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Boys don't cry. [Ciry]

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Professeur
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Ivar Björnulf
Ivar Björnulf
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Message Boys don't cry. [Ciry] I_icon_minitimeLun 12 Jan - 22:42

Boys don't cry. [Ciry] 15011210125310018112870088
♫ Thème

L'herbe sous ses pas crissaient de givre. Les arbres semblaient des fantômes aux branches nues et scintillantes. De la buée sortait de sa bouche à un rythme régulier. La lune en quart décroissant éclairait légèrement la scène. La majesté des tours de Lindorm aux toits couverts de givre, dressées dans l'obscurité. Le lac presque entièrement gelé s'étendait comme une nappe lisse et brillante comme un miroir.
Tout semblait si calme... Loin des bruits et de l'agitation du campement et du QG. Les allées et venues des hommes, les appels, les rires, le rugissement lointains des dragons... L'école endormie était silencieuse et sereine.

Ivar baissa un instant les yeux, frottant ses mains gantées pour les réchauffer, une épaisse écharpe de laine blanche entourant son cou, surmontant un grand manteau noir et chaud. Il se sentait à la fois calme et anxieux, drôle de paradoxe. Mais curieusement, c'était la sensation d'être à sa place qui prédominait, comme si tout s'alignait, passé et futur, pour donner un présent parfait. La pensée d'avoir fait le bon choix, malgré tous les doutes. Malgré la douleur. Malgré l'absence.

Autrefois, alors qu'il n'était qu'un gamin, il avait pensé naïvement à suivre Fergus dans tout ce qu'il entreprenait. Comme si... Le rendre fier ne pouvait passer que par un carrière militaire. Il avait pensé, autrefois, que d'intégrer son escadron lui permettrait de ne jamais être séparé de son meilleur ami. Qu'ils seraient ainsi toujours ensemble, malgré qu'il soit le feu et lui l'eau. Mais les années n'avaient fait que les séparer. Inexorablement, la vie les avaient poussés de fronts en fronts, de batailles en batailles. Et lentement, les avaient séparés d'un continent. Il avait autrefois pensé, à la question de son avenir. Quand on lui avait demandé ce qu'il comptait faire après son année de service militaire, il avait répondu "devenir un grand capitaine!" Mais ce n'était que l'écho de Fergus. Que la volonté de suivre ses traces, jusqu'en enfer même.

Parce que s'il avait dû répondre réellement par lui-même, il aurait sans doute répondu qu'il serait pirate pour avoir du rhum et une femme à chaque bras, ou encore simplement Professeur. Parce que cet endroit, cela avait été son refuge à la mort de tout le monde. Son foyer.
Il regardait les hautes tours, si familières malgré les années. C'était chez lui, d'une certaine façon. Le bal n'avait été que l'infime déclencheur : revenir à Lindorm après vingt ans, c'était raviver tous ces souvenirs. Et ce vieux rêve avorté. Caeruleus n'était que le bénéfice, la cerise sur le gâteau. Le poste qu'on lui proposa lui convenait. Il s'en était sentit soulagé. Ce n'était peut-être pas le poste le plus prestigieux ou le cours le plus apprécié, mais il lui sembla que c'était encore ce qui conviendrait le mieux.

La confrontation avec Céleste avait été pire que tout ce à quoi il s'était attendu. Il en était ressortit brisé et las, le cœur empli de doutes. Il n'était pas allé voir Caeruleus, malgré sa lettre. Il n'en avait pas eu la force. Les hommes ne pleurent pas. Il n'ont pas besoin des bras de l'autre pour y verser des larmes amères. Fergus ne lui avait pas répondu. Il devait le détester, maintenant... C'était peut-être tout ce qu'il méritait.

Dans la pénombre des grands arbres qui bordaient le lac, il le regarda marcher lui aussi sous la lune. Il n'était sûrement pas encore au courant. Il flânait là, comme par un étrange hasard. Le fil invisible d'un destin qui fit légèrement battre son cœur. Il commençait ses cours deux jours plus tard, le temps de s'installer. Il avait déjà eu son bureau et ses affaires en place - et sa première mise à pied pour le "problème" à l'Orbe Dorée. Cette directrice, c'était Fergus en jupe. Ils auraient fait un beau couple.

