins ronds comme les pommes de l'amour et aux yeux aussi délicatement fardés que les siens.

Il souriait, yeux mi-clos, sans sembler se soucier de l'humeur de Morwen. mais ce n'était qu'un jeu d'apparences. Parce qu'il savait très bien ce qui blessait la rousse. Parce qu'il savait très bien que la blessure n'était pas celle de son bras. Alors le corbeau se redressa sur un coude, laissant la prostituée se risquer à aller voir son amie. Morwen repoussant une femme... C'était plus grave encore que ce qui l'inquiétait. Mais il rit, l'oiseau, en prenant le visage de la belle en coupe dans ses doigts pâles, lui bisant le menton. "Ne l'écoute pas, Belle-De-Nuit." Prenant le ton de la confidence, il lui glissa à l'oreille : "Tu es, de toutes les fleurs de ce jardin, assurément la plus belle. Mais vois-tu, mon amie est grognon..." Un instant, ses lèvres avaient frôlé sa joue, puis son cou. "Et je crois que tu devrais nous laisser pour ce soir, ma belle." Il lui fit un gracieux sourire, lui glissant une orbe dans le creux de la main, et lui bisant la joue. Tant pis pour ces seins-là. Il la sentit glousser doucement contre lui, avant de la libérer, et elle s'en fut. Tant mieux pour la petite. Morwen ne lui ferait ainsi pas de mal. Il connaissait cette rosse : elle serait sans pitié si la fille s'attardait.

Roulant sur le dos sur les tatamis une fois seuls, le courtisan fit glisser doucement la bouteille de saké vers lui, son propre kimono fleuri de fleurs de chrysanthème or sur fond rouge chatoyant, orné d'un obi blanc de nacre. Balançant ses jambes, à plat ventre, il se servit un peu de l'alcool fort, volontairement lascif, lapant dans la coupelle comme quelque chaton, ses cheveux noirs retenus en une simple natte ornée de rubans rouges, tombant par dessus son épaule. "Pff, baiser te détendrait un peu." Dit-il avant de rouler sur le flanc. "Tu m'emmerdes avec ta poule." Dit-il sans fard, avant de se tortiller pour venir un instant poser sa tête sur les cuisses de l'immature assassin. Ses grands yeux carmins soulignés de fard écarlate se posaient sur elle, à présent. La tête sur la cuisse de Morwen, il avança son visage contre son ventre, en poussant un grognement canin. "J'vais te mordre le nombril pour la peine, espèce de merdeuse." Joignant le geste à la parole, il l'attaqua par jeu, mordillant son vêtement et soufflant pour chauffer sa peau avant de cesser ses gamineries, se redressant, un instant grave, puis l'attrapant brutalement entre ses bras, sans lui demander son avis. "Aller, raconte à papa. Elle te manque ?" Plus doucement, il lui caressa les cheveux, se faisant tout à coup tendre, très doux. Lunatique oiseau. Sur une poutre du plafond, Aki et Kana dormaient, la tête sous l'aile. Et Za'Harkand rôdait dans le quartier, très vexé que Shiki l'ai éconduit à l'entrée du bâtiment.

Les lanternes rouges se balançaient tout doucement dans la brise du soir. Et il se pencha pour biser son front. Il serait là. Parce qu'il était son ami. Et que c'était ce que faisaient les amis.
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Assassins
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Morwen O'Shanahan
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Message Une chanson d'amis. [ft. Shiki] I_icon_minitimeMer 1 Avr - 17:38

