✘ Nom :Castellanos
✘ Prénom : Nathanael
✘ Surnom : Nate, Nath', Nathan..
✘ Âge : 20 ans
✘ Groupe : Ventus
✘ Nation d'origine : Aeria
✘ Métier :  Etudiant de 3ème année, délégué Ventus
✘ Arme : Une rapière

Avec ses cheveux blonds paille mi-longs dont deux mèches se rejoignent derrière son crâne, ses yeux bleus cachés derrière une paire de lunettes et sa peau pâle qui révèle un manque d'exposition au soleil, Nathanael pourrait passer de loin pour un Nordhenheimir de souche. De loin seulement. Il a beau essayer, il y aura toujours un détail qui le trahira. Une façon de parler plus soutenue. Son air un peu trop propre sur lui. Une forme d'élégance en tout. Ses mains qui jamais n'ont connu une journée de travail, seulement de l'oisiveté. Son simple nom qui trahit une ascendance aerienne. Allez savoir. La situation s'améliore pourtant, au fur et à mesure que les années passent et qu'il s'aguerrit et s'endurcit physiquement en tant que Dragonnier. Un bon mètre soixante-quinze, soixante-cinq kilos, le petit nobliau fragile voire chétif qui a rejoint l'académie Lindorm a bien changé. Il a grandi, s'est étoffé, a pris du muscle, merci les cours de combat à mains nues et l'entraînement quotidien (et certainement une poussée de croissance tardive)...Maintenant il se tient bien droit, maintenant son regard est toujours fixé vers l'horizon. En apparence, il a l'air assuré. Réussir son épreuve d'Alliance avec Calliope, son élégante dragonne blanche, lui a donné plus confiance en lui. Mais au fond de lui, c'est une autre histoire. Néanmoins, s'il est une chose dont il n'a pas honte et qu'il ne cache pas, c'est la longue cicatrice sur son bras gauche musclé, héritage justement de son alliance, du jour où tout a basculé, où pour une fois, il a osé se défendre et défendre Calliope. Où pour une fois, il a pu se montrer courageux ; réellement courageux. Ses sourires -les vrais, les sincères sourires- sont assez rares, et réservés à ses amis les plus proches. Non pas qu'il se montre grincheux envers ses autres interlocuteurs ; mais la possibilité qu'il laisse transparaître ses vraies émotions est bien plus rare. Tout au plus aura-t-il un sourire de façade, mais tellement bien exécuté qu'on croirait presque qu'il est réel...

Ses tenues sont à la fois simples et confortable. Habituellement, il porte un pantalon gris et une chemise blanche -la même couleur que son alliée ailée- , une veste brune et des hautes bottes également brunes Une ceinture à laquelle est rattaché le fourreau de sa rapière lui ceint sa taille solide. Tout cela de belle facture ; avoir plus d'argent qu'il n'en a aura jamais besoin, ça aide,évidemment. Mais pas trop non plus. Il ne veut pas attirer l'attention plus que nécessaire, et autant que cela soit par ses capacités plutôt que par un accoutrement un peu trop tape-à-l'oeil et sûrement tout sauf pratique. Il est là pour apprendre à combattre, après tout.



Calme et courtois en toutes circonstances, voilà comment on pourrait définir le jeune homme. Jamais un mot plus haut que l'autre, jamais une crise de colère. Toujours une politesse exquise, toujours un sourire. Mais tout n'est que dissimulation et jeu après tout...Dissimulation de ses buts, de ses véritables émotions, de ses pensées. Il pourrait très bien nourrir des intentions malveillantes à l'égard de son interlocuteur que celui-ci ne le remarquerait pas. Manipulateur dans l'âme, fabuleux acteur ? Non, juste noble entraîné à jouer aux jeux de cour. Parce que tout n'est qu'apparence. Etre le petit dernier de la famille a ses avantages. On ne fait pas attention à lui, on le laisse dans un coin ; et lui, il engrange des leçons dont il tire pleinement parti aujourd'hui. Comment se faire la guerre avec des politesses exquises, comment toujours garder la face, comment se mettre des gens dans la poche. Comment manipuler les fils de sa toile. Comment rester au-dessus de la mêlée, comment avancer ses pions sur son échiquier pour qu'ils le protègent, lui et ses proches. Moralité ambiguë ? Très certainement. Il a beau ne pas déclencher les hostilités en premier habituellement, il sait comment se défendre, et n'hésitera pas à employer des moyens parfois radicaux pour cela. Tant que ce qui doit être fait soit fait. Quitte à perdre un peu de soi-même à chaque fois, il ne s'en préoccupe pas...et sa détermination ne faillit pas. On ne peut rien obtenir si l'on n'est pas capable de sacrifier quelque chose après tout. La cause que l'on défend compte bien plus que les petites vies individuelles...Du moins c'est ainsi qu'il le conçoit.