Restant encore quelques secondes sous le couvert des arbres, il finit par s'avancer dans la lumière lunaire, son regard tombant sur Caeruleus, détaillant un instant sa silhouette fine, si élégante.
"Ciry..." Souffla-t-il doucement, se tenant là, face à lui, comme s'il avait toujours été là. "Je suis content de te voir..." Dit-il. Ses yeux ambrés étaient sincères, profondément sincères. La souffrance de ces derniers ne s'adoucit pas mais se fit légèrement moins vive.

Oui, drôle de coup du destin...
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Caeruleus Ubieto
Caeruleus Ubieto
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Message Boys don't cry. [Ciry] I_icon_minitimeMar 13 Jan - 20:46

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Comme un lion en cage, voilà ce qu’il était depuis quelques jours. Un être qui serrait les poings à chaque fois que ses pensées s’étendaient un peu trop sur une pente dangereusement glissante. Une pente faite d’un visage qu’il connaissait bien, enfin qui avait changé, mais faite de deux yeux ambrés qu’il avait souvent regardé de loin. Une pente sur laquelle il avançait à reculons et qui l’entraînait peu à peu vers le gouffre. C’était dur, vraiment trop dur, il arrivait à peine à respirer quand il pensait à lui, il sentait sa poitrine le brûler, il sentait son corps se tendre, le démanger. Il ne voulait pas oublier. Il se réveillait en sueur, le souffle haletant, l’odeur d’Ivar frôlant ses narines. Il s’était juré, tellement juré que tout cela n’arriverait pas. Ca ne pouvait pas lui arriver, il n’en avait pas le droit. Il ne pouvait pas…

It's dangerous to fall in love
But I want to burn with you tonight
Hurt me
There's two of us
We're bristling with desire
The pleasure's pain and fire
Burn me


Il l’avait attendu quand sa lettre était arrivée. Il avait laissé la porte ouverte, il avait veillé tard, il avait même rangé son bureau pour s’occuper l’esprit. Il n’arrivait plus à se concentrer, il avait bafouillé de vagues réponses aux quelques élèves qui étaient venus lui poser des questions. Il avait attendu, et attendu encore…Mais il n’était pas venu.
Ses mains s’étaient mise à trembler, furieusement. Il ne se contrôlait plus, il n’en pouvait plus. Alors s’il ne venait pas à lui, c’était lui qui irait le chercher. Il avait courut dans cette nuit froide et déchirante. Il avait fait tous les coins de Laragon susceptible d’accueillir celui pour qui son cœur battait désespérément. Mais les rues étaient devenues des ruelles, les lumières s’étaient éteintes et nulle part il n’y avait une trace de lui. Nulle part il n’y eu ce souffle et ce rire qui résonnait dans ses oreilles. A la place il n’y avait eu que les halètements rauques d’un parfait inconnu. Pour la première fois il eu honte, honte de ce qu’il faisait, honte de ce corps contre le sien. Un dégoût puissant l’avait laissé là, un rejet brutal d’une peau contre la sienne. Sa tête avait tournée, il avait vomit…il était resté là, à fixer les étoiles si brillante dans le ciel…il avait attendu. Il l’avait tant attendu.

So come on
I'll take you on, take you on
I ache for love, ache for us
Why don't you come
Don't you come a little closer


Sa vie avait repris son cours, la porte de son bureau était encore ouverte, ses yeux se faisaient parfois vague, il s’inquiétait, se posait des questions. Il ne pouvait pas forcer Ivar, il ne voulait pas montrer combien il pensait à lui. Il était censé n’être qu’une créature d’envie, sulfureuse mais qui se désintéressait. Dans ses pensées les mots de Fog résonnait encore : « Il te laissera, comme tous les autres. » Mais c’était dur, dur ce ne pas y croire. Caeruleus voulait s’y accrocher, mais il savait qu’il risquait de tomber de haut, de beaucoup trop haut, que la chute serait sans doute mortelle et qu’il ne s’en relèverait pas. Alors, le corps apaisé, il avait repris ses cours comme si de rien n’était. Il avait crié avec cynisme sur ses élèves, il avait essayé de leur inculquer un semblant de connaissance dans leurs maigres cerveaux de moineau. Mais dés qu’il posait ses yeux bleu sur cet élève aux cheveux blanc, le visage d’Ivar lui sautait en pleine face. Il avait dû trouver un prétexte quelconque pour le virer de son cours. C'était encore pire quand il croisait le regard de sa fille, Hedwige. Il ne supportait plus cette chevelure, il ne supportait plus ces regards. Il passé ses nuit à la bibliothèque, entre recherches et partie d’échec avec la professeur Mac Elurst. Plusieurs fois il avait eu envie de se confier, mais il n’avait pas réussi à prononcer un mot...

