CLOS - L'exclusion est une mort, l'acceptation est une renaissance.

Les ruine. Cette endroit lui rappelait vaguement l’école d’Aoun et ses murs de pierres. Ses murs qui ont tant de fois rencontré ses coups… Et plus violemment dernièrement, sa colère. Sa Haine. A la nommer d’usurpatrice, a la descendre en block dans tout se qu’elle faisait. En ternissant son image, les autres maître l’avait poussé à bout.
Elle était venu les voir, le jour de son départ. Elle les avait défier. Tous contre elle et Apstim. Elle n’était pas gorgé d’orgueil. Mais ils fallait qu’ils comprennent, qu’ils sachent qu’elle était la maîtresse des loups, la reine, la louve alpha et que personne ne pourrait lui retirer ça. Son rang, son titre elle l’avait gagné justement.

Et aujourd’hui, elle laissait cette école et sa discipline. Elle était devenu renégat, laissant, avec l’aide d’Apstim, les autres maître dans un état précaire. Ce n’était pas franc jeu de sa part, mailla voie des loups et celle du leadership, celle du combat en équipe. Elle n’avait fait que travailler sa discipline, comme les autres.
Sur conseil de sa mère et son père. Elle était partie. Peut être voulaient ils qu’elle rentre à Lindorm. mais non, elle ne pourrait pas. A son âge elle se voyait mal entrer dans une académie militaire dont la moyenne d’âge était 18 ans.
De même, après l’armée… Elle aurait du rentrer pour honorer sa famille paternel. Ils lui avaient déjà trouvé un fiancé… Ca elle ne pourrait pas le supporter.

Alors elle était là. Devant ces ruines, en plein Narthan. Elle regardait la dernière lettre de Morwen et l’adresse donné. C’était vagues, mais elle ne pouvait pas se tromper. Pas après avoir fait autant de chemin. Son coeur bondissait dans sa poitrine.
Elle s’apprêtait à faire quelque chose qui changerait sa vie et pourtant, l’absence de sourire, la vendetta qu’elle avait mené contre les autres maître. Son aura, tout laissait à penser que l’ancienne Lorelei. Douce, Tendre et enfant avait laissé place à une femme bien plus amer… Oui, elle était devenu amer. Son regard était plus dur. Son visage plus mature. Son corps d’enfant avait mué pour devenir celui d’une femme à la musculature sèche, fine et travaillée.
Tout pour leur prouvé qu’ils avaient tord. Si on ne voulait pas d’elle a l’école soit, elle trouverait d’autre bras pour mettre à bien son génie.

Lorelei avançait, elle visitait ses ruines. Curieuse de connaitre leur histoire. Curieuse de savoir pourquoi un telle rendez vous. pourquoi Morwen, blessée qu’elle était et apparement a l’article de la mort lui avait donné une telle adresse.
Regardant les deux dragon, elle descendait finalement du dos d’Apstim. Souriant doucement avant de s’adosser contre un mur et de regarder le ciel.
Il ne manquerait plus que ça, qu’elle lui ai donné une fausse adresse. Non. Elle ne pouvait pas… Non pas Morwen. La princesse Louve lui faisait confiance. Elle avait une bonne raison de lui donner ce lieu de rendez vous. Et Lorelei, bien que sur ses gardes, resterait planter là jusqu’à perdre espoir, pour le moment elle souriait à ses dragons, sereine et stressé à la foie.

♫ Thème

Le silence des montagnes. Le bruit du vent entre les pierres. Et le croassement sinistre de deux corbeaux haut dans le ciel. En cette saison froide du Sud, même les monts cendrés se ceignaient d'une couronne de neige et l'ancien volcan endormi depuis des siècles avait les flancs couverts de neige. Les corbeaux tournoyaient en altitude, simples oiseaux ?

