✘ Nom :De Rosa
✘ Prénom : Maria
✘ Surnom :Son dragon tend à la surnommer Princesse ou Sa Majesté.
✘ Âge : 22ans
✘ Groupe : Élèves Ventus
✘ Nation d'origine : Aera
✘ Métier : 4ème année
✘ Arme : La rapière a ses faveurs ainsi qu'une épée

Que pourrais je vous dévoiler sur sa personnalité? Vous, qui ignorez encore tout d'elle et de sa personne, pourquoi donc tenez vous absolument à la connaître? Une simple curiosité? Autant pour moi... mais tâchez d'écouter attentivement. Bien, pouvons nous commencer?
Elle est d'un naturel, disons, rêveur. Oui... elle aime quand son esprit s'évade et s'envole. Peu importe le lieu, peu importe le temps, le ciel l'appelle à toute heure du jour et de la nuit aux portes de l'imaginaire, un nuage, aussi difforme soit il, par son esprit se retrouve métamorphosé en chimère ou en objet quelconque.  N'allez cependant pas croire qu'elle n'est qu'une simple rêveuse étourdie! Une simple naïve écervelée! Ce serait réducteur vous ne trouvez pas? Si à vos yeux elle revêt le costume d'une jeune femme absente, ce n'est pas tout ce qui détermine son être, fort heureusement pour elle d'ailleurs. Il ne s'agit là que d'une vielle habitude datant de l'enfance, sa seule idée de la liberté à l'époque. Une inconnue autrefois qui l'effrayait mais dont elle en sait un peu plus chaque jour.

Et bien, on pourrait dire qu'elle est à la fois l'enfant et le sage, une petite curieuse de la vie, prête à satisfaire sa soif de connaissance lorsque l'occasion se présente. C'est presque amusant de la voir s'émerveiller d'un  rien alors que son visage froid se garde habituellement de dévoiler ses émotions. Émotive? Oui et non, c'est plutôt de leur expression dont il est question. S'il s'agit de tristesse par exemple, vous pouvez être sûr qu'elle se gardera de vous le montrer; quant à la joie, c'est plus volontiers.
Ouverte d'esprit, elle se montre réceptive à chaque opinion, respecte chaque vision tant qu'elle ne lui semble pas trop arbitraire. Dans la majeur partie des cas, elle tente de prendre du recul avant de donner son avis. Une certaine forme de sagesse héritée de son ancienne vie d'après son dragon.
Sur le plan relationnel la jeune femme n'est pas ce qu'on pourrait nommer une personnalité extravagante, ni même spécialement timide. Disons que ça dépend de son humeur et que la demoiselle est légèrement lunatique. Elle ne se laisse jamais marché sur les pieds, simple question de personnalité et d'éducation. Education qui lui l'initia d'ailleurs au principe d'exigence. Oui... elle est très exigeante envers elle même et, curieusement, très peu envers les autres.
Déterminée? Une fois de plus, oui et non. Disons qu'elle est quelqu'un qui poursuit ses rêves, ses ambitions mais qui manque à de nombreuses reprises de céder face à ses doutes mais dont la flamme intérieur, petite têtue ardente, est l'élément qui la force à continuer. Elle essaye d'apprendre des erreurs passées pour forger l'avenir, comme à chacun. Ah! Et vous ai-je dis qu'elle est aussi susceptible? Non? Eh bien, vous êtes au courant désormais. Si elle pense que la flatterie abusive ne mène nulle part, en revanche, trop de critiques la vexe. Aussi idiot cela puisse lui paraître, c'est plus fort qu'elle! Que voulez-vous? La demoiselle est fière. Très fière.
Et surtout, ne cherchez pas à la pousser dans ses ultimes retranchements... la furie la rend aussi glaciale qu'impitoyable. Il est rare pour elle d'atteindre un tel était de rage, heureusement d'ailleurs. Elle craint cet état d'ailleurs.