So come on now
Strike the match, strike the match now
We're a perfect match, perfect somehow
We were meant for one another
Come a little closer


Alors ce soir, il avait décidé de sortir. Changer d’air lui ferait du bien, il avait marché emmitouflé dans son manteau, son dos droit, ses longues jambes dans son pantalon à rayure. Il était tard, les dragons du lac dormaient. Fog errait dans un recoin de la forêt. Il fit le tour du lac, une, deux, trois fois peut être, il cessa rapidement de compter. Il s’arrêta, il sentait son cœur sur le point d’exploser. Il avait envie de pleurer, mais il ne pouvait pas. Pour qui ? Pour quoi ? Il était un homme, les hommes ne pleuraient pas. Alors ses yeux bleus se posèrent sur la silhouette en face de lui et il resta interdit quelques instants. Ses lèvres se pincèrent, son visage se figea alors que son cœur tambourinait dans sa poitrine. Il le vit s’approcher, ses yeux s’accrochèrent aux siens, son corps eu envie de se jeter contre le sien mais il ne fit que serrer les poings dans ses poches. Impassible, il le dévisagea, savourant intérieurement de le savoir là. Il allait bien, il était là, avec lui.

Sa main se leva et il lui mit une gifle. Rien de bien méchant, Caeruleus n’avait de toute façon pas beaucoup de force. Ses yeux ancrés dans les siens s’embrumèrent, sa lèvre trembla fortement mais il se mordit l’intérieur des joues pour ne pas pleurer. Il resta là, droit dans ses bottes, le fixant avec une telle intensité que la rigidité de son corps lui faisait presque mal. Il voulait se jeter contre lui, il voulait l’embrasser, dévorer ses lèvres de baisers, humer ses cheveux, sentir sa chaleur.
Il était là, il était là pour lui. Il était revenu, il avait tant attendu.

Flame you came from me
Fire meet gasoline
Fire meet gasoline
I'm burning alive
I can barely breathe
When you're here loving me


Dans un geste hâtif, pressant, il l’attrapa par l’écharpe et l’attira contre lui. Il voulu se jeter contre ses lèvres mais il se retint. Il ne fit que le frôler, il huma l’air ambiant, savourant l’odeur de ses mèches blanches, ses doigts glissèrent sur ses joues, dessinant les courbes de sa mâchoire. Il déglutit difficilement, il sentait son cœur battre à tout rompre. Il posa son front contre le sien et resta là, frottant son nez contre le sien. Il ne le laisserait plus partir. Il ne voulait pas, il ne voulait plus. Il avait besoin de lui, il avait envie de lui.

Alors doucement, il pressa ses lèvres contre les siennes, sans empressement, sans luxure ni projet insensé, sans nuit torride ni promesse. Juste pour lui souhaiter un bon retour. Il était chez lui, juste là, dans le creux de ces bras.
Finalement son cœur eu raison de lui, il sentit des larmes rouler sur ses joues, il sentit la peur qui lui avait noué les entrailles s’envoler en un instant. Il l’avait retrouvé.

Fire meet gasoline
I'm burning alive
And I can barely breathe,
When you're here loving me
Fire meet gasoline
Burn with me tonight


Riant et pleurant en même temps, il finit par le serrer fort contre lui, pleurant comme un gamin de cinq ans. Il avait eu tellement peur, il avait tellement espérer.

« Je suis content de te voir… » Répéta t-il en se redressant, essuyant ses yeux en retirant ses lunettes.

Ses yeux croisèrent les siens et il eut un petit sourire. Peu importe que les garçons pleurent ou non, il avait envie de pleurer et de rire pour lui. Il voulait se sentir vivant. Il avait besoin de lui. Et comme une allumette qu’on jette sur du bois, le cœur de Caeruleus s’embrasa…
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Ivar Björnulf
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Message Boys don't cry. [Ciry] I_icon_minitimeJeu 15 Jan - 19:55


Tout abandonner et ne plus regarder en arrière... Seulement être là, ici et maintenant. C'était un drôle de coup du destin, un étrange embranchement imprévu. Mais il était heureux d'avoir pu le prendre. Malgré Céleste. C'était dur, de tirer un trait sur tout ça. De tout briser. De tout reconstruire. De tout changer.