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    L'un était un homme portant un kimono de femme, l'autre une femme portant un kimono d'homme; étrange assortiment de deux personnes qui n'avaient jamais désiré devenir amis, jamais voulu se rapprocher. Shiki était bien trop volubile, bien trop indépendant. Morwen bien trop haineuse. Le monde n'avait rien de spécial à leur offrir et ils n'avaient rien à se donner, ni même à se prendre mutuellement. Regard carmins dans yeux rouges, le silence avait prit le dessus sur la colère chez la rousse tandis qu'elle regarda le corbeau congédier la prostituée avec ses habituelles manières chattes; il faisait toujours tout un théâtre de trois fois rien et cela avait le don d'énerver Morwen à chaque fois. A quoi bon minauder, dire à une femme qu'elle était belle? La beauté n'entraine que la jalousie et pour Morwen, l'envie de la réduire à néant. Tout ce qui était beau lui donnait envie de mordre et de réduire en cendres; Shiki y comprit. Ces quatre murs de papier ne sauraient contenir ses psychoses si elles se déclenchait et surement son ami le savait-il aussi. C'était pour ça qu'il avait vite ouvert la sortie à la prostituée. La rousse le regarda biser cette joue anonyme sans rien dire, le regard noir penché sur sa coupelle de sake renversée sur le tatami imbibé. Le liquide ne revient jamais au vol reversé, n'est-ce pas? C'était trop tard, à présent.

    Bryne avait perdu la vue, bêtement. Morwen s'était encore une fois faite battre à plat de couture par son ennemie qui lui avait donné une gélule truquée qu'elle avait avalé tout rond sur le chemin d'Enbizaka aux côtés de Shiki; il ne s’était rien passé et elle avait sentit la fureur la prendre à la gorge quand elle avait comprit que sa Némésis avait prévu de quitter la vie seule. Elle lui avait réécrit, craignant de ne plus avoir de ses nouvelles et pourtant... un nouveau ruban, comme une provocation. Un nouveau ruban qui avait la délicate odeur des cheveux de Bryne qui qu'elle gardait jalousement dans l'enveloppe de cette lettre ordurière que la directrice lui avait adressé, rangée dans son kimono épais. Regardant Shiki laper son sake dans la coupelle d'une manière ridicule, la rousse résista à l'envie d'appuyer sur sa tête pour enfoncer sa tête dans l'alcool mais l'envie n'était pas vraiment là; elle savait qu'il la chercherait comme il le faisait toujours, jusqu'à ce qu'elle réagisse. Elle savait aussi qu'il serait vain de lutter contre sa propre colère : elle n'avait pas assez de contrôle sur ses émotions - et ne voulait pas en avoir - pour résister aux malices de son ami.

    "J'ai pas envie de baiser!", cracha Morwen, la tête de Shiki sur ses genoux.

    La rousse croisa les bras, l'air mauvaise. Elle se moquait bien de l'amusement de l'homme, ou même de son humeur; elle s'en contrefichait. Pourtant, elle ne le repoussa pas vraiment avant qu'il ne cherche à l'attaquer par jeu si bien que surprise, elle le saisit par les cheveux qu'il avait de fort long pour l'éloigner de son ventre, le regardant tirer sur son haori avec les dents.

    "C-couillon!"
    , l'insulta-t-elle en retrouvant sa contenance alors qu'il lui découvrait le ventre.

    Morwen arma son poing en direction du gêneur mais ce dernier fut plus rapide, la serrant doucement contre lui en la berçant un peu. La rousse sentit son cœur s'emballer, son sang ne faire qu'un tour et répartir à nouveau folie et fureur dans tout son corps; elle haïssait la douceur, la pitié, la compassion, la moquerie. Elle ne savait pas comment gérer la tendresse des autres et les gestes comme ceux de Shiki la rendaient atrocement agressive, elle qui avait été éduquée sans contact autre que les coups de ceinture, de manches de mioches, de tabouret et de planches. Il fit monter sa tension à son paroxysme en mentionnant Bryne, même sans dire son nom et l'assassin banda tous les muscles de son corps en une seule seconde, jusqu'à la douleur, donnant un violent coup de tête dans le nez de Shiki avant de rattraper par sa longue chevelure, le renversant au sol pour le tirer de manière chaotique par les cheveux, par les vêtements pour le bousculer avec énergie.

    "ARRÊTE J'AI DIS!", hurla Morwen, les yeux fous, le teint livide, la bouche grande ouverte sur une langue qu'elle venait de se mordre au sang, "ARRÊTE DE ME PARLER DE CA!"