Le silence minéral recouvrait tout comme un linceul et seul un petit fennec dévala en courant la pente aride, à la végétation rase et rachitique, d'arbrisseaux épineux et de touffes d'herbe sèche et éparse.
Pas un bruit autours de la louve, pas un signe de vie dans ces montagnes. Jusqu'à ce que le bruit se fasse entendre. Volontairement audible. Un bruit de pas accompagné du choc doux d'une canne sur le sol. Deux pas distincts. L'un s'arrêta, l'autre continua droit sur Loreleï.
Et entre deux rochers émergea la tête d'un vieux Wushei qui semblait ne pas avoir d'âge, à la barbiche blanche soigneusement taillée et aux cheveux de neige, surmontant son visage aussi ridé que les dunes du désert.
Le vieil homme se stoppa sans crainte à quelques pas de la jeune femme, la fixant en silence, les yeux comme deux billes noires. Il ne portait pas de canne.

Son regard était dénué d'hostilité alors qu'il l'étudiait en silence. "La maîtresse Louve." Dit-il finalement, avant de se courber en une salutation à la façon Wushei. "Votre venue honore ces monts." Il savait parfaitement qui elle était. Parce que c'était son rôle de tout savoir. Et son rôle encore que de garder un œil sur ce vivier qu'était Aoun. Les meilleurs seuls pouvaient attirer l'attention de la Main. Et le Doyen fixait la jeune fille d'un œil plus alerte que l'on aurait pu l'imaginer. Il se tenait avec une droiture, une grande force émanait de ce vieillard à la musculature nerveuse. Un maître d'arme, sans aucun doute. Un mentor que l'on suit les yeux fermés. Et pourtant, ce n'était pas lui le chef de ce groupe unique au monde.

"Je suis curieux, Haalu." La voix provenait de tout près. Malgré la canne, il s'était approché sans le moindre bruit. Le grand échalas était d'une maigreur à faire peur, sa voix basse difficilement audible avec le sifflement du vent. Sa peau était d'une pâleur cireuse et ses traits affreusement tirés surmontaient deux yeux noirs comme les abysses, cernés lourdement. Il s'appuyait en marchant sur une canne ouvragée, une jambe boiteuse pour toujours.
"Tu es l'envoyée de Morwen." Ce n'était pas une question et Candel la fixait en retrait, silencieux, ses cheveux longs bouclés pendant de part et d'autre de son visage creusé comme une tête de mort. Il portait un pourpoint rouge et noir, impeccablement coupé. "Un curieux présage. Elle nous envoie une Louve alors qu'elle sait bien que le Divin n'est plus..." Sa voix si basse se brisa sur une toux rauque et il tourna les talons brutalement, boitant entre les pierres, le claquement de sa canne se répercutant en écho.
"Maîtresse Louve. Veuillez excuser le Maître. Notre Sœur ne nous a que très récemment appris que vous viendriez. Je vous en prie. Venez." Il souriait, le vieux renard, avant de la guider au travers des rocs qui semblaient tombés du ciel en une époque lointaine, vomis par l'ancien volcan. Il la guida de longues minutes, jusqu'à atteindre un mur de roc, se dressant devant eux en a-pic. Candel les y attendait, sinistre et silencieux, avant d'appliquer sa paume sur la pierre, y laissant une petite trainée de sang. Alors la Porte s'ouvrit, se dessina, s'ouvrant sur les Ténèbres.
"Si vous pénétrez, Maîtresse Louve, vous ne sortirez qu'en devenant l'une des nôtres."

Le choix. Le seul choix valable. Celui de la lumière ou de l'obscurité. De la peur ou du courage. Le seul choix à faire à cette heure.

Musique ~

Dans le silence enneigé de la montagne on pouvait entendre deux classement de Corbeau, le silence de deux dragon et finalement le hurlement sourd d’une louve. Etait elle vraiment là ? Elle même avait du mal a y croire. Non, plus que tout, elle avait du mal à penser qu’elle avait vraiment fait ça qu’elle s’apprêtait a embrasser les ombres en dépit de la lumière qu’elle est… Troublant constat.

Pourtant, à l’entente de ces bruits de pas, elle se redressait doucement. Caressant la pierre du bout des doigts avant de se tenir droites aux cotés d’Apstim et Nerviskah. Le boule dans sa gorge descendait sur son estomac laissant à la maîtresse louve un arrière gout de stress et de remord, elle s’apprêtait à laisser sa famille, son père, sa mère, son frère derrière pour sauver sa propre vie. Donce égoïste.