Dur de vivre avec ses propres ambitions et plus celles de son vieil ami... Son si vieil ami... Fergus devait rester ce qu'il aurait toujours dû être : son ami. Pas le moteur vital de son existence mais une personne chère qui connaissait tout de lui. Un ami, simplement. Ce contre quoi il avait toujours lutté, ce qu'il ne s'était jamais avoué, lui explosait en plein visage dans cette nuit glacée.

Et c'était beaucoup plus douloureux que la petite gifle de Caeruleus. Il ne s'en formalisa pas, le cœur trop gonflé de le voir là, lutter contre ses larmes, ses grands yeux bleus papillonnant derrière ses lunettes. Il l'accueillit dans ses bras avec tendresse. Doucement, il entoura cette taille fine. Il lui sourit, sans lui en vouloir. Il aurait pu venir plus tôt. Mais il était un peu pudique. Il n'avait pas voulu qu'il le voit pleurer. Un homme ne pleure pas. C'était ainsi qu'il avait été élevé, à la dure, avec de vieux préceptes. Le reste, il se l'était forgé tout seul. C'était étrange, pour lui, que de prendre un autre homme dans ses bras. Mais à cet instant, il ne put que sourire devant le fait que Caerus avait bien des réactions de jeune femme. Il aurait trouvé ça risible, autrefois. Il trouva cela mignon.

Le baiser échoua sur ses lèvres et il le lui rendit doucement, lentement, comme pour savourer pour la première l'instant présent. Ce moment précis, avec nul autre que lui. Il avait fermé les yeux, ses mains glissant pour prendre délicatement celles du professeur dans les siennes. Il sentait sa chaleur à travers des gants.
Ce fut un long baiser mais étrangement chaste. C'était étrange. Doux.

Et il pleurait, lui. Il riait, aussi. A ces mots, il resserra sa prise sur son corps. Pourquoi fallait-il toujours tellement prendre de chemins différents, puisque le présent avait un parfum de perfection.
"Tout va bien." Le rassurer. Il ne pouvait pas s'en empêcher. Mais il aurait voulu l'entendre plus souvent rire. C'était un peu confus, tout ça. C'était un peu bizarre. Mais il sentit son cœur se gonfler légèrement, lui qui avait encore du mal à réaliser que tout cela était bien réel, qu'il venait bien de quitter Céleste pour un autre homme. Elle n'avait pas compris, bien sûr. C'était le coeur de trop. L'angoisse de faire souffrir tout le monde inexorablement était bien présente. Cependant, il n'avait pas le courage d'inquiéter en quoi que ce soit son ancien lieutenant.
Il était tard, c'était tant mieux car aucun élève ne viendrait les ennuyer - à moins que des petits malins fassent autant le mur que lui à l'époque pour aller batifoler...
Son sourire était sincère alors qu'il caressait doucement ce dos fin mais taillé en V. "Ne pleure pas. Je suis désolé. J'avais des choses à faire importantes. Mais je suis là..."

D'ailleurs, oui, il était là, au beau milieu du parc de l'académie, en pleine nuit... Personne ne pouvait normalement tromper la sécurité de Lindorm et l'on aurait jamais laissé passer quelqu'un en pleine nuit ainsi, qu'il soit Capitaine ou non... Ivar était surpris que Caerus, aussi intelligent, n'ai pas encore remarqué...
Alors, avec un sourire de grand gamin, il lui coula un regard par en dessous. "J'avais beaucoup d'affaires à récupérer et Sleipnir n'était pas très coopératif... C'est qu'il y a beaucoup de choses à faire quand on change de métier..." Il regarda la cime des arbres, les mains dans le dos, l'air de rien, comme s'il ne venait pas de dire... "Et puis bon, le temps de tout poser dans mon bureau... De régler toutes sortes de choses administratives..." Et de se faire passer un savon par le tyran en jupette qui régnait sur Lindorm... L'air chafouin, Ivar souriait à présent largement. Même s'il souffrait encore de toutes sortes de choses, il préférait lui sourire à cette heure, à lui faire oublier ses pleurs l'espace d'un instant. Il voulait juste le voir encore sourire, l'entendre encore rire...