Passons à son corps si vous le permettez. Quelle est la première chose que vous remarquez? Que c'est une jeune femme? Quelle observation perspicace! Si cela est tout ce que vous pouvez déduire, laissez moi donc compléter sa description du mieux possible. Commençons par son visage. En ovale comme la plupart des femmes, il lui semble être d'une banalité profonde mais aucun homme ne s'en est jusque là plaint, elle ne saurait donc s'en plaindre. Au-dessus de son nez, son âme siège derrière deux fenêtre à la couleur des cieux, ces deux yeux en amande, dont l'éclat reflète le très haut, sont à l'image de son tempérament de rêveuse. Qui sait? Peut être qu'à force de fixer le ciel, l'iris en imite la beauté? En vérité ils sont gris mais ce n'est qu'un léger détail.
Passons. Juste en dessous de son cher nez, se trouvent ses lèvres. Celles ci sont pulpeuses de par leurs formes, souvent maltraitées par les vents sinon rien de bien extraordinaire. Et enfin, je finis cette description de son visage par sa chevelure. Ses cheveux...ils sont un simulacre de l'aube, blonds, leur éclat est tout aussi doux que l'aurore des beaux jours et la lumière se piège entre les tours et les détours de ses longues boucles attachées, le plus souvent attachées  pour qu'elles ne la gênent lorsque souffle le vent. Cela ajouté à son port altier et la sonorité de son nom trahit malgré elle des origines nobles. D'ailleurs, on dit que le luxe est une affaire d'argent mais que l'élégance est une question d'éducation, c'est peut-être cela qui la trahit même dans vêtue des plus simples tenues. Un petit plus, une manière de parler, de se tenir qui démontre un savoir-vivre nobiliaire jusqu'à son fier port altier de princesse. Jamais elle ne courbe, que ce soit en marchant ou à table, manières issues de l'habitude et surtout le fruit d'une pédagogie musclée. N'oublions pas sa toilette, son hygiène quasiment parfaite en toute circonstance. Elle ne saurait rester sale trop longtemps -question une fois de plus d'habitude, de psychologie et de pédagogie musclée- à un tel point qu'on pourrait la qualifier de précieuse. Non, ce n'est pas une précieuse, elle sait se salir les mains quand il le faut, elle sait prendre sur elle aux moments critiques, il s'agit juste d'une préférence bien marquée, celle d'être présentable. Quand on sort d'un milieu où l'apparence est la première règle en société, il est aisé de la comprendre.

Le reste de son corps désormais...il n'y a pas de quoi épiloguer pendant des lustres selon ses dires. De taille, disons, moyenne pour une femme, sa tête ne dépasse que rarement ses homologues masculins. Donc, elle passe mon temps à lever le regard, souvent avec une lueur de défi, une lueur d'audace qui pourrait lui porter préjudice un jour si mal interprété. Ensuite, elle se trouve être de frêle constitution, et pourtant, cette fragile apparence cache une ossature plutôt forte comme le confirme sa propension à tomber sans jamais me casser un os. Cependant, la peau blanche qui lui fait office de protection, n'est, quand à elle, pas de la plus grande solidité. En effet, elle passe le plus clair de son temps à s'ouvrir des éraflures un peu partout. Les cicatrices sont légions sur sa pauvre épiderme! A la voir ainsi, on ne la croirait pas de taille face à l'aventure et pourtant, cette carcasse qu'est la sienne en a vu du pays à dos de dragon! La preuve même que les apparences sont trompeuses.

Dans les îles célestes endormies, le doux voile nocturne se retirait peu à peu avec pour présage l'aurore éclatante. L'étoile du berger brillait encore de toute sa splendeur, de tout son éclat et ce, malgré l'abandon éternel de ses soeurs à l'orée du jour. Cependant, elle allait bientôt être éclipsée par la plus rayonnante, celle qui permettait aux hommes et autres créatures de vivre et d'exister. D'ailleurs, cette dernière commençait déjà à paraître, amenant petit à petit la lueur matinale et donnait aux cieux un aspect doré, flamboyant : du rouge, de l'orange, du jaune, du bleu et même pour les plus observateurs, une légère nuance verte qui apparaissait légèrement entre deux couleurs. Le vent bruissait entre les arbres et les buissons, caressait la verdure des hautes herbes dans un mouvement léger, perpétuel avant de rejoindre l'horizon. Et elle, jeune demoiselle en fleur d'à peine dix-huit ans, admirait de sa fenêtre l'aurore qui s'avançait d'un regard éteint. Son visage était creusé par la fatigue ; elle n'avait pas dormi. La nuit avait été longue, blanche et agitée, dont plus de la moitié avait été passée auprès de cette fenêtre à respirer et à attendre. A attendre, la boule au ventre, qu'on vienne la chercher dans le but de la préparer, la vêtir.