Paradoxalement, même s'il en a assimilé les mœurs et enseignements, il déteste sa condition de noble et fait tout pour s'en libérer. Sa famille, leur villa, les réceptions,sa nation même, il les méprise au plus haut point. Il ne supporte pas la contrainte, point commun qu'il partage avec sa chère Calliope. Mais on ne se libère pas si facilement de plus de quinze ans d'endoctrinement, de «  Il ne faut pas faire cela », ou «  C'est inconvenant », et réflexions du même type. Fondamentalement, Nathanael est quelqu'un qui réprime ses désirs et envies. Certains traumatismes ne s'oublient pas, surtout quand ils touchent à ses mœurs que ses parents ont jugé « scandaleuses » (comprenez par là qu'il a du goût pour les femmes aussi bien que pour les hommes), lui infligeant un sermon qu'il n'est pas prêt d'oublier et le forçant à refouler tout penchant de ce type. Il a essayé pourtant de se libérer de ce carcan de règles, mais il n'a simplement pas pu. La peur de se faire surprendre, de se faire juger est venue, le paralysant momentanément. Le jeune homme est par ailleurs sujet aux attaques de panique de ce type. Il se méprise d'être aussi faible. Mépris renforcé par ses fréquentes crises de doute, où il a besoin d'être rassuré comme un enfant, revers peu reluisant de la médaille s'il en est...

C'était l'été. Un été chaud, étouffant, sans une brise pour rafraîchir l'atmosphère. Un été qui s'étale dans une langueur abrutissante. Et pourtant, la villa Castellanos fourmillait d'activité, ajoutant à la chaleur ambiante. Des bruits de pas, des servantes qui s'agitaient dans tous les sens, certaines, surtout les plus jeunes, paniquées. Un homme blond et de grande taille faisant les cent pas devant une porte close. Porte qui donnait sur une chambre qui était ce jour-là le centre névralgique de la villa, la source de toute cette agitation. Car la grossesse de Madame venait d'arriver à terme. La parturiente poussait des cris de possédée, contribuant à l'ambiance survoltée de la maison. Enfin, un dernier cri qui n'avait rien à voir avec les autres. Un cri primal. Celui d'un nouveau-né. Moins d'une demi-heure plus tard, la porte s'ouvrit, et une sage-femme fit son apparition. Elle portait un paquet de couvertures emmaillotant un bébé. « C'est un garçon. », fit la femme âgée. «  Un avorton. Je suis sûr qu'il ne tiendra pas la semaine.», répliqua Iosif Castellanos. Ses deux autres fils, Vassilis et Serafeim avaient été plus grands et plus robustes à la naissance que l'être que son interlocutrice tenait entre ses bras, et qui ouvrit ses grands yeux bleus en le voyant. Le chef de famille se sentit vaguement mal à l'aise sous le poids de ce regard encore tellement innocent. « Comment comptez-vous l'appeler ? ». Un temps de réflexion, un soupir comme pour montrer que cela serait sans doute vain. « Nathanael. »