Faisant quelques pas sur l'herbe gelée, mains derrière le dos, Ivar lança à Caerus un regard par dessus son épaule. "C'est vrai que s'installer en temps que professeur en plein milieu d'année n'est pas le plus évident, n'est-ce pas ?"
La bombe était lancée pour de bon.

Il lui avait promis.

Et Ivar était un homme de parole.
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Caeruleus Ubieto
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Message Boys don't cry. [Ciry] I_icon_minitimeJeu 15 Jan - 22:20

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Une fillette. Voilà ce qu’il était, une fillette qui avait l’âge des premiers émois, une fillette qui pleurait parce que son amoureux n’était pas venu au rendez-vous. Lui, lui qui avait vécu tant de chose, lui qui avait donné son corps à n’importe qui dans un besoin irrépressible de passion dévorante, de sexe amer et rude. Lui qui avait rit au nez de tant d’hommes quand ils leur avaient avoué leur amour. Il avait rit, comme si c’était la meilleure blague qu’on ai pu lui faire. C’était impossible. Il ne pouvait pas aimer, il ne pouvait pas s’attacher. Comme une fillette il sentait à l’instant son cœur se gonfler d’un sentiment nouveau, inconnu. Comme une fillette il pleura, lui qui avait le cœur aussi froid que les hauts glaciers de Nordheim. Lui qui avait lu tant et tant de traités sur l’amour, sur le mécanisme chimiques entre deux être, le besoin de procréation, lui qui avait toujours poussé de long soupir devant les amoureux transi dans la rue. Comment expliquer ce qui lui arrivait là…

Mais déjà milles questions se bousculait dans sa tête. Pourquoi n’était-il pas venu ? Pourquoi était-il là ? Comment ? Comment allait-il faire quand il allait repartir ? Devait-il lui avouer pour la nuit à Laragon ? Pourquoi le trouvait-il si beau ? Pourquoi se sentait-il tellement idiot rien qu’en le regardant ?

Et tout fut balayer par un simple baiser, par de douces paroles qui répondirent à ses questions.

Tout va bien.

Il ne savait pas ce qu’il s’était passé. Voulait-il vraiment le savoir ? Le passé d’Ivar faisait partie de lui, Caeruleus l’acceptait tout entier. Comme le Capitaine avait choisit de le protéger lui, lui et ses défauts, lui et sa maladie, lui et son impitoyable dragon.

Ses doigts se mêlèrent au sien, et comme attiré par la chaleur il se serra un peu contre lui, savourant le doux baiser. Il ne voulut pas parler du fait qu’il s’était tant et tant inquiété. Non, il n’avait pas besoin d’en parler. Il essuya ses larmes et fit un léger sourire à Ivar en remettant ses lunettes. Il se tint droit, le fixant dans les yeux, ses mains coururent sur ses larges épaules, ses doigts frôlèrent la nuque emmitouflée et il inspira l’air frais de Lindorm.
Il l’écouta parler, doucement, comme si chaque mot était une nouvelle découverte.

Oui, il était là, c’était le plus important.

Répondant à ses sourires par des sourires, il sentit finalement le sien décrure au fur et à mesure ou il comprenait l’ampleur des mots qui arrivaient à ses oreilles. Ivar était là, à Lindorm, sans être inquiété, il avait passé le portail, avait pénétrer dans l’enceinte, il avait de nouveaux projets, il changeait de métier. Les pièces du puzzle se rassemblèrent au moment même où son compagnon lui avoua devenir professeur ici.

Caeruleus le regarda fixement. Il cru qu’il comprenait mal, il cru qu’Ivar lui faisait une mauvaise blague. Mais les yeux de son ancien capitaine était posé dans les siens, il lui souriait, le plus sincèrement du monde, comme un gamin trop heureux de sa surprise.
Le corps du professeur se mit à trembler légèrement. Son esprit analysait l’impact que cela allait avoir sur lui, sur le fait qu’Ivar serait là, tout le temps, il...il n’aurait plus besoin d’aller voir d’autres personnes, il n’aurait plus besoin de pleurer, de hurler, de supplier pour qu’on s’en prenne à lui. Quelque chose éclata dans son esprit. Ses bras se refermèrent autour de son corps et il tomba accroupit.

