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Ton amour, son amour, mon amour...

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vent de la liberte
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Maelen Ortega
Maelen Ortega
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Message Ton amour, son amour, mon amour... I_icon_minitimeJeu 27 Nov - 22:47

Ton amour, son amour, mon amour... 445844post2

Pourquoi est-ce que rien ne pouvait se passer tranquillement ? Sans qu’il n’y ai quelqu’un pour entendre ce qu’il ne fallait pas, ou qu’un accident survienne de façon impromptue. Pourquoi fallait t-il qu’il se fourre toujours des situations qui le faisait paniquer, qui le rendait anxieux et le faisait agir bêtement. La pluie masquant les larmes qui dévalait son visage, il hoqueta en appuyant sur la plaie, priant de toutes ses forces pour que Shaem arrive. Il n’arriverait jamais à rien si il se laissait toujours entraîner dans ce genre d’histoire, s’il ne décidait pas de devenir un homme et d’arrêter de pleurer comme un gamin.
Mais là, devant le visage pâle de sa fiancée, les mains remplient de sang, il ne réussit pas vraiment à se contrôler. Il dégagea son visage de ses mèches brunes et posa son front contre le sien en suppliant Cyannée.
Puis il se redressa quand il entendit quelqu’un arriver. Un long soupir passa ses lèvres quand il reconnu Shaem, et il se poussa pour lui faire de la place en gardant sa main sur la plaie.

« Elle..elle a été blessé pendant son alliance, et la plaie s’être rouverte pendant le vol..je..J’ai crier pour la prévenir, et je ne sais pas, elle..elle s’est évanouie. Elle..est pâle je.. »

Retirant sa main sous l’ordre, il vit le Saabi retirer sa tunique et ses pensées ne dérivèrent même pas sur le corps de son petit ami mouillé par la pluie. Observant avec attention les gestes du Saabi, il déglutit péniblement et s’empressa d’appuyer sur la plaie quand le professeur la prit dans ses bras. Il agissait rapidement, avec tact et sang-froid et Maelen ne put que baisser les yeux devant sa propre peur et ignorance.

Courant à côté de Shaem qui se dirigeait vers l’infirmerie, il demanda inquiet :

« Elle..elle va s’en sortir ? Ce n’est pas trop grave ? »

Accélérant, il passa prés du parapluie et ramassa ses affaires ainsi que la paire de soulier d’Estefania, et ouvrit la porte à Shaem. Ses yeux glissèrent sur le visage décidé de son amant et il rougit de honte, de le trouver si beau en cet instant. Passant son sac en bandoulière sur ses vêtements mouillés, il courut jusqu’à l’infirmerie pour prévenir la personne sur place.
L’infirmière sortit son matériel et indiqua à Shaem de la poser sur un des lits libres. Elle inspecta la plaie et coupa le chemisier de la jeune fille. Remarquant que les deux jeunes hommes étaient encore là, elle tira le rideau pour la masquer et entreprit de s’occuper d’elle.

Maelen tremblait légèrement et s’obstinait à fixer le sol, tortillant la lanière de son sac entre ses mains. Ses vêtements lui collait à la peau, ses longs cheveux gouttaient sur le sol et il voulut se jeter dans les bras de Shaem, il eut un léger mouvement vers lui, mais quand il vit la silhouette de l’infirmière, il se retint et se contenta de lui jeter un regard inquiet et pourtant reconnaissant de ce qu’il venait de faire. Oh, il savait que ça ne devait pas être facile, mais Maelen savait, qu’il pouvait compter sur lui. Un pauvre sourire sur les lèvres, il remua légèrement la main et il tendit son petit doigt pour l’entrecroiser discrètement avec celui de Shaem. Ses joues s’empourprèrent un peu et il détourna le regard.
Puis, chuchotant d’une voix encore un peu tremblante, il avoua :

« Merci… »

De longues minutes s’écoulèrent et ils restèrent immobiles, seulement dérangés par le tic-tac d’un pendule accroché au mur. Puis, l’infirmière ouvrit la tenture et jeta des compresses ensanglantées, retirant ses gants par la même occasion. Le Ventus lâcha la main du professeur et se tourna vers la jeune femme.