    Elle voulait qu'on arrête de lui rappeler l'absence de Bryne. Oui, elle lui manquait; depuis dix ans, chaque jours, Bryne lui manquait plus que l'absence même. La rousse posa une main sur la bouche de Shiki en un geste puéril qui était sensé le faire taire, tirant sur le kimono de ce dernier jusqu'à dénuder involontairement son torse. Les hommes lui donnaient envie de vomir : ils étaient informe, plat, tristes. Ils étaient tous plus grands qu'elle, tous plus larges. Ils étaient l'incarnation de son grand-père, du croquemitaine dont elle avait toujours voulu briser le crâne mais qu'elle était devenue, au final. Elle était devenue ce qui lui faisait si peur petite : un être violent qui abusait des faibles. Les femmes n'étaient que des victimes; elle ne les aimait pas en réalité. Dans l'absolu, Morwen n'aimait ni les hommes, ni les femmes. Elle n'aimait que l'idée de la force qu'elle retirait à les faire souffrir. Du reste, il y avait Bryne. Mais elle aussi elle passait son temps à la mortifier physiquement et psychologiquement.

    Ses yeux rouges se chamarraient déjà d'une humidité née non pas de la tristesse, mais de la rage. Morwen n'était qu'un misérable tas de rage et de haine et le regard qu'elle porta sur son propre ami ne fut pas des plus aimables, signifiant plutôt qu'elle aurait voulu lui arracher la langue dans l'instant, penchée au dessus de lui. Ils avaient toujours eu cet étrange rapport de force physique dans leurs échanges.

    "Ne parle plus d'elle, ne parle plus. Ne parle plus d'elle, pigé?", elle continua, essayant de se reprendre soudain, "... pas maintenant." lâcha finalement Shiki et parvint à se reprendre dans son élan de colère, se rasseyant en tailleur pour tourner le dos à son ami. Elle était une adulte qui refusait de grandir et de contrôler ses émotions, toujours à vif, toujours en colère contre tout et tout le monde et qui avait le monde entier comme ennemi, refusant d'avoir des amis. Pourtant, Shiki était un proche et elle s'était empêcher d'aller plus avant dans son envie de le faire taire... le dons rond et les épaules basses, la jeune femme ne pu que dire, comme une petite fille ennuyée et capricieuse qui avait envie de chouiner :

    "Console-moi, je veux aller aux bains et manger quelque chose. Amuse-moi."

    Pitié, soie là, simplement là, et fais-moi penser à autre chose.
    Si tu es mon ami, mon seul ami.
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Shiki Haalu
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Message Une chanson d'amis. [ft. Shiki] I_icon_minitimeMer 1 Avr - 22:03

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♫ Thème

La douleur irradia en un éclair alors que son nez était heurté violemment par la rousse. Tombant à demi-à la renverse, le jeune Wushei vit du coin de l'oeil Aki et Kana se réveiller brutalement, se mettant à croasser dans un raffut subit de battements d'ailes, fondant en piqué sur Morwen, visant les yeux de leurs serres dans un concert de croassements rauques et un tourbillon d'ailes noires.
"Ii kagen ni shiro yo !" La voix de Shiki claqua comme un coup de fouet et les deux oiseaux virèrent subitement de bord, remontant vers le plafond, non sans cesser de croasser de mécontentement, se posant de nouveau sur les poutres en s'ébrouant, les plumes toutes gonflées. Se tenant le nez, qui saignait, se foutant du sang partout sur son splendide kimono, Shiki mit sa tête en arrière. "La vache, putain !" Grogna-t-il d'une voix étouffée par ses narines qu'il pinçait d'une main. "C'est bon, c'est bon, j'en parle plus. Tu me saoules."
L'assassin, tête en arrière, nez pincé, avait éloigné ses volatiles, non pas par soucis qu'ils fassent du mal à Morwen, mais plutôt le contraire. Il était plutôt heureux que Za' ne soit pas en vue, par contre, car le dragon n'aurait pas forcément écouté ses ordres, au contraire de ses deux corbeaux parfaitement dressés - et qui ne comprenaient que le wushei.