Il n’en revenait pas. Ivar, Ivar serait là. Là, à Lindorm, avec lui.

Un immense sourire se dessina sur ses lèvres, un sourire qu’il ne pu retenir, un sourire que Caeruleus frôla du bout de ses doigts. Il n’en revenait pas. Se relevant d’un bond, il courut vers Ivar et se jeta contre lui. Ils basculèrent tout les deux sur le sol et le professeur se mit à rire de bon cœur. Il resta accroché à lui, fourrant sa tête contre son épaule pour rire de bonheur. Il n’y croyait, il ne voulait pas y croire et pourtant son cœur battait à tout rompre.
Se redressant, il plongea ses yeux dans ceux du professeur et lui fit le plus beaux des sourires. Il resta contre lui, se contentant de le regarder avec douceur. Ses doigts jouèrent avec ses cheveux. Il se pencha pour lui voler un baiser, puis encore un, et encore un autre. Il posa des milliers de baisers sur son visage, comme une pluie de fines gouttes rafraîchissante.

« Ivar..je… »

Il ne sut pas vraiment quoi dire. Il ne sut quoi répondre. Il voulait remercier mais trouvait ça déplacer, il voulait lui dire qu’il ne le quitterait plus, mais il avait peur d’effrayer Ivar. Alors, il resta là, posant son visage contre torse, et à travers toutes les couches de ses vêtements il entendit son cœur battre.

Et comme la fillette qu’il avait l’impression d’être, il demanda : « Tu viendras me voir ? »

Riant doucement, il noua ses doigts avec les siens et ferma doucement les yeux.

Sa vie allait enfin débuter….
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Ivar Björnulf
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Message Boys don't cry. [Ciry] I_icon_minitimeLun 26 Jan - 23:58


C'était étrange. Comme de réaliser après un très long chemin sinueux que l'on est enfin arrivé chez soi sans même s'en rendre compte. Chez soi ? Oui, il avait été chez lui, pour la première fois. Auprès de Fergus, et de ses camarades de promotion. Lui, le bellâtre dragueur, avec toujours une fille au bras et Fergus, le grand échalas un peu trop sérieux. Chaque couloir lui rappelait sa jeunesse, son adolescence. Chaque pierre avait une histoire. Et c'était dans ces lieux chargés des souvenirs de l'homme qu'il aimait qu'il se retrouvait à présent. Mais celui qui serait à ses côtés n'était pas Fergus. C'était peut-être mieux ainsi.

Oui, ce serait bien mieux ainsi. Certains amours meurent avant même de voir le jour.

Fergus avait ignoré ses lettres. Ce vieil hibou. Mais c'était ainsi. Et le sourire, ce vrai sourire, ce si radieux sourire chassa la tristesse. Comme un soleil, irradiant dans cette nuit claire, les rayons berçait son coeur et en chassait la nostalgie. Oui, cela en valait la peine. Juste pour cet instant fragile. Juste pour le voir rire, juste pour tomber à la renverse, malgré la douleur de la chute. Il rit, lui aussi, le serrant fort contre lui.
Fort. Fort. Pour ne plus le laisser partir, cet oiseau bleu bariolé. Ce bel oiseau aux yeux tristes.

"Idiot, bien sûr que je viendrais, plutôt deux fois qu'une !" Rit le nouveau professeur, en entourant Caerus de ses bras. Il le serra, tendrement, se laissant embrasser de mille baisers papillons. Mille baisers pour chasser les doutes et l'obscurité. Comme des adolescents, ils s'étreignirent. Comme deux enfants qui se retrouvent après un long, long voyage, sur ces rivages accueillants. La fin d'un long cauchemar ? Toutes les difficultés n'étaient pas passées, tous les orages non plus. Mais c'était l'instant parfait. Celui qui gonflait son cœur de la joie simple d'avoir l'impression d'avoir choisi le bon chemin.

Car aucun n'était plus doux, que celui qui menait aux bras de Caeruleus.

Il le serra contre lui, longuement, malgré le froid et la position sans équivoque. Mais pourquoi se cacher ? Ils ne faisaient rien de mal. Ils étaient deux adultes consentants. Deux idiots bêtement heureux. Des imbéciles heureux.