C'était déjà mal parti, et la suite des événements ne fit que le confirmer. Plus petit, plus fragile, moins assuré, moins énergique que ses deux aînés, on ne peut pas dire que Nathanael plaisait énormément à son père. Heureusement que sa mère était là, elle. Leonora compensait plus que largement pour le patriarche qui ne lui accordait pas énormément d'attention ; et il souffrait de la froideur paternelle. Il essayait pourtant. Mais il était résolument pacifiste. Timide. Craintif même. Désespérant aux yeux du reste de la famille. Im bégayait chaque fois qu'il parlait à un membre de la maisonnée, imaginez. Même le jour où Silia est arrivée en tant que future servante attachée à son service personnel, il bégaya et rougit comme une tomate..Imaginez un peu le travail. Il n'aurait pas pu avoir beaucoup confiance en lui cependant. Etre le petit dernier n'était déjà pas chose facile, être le petit dernier face à deux grands frères qui le surpassaient largement l'était encore moins...Rare point positif, il se révéla plus doué pour les études que ses aînés, comme si la nature avait voulu compenser son physique chétif. La lecture, l'écriture lui venaient naturellement, il se débrouillait avec les chiffres et les dates sans difficulté. Il avait une bonne compréhension du monde autour de lui. Mais une part plus sombre grandissait en lui. La part qui criait pour un peu de reconnaissance qu'il n'obtenait que rarement.

Plus le temps passait, moins il supportait son monde, justement. Tant de règles, de codes à respecter..Il ne le supportait plus. Cette hypocrisie ambiante, ces réceptions où les plus grands nobles d'Aeria se réunissaient et où après qu'il se soit présenté – en bégayant, s'attirant à chaque fois un soupir de son père-, on l'oubliait généralement – et ce n'était pas plus mal, il apprenait progressivement tout ce qu'il y avait à savoir sur la manipulation et l'art de paraître... Sa vie était régentée par des devoirs, dont le plus important était de ne pas déshonorer son nom, de tenir son rang. Il n'était pas libre et ne le savait que trop bien. Il en pleurait parfois le soir, ou alors lorsqu'il était seul avec son unique amie. Silia. Une égale, une amie, une sœur et une confidente, elle était tout cela pour lui. La personne la plus chère à son cœur. Un léger souffle de liberté dans son monde. Son monde peut-être. Cette amitié n'était pas forcément bien vue ; mais il avait déjà cédé trop de choses aux conventions et codes sociaux pour abandonner leur amitié. Elle était comme son ombre ; le suivant partout, durant ses leçons ou entraînements, voire promenades, à pied ou à cheval. Il commençait à bien se débrouiller avec les chevaux d'ailleurs – animaux qu'il appréciait beaucoup. Ils ne le jugeaient pas, eux, il ne les décevait pas ; et il se sentait un peu libre. Il en avait diablement besoin. Juste un peu desserrer le collier qu'il avait autour du cœur.

Et l'apparition de Calliope fut exactement ce qu'il lui fallait. Il avait quinze ans à l'époque, et le monde bascula sur ses fondations lorsqu'elle arriva ; dans tous les sens du terme. C'était lors d'une réception en plein air à la villa Castellanos pendant la belle saison. Autour de lui, la musique résonnait, le bruit des conversations et des rires s'élevait ; mais Nathanael n'avait guère le cœur à rire. Le cœur au bout des lèvres plutôt. Au bout d'interminables heures passées à accueillir les invités de son père, à s'assurer que tout allait bien pour eux en se montrant d'une excessive prévenance, à faire danser les quelques jeunes filles présentes – le regard de son père lui avait vrillé le dos à ce moment-là, attentif au moindre faux-pas-, il avait craqué et fini par s'installer dans un coin, présent à la réception sans vraiment l'être, spectateur passif plutôt qu'acteur. Il étouffait, et Silia n'était même pas avec lui,ayant rejoint le reste de la domesticité de la maison. Il aurait voulu que tout s'arrête, qu'il puisse enfin retourner dans sa chambre et oublier cette journée... Comme pour répondre à son souhait, ils vinrent du ciel, sous doute attirés par le bruit et l'odeur de nourriture qui embaumait l'air. Ils, car ils étaient deux. Deux dragons, l'un d'une intense couleur aubergine, l'autre d'un blanc pur. Atterrissant dans le jardin, provoquant la panique et suscitant des cris d'effroi. Lui, il était fasciné. Fasciné par leur vol, si gracieux et si libre. Ils étaient si splendides, si imposants... Malgré lui, il avait fait plusieurs pas dans leur direction. Attirant le regard de l'élégante créature blanche en face de lui. « Que fais-tu ici, petit ? Ne devrais-tu pas avoir peur ? ». La voix était incontestablement féminine. Un peu tendue. Quelque chose traversait l'esprit de la dragonne, mais il ne savait pas quoi..Le petit blond secoua la tête. « Non. » Un nouveau regard de la part de la dragonne, plus pénétrant que jamais.« Je suis Calliope. », dit-elle finalement. « Et moi, Nathanael » réussit-il à murmurer sans bégayer ni rougir, sans peur, sans crainte. Un courant de compréhension coulait entre eux. La créature découvrit ses dents en ce qui lui sembla être un sourire, et frotta son museau contre la joue du garçon alors que celui-ci tendait le bras pour caresser sa peau écailleuse. Ils s'étaient choisis.