Lançant un regard mauvais à Morwen qui boudait ostensiblement. "Pas le visage, bordel ! J'ai un métier, moi !" Grogna-t-il dans sa barbe, en se remettant droit, reniflant et tamponnant son nez du dos de la main pour voir si le sang c'était arrêté. Il y avait du sang sur son obi et cela le fit grimacer de mécontentement. Il détestait être sale et négligé. Et négligé, à présent qu'il était à moitié débraillé par l'autre assassin, il l'était aussi.
Cependant, il n'en voulait pas à son acolyte, pas vraiment. Il savait comme elle était. Il l'avait lancé sur un sujet trop sensible et la douceur n'était jamais bonne avec Morwen. Le syndrome de l'enfant battue, bien sûr, reproduisant inlassablement le même schéma connu. Il n'avait pas besoin d'être courtisan pour le comprendre.

Rajustant un peu son kimono, alors que le sang se tarissait heureusement rapidement, le nez rouge et l'air plus gentiment offusqué que réellement en colère. Il n'avait cependant pas élevé la voix, en dehors de l'ordre à ses oiseaux. Plus blasé qu'offusqué. Il balaya les caprices de sa compagne d'un soupir, retrouvant un sourire habituel. Shiki avait eu une vie difficile et bien des déboires mais il ne se plaignait jamais, ronchonnant tout au plus, pour des broutilles. Il souriait, l'oiseau noir, et plaisantait. Autant ne pas se formaliser de tout ça. Autant ne pas se prendre la tête et vivre le moment présent. Le passé ne valait pas la peine que l'on s'y attarde. Il était tout entier tourné vers ce qu'il y avait devant lui, refusant de se laisser abattre et de laisser les épreuves lui ravir le seul choix qu'il ai jamais eu : celui de sourire malgré tout.

"Il y a un Onsen pas très loin. Si Mâââdame veut bien se donner la peine." Fit-il en se levant, abandonnant le saké, tant pis. Se baigner le détendrait sans doute aussi - bien que si son avis avait été en compte, il aurait besogné une prostituée avant de dormir entre ses seins. Il avait des plaisirs simples. Des plaisirs Ukyo-E, songea-t-il avec une pointe d'amusement, en pensant aux lettres envoyées ces derniers jours. Mais on ne demandait pas son avis à un courtisan. A un homme de compagnie.

S'étirant, rajustant ses vêtements, Shiki lissa l'avant de son kimono, avant de lever la tête vers ses oiseaux, qui semblaient toujours un peu ébouriffés et dont les yeux noirs et ronds se posaient sur Morwen comme s'ils la surveillaient. D'un simple geste de sa part, ils s'envolèrent pour venir, pour Aki, se poser sur son épaule, et pour Kana de voler devant eux, ouvrant la voie alors qu'ils sortaient en une étrange équipée et procession.
Il n'avait pas très faim mais il prendrait quelque brochette de crevettes sur le trajet, pour Morwen - il savait bien qu'elle aimait ça. La rue était un peu agitée en ce début de soirée et il se raidit imperceptiblement. Il détestait la foule. Heureusement, un éclair blanc et rouge passant dans son champ de vision et bientôt Za'Harkand avançait à leur rencontre, sa longue queue levée en panache et caracolant fièrement, suscitant quelques regards admiratifs de badauds. Le dragon colla aussitôt son museau contre le flanc de Shiki. "Tu pues le sang et la femelle. Qui t'as blessé." Le wushei soupira, lui caressant la tête plus par habitude que par affection. "T'occupes. Et pousse-toi, tu me gênes. On va dans un Onsen, les dragons ne sont pas les bienvenus là-bas."