Voyant l’homme dans la force de l’âge avancer, la détaillait de son regard d’ébène, elle restait droit, le menton surélever. Elle n’était pas n’importe qui, non, son temps en temps que Jung, en temps que maitre de la voie des loups lui avait fait prendre conscience de son talent naturel, de son don. De son génie, son père lui avait apprit à rester droite et fière.
Plus qu’un titre c’était une maîtrise un art de vie, elle était arrivé au summum de son art, de sa discipline, quelque chose d’aussi simple que respirer pour elle.

Souriant à l’homme, elle s’inclinait ensuite, honoré des eloges qu’il lui faisait. Presque trop honoré, on pouvait voir le rose de peau caramel parant ses joues on pouvait voir dans son regard une certaine gêne face à cette homme, ce maître d’arme.

- Vous me voyez honoré de temps de reconnaissance… Sir Haalu ?

Question simple. Elle avait du mal avec le mot maître, elle même étant nommé ainsi. Maître, Maîtresse louve. Un surnom de légende pour le maître le plus jeune de l’école. Pour celui qui avait oser défier les autres. pour leur montrer combien ils s’était ecarté du chemin qu’était le leur.
Puis une voix a la fois douce et rocailleuse, d’outre tombe se faisait entendre, confirmant muettement sa question polie. Il parlait. De Morwen, de louve, de divin, laissant la jeune femme sur cette mystérieuse et intrigante phrase.
Puis il repartait, laissant a lui seul le silence de ses montagne et le claquement régulier de sa canne sur la pierre. Haalu, lui, reprenait la parole, excusant le maître de la main du jugement pour son comportement.

Elle n’en fit rien, souriant simplement en coin en acquiesçant. Là, elle avançait finalement. Gravant le chemin dans sa mémoire alors que tout lui semblait si loin. Douce, silencieuse, elle s’arrêtait après plusieurs minutes de marche, regardant le maître, son futur maitre et le vieil homme, puis la falaise, le roc millénaire qui s’ouvrait sous ses yeux surpris.
La voix du vieille homme apparaissait a nouveau à ses oreilles, lui lançant l’ultimatum rapide. Un choix, une décision. Un seul choix pour changer sa vie à jamais, un seul pour tout arrêter et retourner dans les jupes de maman…

Soupirant en levant le visage vers le ciel. Elle souriait doucement, s’excusant muettement envers sa famille chérie. Si elle faisait ça, c’était pour eux, pour les mettre en sécurité tout les trois, pas pour elle, non, pour sa famille si chère a son coeur. Elle garderait se fait pour elle, dans un silence d’or.
Là, pour le moment, elle rabaissait doucement le visage pour regarder le visage mort du maître des lieux, puis celui dans la force de l’âge du vieux renard.

Doucement elle fit un pas, puis l’autre. avant d’entrer simplement, d’épouser les ténèbres, elle, toute lumière qu’elle était épousait son autre moitié.

- Il est temps d’entrer dans l’ombre… Et d’accepter la renaissance.

Elle avait finalement murmuré cette phrase, un secret entre elle et ces deux hommes, un vieux précepte que lui avait apprit sa mère…

♫ Thème

Le doyen avait sourit de s'entendre appeler Sir. Sa main balaya l'air avec douceur et son sourire tirait les rides de ses yeux en amande. "Je vous en prie, je ne suis qu'un Haalu, appelez-moi ainsi." Pourtant, les dieux seuls savaient à quel point les Haalu étaient une vieille famille de l'Ombre. Mais le vieil homme dénigrait les titres pour ne garder que son titre de Doyen ou son nom de lignée. Son vrai prénom, rarement connu, était même un mystère pour certains membres de la Main.
Et, devant la porte de roc ouverte sur les cavernes par la magie antique de ce lieu si particulier, il ne demeurait que des hommes et des femmes, loin de tous titres.
Alors, face à l'ultime choix de la Louve, les deux hommes arboraient un visage grave et tranquille, lui laissant le seul temps valable. Celui de l'adieu à la lumière. Elle serait à présent l'une des leurs. Cela ravissait le vieux maître Wushei : car la venue de la jeune prodige n'était pas un hasard. Le destin de la main, endeuillée par la perte tragique du Divin, s'éclairait à cette heure d'une lueur inconnue. La Maîtresse avait déjà des dragons, elle n'était pas l'Elue attendue, mais cela n'était pas le plus important. Et Candel avait regardé ces derniers, les yeux vides, reconnaissant celui de Morwen. La souffrance était toujours aussi vive. Mais elle n'était pas pire que devant l’Oeuf... Celui qu'il caressait chaque soir d'une main tremblante et fébrile en lui murmurant de ne pas le laisser.