Comme Silia et l'autre dragon nommé Indra, comme il l'apprit quelques minutes plus tard lorsqu'ils arrivèrent à hauteur de Calliope. Les deux dragons entretenaient une certaine rivalité, débattant pour savoir qui avait trouvé son futur allié en premier. Lui, il restait les yeux grands comme des soucoupes. Mais heureux, heureux que sa seule amie ait été choisie elle aussi pour devenir Dragonnière. Le destin pouvait réserver de bonnes surprises après tout...Du moins jusqu'à ce que son père arrive. Et la peur revint. Il craignait son père, ses colères, ses sermons, ses mots blessants, la préférence à ses frères qui était tant marquée et la pression qu'il mettait sur les épaules trop fragiles de son plus jeune fils. Les épaules et la tête baissée, tremblant, il n'osait regarder son géniteur. Il n'écoutait plus la discussion entre les deux, la dragonne blanche et son père, retiré à l'intérieur de lui-même. Celui-ci finit par prononcer son nom ; l'adolescent inquiet releva la tête. «Toi et Silia choisis par des dragons, entre toutes les personnes présentes ici...Que Cyanée m'emporte, mais je ne comprends pas.» Une vague déception de la part du père, un immense pincement au cœur de la part du fils. Mais la chance avait tourné à présent.

Presque trois ans plus tard, Nathanael et sa dragonne étaient devenus proches, très proches même. Il passait l'essentiel de son temps libre avec elle, Indra et Silia apprenant à se connaître, se respecter et s'apprécier. Il reconnaissait pleinement à quel point il avait été chanceux que la dragonne ait choisi de sa lier à lui, ne serait-ce qu'en tant qu'ami ; mais il n'était pas pleinement heureux pour autant. Ne pouvait pas l'être plutôt, tant qu'il était enfermé dans ce domaine, cette cage dorée...Il finit par oser prononcer le nom de l'Académie Lindorm et d'Alliance. Au début, la dragonne refusa tout net. Sans plus d'explication. Mais il n'abandonna pas. Et trois mois après, alors que le jeune blond venait d'avoir dix-huit ans, elle céda finalement à son argument de « Nous pourrons être libres. Ensemble. ». Le patriarche Castellanos fut une autre paire de manches, dans un tout autre genre. Pour la première fois, Nathanael osa tenir tête à son père, l'écoutant simplement sans mot dire qu'il se répandait en récriminations, un sourire insolent sur le visage – ce qui faisait encore plus rager son géniteur. Il devait avoir l'impression qu'il lui échappait, le pauvre... A la fin de la diatribe, le jeune homme eut un large sourire, mais ô combien hypocrite – parfait reflet des attitudes qu'il avait pu observer pendant si longtemps... Sa voix se faisant tellement douce qu'elle en devenait menaçante, il dit, susurra même «  Mais enfin, Père, vous ne pouvez plus me retenir ici, et vous le savez très bien. Je pourrais partir à l'instant même. Mais vous ne voudriez pas que le déshonneur tombe sur la famille parce que votre benjamin s'est enfui et que vous n'avez pas su le rattraper, n'est-ce-pas ? ». Laissant son père stupéfait, la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau. Trop facile.

