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I'm sorry, but... [Céleste]

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Ivar Björnulf
Ivar Björnulf
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeDim 11 Jan - 19:46


Nerveux. Pouvait-on avoir plus peur ? De fronts en champs de bataille, rien ne le terrifiait plus que l'heure présente.
Celle de la confrontation avec ses pêchés. Quel idiot faisait-il. Un bien bel idiot qui brisait tous les vœux et promesses et les foulaient aux pieds. Et de promesses brisées en trahisons, il traînait le poids si lourd de son inconstance.
Elle ne lui pardonnerait pas. Pas après ce qu'il allait lui dire. C'était le genre de choses où lui dire de rester son amie ne se solderait que par un gifle. Il l'aurait bien méritée. Assurément mille fois méritée. Dans sa poche, la si belle bague avec son diamant si pur, avait le poids des serments brisés.

De promesses trahies en promesses rompues, son coeur écartelé à cette heure, il se présenta devant le restaurant vêtu de son uniforme militaire, comme l'on monte sur l’échafaud du peloton d'exécution. Tirez la première, mademoiselle trahie. Ses cheveux blancs et courts flottaient sur ses épaules et ses yeux étaient ce soir d'un bleu profond comme l'océan. Et ce bleu de trahison, il le posa sur la silhouette de son amante, celle qu'il avait voulu épouser ce soir-là, au bal. Mais rien, rien ne s'était passé comme prévu.
Il aurait été plus facile de continuer à se mentir, finir en bon père de famille. Comme ce que l'on aurait voulu pour lui. Les chemins de l'avenir étaient si complexes... Et sur l'un d'eux, il avait croisé les bras blancs qui l'avaient empoisonné. Corps entrelacés, destins si différents. Le démon aux cheveux bleus l'avait charmé, pour le meilleur comme pour le pire. Il voulait préserver l'ange aux ailes souillées, protéger cette âme brisée de trop de luxure.

Ma belle, mes actes sont au delà de ton pardon, alors déteste moi autant que tu le pourras.
Sa silhouette était si gracile et lorsque sa main se tendit, il ne frôla que l'aile d'un papillon... Il allait briser sa dame de cœur, dévorée par le cavalier noir.
"Céleste..." Les mots se coincèrent dans sa gorge. "Tu es si belle, ce soir..." Assurément, elle l'était, belle à en crever. Dans la nuit glaciale, elle était pure et droite, toute environnée de ses familiers. Mais il ne pouvait plus se laisser attendrir. Plus maintenant.
Il se pencha, lui déposant un baiser sur le dos de la main. Un baisemain, ce n'était pas dans ses habitudes. Ou alors seulement lorsqu'il plaisantait. Un baisemain, pourtant, c'était tout ce qui lui était venu. Il aurait mieux aimé la voir seule à seule loin du monde. Mais qu'importe. Ce serait un bien trop long dîner.

"Il fait froid... Viens." Il la précéda dans les lieux et lui tint la porte dans une habitude galante. Ils se retrouvèrent bientôt assis à une petite table à l'écart, dans l'intimité feutré de la salle. Assis l'un face à l'autre. Comme deux étrangers, déjà. Et ses pensées nerveuses allaient vers Lui, qu'il irait voir plus tard, assurément. Comme pour s'assurer que c'était la bonne décision. "Comment vas-tu depuis le bal ?"
Pourquoi fallait-il que ce soit si difficile ? Parler du bal lui creusait un gouffre dans la poitrine.
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Ventus
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Ophelia Laertes
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeDim 11 Jan - 20:17


Ils ne s'étaient pas vu depuis le bal, cette soirée délicieuse où ils avaient pu passer un peu de temps en amoureux. Ils avaient discutés, ils avaient dansés, puis ils s'étaient un peu séparés puis perdus de vue. Ce n'était pas grave, il y avait beaucoup de monde à cette soirée et chacun d'eux avaient des amis qui étaient présent sur les lieux. Mais Celeste n'avait cessé de pensé à son amant, à son compagnon. Elle aimait ces changements même si ça lui avait fait une drôle d'impression. Et elle était heureuse de le revoir ce soir, même si la lettre qu'il lui avait envoyé l'intriguait. Elle avait spéculée sur beaucoup de choses même si dans son coeur quelques papillons virevoltaient doucement, leurs ailes effleurants son coeur dans ce petit espoir, qu'enfin Ivar fasse sa demande. Elle n'avait jamais demandé, ils n'en avaient jamais parlé, mais elle avait ce bref espoir quelque part, de fonder quelque chose à deux, de s'installer... officiellement.

Alors elle s'était préparée avec attention et soin. Elle avait sortie une de ses plus belles robes, s'était maquillée et parfumée avec des couleurs et des senteurs légères. Une robe courte aux couleurs chaude, une veste courte en cuir, des bottes à haut talons et une coiffure apprétée tout en étant naturelle. Elle voulait être belle et simple à la fois, ne pas trop en faire. Elle ne savait pas ce qu'Ivar attendait d'elle ce soir, s'il avait des problèmes, s'il était rappelé au front... elle avait spéculé un moment devant son miroir avant d'abandonner, cela ne servait à rien après tout.