« Rien de grave. La plaie s’était rouverte, mais il n’y avait que quelques points de sutures qui avaient lâché. J’ai recousu et désinfecté la plaie. Il faudra juste qu’elle ne fasse pas beaucoup d’effort pendant quelques semaines. »

Maelen lâcha un soupir de soulagement et sa main se posa sur son cœur quand sa peur s’envola. Il s’inclina pour remercier l’infirmière et celle-ci rit de bon cœur avant de lui taper l’épaule.

« Vous pouvez rester à ses côtés jusqu’au couvre-feu, après, vous devrez rejoindre les dortoirs. Professeur Nazarian, ça fait deux fois que vous m’amenez une élève blessé, je vais finir par croire que vous tramez quelque chose. »

Puis lui faisait un clin d’œil, elle nota quelques indictions dans un carnet et quitta la pièce en déclarant : « Elle devrait reprendre conscience dans l’heure, surveillez-là le temps que j’aille chercher plus de bandage propre. »

La porte se referma dans un silence et Maelen s’affaissa un peu, retirant son sac avant de se jeter dans les bras de Shaem. Leurs vêtements claquèrent et il fourra sa tête contre sa poitrine, gémissant un peu : « J’ai eu si peur Shaem ! je..je ne suis vraiment qu’un gamin..je..Je ne peux rien faire comme un grand…je.. »

Se reculant, il serra les poings en colère contre lui-même et il dévisagea le Saabi, glissant sa main sur son visage pour repousser ses mèches sombres qui lui collaient à la peau. Puis, se tournant vers Estefania, il s’assit sur le bord du lit et posa le dos de sa main fraîche contre sa joue pour voir si elle avait de la fièvre.

« Pardonnez-moi Estefania… »

Puis baissant les yeux, il poussa un long soupir et posa finalement son regard dans celui de Shaem et d’essayer de lui sourire avec tendresse.

« Je vais finir par croire que tu sera toujours là quand j’en aurais besoin Shaem… » Riant doucement, ses grands yeux bleus se remplirent d’amour, puis se détournèrent légèrement pour fixer sa fiancée. Ses sourcils se froncèrent avec inquiétude et il frissonna de froid…
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vent de la liberte
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Shaem Nazarian
Shaem Nazarian
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Message Ton amour, son amour, mon amour... I_icon_minitimeMar 2 Déc - 13:38

C’était difficile pour lui de s’occuper de cette jeune fille fiancée à celui qu’il avait retrouvé depuis et pour lequel ses sentiments avaient tant évolué. Shaem, avec son caractère entier, était une personne d’un naturel jaloux. On l’avait trop longtemps obligé à n’avoir rien à lui, qu’à présent il n’aimait pas partager ses affaires.
Alors oui clairement il n’aimait pas que cette fille protège Maelen de la pluie avec son parapluie, il n’aimait pas les voir parler ensemble et faire des choses telles que s’envoler dans les cieux … là où il n’avait pas pu avoir un œil sur eux. Certainement qu’elle n’y était pour rien, elle aussi avait certainement du suivre l’ordre de sa famille de nobles, et pourtant ça n’empêchait pas à Shaem d’être foutrement jaloux. Mais il ne pouvait pas non plus laisser une élève dans cet état sans rien faire. Même s’il avait une rancœur toute particulière envers cette élève de première année, il ne pouvait décemment pas la laisser ainsi.

Alors il agit par automatisme, comme on le lui avait appris dans cette Académie et comme il l’avait mis en application sur le terrain durant la guerre. Lorsqu’ils se mirent à courir en direction de l’infirmerie, il serra brièvement les dents en entendant la question de son compagnon, parce que cela l’énervait qu’il s’inquiète pour elle.