Piqué dans sa fierté par le ton laconique de l'humain, le dragon de chaleur se décolla de lui, la tête haute, les oreilles dressées, l'air snob. "Très bien, très bien. Il est nul, ton pays, les dragons ne peuvent aller nulle part... Et puis ils laissent traîner de la nourriture et s'offusque lorsqu'on la mange !"
Un instant sans comprendre, le visage de Shiki se fendit à présent d'un large sourire alors qu'il éclatait de rire. "Nani ?! Tu as mangé les offrandes du temple ?" Il fut pris d'un tel fou-rire qu'il lui fallu plusieurs minutes pour pouvoir marcher de nouveau. "Bakayarou ! C'est la meilleure !" Gloussant, il vit Za' s’éclipser, vexé comme un pou. Rigolant toujours un peu par moment, l'assassin se frotta le coin de l’œil, pleurant presque à cause de son fou-rire. "J'aurais bien aimé voir ça ! Baka Ryuu ! Ils ont dû en faire une tête !" Longeant les vitrines éclairées, fuyant le gros du monde qui marchait plus vers le centre de la rue, l'odeur des petits chariots de vendeurs ambulants de nourriture embaumait. "Tu as faim, vieille bique ?" Fit-il, souriant sans fard, se souciant visiblement plus de la violence et de la mauvaise humeur de son amie.
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Morwen O'Shanahan
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Message Une chanson d'amis. [ft. Shiki] I_icon_minitimeJeu 2 Avr - 14:41

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    Le dos tourné, Morwen n'avait pas pu voir qu'Aki et Kana piquaient sur elle avant que leur propriétaire ne les rappelle à l'ordre, les gros oiseaux noirs virant de cap dans leur vol pour retourner, tout ébouriffés de colère, sur la poutre où ils étaient précédemment perchés. Fidèle à elle-même, la jeune femme les toisa avec un regard noir, les dents serrer comme un chien toujours prêts à mordre tout ce qui passait près d'elle. Elle ne s'étonna pas de l'humeur de Shiki, puisqu'elle 'lavait consciemment frappé pour le repousser; toujours de dos, elle lui lança avec désinvolture et colère:

    "Ça te remettra en place ton nez de fouine, le Corbac'."

    La rousse haussa vaguement des épaules quand il lui rappela qu'il avait un métier, à son contraire. Et quel métier que de devoir vendre son cul pour le compte de la Main du Jugement! Elle n'avait peut-être pas beaucoup de jugeote mais s'il y avait bien une chose dont Morwen se doutait, c'était que Shiki détestait ce que son grand-père avait fait de lui. Elle en voulait secrètement à Grindal d'avoir prostitué son petit fils et de lui imposer cette position. Lui souriait tout le temps, faisait celui qui se moquait de tout... mais les gens qui sourient tout le temps sont souvent les plus tristes, dans le fond. La rousse ne le plaignait pas dans le fond, car elle en était incapable. C'était juste bizarre pour elle de ne pas faire ce qu'on avait envie de faire et ne pas faire ce qu'on avait pas envie de faire. Ne pas être libre, ce n'est pas vivre, dans le fond. C'était elle qui disait ça...

    Elle se leva quand il se leva, un peu vite, pour lui emboiter tout simplement le pas sans daigner lui répondre, faisant la mauvaise tête avec les lèvres pincées en une moue enfantine. Le regardant ajuster ses vêtements, elle se sentit étrangement coupable de l'avoir frappé et salit et retira son écharpe pour la passer autour du cou de Shiki, la nouant et l'enroulant de façon à camoufler les tâches de sang sur la soie. Le tissu était foutu mais l'essentiel était l'apparence, après tout. Cela fait, Morwen prit ses distances sans rien dire pour que le Corbeau ne se doute pas de sa culpabilité. Quelle était naïve dans le fond, sur certains sujets. Elle avait une expérience affective et émotionnelle trop faible pour comprendre la perception des autres et ne ressentait aucune empathie. Comment savoir alors qu'on lisait en elle comme dans un livre ouvert à tous les vents?

    Les rues de la ville-fleur étaient toujours animées, surtout le soir. Marchands de nourritures, lanternes crépitantes de papier fin, artistes-peintres et crieurs publics se disputaient cette vie grouillante et nocturne au détour d'une rue où passaient de belles femmes en kimono alourdis de rubans, se rendant toutes au même endroit. Des visages blancs comme la porcelaine. Fragiles aussi. Un peu comme Shiki qui lui tendit une brochette de crevettes qu'elle saisit sans se poser de question, dévorant ce qu'on lui donnait comme un chien affamé depuis des jour par un maitre absent. Bryne n'était pas là.... elle était un chien qui attendait le retour de son maitre, attaché au bout de sa laisse.