Ce fut donc avec le sourire qu'elle se rendit au restaurant rejoindre son compagnon qui, dans son uniforme, était toujours élégant. Ce coureur de jupon qui l'avait séduite. Mais la fraîcheur du sourire de Celeste s'évapora rapidement. Il faut qu'on parle. C'était ce qui avait transpiré de la lettre que lui avait envoyé Ivar. Il n'y avait aucune raison que l'ambiance soit si lourde autour de son amant, et pourtant, pas de baiser, pas de petits mots moqueur ou joueur. Un baisemain si froid et distant.

"Tu es toujours aussi élégant Ivar," répondit Celeste, gardant toute sa contenance, gardant ce léger sourire aux lèvres.

Le doute commença à s'installer quant à la raison de ce rendez-vous. Se pourrait-il qu'il soit rappellé au quartier général pour longtemps ? Elle suivit le pas, les papillons qui l'accompagnaient se posant dans ses cheveux, elle rechignait à utiliser ses phéromones sur Ivar dans ces moments là, ne voulant pas paraître manipulatrice. Alors elle se retint malgrés la difficulté, elle sentait un certains malaise mais décida de laisser faire pour l'instant. Peut être pourrait elle lui remonter le moral au cours de la soirée.

Assis l'un en face de l'autre, Celeste se demanda pourquoi ce regard fuyant, pourquoi cette nervosité ? Elle sourit avançant une main délicate pour la poser sur celle d'Ivar, souhaitant le rassurer.

"Tout va bien, ma permission est terminée donc j'ai plusieurs rapports à faire et à terminer mais rien de bien méchant pour l'instant. Je devrais sans doute retourner à Orëa d'ici quelques temps... à moins que quelque chose ne m'en empêche," elle eut un petit rire, léger, cherchant à détendre l'atmosphère. "Et toi ? Tu as l'air d'avoir quelques soucis... "

On leur apporta la carte et elle remercia le serveur tranquillement, naturellement. Elle ne se doutait de rien, ne voulait sans doute surtout pas se douter de quoi que ce soit. Car derrière son sourire se cachait une certaine appréhension. Elle n'aimait pas l'attitude d'Ivar ce soir, si distant. Il avait interêt à avoir une bonne raison.

"Ah, il y'a du foie gras dans le menu du jour," fit la femme, la carte en main. "Ca fait très longtemps que je n'en ai pas mangé,"

Peut être qu'une discussion badine détendrait un peu son amant.
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Ivar Björnulf
Ivar Björnulf
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeDim 11 Jan - 21:35


Pourquoi fallait-il donc que ce soit si compliqué ? Pourquoi culpabiliser autant ? Cela faisait trois ans. Trois années auprès d'elle, à lui être fidèle, à être ce qu'il espérait être : être un homme bien, un bon petit ami. Quelqu'un de sérieux, de respectable et de mature. Tout ce qui ferait que Fergus serait fier de lui. Tout ça pour qu'il lui dise qu'il était un homme bien. Une tape sur la tête, et un sucre. Soit un bon chien. Mais il était tant d'ouvrir les yeux. Il ne voulait plus se mentir. Il ne voulait plus lui mentir. Il voulait être celui qu'il était, même si c'était mal, même si ce n'était pas raisonnable. Il voulait beaucoup trop de choses, mais simplement être lui.

Céleste était belle, elle l'avait toujours été. Une digne beauté, qu'il connaissait si bien maintenant. Et c'était d'autant plus dur de la repousser à cette heure où elle lui faisait face, où elle semblait ne se douter de rien. Elle n'allait pas lui pardonner et c'était bien tout ce qu'il méritait. Sa robe était élégante, sans trop en faire. Il admira sa simplicité, sa sobriété. Mais il devait tenir bon. Il le devait à Caeruleus, mais surtout à lui-même. Il ne voulait plus se mentir. Plus jamais. Tant pis si cela faisait qu'on lui en voulait, c'était inévitable.

"Ne t'en fais pas, juste un peu de fatigue." Fit Ivar en éludant la question, la boule au ventre. Pourquoi devait-il se sentir si mal ? Il avait repoussé beaucoup de femmes. Mais Céleste n'était pas n'importe laquelle. Elle était la seule à être restée auprès de lui, tout ce temps. La seule à voir en lui autre chose que le bon partit que l'on pouvait transposer sur ses traits noble et son comportement chevaleresque. Un Prince de conte de fées. Un sacré connard.

"C'était calme pour moi aussi. C'est presque trop reposant." Il lui sourit. Finalement, c'était plus facile de faire semblant qu'il l'aurait cru. Mais il y avait dans ses yeux temporairement bleus, une ombre tenace. "Prends ce qu'il te plaira, je sais que tu en raffole."
Oui, il la connaissait bien, de la seule façon que deux amants réguliers peuvent se connaître. Tirer un trait sur tout ça lui semblait de plus en plus difficile à chaque minute passée. Retrouverait-il une chose pareille avec Caeruleus ? S'apprivoiseraient-ils ainsi ? Ou bien cela ne durerait-il qu'un temps ? Commandant leurs entrées, jamais il n'avait été plus indécis quant à l'avenir. Un avenir où il devait faire un trait sur deux grandes constantes pour sauter dans l'inconnu. Fergus. Céleste. Il devait se détacher d'eux pour suivre son propre chemin. Mais c'était si difficile...