« Elle ne semble pas avoir perdu trop de sang. Ça devrait aller »

Tout se passa rapidement par la suite, ils arrivèrent à l’infirmerie trempés de la tête aux pieds, Shaem avec son « précieux » fardeau entre les bras et l’infirmière prit le relai. Ils se retrouvèrent bientôt que tous les deux, l’infirmière et la blessée séparées d’eux par un épais rideau, et Shaem put souffler. Il reporta alors son attention sur Maelen et ses doigts recommencèrent à le picoter, signe qu’il se retenait de le prendre dans ses bras. Mais c’était ni le moment ni l’endroit et il faillit amorcer un mouvement de recul lorsque le jeune homme fit un léger pas dans sa direction … avant de se rendre compte que Maelen se retenait et ne tendait que la main dans sa direction. Il essaya de le rassurer en croisant son regard et ne retira pas sa main lorsque le garçon vint nouer l’un de ses doigts au sien. Trop maigre contact pour qu’il puisse réellement en profiter et il hocha la tête regardant devant lui lorsque le garçon le remercia. Il n’était sûr d’être capable à se contrôler s’il croisait encore son regard peiné.

Le contact entre eux se brisa lorsque le rideau fut tiré quelques minutes plus tard par l’infirmière qui vint leur apporter de bonnes nouvelles concernant Estefania. Shaem grimaça légèrement à la remarque taquine de l’infirmière.

« Je ne fais que vous apporter un peu de travail. Mais promis, je n’y suis pas rien cette fois-ci »

Il offrit un sourire légèrement charmeur à l’infirmière avant d’acquiescer lorsqu’elle lui demanda de surveiller la jeune femme pendant qu’elle s’absentait. Après avoir jeté un bref regard à la jeune élève, vérifiant qu’elle était bien endormie, il fit un pas en avant et réceptionna directement Maelen tout contre lui. Ils avaient visiblement eu la même idée et surtout la même envie au même moment.
Aussi referma-t-il ses bras autour du corps de son compagnon.
Il l’écouta parler, desserra avec regret son étreinte pour le laisser écarter quelques mèches de son visage avant de s’intéresser brièvement à sa fiancée, ce qui crispa un peu la mâchoire du Saabi. Il l’écouta lorsqu’il se retourna vers lui mais sourit à peine lorsqu’il se mit à rire … et avant qu’il se tourne à nouveau vers Estefania.
Il va bientôt la lâcher !

La patience du Saabi était mise à rude épreuve et ce fut un peu brusquement qu’il tendit la main, referma ses doigts sur le haut du bras de Maelen et qu’il le tira à lui. Là, ainsi il cessait de regarder la jeune fille et il reportait toute son attention sur lui. C’était ce qu’il voulait.
Et une fois de plus, il agit un peu bêtement pour marquer son territoire. Il l’amena tout contre lui ne lâchant son bras que pour le maintenir contre lui en pressant ses doigts au creux des reins de son compagnon. De sa main de libre, il lui attrapa le menton lui relevant légèrement le visage pour pouvoir poser ses lèvres sur les siennes. Il aurait pu se contenter d’un simple baiser lèvres contre lèvres, mais la créature grondait au creux de son ventre et il se fit un peu impatient forçant légèrement le passage des lèvres de son compagnon pour lui offrir un baiser digne de ce nom.
Il sentit une chaleur familière se réveiller au creux de ses reins et il en oublia le lieu où il se trouvait, le fait qu’Estefania pouvait éventuellement se réveiller ou qu’un autre élève pénètre dans l’infirmerie. Il laissa sa jalousie prendre le dessus, Arrad l’aurait certainement taquiné en le traitant d’animal en le voyant agir de la sorte, mais le fait était qu’il souhaitait toute l’attention de Maelen. Il n’avait pas à s’inquiéter de cette façon pour sa fiancée.
Aussi plongea-t-il son regard légèrement assombri dans celui de Maelen après avoir cessé le baiser le souffle un peu court.