Se relevant au bout d'un moment, un peu endoloris de leur culbute, Ivar entoura la taille de son compagnon de son bras, pour marcher à ses côtés sous cette lune qui souriait comme eux. "Je sais que c'est un peu soudain... Mais je suis content... D'avoir pu choisir ce chemin en mon âme et conscience." Il lui sourit, ses yeux bleus - décidément bleus - plissés en une expression de tendresse sincère. "Et je suis content qu'on puisse être ensemble, maintenant..." Il avait tout quitté pour ça. Pour ce moment précis. Pour cet homme qu'il tenait auprès de lui. Il avait tout sacrifié, tout ce qu'il avait si patiemment construit. Pour un seul homme. Et ce n'était pas Fergus.

Un instant, il s'arrêta, inspirant profondément l'air froid, les yeux fixés sur l'académie plongée dans l'obscurité. "Je rentre juste chez moi. J'aurais dû m'en rendre compte plus tôt." Il offrit à son compagnon un sourire sincère, lui prenant gentiment la main. "Et je vais pouvoir veiller sur toi, maintenant."
Comme il était étrange, de marcher main dans la main avec un autre homme. Mais ce n'était pas qu'un homme. C'était Caeruleus. Et cela changeait tout.

Les larmes et les drames, il les passait sous silence, la douleur de son altercation avec Céleste aussi, sa culpabilité. Rien n'avait le droit de gâcher ce moment, la surprise qu'il faisait à celui qui avait été son lieutenant.

Les hommes ne pleurent pas. Et les vrais hommes ne regrettent pas. Pas quand ceux qui leurs sont chers peuvent goûter au bonheur.

Et dans cette nuit glacée, Ivar tenait tendrement la main de Caeruleus. Pour toutes les épreuves à affronter, il serait là, à présent.
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Caeruleus Ubieto
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Message Boys don't cry. [Ciry] I_icon_minitimeJeu 29 Jan - 11:20

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Cet homme, il avait tout quitté, pour lui. Pour une nuit un peu trop alcoolisée, pour une nuit de sexe où son nom avait quelques fois été remplacé par celui d’un autre. Par celui d’un homme qu’il avait lui-même fréquenté. Mais mêmes si ces ombres ternissaient un peu le tableau, Caeruleus les balaya d’un revers de manche. Peu importe tout ça, Ivar l’avait choisit lui, il l’acceptait avec son sale caractère et ses envies lubriques. Ils…Ils allaient presque vivre ensemble, travailler ensemble, ils glousseraient de rire caché derrière les portes des salles de classes vide, ils se retrouveraient discrètement, ils partageraient leur repas, leurs nuits, peut être qu’ils leurs arriverait de se disputer, de ne pas être d’accord, mais la vie était ainsi faite et Caeruleus se promit de tout faire pour que cela fonctionne.

Il allait sûrement parfois s’emporter, car malgré son cœur qui battait comme celui d’une gamine il n’était pas l’homme le plus gentil du monde. Mais peu importe, Ivar savait, Ivar le connaissait, il avait été sous ses ordres pendant plus de quatre ans, et même si il avait réussi à dissimiler certaines de ces pratiques, l’ancien Capitaine savait le gérer.

Entendre son rire fit sourire le Lostreg, il serra sa main fort dans la sienne, sa chaleur le réchauffant dans cette nuit d’hiver particulièrement claire et gelée. Savourant sa proximité, savourant les mots qui résonnaient à ses oreilles. Il allait veiller sur lui, le protéger, le combler et le jeune professeur sentir son cœur se gonfler. Il embrassa ses lèvres, posa sa tête sur son épaule, entrecroisant ses doigts avec les siens.

Riant, il glissa doucement : « Tu ne rentres pas chez toi, tu rentres chez nous… » . Posant ses yeux bleus dans les siens, il frotta son nez contre le sien, se remettant à marcher tranquillement. Son corps s’apaisa, Fog gronda tout au fond de son âme, mais cela fit sourire Caeruleus.

Au loin se découpait la silhouette de Lindorm. Ils étaient enfin à la maison.


[ Clos pour moi ! Merciiiii pour ce topic trop choupinou et cette belle surprise :61: :61: ]
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