Il était incapable de toucher à son assiette, sa gorge était si nouée qu'il ne parvenait à répondre que quelques mots à sa compagne. Non, ça ne pouvait plus durer... Ce n'était qu'une vaste blague, une triste mascarade.

"Céleste..." Il lui avait pris la main, comme par un étrange réflexe et s'obligea à la lâcher. Pourquoi... Elle ne méritait pas d'avoir un type comme lui comme petit ami... "Céleste, tu sais la nuit du bal... J'ai découvert que j'avais une fille à Lindorm... Je... suis père. Elle a seize ans. Ca a été un grand choc pour moi... En fait c'est un peu compliqué... Je crois que je vais plutôt commencer par le début... Ca excusera pas mais... Ho et puis zut..." Il inspira profondément et se lança, comme on se jette du dos d'un dragon sans rien pour vous retenir.
"J'ai été repoussé par Fergus alors que je l'aimais depuis tellement d'années que j'avais fini par ne plus m'en rendre compte, puis j'ai appris ça... Alors j'ai bu un peu trop et... C'est mon ancien lieutenant qui m'a raccompagné... Tu sais Caeruleus... Bref. J'ai... On a... eu un léger moment d'égarement..." C'était définitivement un terme trop policé, pour dire "la meilleure baise de toute sa vie"
Nouant nerveusement ses doigts les uns aux autres, il soutint pourtant son regard, il lui devait bien ça. Il devait finir ses idées. Ne pas perdre le fil. Elle méritait de connaître la vérité.

"Céleste. Je suis gay." Ca voulait tout dire. Beaucoup trop de choses en fait. Le dire de vive voix le terrifia en vérité. Il aimait les hommes, lui qui avait passé tellement d'années à trouver ça dégoûtant, comme pour se protéger du souvenir de Fergus et lui... Mais il aurait tellement voulu que Céleste ne le haïsse pas : parce qu'elle était trop chère encore à son cœur pour ne pas s'en vouloir horriblement de lui infliger ça...
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeDim 11 Jan - 22:17



Ils pouvaient être badins, discuter de choses et d'autres. Ivar savait être interressant habituellement sous ses airs de don juan il était cultivé et intelligent. Malgrés tous ses défauts il avait réussi à attrapper le coeur de Celeste, à le saisir dans ses mains et le tenir précieusement. Elle qui s'était refusé à lui pendant des mois, qui n'avait pas voulu avoir de relations avec un homme d'aussi petite vertue avait finalement cédée face à ses efforts. Elle ne l'avait pas regretté, elle se sentait bien quand elle était avec lui. Même ce soir alors qu'elle essayait de le détendre, elle sentait son coeur battre en rythme régulier pour lui. Il avait son coeur entre les mains.

Les premiers plats arrivèrent et ils commencèrent à manger, parlant de tout et de rien pour l'instant. Enfin, c'était surtout Celeste qui parlait, Ivar répondant avec toujours ce sourire qui pourtant mettait la lieutenant un peu mal à l'aise. Qu'est-ce qui pouvait ainsi troubler le capitaine ? Il touchait à peine à son assiette alors qu'il mangeait bien habituellement. A nouveau elle pensa répandre des phéromones d'appaisement, pour le détendre pour qu'il se sente en confiance. Il savait qu'il pouvait lui parler de tout, elle savait écouter, elle pouvait aisément lui donner quelques conseils s'il en avait besoin. N'était-ce pas pour cela qu'il souhaitait lui parler ?

Il tendis la main pour la poser sur la sienne et le coeur de Celeste s'affola un instant, mais aussitôt il se serra alors qu'Ivar, ce grand homme habituellement si tactile, se retirait. Pourquoi ? Encore une fois. Les mains qui tenait son coeur se resserèrent doucement, lentement, autour de l'organe. Pourquoi ? Celeste leva ses grands yeux noisettes vers l'homme aux cheveux blanc. Pourquoi ce regard, pourquoi cette hésitation ?

Puis enfin il parla. Enfin sa voix se délia. Et Celeste écouta, un sourire calme et posé sur le visage. Les nouvelles lui parvinrent une à une, son visage se chargeant petit à petit de micro expressions. Ivar avait une fille. Ivar était père. Quelque part, cela ne l'étonnait qu'à moitié, il avait tellement couru les femmes que c'était étonnant qu'ils n'ai pas plus d'enfants cachés quelque part. Ce n'était pas facile, mais elle pouvait composer avec cette nouvelle, ce n'était pas insurmontable, cela pouvait expliquer ses doutes. Mais Ivar n'avait pas terminé, il continuait de parler. Et la femme soudain posa ses mains sur ses genoux, le dos droit et le regard inchangé elle écouta. Elle respirait avec contenance, elle fixait son amant avec calme et compréhension.

Tais-toi. N'en dis pas plus. Je ne veux pas savoir. Celeste continua de sourire, le regard égal alors que les mains et l'étau se pressaient contre son coeur. Il était amoureux de Fergus, son meilleur ami, celui dont il avait tant parlé à son amante, celle qui partageait sa vie et son lit. Mais il l'avait choisit elle, n'est-ce pas ? Mais encore une fois le capitaine parlait, encore et encore. Et plus Ivar parlait, plus ses mains serraient le coeur qu'il détenait, appuyant dessus de toutes ses forces. Il avait été repoussé, il s'était consolé dans les bras de son ancien lieutenant. Il l'avait trompé, elle qui avait offert toute sa confiance à cet homme qui s'était presque jeté à ses pieds pour qu'elle cède à ses avance. Son coeur se mit à battre furieusement, essayant de s'échapper des mains qui le détenait. Jusqu'à ce qu'il explose en mille morceau. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que des miettes éparpillées sur le sol.