« Je suis là quand tu as besoin de moi, Maelen »

Son prénom glissa sur sa langue et il dut prendre une profonde inspiration pour relâcher son menton et s’écarter d’un pas en arrière de lui. Il frissonna légèrement en sentant leurs deux corps se séparer lui rappelant l’état dans lesquels ils étaient tous les deux.
Autant pour s’occuper les mains et s’écarter ainsi que son compagnon bien trop tentant pour son bien, que par habitude, il regarda autour de lui et se rapprocha d’un placard ouvert pour saisir deux serviettes. Il se tourna ensuite vers Maelen et lui en lança une conservant ainsi une distance raisonnable entre eux. Il avait encore son goût sur ses lèvres et il ne se faisait clairement pas confiance en cet instant.

« Allez sèche-toi avant d’attraper la mort »

Et comme pour lui donner l’exemple, il porta sa propre serviette à son visage.
Là comme ça il ne le voyait pas non plus lui laissant ainsi le temps de reprendre le contrôle de ses esprits et surtout de son corps qu’il sentait bien trop tendu.
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Lucem
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Message Ton amour, son amour, mon amour... I_icon_minitimeMar 9 Déc - 18:14

Ton amour, son amour, mon amour... 14111203341566099

    L'inconscience n'avait ni minutes, ni heures: qui sait combien de temps elle avait passé dans les eaux troubles du sommeil lorsqu'elle rouvrit les yeux sur un plafond blanc à lui en donner la migraine. Des voix, lointaines, lui parvinrent de l'autre côté d'un rideau tandis qu'elle émergeait doucement avec une douleur dans la poitrine. Posant sa main sur son buste, Estefania sentit sa plaie, la touchant du bout des doigts. Le sang... c'était ça: son propre sang lui avait fait faire un malaise. En cet instant, elle se sentit si faible et idiote, incapable de se lever du lit ou de dire quoi que ce soit. Alors la brune ne fit rien, entendant la voix de Maelen se plaindre qu'il n'était qu'un gamin. La Lucem soupira lourdement; oui, tu n'es qu’un gamin, et c'est pour ça que je ne peux pas t'en vouloir, même si je voudrai. Et lorsque son fiancé revint à elle, la jeune fille ferma les yeux et fit simplement semblant de dormir. C'était simplement plus facile de faire semblant de ne rien entendre et d'attendre qu'il parte, tout simplement. Pas de justifications, pas d'excuse. Pas de sentiments; ainsi elle ne se sentirait ni désarmée, ni incertaine. Ce serait plus facile.

    L'instant d'après, le silence et des prénoms. Elle ne dormait pas, entendait tout. Elle entendit les souffles courts et ce qui en naquit, trop épuisée psychologiquement pour se révolter. Shaem... le professeur Nazarian était ainsi celui pour lequel le cœur de son futur mari battait. Celui qui la rendrait encore plus malheureuse qu'elle ne l'était à présent, qui ferait de son mariage un étrange et douloureux divorce alors qu'elle avait tout sacrifié pour épouser Maelen. A quoi bon de sacrifier ainsi? Elle avait fait des promesses, elle avait renoncé à son amour et son amour-propre et ne pouvait plus faire marche arrière. Maelen avait auprès de lui la personne qu'il aimait alors que celui qu'elle aimait avait renoncé à elle... c'était tellement injuste. Et par la faute de Shaem, elle serait condamnée à être malheureuse toute sa vie. Mais c'était un sacrifice qu’elle avait promis de faire. Et la vie, comme disait Trismegistus, est faite de nobles sacrifices. Estefania avait promis et n'avait qu'une parole; trop de choses dépendaient de cette promesse. Sinon ce serait trop facile, de ne souhaiter que son propre bonheur.