« Maria, êtes-vous levée ? »

Trois domestiques entrèrent sans plus attendre en compagnie de sa tante. La jeune femme ne sut réprimer l'esquisse d'un soupir tandis qu'elle levait brièvement les yeux au ciel. Deux, trois ordres et voilà les petites mains à l'oeuvre pour l'habiller, la coiffer, la maquiller sous le regard intransigeant de sa tante : tout devait être parfait, digne d'une dame de son rang. En retour, elle devait en avoir le comportement. Un apprentissage long, ardu mais efficace ; d'une enfant dissipée et curieuse elle devint une demoiselle calme tout aussi curieuse. Solitaire ? Pas au sens propre non, elle n'était que rarement seule physiquement parlant. En effet, en tant que fille unique des De Rosas, elle faisait l'objet d'une attention toute particulière de la part de ses géniteurs. Son éducation fut soignée : le sens de l'honneur en premier lieu, puis l'écriture, la diction, la musique, la peinture, l'escrime, etc... exigence et résultats étaient les maîtres mots, rien n'était laissé au hasard afin que la demoiselle devienne le meilleur atout des De Rosas, la parfaite héritière. Cependant, l'excellence réclame souvent une lourde contrepartie, un profond sentiment de solitude pour sa part ; solitude en partie chassée par l'imaginaire. Un pouvoir d'imagination alimenté par sa connaissance théorique du monde d'en dessous et qui nourrissait sa soif d'aventures et de découvertes. C'était là principalement sa seule source d'évasion, sa petite lueur, une étincelle parfois écroulée sous le poids de son père. Ce dernier, Juan De Rosa, était un homme sévère dont l'autorité pouvait aisément être qualifiée d'excessive. Il aimait avoir le contrôle de tout sur tout, jamais il n'aurait pu se passer du sentiment grisant que de voir un homme ployer sous sa volonté. Quant à feu sa mère Cristina De Rosa, elle n'eu jamais le loisir de la connaître. Morte en couche, la pauvre femme n'eu qu'un bref instant pour entrapercevoir son oeuvre, l'enfant qu'ils avaient ardemment souhaité depuis des années. Suite au décès de sa femme, le Maître convola à nouveau deux ans plus tard avec une femme de haut rang, une banale histoire d'alliance sans tendresse ni amour, jamais ne donna naissance à un autre héritier. Tout les espoirs de la lignée reposaient ainsi sur elle, une pression permanente.

Parfois, elle souhaitait s'envoler. Juste s'envoler loin d'eux, comme le petit oiseau qu'elle entendait chanter tous les matins, comme ces dragons qu'elle apercevait occasionnellement par la fenêtre. Libre comme l'air, libre de quitter ce monde superficiel et ces soirées mondaines si longues, si ennuyeuses. Toujours les mêmes personnes, les mêmes discussions, les mêmes quolibets... Son éducation n'encourageait guère les amitiés sincères, juste des alliances. On le lui répétait souvent de se montrer joviale et courtoise, pleine d'esprit et charmante, charismatique, désirable sans jamais trop dévoiler etc... La méfiance dans toute sa splendeur. Il avait qu'avec les domestiques -en y ajoutant son valet et quelques gardes- qu'elle se sentait bien.

« Il est l'heure Maria ! » Déclara sa tante. *Déjà ?* Pensa la concernée, *Déjà...*

L'heure de se mettre en route, résignée.
Elle sentait le stress monter au fur et à mesure que la calèche avançait, sa respiration se fit plus vive, à la limite de l'hyperventilation. Ce n'était pas l'un de ces stress mêlant la crainte à l'excitation, non, il ne s'agissait qu'une crainte ponctuée de dégoût ; l'homme qu'elle devait épouser avait le double de son âge, de plus, ses impressions sur le noble n'étaient guère bonnes. La manière dont il la regardait lui déplaisait fortement : il la fixait souvent longuement sans dire un mot, une lueur étrange palpitant dansant dans le fond de ses yeux. Égocentrique, vaniteux, peu soucieux de son hygiène corporelle... Inutile de le nier, elle n'aimait pas cet homme et n'allait probablement jamais l'aimer mais, que pouvait-elle faire contre ça ? Parlementer était inutile, s'échapper futile : le seul moyen de partir était les dragons-nacelles, il aurait été facile de la récupérer... aussi, Maître De Rosa s'était arrangé à ce qu'elle reste entre de bonnes mains. Seulement... seulement...