Je suis gay.

Au milieu des morceaux épars se trouvait Ivar, avec son air dépité, ses grands yeux expressifs qui disaient à quel point il était désolé. Il était comme un chien perdu sous la pluie. Celeste connaissait ce regard, elle lui avait fait face plusieurs fois. Mais là. Ce n'était pas un rendez-vous raté, ce n'était pas une maladresse. Il venait de déchirer ce qu'elle lui avait offert. Il l'avait jeté par terre et piétiné de toutes ses forces.

"Tu es gay," répéta Celeste dont le sourire s'était évanoui. Son regard restait compréhensif et calme, cette maîtrise d'elle-même qui l'avait sauvé plus d'une fois sur le champ de bataille ou lors de mission d'espionnage ressurgissait comme si elle se trouvait face à un danger mortel.

Mais n'était-elle pas déjà morte ? Son coeur brisé en mille morceau ?

"Tu es gay, tu aime ton meilleur ami, tu m'a trompé avec ton ancien lieutenant..." elle répéta les informations avec un calme qui l'étonnait elle-même. "J'en suis à me demander pour quelle raison tu me parle de ta fille, c'est sans doute l'information la plus normale que tu m'ai donné ce soir," comment faisait-elle pour discuter ? ELle ne le savait pas elle-même, ses paroles étaient fluides, son ton presque badin si ce n'était son dos droit et ses mains toujours sur ses cuisses. Cachées sous la table ses mains se tordaient sur le tissus de sa robe, ses ongles pénétrant presque ses paumes. "Capitaine Björnulf," fit-elle, souriant avec presque douceur. "Je vous en prie. Dites moi que vous essayez de me faire une mauvaise blague,"

Elle avait beau se tenir droite, son regard infaillible et ses paroles mesurée. Elle ne put retenir une larme qui coula le long de sa joue, bientôt suivie par une seconde de l'autre côté de son visage.

Dis moi que c'est une blague. Pria la lieutenant, serrant ses mains sous la table. Dis moi que tu me fait marcher et que tu veux m'épouser. Hurlait son esprit, voulant y croire. Mais elle savait. Elle savait quand il mentait. Il ne mentait pas. Mais elle ne voulait pas le sentir. Elle l'ignora, voulait l'ignorer.
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeDim 11 Jan - 23:52


Pourquoi ? Pourquoi lui faire ça ? Quels étranges tours et Détours du destin ? Pourquoi ? Pourquoi ? Il l'avait Vu ! Elle et lui ensembles, vieillissants, entourés d'enfants. Il l'avait Vu mais se sentait incapable de réaliser cette vision. Il fallait du courage pour se confronter à ses erreurs. Il était un lâche qui fuyait toujours les responsabilités d'une pirouette habile. Pourquoi ? Pourquoi la blesser, elle entre toutes ? Céleste avait d'abord été un challenge - elle osait lui résister ! Puis elle était devenue obsédante, entêtante. Il ne pouvait plus penser à rien d'autre. Il l'avait ho oui, comme un fou.

Elle semblait si froide, si lointaine. Il la regardait s'éloigner de lui sans bouger, il la regardait rationaliser, tenter de comprendre sans perdre sa logique. Il la regardait devenir une machine, elle qu'il connaissait par cœur. Son regard se teinta de tristesse et son cœur se serra à l'étouffer. Pourquoi devait-il tellement lui faire de mal, à elle ? Il l'avait aimé comme un fou, au point de vouloir l'épouser. Quand est-ce que ce sentiment avait-il pu changer ? Caeruleus n'était-il pas un coup de tête ? Une passade ? Ne serais-ce pas mieux de faire machine arrière tant qu'il le pouvait encore ? Il avait la bague, lourde comme le remord et le pêché.

Elle semblait tellement espérer qu'il lui dirait que tout était faux, que ce n'était qu'un mauvais rêve... Il eut un instant le besoin presque douloureux de la serrer dans ses bras, de la réconforter. De lui dire d'oublier tout ça, qu'ils resteraient ensemble... Mais il se souvint à cet instant du visage de Caerus, de son expression d'espoir. Cette expression si profonde d'une détresse abyssale, éclairant soudain ses yeux, alors que quelqu'un lui tendait la main.
Sois un homme, sois fort. Soit un homme... Alors laisse-la te détester, c'est le mieux pour elle...

"C'est la vérité." Dit-il doucement, presque tristement, alors qu'il aurait voulu une voix dure. Machinalement, comme spectateur de son propre corps, il se vit sortir l'écrin de la si joli bague, le pousser doucement vers elle. "C'est fini, Céleste."