    "Pourquoi ils laissent toujours les queues de ces machins, putain!", questionna la rousse en crachant la queue non décortiquée d'une crevette par terre, sans manière avant de déchirer à pleines dents la chair d'une nouvelle crevette, "... 'érieu' 'est 'hiant à 'anger!", continuât-elle la bouche pleine.

    Le gros clébard qui servait de dragon à Shiki arriva finalement en caracolant comme un idiot. Morwen ne le salua pas, se servant du pic de la brochette comme de cure-dents, l'autre bras rangé dans son kimono ouvert de moitié, la manche longue tombant dans son dos, se grattant négligemment le ventre. Elle les laissa discuter tout leur saoul sans se mêler à leur conversation, n'ayant qu'un rictus moqueur à l'adresse du dragon qui releva son méfait involontaire, lui lançant un simple "... bouffon..." en souriant. Voir Shiki rire aux larmes lui enleva un poids, bien étrangement et elle sourit plus avant, essayant de remiser ses problèmes de côtés pour ne pas gâcher leurs retrouvailles.

    Les deux assassins escorter par les corbeaux longèrent les vitrines éclairés de Yoshiwara, traversant le Quartier Rouge et les bordels aux terrasses de poutres rouges formant des sortes de prisons de bois laqués où se montraient avec pudeur les prostituées aux clients. Quel drôle de pays où rien n'était vulgaire, même pas le tapin, songeait Morwen en lançant son pic à brochettes derrière elle, reniflant les odeurs du quartier. De la bouffe, surtout, mais pas que... quand son ami lui demanda si elle avait faim, la rousse se contenta de hocher de la tête comme une enfant qui voulait continuer à faire la tête pour ennuyer un adulte. Elle le saisit pourtant délicatement par le poignet et l'entraina dans une ruelle attenante, vérifiant qu'ils ne seraient ni vus, ni suivis avant de lui glisser quelque chose à l'oreille.

    "Tu serais d'accord pour me servir de diner?"

    C'était rare que Morwen demande, voir unique. Elle ne demandait jamais quand elle voulait quelque chose et l'air sérieux qu'elle offrit à Shiki attestait que ses intentions étaient visiblement différentes de d'habitude, de la dernière fois. La rousse ne le toucha pas plus avant, se contenant de lui tenir le poignet mais sans chercher à lui faire mal, attendant juste sa réponse. Elle haussa un peu des épaules, l'air gênée :

    "Les crevettes c'est trop chiant à manger..."
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Shiki Haalu
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Message Une chanson d'amis. [ft. Shiki] I_icon_minitimeVen 3 Avr - 11:26

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♫ Thème

Shiki ne se souciait pas du lendemain. Des hommes qui passerait sous et sur lui. De son métier. Un métier est un métier : certains sont simplement plus contraignants que d'autres mais même être potier devait avoir ses mauvais côtés. Lui était drapé d'étoffes précieuses, de bijoux et d'onguents rares. De parfums capiteux. On lui offrait des cadeaux exotiques et honteusement cher. De plus, il avait eu la ruse de se choisir un mari débonnaire qui le laissait vagabonder à sa guise. Il avait prétexté d'ailleurs ce voyage comme une occasion d'aller se chercher quelques vêtements et babioles que l'on ne trouvait que sur l'ile aux fleurs. Son mari lui avait même remis une bourse rebondie - sans mauvais jeu de mots - quand il avait minaudé, lui promettant une surprise à son retour. Totalement subjugué et fou du jeune Wushei, son époux se consolerait de son absence auprès des femmes de son harem en attendant le bon vouloir de Shiki.
Oui, quand il y pensait de manière superficielle, son travail n'était pas si terrible. Et quand bien même n'eut-il aucun choix quant à cette décision de carrière, se consolait-il en se disant qu'il y avait pire partout.