Haalu hocha la tête d'appréciation alors qu'ils pénétraient tous les trois dans l'immensité des cavernes de pierre, dédale de roc et d'eau vive, qui faisait un écho infini sous la voûte immense qui culminait à des dizaines de mètres au dessus de leurs têtes.
En dernier venait Candel, fermant la marche, appuyé sur sa canne, silencieux et sinistre, boitant terriblement. S'il avait été jeune, il semblait avoir pris plus de dix ans, lui qui n'était que trentenaire semblait terriblement âgé, portant sur ses épaules le poids d'un deuil impossible, qui le condamnerait bientôt.
Ils passèrent des arches de pierre imposantes comme des gardiens silencieux, et, éclairés par l'étrange luminescence de la végétation, parvinrent finalement au cœur battant de la Main, le centre névralgique de toute cette vie secrète et souterraine. Tout en marchant, Haalu expliqua à la Louve l'histoire de leur guilde, lui contant comment le Divin les avait uni autours d'un même but, reliés chacun par le sang des autres qui rougiraient leurs mains. Il lui expliqua comment ils s'étaient frayés un chemin à travers les âges, restant dans l'ombre, comme l'inévitable noirceur du monde. Plus forte serait la flamme, plus noire serait l'ombre. C'était ainsi, un équilibre immuable, teinté de respect et d'honneur. Il lui expliqua aussi la cérémonie qu'elle allait vivre, tout en la guidant à pas mesurés, comme une étrange procession solennelle.

Candel, lui, demeurait silencieux, comme perdu dans un monde intérieur, parfois très loin en arrière, mais il semblait parfois réapparaître brutalement juste à côté d'eux, sans le moindre bruit, empruntant des chemins plus rapides.

L'Arbre se dressait, immuable, au milieu des cascades et de la rivière souterraine, les éclaboussant légèrement d'écume. La végétation lumineuse si présente donnait aux lieux un air féerique, au milieu des ténèbres. Machinalement, le regard de Candel se porta sur un piton rocheux qui dominait le lieu, comme s'il avait espéré y voir Arkhail s'y percher, ressentant plus violemment le poids de son absence, qui le courba un instant en deux, le souffle court, pris par une toux profonde et sanglante. Haalu lui coula un regard de père inquiet, mais ne dit rien, s'arrêtant simplement, ses yeux noirs posés sur le lieu sacré qui avait vu tant de cérémonies au travers des siècles. A présent, la Main déclinait doucement. Cette ère marquerait-elle sa fin ? Non, il se refusait à être celui qui la verrait s'effondrer. La Louve les rejoignait, d'autres encore peut-être. Ils trouveraient un être pour qui éclorait le divin et tout pourrait de nouveau recommencer.
"C'est un grand jour pour nous, Maîtresse Louve. Un jour de liesse, car vous devenez notre très chère Sœur."
"Sans Divin, le titre sonne un peu creux." La voix de Candel, rauque et désabusée, brisa le silence. "Mais je suis encore le Maître de cette assemblée. Et c'est en tant que tel que je vais consacrer votre venue." Il lui tendit la main, une main étrangement fine et délicate pour un maître assassin, prenant doucement celle de Loreleï - sa propre peau était glacée - et la guidant jusqu'à l'arbre, Haalu restant en retrait. Ce n'était pas son rôle.

"Etes vous prête ?" Dit-il doucement, ses yeux noirs profondément cernés posés sur elle.