Ca. Juste ça. C'était fini. Deux putain de mots qu'il s'entendit dire de très loin. Pourquoi ? Pourquoi devait-il tellement lui faire de mal. Elle pleurait... Il ne l'avait jamais vue pleurer. Il ne devait pas céder. Il ne devait pas la réconforter. Il ne pouvait pas lui faire ça ! Quel genre de monstre était-il pour briser comme ça trois ans de patiente construction d'une vie à deux ? Il se mordit la langue, jusqu'à ce qu'un goût de sang envahisse sa bouche. Elle pleurait, la Dame aux papillons. Elle était si belle, et sa détresse lui brisait le cœur. Mais il ne pouvait plus. Plus continuer comme ça. Il devait être courageux : car il est plus facile d'être spectateur de sa propre vie que de faire des choix capables de tout briser derrière soi.

Sa décision était prise.
"Le général a ma lettre de démission. Je quitte l'armée. Personne n'est encore au courant. Je veux tout reconstruire à zéro. Je suis désolé." Il s'était levé, s'était incliné, en un salut formel, prêt à tourner les talons, pour ne pas qu'elle puisse voir à quel point est-ce qu'il était bouleversé... A quel point tout était changé en lui, et pas que physiquement. Il voulait être qui il voulait être et plus qui il devait être ou que l'on voulait qu'il soit. Tout simplement.
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeLun 12 Jan - 0:48


Celeste écoutait Ivar piétiner les morceaux de son coeur, les écraser, les broyers. Il ne mentait pas. C'était la vérité. Cruelle et froide. Et il osait conclure par un c'est fini. C'était si plat. Si simple. C'était fini. La lieutenant observa Ivar avec autant de détâchement que possible, maudissant ces larmes qui coulaient malgrés elle. Elle devait être forte. Elle pouvait tenir. Elle était une femme de Larragon, elle était dragonnière, elle était lieutenant de lianes terrestres. Mais elle était aussi humaine. Une humaine au coeur brisé par l'homme à qui elle avait donné sa confiance.

En une seconde les trois années passée avec Ivar défilèrent devant ses yeux. Les sourires, les cadeaux, les nuits. En une seconde elle revécut tous ces moments. Et surtout celui où elle avait accepté de sortir avec lui. Pourquoi avait-elle acceptée ? Pourquoi diable avait-elle crut que cet homme changerait ? Pouvait changer ? C'était impossible. Il l'avait trompé. Il avait joué avec elle. Elle en venait même à se demander s'il l'avait même jamais aimé. Et même si elle savait que ca avait été le cas, elle ne pouvait faire autrement que de se poser la question.

Et cet écrin. Cette chose qu'il osait poser devant elle, comme pour la narguer, comme pour lui jeter à la face le résultat de cette mauvaise farce. Regarde, je l'avais dans ma poche. Regarde, ça aurait pu marcher. Regarde, tu aurais pu avoir ce que tu souhaitait. A la place il avait donné de violent coups de pied dans son coeur jusqu'à l'exploser et lui crachait dessus à présent qu'il était inerte. Ivar Björnulf venait d'humilier Celeste comme le pire des déchets. Il avait ce regard penaud qu'elle connaissait bien. Non. Elle ne le connaissait pas. Elle ne connaissait pas cet homme aux cheveux blanc qui se trouvait devant elle. Son Ivar avait de long cheveux blond, il lui souriait avec amour, il se moquait, il prenait les coups sans broncher, il l'aimait, la respectait. Cet homme debout devant elle n'avait rien à voir avec l'homme qu'elle avait aimé. Il était encore pire que le jeune capitaine qu'elle avait rencontré quatre ans auparavant et qui avait décidé d'en faire son trophé. Car c'était le cas, n'est-ce pas ? Elle n'était qu'un trophé de plus.

"Lâche," murmura Celeste si bas que son souffle était presque inaudible.

Les mains tremblantes sous la table elle respira enfin, le visage se teintant de rouge alors que le sang revenait à ses joues. Son visage impassible se mua en incompréhension, ses traits se durcirent malgrés les larmes et cette détresse dans le fond de son regard.

"Alors c'est ça," fit-elle, essayant de masquer les sanglots de sa voix. "Tu me jette une bague à la figure après avoir rompu," sa voix ne tremblait presque pas, Celeste faisant tous les efforts du monde pour garder une certaine contenance. "Que dois-je en faire dis moi ? La mettre sur un autel avec une bougie pour honorer la mort de notre relation ?" elle restait encore assise, observant le dos d'Ivar qui ne bougeait pas, qui ne répondait pas. Un mur. "Dis moi ! Je te parle Ivar Björnulf !" s'exclama soudain Celeste, sa voix faisant sursauter tout le restaurant. "Que veux-tu que je fasse de cette babiole ?!" demanda-t-elle à nouveau, la colère et la douleur soudain ressurgissant. "Tu sais quoi ?! Tu devrais plutôt te la mettre autour de ta sale petite queue ! Ca retiendrais sans doute tes ardeurs de bête sauvage !" tout le monde se tut autour d'eux, les regard vissé sur le couple, médusés.

Mais le spectacle n'était pas terminé pour la clientèle et le personnel. Car soudain Celeste se redressa, tirant la nappe blanche avec elle et renversant le contenu de leur table. La vaisselle explosa sur le sol en autant de morceaux que le coeur brisé de la femme qui saisit l'écrin au passage pour l'envoyer à la tête de son ex amant. Les papillons déjà s'envolaient au loin, les phéromones de Celeste repoussant les petites créatures qui en cet instant ne lui étaient d'aucune utilité. Non, ils se répandirent autour d'elle, dans toute la salle. Sa fureur et son désespoir fut perceptible pour tous, touchant chacun des membres du restaurant. Celeste était une femme trahie, bafouée, piétinée... Et elle ne se controlait plus.