Ses pensées étaient tournées vers lui, comme elle aurait aimé être sur son dos à cette heure-ci. Sur ce dragon blanc qui avait soudainement débarqué dans sa vie quelques ans auparavant, sous un soleil estival. Elle avait alors quatorze ans et se baladait à cheval en dehors de la capitale, suivie de près par son valet Caridin comme il était de coutume chez les De Rosa. Le valet été au service de la jeune fille depuis l'enfance et avaient toujours entretenus de bons rapports. Une petite promenade sans surprise, banale à souhait du moins, jusqu'à ce que sa monture ne s'excite soudainement à la d'une ombre immense au-dessus de leur têtes. C'était un dragon... le premier qu'elle voyait d'aussi près. Elle n'eu que très peu de temps pour l'observer, l'animal qu'elle chevauchait ne semblait partager son émerveillement. Il partit au galop sans attendre. Elle réussit à rester en selle malgré la panique de l'animal, semant aisément le valet. Sans prévenir, le dragon se posa face à elle. Le cheval se cabra, elle chuta. Heureusement, mis à part un fessier incroyablement douloureux, la chute fut sans gravité.

- Je t'ai enfin trouvé! La joie résonnait dans dans sa voix.

Quelques mètres. Juste quelques mètres les séparaient. Maria laissa balader ses yeux gris des pattes jusqu'à la pointe de ses cornes, impressionnée par la créature. Captivée par sa majesté, son élégance naturelle, la demoiselle aurait voulu dire un mot, ne serait-ce qu'une salutation. Bouche bée, incapable du moindre son, ni même un simple cri, à l'image du valet tout aussi médusé lorsqu'il parvint sur les lieux.

-Je suis tellement heureux de te revoir ! Poursuivi le dragon, toujours empreint de ce même ton joyeux. Tu m'as tellement manqué !

*Revoir ?* Cette phrase attira son attention. En réponse à cette interrogation, il prit le temps de lui raconter son histoire tout en s'allongeant. Deux coeurs de dragons que la mort avait séparé dix-huit ans auparavant. Depuis ce jour funeste, il s'était mis en quête de retrouver son âme, traversant maintes terres à la recherche d'un humain. « Une aiguille dans une botte de foin comme vous dites » ajouta-t-il en riant. Le hasard voulu qu'il survole son convoi et sans comprendre ni comment ni pourquoi, il sut alors que c'était elle, la réincarnation de sa belle. Maria pleura, touchée. Tout doucement alors, il apposa sa griffe sur son épaule puis d'une voix douce déclara :

-Eh... Pourquoi pleures tu ? C'est un grand jour au contraire !

Ils discutèrent pendant longtemps. On aurait cru voir deux vieux compères perdu de vue depuis des années et ils auraient continué jusqu'au petit matin, si la jeune noble ne lui avait fait la remarque. Une remarque surprenante aux yeux du dragon, mais soit, il la raccompagna. C'était là la première de leurs entrevues, la première d'une longue série. Chaque moment passé ensemble était un véritable plaisir, même si certaines de leurs opinions divergeaient. Devait-elle parler de Zéphyr à son père? Hors de question! Il l'aurait considéré comme une menace à son autorité. Quant au valet, elle lui implora de garder le silence pour que le dragon ne fasse l'objet d'une attention malintentionnée. D'un serment sur l'honneur, le jeune homme donna sa parole. Grâce à leur discrétion exemplaire -et avec l'aide de quelques domestiques sympathisant- ils parvinrent à garder le secret intact durant quatre ans.
Juan n'en sut jamais rien, du moins, jusqu'à l'année de ses dix-huit ans. Noire était sa colère lorsqu'il apprit que sa fille faisait ami-ami avec un dragon. Une de ses colères froides, électrique dont il avait le secret. L'impression de perdre son emprise sur elle lui déplaisait fortement. Le dragon blanc représentait une mauvaise influence à ses yeux, un être dont il devait la préserver et le valet, un gêneur dont il devait se débarrasser.