Il lui disais de le nommé Haluu. Car c’est ainsi qu’il s’appelle. Et la louve le nommerait ainsi. Par respect pour cet homme qui lui offrait un nouveau départ. Une nouvelle vie pour oublier les méfait de l’ancienne. Loin de la Cage dorée qu’était finalement l’école. loin du Serpent, du Faucon et du Taureau. Loin de tous.
Loin des traitre. Elle qui avait laisser l’école en mauvaise état, au même titre que sa famille Wushei d’ailleurs, chez qui elle avait mit un peu de bazar pour animer le tout. Montrer sa rébellions face aux projet futur. Elle n’était pas un objet, non, la maîtresse louve était une personne, une lumière dans l’ombre.

Alors, la lumière épousait l’ombre quand elle passait cette porte. Ce renouveau qui la ferait renaitre de ses cendres.
Pas de soulagement, pas de sourire peint sur ses lèvres, non, elle regardait autour d’elle cherchant des repaire à pendre. A garder.
Elle gagnait une nouvelle famille sans se défaire de l’ancienne, ses parents, son frère, quoi que l’on fasse, quoi que l’on dise, elle ne pourra jamais, Au grand jamais les laisser tomber, les oublier. Non, elle les protégera dans l’ombre, caressant du revers de la main leur vie, les protéger, les guider dans la douceur et la robustesse qu’est la sienne.

Alors elle fut mené à l’intérieur, traversant de doux couloirs abrupte, buvant ainsi les différentes histoire qu’Haalu lui racontait, l’union, le divin, le but et le sand unique. Chose que Lorelei écoutait avec passion, désireuse d’en savoir plus, de connaitre tout se que Morwen n’avait pas osé lui dire. Pourtant, elle lui faisait confiance.
L’ombre et la lumière… Comme Apstim et son frère disparu, comme Lorelei et Fenrisulf. Ils étaient tellement différents et pourquoi tellement complémentaire à la fois.

Elle suivait les pas de l’homme vénérable, prêtant une légère attention aux apparition et disparition du maître des lieux. Souriant même.
Puis, sous cet arbre elle fut émerveillée, cherchant à comprendre pourquoi, ou comment un tel paysage, un magnifique paysage était possible.
Puis Haalu parlait, puis le maître, laissant de sa voix grave et caverneuse un léger stress sur la jeune femme. Elle qui avait l’air si sur d’elle au début, la voilà enfant, douce et tendre enfant. Il lui attrapait la main. La peau froide et diaphane en contacte avec la peau tannée et chaude de la jeune louve.  Doucement, mené vers cet arbre 100 fois plus vieux qu’elle, elle souriait doucement, presque tendrement envers cet homme malade… Meurtri. Suivant ses pas, elle regardait Haalu, resté en retrait.

Douce, elle caressait son regard du sien.

- Je le suis… Maître.

Aujourd’hui, elle aurait une nouvelle famille elle serait en sécurité. Pourtant au fond d’elle, elle le sait, elle ne pourra jamais se séparé de ses liens de sang, ceux à qui elle tien tant.

♫ Thème

Le bruit de l'eau s'écoulant depuis une éternité en un son se répercutant un millier de fois sous la voûte de pierre, l'arbre immobile, aux branches jamais soulevées par le vent, tout était d'un calme surnaturel et antique.
Le grotte serait toujours là après l'ère des hommes, bien après que la Main se soit éteinte. Elle était déjà là bien avant. Et, scellée par le premier Divin, devint ce précieux Sanctuaire.
Sous l'Arbre millénaire, il accueillait Loreleï, comme il en avait accueilli bien d'autres avant elle, et encore d'autres après elle. Fiancée à l'obscurité, sous les branches lourdes, l'eau gouttant des feuilles lumineuses en un son cristallin. Et son regard lointain se teinta de douceur. L'accueil de frères et d'amis, de la meute obscure.

Alors la voix éraillée et maintes fois brisée s'éleva alors qu'il relâchait cette main forte, lui faisant face, dans la lumière surnaturelle qui donnaient à la scène une allure plus irréelle encore, comme un curieux songe.
"La mort est le jugement impartial, l'ultime pesée de l'âme ;
nous la dispensons sans haine ni colère ;
car nous suivons la volonté inflexible du Divin ;
et non les turpitudes mesquines des hommes.
Nous sommes la lame de l'ombre,
le poison dans le verre et le crépuscule qui s'étend ;
chaque contrat doit être honoré, avec honneur et droiture.
L'échec est l’apanage des faibles et des sots;
nous mourrons plutôt que d'être souillés par le déshonneur.
Ce jour, nous le jurons devant vous;
nous devenons un membre de la Main du Jugement;
et notre bras sera fort, notre esprit sera clair;
et jamais le secret ne trahirons."