Un homme se leva soudain, les yeux humides et fixant Ivar avec colère et determination. Celeste transmettait toute sa peine et sa rancoeur à l'assemblée qui petit à petit commençait à réagir. Ce qui n'était pas forcément bon, surtout pour Ivar.

"Lâche ! Menteur ! Traitre !" hurla Celeste, les larmes coulant à présent librement sur son visage fin et déformé. "Tu as osé te jouer de moi ! Tu as OSE me trahir ! MOi ! Et tu abandonne ton poste comme tu m'abandonne ! Tu n'es qu'un traître et un lâche ! Tu ne vaut pas mieux que les wyrms ! " elle ne savait pas quoi faire, elle ne savait pas comment réagir.

Elle avait envie de se jeter sur lui et de le rouer de coups comme il lui arrivait de faire quand il l'ennervait. Mais elle était au delà de l'ennervement. Elle était au delà de tout ça. Elle avait envie qu'il souffre, qu'il meurt, et de mourir avec lui. Comment survivre à cette nouvelle ? Comme vivre avec le coeur brisé ?

A présent une partie de la salle était debout, fixant Ivar avec des yeux hostiles. Il était à présent un ennemi aux yeux des gens présent.
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeLun 12 Jan - 21:42


Bien sûr, il n'avait pas pensé que cela puisse bien se passer. Bien sûr, il s'était attendu à des cris, une gifle peut-être. A être traité de la sorte.
Un instant, le Capitaine baissa les yeux, tristement en vérité. Une femme bafouée, trahie. Mais il l'avait aimée. c'était la raison de la bague. Il s'était refusé à la jeter dans l'océan, à lui faire rejoindre la première, avec la mariée éplorée qui l'avait cru mort. Deux bagues. deux tentatives avortées. Pas pour les bonnes raisons. Il le savait. Il y avait trop de mauvaises raisons et un seul bon choix. Ou peut-être l'inverse, qui sait ? Il aurait aimé pleurer. Mais les hommes ne pleurent pas. Ce sont les femmes trahies, blessées.

Ses larmes à elle étaient légitimes. Pas les siennes. Elles ne le seraient jamais. Pas face à celles de Céleste. C'était de sa faute si elle pleurait. Tout était de sa faute. Pourquoi fallait-il qu'il y ait des cris, des bruits de vaisselle brisé. Il sentait le danger, la perte de contrôle. Il bondit sur ses pieds, évitant l'écrin, manquant de trébucher sur le verre. Elle hurlait, folle de rage. Comment la raisonner ? Non, elle avait raison. Il n'était qu'un lâche, qu'un connard. Un homme avec trop de défauts. Chaque mots, chaque injure lui transperçait le cœur. Il amorça un mouvement vers elle, ouvrant la bouche pour lui dire combien est-ce qu'il aurait aimé que tout soit différent. Mais rien ne vint. Non, elle ne méritait pas de vaines excuses, plates et creuses.

Un gouffre s'ouvrit dans sa poitrine, il sentit la morsure froide et familière du désespoir, et cette curieuse impression de se noyer, comme le jour où il avait rencontré Sleipnir. Les clients, comme privés de volonté propre les entouraient à présent, prêts à le mettre en charpie. Il n'avait pas d'arme, pas de don offensif... Il était... seul. Seul prêt à se faire lyncher. Seul. Et il l'avait bien mérité. Un instant, ses yeux brillèrent d'un triste résignation. Qu'on le tue. Oui, c'était la chose qu'il avait recherché toute sa vie, tout en luttant contre. Le vieux démon. Les vieilles douleurs.


Il avait brisé un cœur de trop. Le plus précieux, le plus pur. Mais savait-elle combien le sien n'était plus que des lambeaux ?

Alors, quand l'un des clients brandit une bouteille brisée pour le frapper, il ouvrit les bras. Simplement étreindre l'idée reposante de la mort...

--

Le silence des abysses. La pression de l'eau sur ses écailles et ses ailes. Le noir complet seulement troublé par la faible lumière bleutée de son long corps reptilien, bercé par les courants des grandes profondeurs. C'était si... silencieux. Son long corps se déplia et il nagea lentement, dans ce silence aquatique. Si tranquille. Si reposant. Si loin de tout. Toutes ces souffrances... Toute cette incertitude... Rien. Plus rien que le silence.

--

La main qui retint la bouteille avait une poigne de fer, presque trop forte. Les yeux étaient d'un bleu intense et lumineux, inhumains, braqué sur le malheureux soumis aux volontés de Céleste.
"Tu oses t'attaquer à moi, vulgaire mortel ?" Gronda la voix d'Ivar. Mais cette voix là avait une profondeur qui n'était pas la sienne. Il plia le bras de son assaillant, lui démettant aisément l'épaule, le faisant hurler et tomber au sol. Les yeux inhumains se posèrent sur la source de toute cette haine, la fixant sans douceur ni compassion. Les yeux de Sleipnir. Terribles. Millénaires.