    La Lucem resta allongée à écouter ce couple qui la dégoutait, qu'elle jalousait. Son regard fatigué fixait le plafond, songeant à son bel amour, son cher amour, sa déchirure. Peut-être s'y ferait-elle, car elle n'avait que dix-huit ans. Pourrait-elle oublier? Elle leur en voulait, confusément. En cet instant, elle aurait voulu être debout en face d'eux quand ils s'étaient embrassé, pour les surprendre, pour aller les dénoncer. Pour les séparer et leur faire ressentir toute la souffrance qu'elle-même ressentait. Ce qu'il faut de malheur pour la moindre passion, ce qu'il faut de regret pour payer un frisson. Alors la brune s'était levée, simplement, et avait prit le temps de se rhabiller tout doucement, pour n’effaroucher personne. Comme une petite souris grise et discrète qui ne voulait que fuir par le premier trou venu. Au pied du lit d'infirmerie, les chaussures d'Esteban qu'elle pensait avoir perdu. Surement Maelen; elle retint ses larmes et fit bonne figure en les mettant. Son bel amour, son cher amour. Elle chérissait ces bêtes chaussures comme si c'était la seule chose qu'elle avait.

    Estefania referma ses boutons sur son cœur blessé, pour ne rien montrer. Elle prit son sac en cuir à la bride et se composa une expression neutre, traversant calmement le rideau qui la séparait des deux hommes, apparaissant à leur vue comme une fille qui faisait tout pour ne pas paraitre désarmée ou triste. La Lucem ne dit pas grand chose, se penchant respectueusement vers Shaem pour le remercier simplement.

    "Je suis désolée de vous avoir causé du tracas, Ortega. Professeur Nazarian, excusez le dérangement. Tout est ma faute et j'accepterai ma punition."

    Relevant la tête, ses grands yeux bleus n'exprimaient plus rien du tout. Estefania ne trouva rien à leur dire; elle avait envie de leur voler leur bonheur mais ce ne serait pas honnête, pas droit. Elle avait perdu son amour et de faire voler en éclat celui de Maelen ne lui ramènerait jamais le sien; c'était ainsi. Elle retint admirablement ses larmes et s'inclina encore une fois vers eux.

    "Je ne dirais rien à personne, jamais. Je garderai ce secret pour moi. Ce n'est pas parce qu'on a détruit mon amour que je dois espérer la même chose pour vous. Ça ne me ramènerai jamais celui que j'aime", elle regarda un instant Shaem, "je suis désolée, professeur Nazarian. Je ne voulais pas être entre vous. Je voulais juste être avec celui que j'aime. Ne dites pas à l'infirmière que je suis partie et profitez un peu de ce temps ensembles."

    Elle savait, elle avait tout entendu et cela lui faisait mal à crever mais elle ne montra rien du tout, comme un bon soldat, comme une fille qui veut être forte et digne mais qui est en définitive simplement une petite fille à qui on avait volé son amour. Estefania songea avoir tout dit et dépassa les deux hommes pour quitter l'infirmerie.

    "Merci pour mes chaussures, Ortega"
    , dit-elle en sortant de la pièce sans les regarder.

    Marchant d'abord, elle se mit alors à courir dans les couloirs pour mettre le plus de distance entre les deux hommes et elle, bousculant au passage un étudiant sans écouter ses fulminations. Peu lui importait; son regard était dur mais son cœur était tendre comme une toute petite chose: elle ne pouvait souhaiter le malheur de Maelen pour alléger le sien. Cela ne lui ramènerait jamais son amour. Cela ne menait à rien. Les étudiants qu'elle croisa eurent droit à son indifférence la plus totale. Ceux-là qui la regardaient passer sans savoir ne devaient pas voir ses larmes. Retournant sur le terrain d'entrainement sous la pluie, la Lucem respirait fortement, la tête baissée. Personne à la ronde si bien qu'elle déposa ses affaires et regarda la pluie tomber, ruisselante sur son visage tandis qu'elle releva la tête, les bras ballants le long du corps et les poings tremblants, si fortement fermés que ses phalanges étaient toutes blanches. La pluie sur son visage se mêlait à ses larmes et les cacha, tandis qu'elle pu enfin se laisser aller à ses sanglots, enfin seule.