Il récita le Sacrement, comme il l'avait récité des dizaines de fois, reprit en écho par la Louve comme le lui avait expliqué Haalu sur le trajet, lui ouvrant les Ténèbres, lui permettant de rejoindre cette famille, sans oublier les autres. Car embrasser l'obscurité ne saurait vouloir dire abandonner le soleil pour toujours. Et les dragons qui regardaient d'un peu plus loin en étaient les garants silencieux.

L'absence du Divin sur son roc créait une absence terrible, mais il fallait continuer tout de même. Il fallait prononcer les mots, les mots du premier des leurs. Doucement, il releva la Louve d'une main légère.
"A présent, devant le Divin, l'enfant orphelin n'est plus seul. Le guerrier solitaire retrouve ses frères. Le voyageur revient au chemin de sa maison. Te voilà à présent Fille, Sœur, Compagne." Lui donnant l'accolade, il scellait ainsi la cérémonie, qui s'achèverait par le tatouage de la Main, Haalu venant tout juste de revenir, portant une petite mallette en cuir. Ils marqueraient sa chair, en un dernier gage de fidélité. Puis elle serait à jamais des leurs, sans retour en arrière. L'on ne quittait pas la Main. A aucun autre prix que la mort. Mais qui quitterait la Famille que l'on choisit ? Pas celle du sang, pas celle du cœur, celle du choix ?

[Clos pour moi si ça te va, merci pour ce joli rp ♥]

Alors elle avait prit sa main, se laissant mener sous cet arbre Millénaire. Sous cet arbre à l’apparence si Iréel. Elle se laissait placer telle une poupée de porcelaine. Un peu perdu. Même son investiture de maître avait été moins solennel. Moins oppressante.
Son regard doux plongé de celui de la maîtresse louve et le voilà a parler. Elle le suivant, faisant écho de ses pensée. De ses paroles sous le regard, le secret de cet entre, de cette organisation secrète. Dans son poème elle embrassait cette nouvelle vie, elle se sentait enfin complète.

"La mort est le jugement impartial, l'ultime pesée de l'âme ;
nous la dispensons sans haine ni colère ;
car nous suivons la volonté inflexible du Divin ;
et non les turpitudes mesquines des hommes.
Nous sommes la lame de l'ombre,
le poison dans le verre et le crépuscule qui s'étend ;
chaque contrat doit être honoré, avec honneur et droiture.
L'échec est l’apanage des faibles et des sots;
nous mourrons plutôt que d'être souillés par le déshonneur.
Ce jour, nous le jurons devant vous;
nous devenons un membre de la Main du Jugement;
et notre bras sera fort, notre esprit sera clair;
et jamais le secret ne trahirons. »

Non. Jamais elle trahirait se secret. le sien désormais. Elle avait maintenant les pleins pouvoir pour protéger les siens. Elle avait donner un sens à sa vie. Fenrisulf brillait de sa lumière. Lorelei serait son ombre séculaire. Comme un accord déjà fait depuis longtemps. Ils étaient l’onde et l’écho de la voie des loups. Synchrone comme jamais.
Et ceux jusqu’a la fin des temps. Car ils étaient ainsi un sur les champs de bataille. Chacun opposant l’autre dans les précepte Wushei. Les ténèbres et la lumière…

Acceptant cette accolade après ses mots, elle souriait doucement. La voilà soeur, les voilà frères. Uni par un pacte unique et silencieux.
Puis vint la tatouage, son talon s’en souviendrait, autant que son dos ce souvient du loup qui y est apposé. Car elle n’oubliera jamais l’un ou l’autre. Elle devait vivre. Mais elle reviendrait là bas un jour. Elle reprendrait se qui lui revient de droit. Car elle est l’héritière des loups. La maîtresse silencieuse de cette voie et personne, non, personne ne lui arrive à la cheville.

HRP : Merci a toi <3