Alors il riait, l'oiseau noir, son corbeau sur l'épaule, l'autre parcourant la rue d'un vol paisible. Aki vit la queue de crevette jetée au sol et, dans un croassement, sauta de l'épaule de son maître pour aller l'attaquer à coups de bec, récupérant le reste. Les corbeaux étaient des charognards, après tout. Couvant un instant son volatile d'un regard tendre, Shiki était plus amusé qu'offusqué de l'inélégance de son amie. L'écharpe à son cou lui donnait chaud et il était surpris en réalité de l'intention. Morwen était une personne difficile à cerner, et pourtant ses attitudes lui donnaient une simplicité complète : il était évident pour lui de déduire des raisons à sa colère. C'était les caprices d'une gosse possessive. Il n'avait pas éloigné la prostituée que pour la préserver de la colère mortelle de sa rousse de compagnie, mais parce qu'il avait remarqué son désir évident d'être le centre de son attention. C'était une chose facile à percevoir pour quelqu'un de formé à répondre aux désirs des autres.

Lui-même ne mangeait rien, il n'aimait pas trop les brochettes, à vrai dire. C'était compliqué à manger élégamment et il n'était pas friand de fruits de mers. Il avait une préférence pour les choses sucrées ou amères. Les onigiris à la prune salée était un petit pêché personnel.
Se sentant tiré par le poignet, il suivit le mouvement avec une certaine docilité paisible, il se retrouva bientôt dans une ruelle. Morwen avait la bouche un peu barbouillée de crevette. Il sourit, d'un sourire qui plissait ses yeux en amande et lui donnait un air de chat, attendrit par ce détail étrange que d'autres auraient trouvé sale.

La demande ne le surprit pas tant que ça par sa teneur. Mais plutôt pour la forme. Etre d'accord ? Morwen n'avait pas besoin que les gens soient d'accord, d'habitude. Elle prenait et brisait. Elle avait essayé avec lui, mais il lui avait montré qu'il n'avait rien d'une gonzesse que l'on culbute dans un coin et qui se laisse faire en pleurant. Elle n'était pas un client. Il avait riposté et avait plus ou moins gagné. Et le peu de sang avait prouvé l'évidence : il était le premier à avoir réussi. Peut-être le premier à avoir essayé, qui sait. Et Shiki savait une chose sur les femmes : soyez leur premier et même la femelle la plus enragée du monde ne pourra plus autant vous haïr. Ces créatures là avaient une soumission naturelle au premier à les dompter. Oui, il était un incurable misogyne.

Alors, face à cette demande unique, il était hors de question de dire non : déjà parce qu'il en avait envie. Ensuite parce qu'il ne ferait que lui prouver que demander est inutile s'il lui refusait sa toute première demande.
Doucement, de sa main libre, il retira un mouchoir de soie de son kimono, et lui débarbouilla patiemment la bouche sans rien dire, d'un geste très doux.
"Je suis certainement plus facile qu'une crevette à décortiquer." Dit-il, ses yeux rouges pétillants de malice. "Tu ne voulais pas te baigner ? Ou bien tu veux que l'on retourne à la chambre ? Après tout, je l'ai payée pour la nuit." Il glissa ses doigts dans ses cheveux long et emmêlés, se penchant un peu pour l'embrasser sur la bouche, d'un baiser plus autoritaire que l'on aurait pu imaginer en le voyant si délicat et féminin, lui qui ressemblait parfaitement aux jolies courtisanes de cette rue des plaisirs.

L'attirant plus près de lui, il l'embrassa dans le cou, mordillant doucement sa peau pour la taquiner, l'électrisant jusque un peu pour lui donner envie encore plus de partager cette nuit avec lui, une main au creux de ses reins.
"On fera ce qui te plait. Et tu me laisseras dormir tranquille contre tes seins ensuite, d'accord ?" Il sourit, le courtisan, volontairement aguicheur et taquin.
Etre un bon ami est aussi savoir donner de sa personne pour ceux qui comptent pour soi.