On l'attaqua par derrière mais le dragon esquiva agilement, abattant son poing dans le visage de ce nouvel ennemi, lui brisant le nez dans un bruit sinistre. Ivar était un soldat, bien entraîné. Il était puissant, suffisamment, bien que le dragon déplora les ongles humains et leurs dents inutiles, ainsi que les faux d'os de ses pattes avant.
La salle était en transe à cause des phéromones de la Dame aux Papillons. Sleipnir pouvait les sentir aisément, cet impact chimique sur les sentiments, les rendant si agressifs. Il ne retenait aucun de ses coups, au contraire d'Ivar. Ils étaient nets, précis, et faits pour mettre hors d'état de nuire - pour tuer.
Trop de monde le séparait de Céleste, qu'il continuait de fixer, cherchant le meilleur moyen de l'atteindre. Un gros costaud plus grand que lui avait brisé une chaise pour utiliser le pied et le dragon esquiva de justesse, le déséquilibrant vers l'avant afin de lui porter un violent coup de genoux dans le menton. La mâchoire craqua terriblement et l'homme s'effondra dans une écume rouge.
"Le joli papillon..." Gronda le dragon... "Joli papillon que je vais épingler... Joli, joli papillon..." Il saisit le pied de chaise laissé tombé par l'homme se tordant de douleur à ses pieds, marchant dessus sans vergogne avec une expression de profonde indifférence... Elle avait voulu lui nuire - d'une certaine façon, nuire à Ivar était nuire à Sleipnir. Il avait besoin du dragonnier, aussi faible soit-il. Elle allait payer. Menaçant, les pupilles fendues d'un bleu glaçant du reptile braqué sur elle, il s'avança, menaçant...

Un rugissement terrible claqua dans le subit silence et le mur et la porte tremblèrent par deux fois. Boum. Boum. Puis le bois céda brutalement, ainsi que les pierres du linteau. Le dragon se rua à l'intérieur, dans un nouveau rugissement assourdissant, bousculant les clients sur son passage, ses griffes puissantes et ses pattes antérieures ornées de faux d'os cliquetèrent sur les dalles. Aussitôt, il vint se placer entre Céleste et l'homme aux cheveux blancs. Un instant, les yeux du dragon se posèrent sur Céleste. Deux yeux ambres emplis de tristesse.

Le dragon aquatique rugit de nouveau, menaçant, dragon et dragonnier n'étant plus que deux corps échangés. Ivar claqua des mâchoires, hérissant la crête de son dos en agitant la queue.
Il n'eut pour réponse qu'un rire agacé de son dragon dans son propre corps. "Tu crois faire quoi ?" Fit Sleipnir. Ivar ne répondit pas. D'un mouvement habile, il fit tournoyer sa queue et assomma littéralement son corps humain.
L'homme aux cheveux blanc s'effondra alors qu'il tournait sa gueule vers Céleste.
"Ca va ?" Fit-il d'une voix étrange de dragon, profonde et rauque comme les abysses.

Peu de gens voyaient jamais Sleipnir. Peut-être Céleste l'avait-elle vu, une fois ou deux. Mais à cet instant, l'antique créature habité par l'esprit humain d'Ivar se dressait dans toute sa majesté.
"Je suis désolé... Pour tout. Tu as raison. Je suis lâche. Je ne mérite que ta colère et ton mépris. Mais... Je ne veux pas regretter ce temps passé avec toi. Je ne changerait jamais ce pan là de mon passé. Je suis heureux de t'avoir connue, de te connaître." Fit Ivar, de cette voix étrange qui n'était pas la sienne.
Ses yeux ambre expressifs tranchaient sur l'apparence du dragon. Il la regarda un instant, longuement. Si belle. Si digne. "Je t'ai toujours admirée. Je t'ai aimé profondément et sincèrement. Mais je ne dois plus me mentir et mentir au monde entier. Je veux être qui je suis réellement." Le dragon baissa la tête. "Si un jour tu me pardonnes... Si tu trouves cette force... Je serai toujours là pour toi."

Le saurien se déplaça massivement, tenant à distance les clients sous cette apparence et il ramassa dans sa gueule son propre corps, se tenant par le col. "Et désolé. Pour Sleipnir..." Un soupir du dragon d'eau. Et il se déplaça dans la salle, empruntant le trou qu'il avait fait, malheureux et misérable.

Un dernier regard en arrière. Vers elle. Seule. Les dragons peuvent-ils pleurer ?
Puis il battit des ailes, le corps humain de Sleipnir dans la gueule et s'envola rapidement pour une destination inconnue...
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Ventus
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Ophelia Laertes
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Message I'm sorry, but... [Céleste] I_icon_minitimeLun 12 Jan - 22:22


La vision troublée par les larmes et le désespoir, c'était comme si un spectacle de mauvaise qualité se déroulait devant ses yeux. Elle perdait la tête, elle perdait le contrôle d'elle-même. Elle qui était toujours si composée, qui cachait toujours ce côté si extraverti de sa personnalité, qui faisait femme, qui faisait digne alors qu'elle pouvait être vulgaire et aspirait à la liberté. Elle laissa tomber. Elle ne pouvait pas. Pas maintenant, pas alors que la seule personne à qui elle s'était montrée sous son véritable jour venait de la trahir, de la tuer.