    « N’avez-vous jamais fait quelque chose qui va en contradiction avec tout ce que vous êtes ? Avec tout ce que vous croyez ? » , lui avait demandé Maelen quelques minutes auparavant, ici-même.

    Oui, souvent. Plus souvent que vous le pensez. Et je le referai parce que vous serez heureux et moi pas. Vous serez heureux si je ne peux pas l'être. Je ferai tout pour que vous le soyez. Nos vies reposent sur les nobles sacrifices que nous faisons, dit toujours Trismegistus. Je me sacrifierais pour payer mes anciens frissons et garantir vos sourires.

    « N’avez-vous jamais eu envie de courir jusqu’à être épuisé, peu importe le temps, peu importe comment vous êtes habillez, peu importe ceux qui se trouva là ? »

    Si, de courir jusqu'à en mourir. Souvent. De courir pour voir jusqu'à où je pourrais fuir hors de ma vie présente.

    « Courez Estefania, vous verrez, ça fait beaucoup de bien… »

    La jeune fille manqua de sombrer dans la crise de nerfs et suivant son instinct, elle se mit à courir sous la pluie, le long du terrain d'entrainement. Tête baissée, elle courut en avant sans s'arrêter, refusant de regarder derrière, refusant de s'arrêter, cherchant à s'essoufler. Mais cela ne la délesta pas de sa peine, ne lui fit aucun bien. Elle traita Maelen de menteur dans sa tête, pleurant plus fort sans vouloir cesser de courir. Son amour! Le sien! Celui qu'elle portait en elle comme un oiseau blessé! Personne ne pouvait comprendre combien elle souffrait! L'amour, toujours l'amour! Comme elle le détestait en cet instant! L'amour! Rien que de la souffrance! Il n'y a pas d'amour qui ne soit douloureux! Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri! Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri! Il n'y a pas d'amour qui ne vive de pleurs! Il n'y a pas d'amour heureux. Pourquoi alors tomber amoureux?

    "Maelen....", murmurât-elle en continuant à courir, sentant une douleur dans la poitrine, un futur point de côté et un goût de sang dans sa bouche, "... imbécile..."

    Pourquoi alors les gens tombent amoureux, si cela fait tant souffrir? Pourquoi cherches-t-on quelqu'un, en sachant qu'on pourrait le perdre? Épuisée, trempée et tremblante, Estefania quitta la piste et se dirigea à la même allure vers le dortoirs des filles, espérant ne croiser personne.

    Esteban, Esteban comme tu me manques.
    Le temps d'apprendre à aimer quelqu'un, il est déjà trop tard.
    Il n'y a pas d'amour heureux. Mais c’était notre amour à tous les deux.


    Pourquoi est-ce qu'on tombe amoureux?
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Message Ton amour, son amour, mon amour... I_icon_minitimeSam 20 Déc - 13:37

Ton amour, son amour, mon amour... 445844post2

Tout d’abord un mouvement vif qui enserra son bras, puis il fit attiré contre son corps, son visage se releva alors que ses pommettes s’empourprait, les lèvres de Shaem se posèrent sur les siennes et son corps entier se tendit. Il y avait Estefania derrière, juste là, il savait qu’elle pouvait les surprendre, pourtant il ne pu s’empêcher de répondre au baiser. De presser ses lèvres avides et dévorantes contre celle de Shaem. Il poussa un léger soupir, sentant au creux de ses reins la flamme de son amour vibrer de plus belle.
Oh comme il s’en voulait, comme il se sentait honteux d’être capable d’un tel geste alors qu’elle se trouvait à quelques mètres de lui. Il avait honte, mais tout fut balayer par les simples caresses de celui qu’il aimait. Il glissa contre lui sentant ses jambes se dérober sous lui, il s’accrocha à sa tunique alors que tout vibrait autour de lui.
Puis les lèvres rougies par les baisers il recula, les yeux mi clos et la bouche entrouverte, le souffle court.
Il se força à ne pas se retourner, il ne voulait pas voir cette silhouette pour laquelle il s’inquiétait plus qu’il ne le devait. Il voulait Shaem et pourtant une partie de son esprit ne cessait de se poser milles questions.