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Message Une chanson d'amis. [ft. Shiki] I_icon_minitimeSam 4 Avr - 17:40

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    Déjà les corbeaux se jetaient sur ses restes; de grands oiseaux noirs comme ceux-ci elle en avait déjà vu sur les champs de batailles abandonnés qu'elle avait sillonné dans l'ombre de Bryne, dans les pièces qu'elle avait ravagé, ouvertes aux quatre vents. Les animaux sont libres dans le fond, ils n'ont pas d'inhibitions; Morwen voulait être comme eux, même sic es animaux-là n'avaient jamais été libres. Elle fantasmait simplement l'idée d'avoir le droit de faire à sa guise, comme elle avait toujours fait, de ne pas avoir besoin de se chercher des excuses. Elle était un monstre, mais un monstre honnête : elle ne portait aucun masque, jamais. Pas même lorsqu'elle demandait pour la première fois de sa vie, l'air sérieuse. Shiki lui débarbouilla la bouche et elle ne cherche pas la symbolique dans ce geste paternaliste, se laissant juste essuyer la bouche comme une gosse trop empressée de s'amuser pour faire attention à son hygiène. La douceur l'agressait, car elle n'y avait jamais été confrontée et lorsqu'il termina son office, la Kevii s’essuya encore un peu la bouche de son avant-bras; elle n'aimait pas ce contact avec du tissu comme la soie, trop vaporeux, trop tendre.

    La nuit était tombe comme coule une pierre au fond d'un lac, d'un coup, presque assommante. Pourtant il ne faisait pas sombre dans cette ville qui ne dormait jamais réellement et qui vivait la nuit, s’épanouissant comme une fleur dans le noir et au dessus de leur tête la lune semblait grosse et lourde. Morwen releva la tête pour la regarder, n'écoutant pas vraiment la réponse de Shiki car elle savait qu'il dirait oui car il n'était du genre à se formaliser de rien. Après tout, tout le monde lui passait dessus, pourquoi pas elle? La rousse ne voulait que chasser ses angoisses en s'étourdissant un peu pour ne plus penser aux yeux de Bryne, à ses larmes et ses colères. Au parfum de ses cheveux, à ce ruban qu'elle lui avait donné, qu'elle avait porté et qui parlait un langage si trouble que Morwen n'y entendait rien; elle en avait une boule au ventre, qu'elle ne désirait que chasser.

    Shiki lui toucha les cheveux, l'embrassant sur la bouche en la surprenant tant qu'elle le repoussa simplement sans faire d'histoire. La rousse passa une main dans ses cheveux après le passage de Shiki, comme pour remettre en ordre une crinière qui ne souffrait d'aucune discipline, de toute façon; ses doigts accrochèrent les cheveux emmêlés sans succès. Elle le poussa un peu rudement avant de chercher à tourner les talons avec humeur.

    "J'aime pas qu'on m'embrasse", dit-elle tout de go, sincère, "on s'baignera apr..."

    Elle le repoussa une fois de plus lorsqu'il chercha à l'électriser de quelques baisers dans le cou, le saisissant rudement par le bras pour la trainer à sa suite sans ménagement pour traverser les rues en sens inverse comme une furie. Les bains publics pourraient attendre. La colère pourrait aussi. Pour le moment, rien de plus ne comptait que de perdre une partie de sa tête avec ce type qui semblait continuellement se moquer d'elle et qu'elle passait son temps à morigéner en échange. Pourtant, ils étaient amis, bien plus que Morwen ne le pensait. Ce baiser, cette main au creux du dos... elle n'aimait pas ça. Elle n'aimait pas la tendresse ou les jeux: ce sont là des excuses d'Homme moderne. Elle n'avait pas besoin de ça, simplement d'oublier dans le contentement ses doutes et ses craintes, dissoudre dans la fatigue l'image de Bryne mourante, sa souffrance de la savoir aveugle. Son manque d'elle, le tromper avec quelqu'un d'autre. Un corps ami cette fois, pas un corps anonyme. Pourquoi serait-ce mieux si tout le monde était d'accord? Pouvait-elle nier le fait qu'elle aurait aimé que Bryne la voit aujourd'hui autrement que comme un tas de haine et qu'elle partage autre chose que la souffrance et la colère? Pouvait-elle?

    Les tatamis de la chambre que Shiki avait loué accueillirent leurs étranges ébats, dans une nuit rafraichie par une pluie naissante, ne laissant au petit jour que deux corps épuisés, presque brisés par leurs geste entre baisers et morsures, roulés l'un contre l'autre sous la couverture sans dessus dessous.

    Était-ce mieux?
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