Et c'était d'autant plus douloureux de voir Ivar se battre contre ces innocents. Car il était beau. Il était comme un danseur, ses cheveux blanc se soulevant à chaque mouvement. Pourquoi se défendait-il ? Pourquoi résistait-il autant ? Il devait se rendre compte qu'il blessait des innocents, non ? Elle ne pouvait plus les retenir, parce qu'elle était incapable de maîtriser ses phéromones, qu'il aurait fallut qu'elle se calme et elle en était incapable. Meurtrie, le coeur brisée, elle ne pouvait que pleurer sur place, pleurer de rage et de douleur.

"Arrête !" hurla-t-elle, l'enjoignant à s'enfuir plutôt que de se battre. Il le regretterait, elle le savait, elle le connaissait. Malheureusement.

Le restaurant s'était transformé en champ de bataille, la marée humaine fondant sur le capitaine des mirages aquatiques. Ils n'avaient aucune chance face au soldat entraîné qu'était Ivar et Celeste ne pouvait qu'observer la scène, à la fois médusée, dégoûtée et terrifiée. Ce n'était pas Ivar, jamais le nordheimir ne ferait ça. Où alors il s'était vraiment moqué d'elle pendant toutes ces années. Elle resta debout, le regard brumeux, la colère et la peine serrant son coeur.

Elle ferma les yeux en reculant, portant ses mains à sa poitrine alors que l'homme qui l'avait blessé se rapprochait, le regard dur et inhumain. Non, ce n'était pas Ivar. Il y avait des envies de meurtre, de sang. Le genre de regard que l'on ne croise que sur le champ de bataille. Elle ne pouvait pas se battre dans son état, pas dans cette tenue, pas contre Ivar. Elle avait envie de mourir, de disparaître, de ne plus avoir mal. Elle avait peur. Elle avait envie de le tuer lui aussi. Elle le détestait, elle voulait le frapper jusqu'à ce qu'il la supplie, jusqu'à ce qu'il pleure lui aussi...

Il se rapprochait de plus en plus, imposant, menaçant, dangereux. Celeste se tenait là, le regard vide, ne sachant pas quoi faire, sa vie se brisant autour d'elle comme un millier de miroir. Il n'y avait pas de lendemain, elle n'en voyait aucun. Aucun lendemain après ce qu'elle venait de vivre. Si encore leur relation avait vascillée, si encore ils ne s'entendaient plus comme avant... mais il n'y avait eu aucun signes. Alors qu'elle se sentait prête à avancer. Il brisait le pont de verre sur lequel elle se déplaçait, la précipitant dans des abysses sombre et noires.

A peine avait-elle conscience des cris et du dragon qui bientôt intervint. Elle ne bougea pas d'un millimètre, restant droite, le visage marqué par les larmes et la douleur. Elle voulait lui jetter des choses à la figure, elle voulait hurler encore et encore. Elle voulait le frapper, elle voulait lui enfoncer une dague dans la poitrine, pour lui briser son coeur comme il l'avait fait avec le sien. Elle voulait lui faire mal. Lui rendre la monnaie de sa pièce. Et il osait lui dire de sa voix de dragon qu'il l'avait aimé, au passé. Qu'il l'admirait. Mensonges, mensonges, mensonges. Il osait lui parler encore. Il osait piétiner un peu plus les débris de son coeur.

"Va-t-en," fit-elle, la voix tremblante. "Va-t-en," répéta-t-elle. "Je ne veux plus jamais te revoir," c'était tellement faux, c'était le pire des mensonges. Elle voulait qu'il s'excuse et la prenne dans ses bras. Elle voulait pouvoir le frapper et lui faire la tête pendant trois semaines pendant qu'il chanterait la sérénade sous sa fenêtre pour s'excuser et qu'elle lui lancerait des seau d'eau à la tête.

Mais il n'y aurait pas de sérénades. Il s'en allait à sa demande. Et elle savait qu'il ne reviendrait pas. Il passa la porte et ses genoux ployèrent. Elle s'effondra au milieu du champ de bataille, pleurant toutes les larmes de son corps, hurlant frappant le sol. Pourquoi ?! Pourquoi ?! Qu'avait-elle fait pour mériter ça ?! Elle n'entendit même pas les miliciens et les soldats d'élites venus en renfort lorsqu'ils avaient reçuent des rapports de bagarres et de dragons. Elle continuait de pleurer, de maudire Ivar.

Elle jetta sa dignité aux oubliettes. Elle n'avait pas d'avenir. Elle n'en avait plus. Et elle maudit un peu plus Ivar.

Ce fut Ambrosia qui put la sortir de là, débarquant avec toute la délicatesse dont elle était capable. Elle seule pouvait se permettre de s'approcher et d'emmener Celeste loin de la civilisation le temps qu'elle se remette, le temps qu'elle reprenne le contrôle de ses pouvoirs. Elle saisit sa partenaire et, avec toute la douceur d'une fleur de coton, l'emmena au coeur de la forêt de Larragon. Entourée de la végétation, peut être pourrait-elle se calmer un minimum. Loin d'Ivar et des souvenirs de ce dernier. Elles se soucieraient des conséquences plus tard. Il n'était jamais bon qu'un dragonnier perde le contrôle. Encore moins dans un lieux publique. Mais Celeste n'en avait rien à faire en cet instant. Elle voulait disparaître, ne plus rien ressentir. Elle était brisée.

[clos pour moi bichette, je ne te remercie pas XD]
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