L'épreuve d'Alliance. On peut dire ce qu'on veut, ce n'est pas une partie de plaisir. Celle de Nathanael eut lieu à Nordheim. Equipés au mieux -notamment en fourrures-, les deux compagnons établirent rapidement leur campement. Les trois premiers jours passèrent sans incident notable. Un peu de gêne peut-être, de n'être que tous les deux, seuls au beau milieu de nulle part. Ils se découvrirent mieux, la dragonne blanche donnant occasionnellement des conseils de survie tirés de sa propre expérience. Nathanael savait qu'il devait mélanger son sang à celui de Calliope. Mais ils avaient encore le temps, pas vrai ? Il restait quatre jours. Quatre jours à survivre ici, en plein désert glacé. Surtout ne pas rester immobile trop longtemps, pour se garder au chaud et surtout ne pas s'endormir. Car s'il s'endormait, il savait qu'il ne se réveillerait peut-être pas...Le quatrième soir, pourtant, tout changea. Une meute de loups fondit sur eux, attirés par la lumière de leur feu de camp. Et pour la première fois, le jeune homme put voir ce qu'était une dragonne en colère. Positionnée devant lui pour le protéger, elle se battait avec une rage et une fougue incroyables. Elle rugissait, donnait des coups de pattes,de corne, mordait. Comme une mère défendant son petit. Tout allait bien, jusqu'à ce que le chef de meute morde méchamment la dragonne à la patte gauche, qui se mit à saigner. Pour la première fois de sa vie, Nathanael fit quelque chose d'absolument spontané, à la fois très intelligent et très stupide : sortant sa dague, il se précipita sur la bête au moment où celle-ci attaquait à nouveau Calliope. Mordu au bras gauche, il donna frénétiquement des coups de dague jusqu'à ce que la bête s'effondre ; et le reste de la meute finit par reculer et s'enfuir devant les grondements de la dragonne blanche. Ils étaient tous deux blessés, blessés parce que chacun avait voulu protéger l'autre. Un simple regard suffit pour qu'ils se comprennent, et ils mélangèrent leur sang -il était elle, elle était lui- avant de soigner leurs blessures. Et d'attendre qu'on vienne les chercher.

Ainsi le duo fut-il accepté à Lindorm, en même temps que l'équipe de Silia et Indra. Le jeune noble était heureux, pour la première fois depuis bien longtemps. Il était libéré de la présence paternelle sinon de ses enseignements qui continuent aujourdh'ui encore à le hanter, son amie d'enfance était toujours à ses côtés : que demander de plus ? Il avait des cours de combat, de monte dragonique, de géopolitique et de tout ce qu'on pouvait imaginer en lien avec les dragons ou la survie. Cela lui convenait très bien, d'autant plus qu'il confirmait son goût et son talent pour les études. Il avait toujours un peu de mal dans les domaines du combat où Silia le dominait largement, mais les matières théoriques coulaient de source pour lui. Facile. Mais il ne s'arrêtait pas là. Pour préserver sa liberté à laquelle il tenait tant, il n'y avait pas soixante-dix solutions. Faire en sorte que rien ne l'entrave. Donc...contrôler les autres plutôt que d'être contrôlé. Et c'est ainsi qu'il commença à se constituer progressivement un réseau. Facile. Charmer les gens sans en avoir l'air, se montrer courtois en toutes circonstances, ne pas laisser transparaître ses émotions ou ses pensées..Toutes les leçons qu'il avait patiemment engrangées pendant ces années se montraient utiles. Et il réussit son coup. La seconde année se déroula plus ou moins de la même façon...excepté le fait qu'il réussit à se faire élire délégué des Ventus. Rien de tel qu'un poste de pouvoir pour avoir une large marge de manœuvre, après tout. La troisième année vient à présent de commencer, et qui sait ce qu'elle va réserver...

✘ Pseudo Internet : Anaiya 
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? Accusez Silia, elle m'a harcelée jusqu'à ce que j'accepte de venir..
✘ Le Code : Validé.

✘ Nom : Calliope
✘ Surnom : Calley, mais seul Nathanael est autorisé l'appeler ainsi.
✘ Âge : On ne pose pas ce genre de question à une dame, fût-elle dragonne. (En réalité, très vieille)
✘ Type : Dragonne d'Air
✘ Don qu'il vous a légué : Manipulation de l'oxygène : Nathanael peut créer des zones sans oxygène, ce qui à terme peut conduire à l'asphyxie de sa victime. Il suppose aussi qu'il peut de fait neutraliser certaines techniques liées au feu ou à l'eau, en raisonnant sur ses quelques notions de chimie. Cela ne reste néanmoins que de la pure spéculation. Bien qu'une partie de lui veuille tenter de savoir ce qu'il en est exactement, une autre partie de lui s'y refuse. Son don est déjà suffisamment dangereux en lui-même, inutile de voir plus loin. Il ne le contrôle pas entièrement, pas assez en tout cas pour que la simple idée de s'entraîner autrement que sous la conduite d'un professeur lui paraisse risquée ; la moindre erreur peut être fatale. Il faudrait vraiment une situation exceptionnelle, où sa vie ou celle de Silia soit en réel danger, pour qu'il l'utilise.
✘ Nation d'origine : Aeria