Croisant les yeux dorés du professeur, il prit la serviette et s’essuya les cheveux, il continua de tourner le dos au lit, il ne voulait pas voir. Il continua de fixer celui qu’il aimait plus que de raison. Puis il l’entendit, il entendit sa voix et son corps entier se tendit, il se mordit la lèvre et quand il se retourna elle s’inclinait vers eux.
Il s’était attendu à se faire houspiller, à ce qu’elle hurle, pleure comme elle avait fait dans la bibliothèque mais il n’y eu que sa voix, neutre, sans aucune trace de colère ou même de rancœur.
Les yeux bleus de Maelen glissèrent sur sa frêle silhouette et sa main s’accrocha à celle de Shaem alors qu’elle fuyait l’infirmerie.

Il aurait voulut lui répondre, il aurait voulut lui dire quelque chose, mais il se contenta de baisser les yeux, trop idiot pour oser se raccrocher à quelques paroles. Il n’y avait rien à dire, rien à part laisser le temps faire son œuvre.

Il ne savait pas quoi penser, il balançait entre le bonheur égoïste d’être enfin avec Shaem et la lente et douloureuse tristesse de voir Estefania le fuir ainsi.
Il regarda la porte se fermer doucement et comme si quelque chose lui vrillait le cœur il s’enfouit dans les bras de Shaem.

Avait-il seulement le droit d’être triste pour elle ? Avait-il seulement le droit d’être heureux ? Avait-il seulement le droit de profiter de ces quelques minutes alors qu’elle emportait avec elle un fugace souvenir de bonheur partagé ?

« Lâchez-vous Ortega ! » Le lâchez-prise, c’est quelque chose que je connais, je n’ai jamais eu aucune barrière, j’ai toujours cru que dire tout ce qui me passait par la tête était la véritable façon d’être libre. Mais je ne me rends compte que la vraie liberté est bien égoïste, et qu’elle ne fera que blesser ceux à qui je tiens. Le bonheur est éphémère. Je suis heureux, et triste en même temps.

"n'ayez pas peur, je vous tiens... faites-moi confiance!"
Si j’ai peur, terriblement. Chaque jour je tremble, chaque jour j’ai envie de pleurer, car je ne sais pas de quoi est fait l’avenir, car chaque jour semble de plus en plus compliqué. Il y a peu vous n’existiez pas, aucun de vous, Shaem n’était un souvenir et toi une parfaite inconnue. Pourtant nous voilà, je vous fais confiance, j’ai confiance en l’avenir, le temps emporte tout. Il emportera les souvenirs douloureux, il emportera la tristesse et cette vacuité entre nous. Je n’ai pas peur…

S’accrochant aux vêtements de Shaem, Maelen fourra sa tête contre son torse, il ferma les yeux, inspirant l’odeur de fleur d’oranger. Il poussa un long soupir avant de hausser sur la pointe des pieds pour lui voler un baiser. Puis dans un tendre sourire, il chuchota :

« Je t’aime Shaem… »

« ici nous sommes complètement libres! » Oui Estefenia, vous avez raison. Ici bas nous sommes libres. Infiniment libre. Et même si cette liberté s’entremêle entre bonheur et tristesse, la liberté est salvatrice.

Tu seras libres, il sera libre, je serais libre…Un jour, je le crois.