A la faveur de la lune, il convoqua la jeune femme entre les murs de son bureau et à peine avait-elle effleuré de sa main tremblante le bois de l'immense porte qu'il lui intima l'ordre d'entrer. Son sang se glaça mais soit, elle bomba son torse, releva la tête pour ne rien laisser paraître. Le poing serré, elle attendit dans l'horreur que l'orage tombe. Et en effet, les foudres tombèrent sur elle; il lui fit part de son désappointement, de ses reproches, ponctuant régulièrement ses phrases de mots blessant mais plus, que tout, c'était le ton glacial de l'homme qui la faisait trembler jusqu'au dernier recoin de son âme sais faillir. Jamais de sa vie il ne fut aussi dur. Sur quoi il lui demanda d'approcher de la fenêtre et d'observait, celle-ci dominait la cour, les gardes y faisaient habituellement leur ronde. Mais pas cette fois. Cette nuit-là, le pauvre Caridin se retrouvait à peine vêtu, roués de coup par le chef des gardes. C'en était trop pour elle. Maria supplia son père d'arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Ce qu'il fit, d'un simple signe de la main après avoir goûté au plaisir des supplications. Il lui saisit alors le bras, la regarda alors dans le blanc des yeux plus menaçant que jamais, lui faisant comprendre qu'elle lui appartenait, qu'elle pouvait oublier le dragon.
De son ami Caridin, elle ne sut le sort. Tué? Licencié? Aucune réponse.

C'était il y a deux mois... deux mois tout juste...

"Nous sommes arrivés Maria. Tenez vous prête."

Son souvenir s'évanouit au rythme de la clameur grandissante. Arrivée sur les lieux, la traversée jusqu'à la Grande Cathédrale lui avait semblé bien trop courte. De grands sourires sur les visages tandis qu'elle descendait parmi eux, le sien ne laissait rien transparaître, pas la moindre émotion et pourtant elle avait la sensation d'avoir un étau autour de son cou. Jamais elle n'avait voulu qu'une telle chose se produise! Jamais elle n'avait voulu se marier! C'était là sa punition, son moyen de la garder sous contrôle. Deux mois à peine que contrat avait été signé... et les responsables étaient tous là dans la salle, satisfaits de l'affaire. Alors qu'elle se préparait à entrer, elle chercha en vain une trace de son ami pour se rassurer. Les choeurs s'élevèrent alors, la configuration des lieux accentuant la majesté des chants. Les regards rivés sur elle, son père à ses côtés, elle marcha lentement la tête haute jusqu'à son fiancé. Ils atteignirent finalement l'autel, le père s'éclipsa et la demoiselle ne sut réprimer un regard long et appuyé; déception et ressentiment s'y lisait avant de le détourner vers les vitraux.

Les vitraux. Elle devait se concentrer sur les vitraux. C'était son idée de partir de la plus glorieuse, de la plus flamboyante des manières face à une assemblée de nobles. Déterminée à échapper à cette vie, elle essaya de trouver un moyen de sortir de la chambre qui lui faisait désormais office de geôle. Ce n'est que lorsqu'elle commença à résigner que Caridin reparut sous ses yeux, affreusement amoché mais vivant. Ensemble ils parvinrent à atteindre un passage secret menant vers l'extérieur. Ainsi, elle put faire part de son plan au dragon, préconisant quelque chose de simple mais efficace. Certes, elle avait peur; tout pouvait déraper en l'espace d'un instant mais, plutôt mourir en essayant que de devenir l'épouse d'un tel mufle! C'est ainsi que pour la première fois, elle aborda le sujet de Lindorm. A peine eut-il entendu le nom, qu'il refusa net. Pour lui, Lindorm signifiait devoir ployer sous la discipline d'un tiers, lui, la fière créature des cieux. Autant demander au vent Aerien de se taire! Elle dut alors s'expliquer plus longuement avec l'aide de quelques arguments. Le droit de conscription lui permettrait d'éviter les ennuis en lui conférant une certaine légitimité, ce à quoi la simple fuite ne pouvait prétendre.

"Mon enfant?"

Le prêtre attendait sa réponse, Maria devint soudainement pâle, inquiète. Que pouvait-il bien faire? C'est alors que rugit soudainement un dragon, un rugissement qui fit revenir comme par magie les couleurs sur son visage tandis que les autres pâlissaient. Sans aucune hésitation, le dragon fonça à travers les immenses vitraux, projetant ainsi un arc-en-ciel de débris. La panique s'installa aussitôt dans la salle tandis que, majestueux, le dragon descendit vers elle dans le tumulte des hurlements.

-Tu ne croyais tout de même pas que j'allais t'abandonner ? Plutôt mourir que de te perdre... une nouvelle fois. Dit-il mentalement.
-J'avoue avoir douté l'ombre d'un instant. Tu ne peux savoir à quel point je suis heureuse de te revoir ! Elle marqua une pause, au bord des larmes, Tu aurais pu venir plus tôt tout de même.... Fit-elle amère.
-J'aime me faire désirer! Il ria. Son rire cristallin résonna dans son esprit, léger. On y va?
-Une minute. J'ai une petite affaire à régler.