Calliope, ou Calley comme l'appelle Nathanael, est une dragonne de taille moyenne voire petite (à peine plus de 2m50), mais très élégante, avec des attaches fines et une grâce indéniable. Voltigeuse accomplie, elle est d'une grande souplesse. Ses écailles sont blanches, à l'exception de celles sous son cou qui ont une couleur légèrement plus argentée. Sa tête, qu'elle porte toujours très haut, est allongée ; une paire de cornes extrêmement pointues orne le sommet de son crâne. Une double rangée de piques acérées part de cet endroit-là jusqu'à son garrot. Quadrupède, elle possède de grandes ailes comme tous ceux de sa race, qui lui permettant de voler plus longtemps que la moyenne. Enfin, sa queue également hérissée de piquants se termine par un losange.


Le trait le plus marquant de son caractère est son côté maternel, voire..maman ourse. Si elle a ne serait-ce que le soupçon que quelqu'un ou quelque chose (humain, dragon, animal sauvage) veut s'en prendre à son dragonnier, elle se montre agressive et impitoyable. Souvent, c'est Nathanael lui-même qui doit la retenir, la recadrer, lui rappeler qu'attaquer un autre dragon ou dragonnier n'est pas acceptable. Il n'y guère que lui qu'elle écoute. Une fois, il a essayé de lui demander pourquoi elle est aussi protectrice envers lui, et elle n'a répondu que «Parce que je tiens à toi. », avant de changer de sujet. Il faut d'ailleurs noter que Calliope a tendance à soulever son dragonnier par la ceinture et à le trimballer partout comme un chaton. Nathanael déteste ça, ayant l'impression qu'elle l'infantilise, mais il aime trop sa dragonne pour le lui reprocher. La vérité est pourtant simple : il n'en a aucune idée, mais son âme est la réincarnation de celle d'un des petits de la dragonne qu'elle a perdu pendant la Déchirure.

La dragonne déteste parler de son passé avant qu'elle ne rencontre son allié, peu importe le nombre de fois qu'il a essayé. Il ne sait pas si elle a eu un autre dragonnier par le passé, il ne sait pas si elle a déjà eu un compagnon ou des petits. Il ne sait rien, et cela l'agace même s'il respecte sa décision. Il se sent juste légèrement spolié, parce lui ne lui a rien caché de sa vie. Il ne sait même pas l'âge de son alliée, c'est dire. Il n'a qu'un seul indice : elle a au moins une centaine d'années, puisqu'elle lui a parlé de la fin de la Déchirure et de la façon dont elle l'a vécue, le jour où le jeune garçon venait d'étudier cet évènement lors d'une de ses leçons d'histoire. Depuis, rien.

Outrageusement fière, elle ne supporte pas d'être rabaissée ou qu'on se moque d'elle. Elle est d'ailleurs en compétition constante avec son jumeau Indra, un Dragon de Foudre. Il a bien fallu qu'elle apprenne à cohabiter avec lui, depuis le temps qu'ils se connaissent et voyagent ensemble, liens du sang obligent..D'autant plus que la dragonnière d'Indra, Silia, est amie avec son propre humain. Et comme décevoir Nathanael est la dernière chose qu'elle veut, elle a appris à se contrôler face à Indra. Envers les autres dragons qu'elle ne connaît pas,en revanche, elle se montre méfiante, sur ses gardes en tentant de se rendre la plus impressionnante possible. De même face aux autres humains...

En bonne dragonne d'Air qui se respecte, Calliope place la liberté au-dessus de tout et ne recule devant rien pour la protéger. Elle hait tout ce qui peut l'empêcher de vivre comme elle l'entend. Quand elle fait quelque chose, c'est qu'elle le veut bien. Même Nathanael ne peut la forcer à faire ce qu'il veut ; elle a beau l'écouter, ce n'est pas pour autant qu'elle suit à la lettre ses propositions ou idées. D'autant plus qu'elle est têtue comme une mule.