Non…un jour…je le sais.
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Message Ton amour, son amour, mon amour... I_icon_minitimeMar 30 Déc - 15:39

Un imbécile !
Il n’était rien d’autre qu’un foutu imbécile !
Bon sang, il était sensé être l’adulte dans toute cette histoire, jusqu’à lors il avait bien tenu son rôle en se portant au secours de son compagnon et de sa fiancée, aux côtés de l’infirmière. Mais tout son self control, sa belle maîtrise de soi vola en éclats lorsque Maelen prêta un peu trop d’attentions à sa fiancée. Après tout, c’était bien normal, la jeune femme allait partager sa vie et sa couche dans les années à venir, il était tout à fait compréhensible que le jeune homme s’inquiète pour elle alors qu’elle avait perdu du sang.
Alors oui Maelen lui avait avoué son amour, plusieurs fois, sauf que Shaem n’était finalement qu’un sale gosse avec ses caprices ! Il n’aimait pas partager.

Sauf que pour cela, il ne fut absolument pas prudent.
Il se rassura en se disant que la fiancée de Maelen était dans les vapes et qu’ils auraient bien le temps de se séparer si quelqu’un faisait irruption dans l’infirmerie. En fait, il ne pensa pas du tout, la colère avait pris le pas sur la raison et il avait purement et simplement agit par instinct mu par une soudaine pulsion.
Et ils se furent pris la main dans le sac.

Alors qu’il jetait une serviette à son compagnon, les muscles tendus alors qu’il se retenait de poursuivre son « attaque », il l’entendit.
Il entendit cette petite souris derrière son rideau qui se préparait étrangement silencieusement. Elle, qui aurait pourtant du débouler face à eux pour les mettre devant le fait accompli, fit son apparition dignement allant même jusqu’à s’excuser pour l’inquiétude qu’elle leur avait causé.
Il connaissait un peu le caractère de la jeune femme, ils parlaient entre professeurs, il s’était attendu à un scandale de sa part, peut-être même des menaces puisque cette découverte l’aurait mise en position de force face à son professeur. Il aurait eu un moyen de pression des plus conséquents puisqu’avec cette information, elle aurait été en mesure de faire perdre sa place au professeur de monte dragonique.

Mais elle n’en fit rien. Au contraire, elle leur assura qu’elle ne dirait rien et elle s’excusa encore malgré le fait qu’elle apprenait indirectement à Shaem qu’elle avait du renoncer à son propre amour avec cette union manigancée.
Alors même si Shaem ne portait pas la jeune femme dans son cœur, il ne put s’empêcher de sentir sa poitrine se serrer lorsqu’elle les quitta un peu précipitamment. Alors oui certes, s’il comprenait bien ses paroles et que le contrat de mariage se trouvait rompu, sa relation avec Maelen allait s’en trouver bien plus assaini. Ils allaient toujours devoir la garder secrète de part la position de chacun au sein de l’Académie, mais un avenir plus « libre » se dessinait devant eux. Même si beaucoup de choses pouvaient se passer en cinq ans.

Shaem se trouvait donc tirailler entre la peine de la jeune femme et son propre égoïste qui le poussait à garder Maelen Ortega pour lui tout seul. Il s’en voulait d’avoir blessé Estefania avec son impulsivité et surtout avec leur relation, mais il n’était pas capable pour autant d’y mettre fin pour laisser Maelen suivre cette union qu’il n’avait pas choisi.

Il réceptionna son compagnon contre lui lorsque la porte se referma et soupira sous l’effet du poids qui pesait sur ses épaules. Il ne repoussa pas Maelen lorsque ce dernier se hissa pour donner un baiser et il lui offrit même un léger sourire lorsqu’il lui déclara une nouvelle fois ses sentiments.

« Moi aussi »

Et pourtant le poids qui pesait sur lui n’allait pas s’alléger de suite.
On lui avait trop fait de mal durant sa jeunesse et son adolescence, pour qu’il soit capable de blesser des personnes et ne ressentir aucun remord en retour. Ses bras toujours autant du corps de son compagnon, il fixa une nouvelle fois la porte mais il ne bougea pas.
Après tout, même s’il parvenait à la rattraper, que pourrait-il bien lui dire ?
Il ne renoncerait pas à Maelen alors le problème allait demeurer et le mal était fait.

Il espérait simplement que le mal, qu’ils lui avaient fait, allait pouvoir s’apaiser à défaut de s’effacer complètement.
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