Maria balaya la cathédrale d'un regard; quelques âmes étaient restées sans doute paralysées par la peur. Parmi eux, le Maître De Rosa, immobile, silencieux pour la première fois depuis des années. Elle se dirigea vers père, s'adressant à lui d'un ton triomphant:

-Peu me chaut vos manigances père, je n'y sombrerais pas. Je décide en ce jour de rejoindre l'ordre des dragonniers et ce, qu'importe votre avis! J'anoblirais mon nom, je ferais en sorte qu'il soit porté aux nus mais certainement pas de la manière dont vous l'entendiez.

D'un coup sec, elle lui tourna les talons. Il n'y avait rien à ajouter, plus rien qui ne soit pertinent. En partant, elle cru entendre au loin vociférer son père. Peu lui importait désormais...

C'est ainsi qu'ensemble ils atteignirent Lindorm. Pour l'Alliance, ils durent se rendre en Narthan. Les terres arides de la nation du feu furent leur refuge durant plusieurs jours. L'inexpérience de l'humaine en matière de survie faisait peine à voir, heureusement que le dragon était là pour elle. En revanche, elle compensait son manque de pratique par une formidable connaissance théorique souvent bien utile pour le dragon. Le sang fut mélangé au cours de l'Alliance, comme il était exigé, réussissant ainsi l'épreuve. Les premiers temps au sein de l'Académie n'étaient pas de tout repos. Si Maria s'y sentait parfaitement à l'aise, pour le dragon, c'était l'inverse ; brider sa liberté lui était difficile. En somme, il lui manquait un « peu » de discipline, ce que pouvait lui apprendre la jeune femme mais, pas sans mal. N'en déplaise au dragon, il était nécessaire de la lui inculquer, Maria tentait de lui expliquer que discipline et liberté n'étaient pas forcément incompatible. Après quelques mois, il dut reconnaître qu'il s'était renforcé, la pilule passait un petit peu mieux. Plus le temps passait, plus les compères s'épanouissaient au sein de l'infrastructure, enchaînant les années sans grande peine.

C'est ainsi que débuta quatrième année à Lindorm.

✘ Pseudo Internet :  Mywen ou My, comme vous voulez ^^
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? Par l'opération du St Esprit... mais surtout grâce à un top-site.  
✘ Le Code : La grâce des dragons? Ou validé?

✘ Nom :Zéphyr
✘ Surnom :Elle l'appelle Lézard mais plus couramment Zéfy, Zéf.
✘ Âge : Environ 30ans
✘ Type : Air
✘ Don qu'il vous a légué : Sphère céleste
Maria est capable de générer comme une orbe d'air avec ses mains. Celle-ci peuvent être de tailles différentes, les plus grosses seront formées à l'aide des deux mains. Les formes peuvent varier; les plus petites et comprimées peuvent faire office d'armes de jet tandis que les plus grosses sont autant capables de la propulser en l'air que pour amortir son atterrissage. Elles peuvent aussi être parfaitement inoffensive. La fréquence d'utilisation de ces sphères dépend de leur taille ainsi que leur taux de compression qui détermine la puissance.

✘ Nation d'origine : Aera

Lorsque vous la rencontrez, non loin d'elle se trouve Zéphyr. C'est un dragon ne renonce jamais, ne recule jamais face aux dangers qui peuvent se présenter à lui, surtout si cela implique son humaine. Audacieux mais pas téméraire, il sait quand faire face et quand replier, histoire d'éviter les mauvaises déconvenues.
Le dragon est aussi d'une nature assez impulsive, agissant le plus souvent à l'instinct contrairement à sa partenaire. Si une personne ne lui inspire pas confiance, alors il n'y a rien à faire mis à part l'impressionner et encore. Il est, en effet, un protecteur et un jaloux, non pas qu'il soit amoureux de sa dragonnière -ce fut le cas dans une autre vie- mais il la protège à la manières des grands frères, y comprit dans la raillerie; c'est un privilège qui n'est réservé qu'à lui et à lui seul. De plus, le jeune dragon n'a pas sa langue dans sa poche, il n'hésite pas à confier ses états d'âmes ainsi que son opinion à Maria, que ce soit futile ou important, de la sale trogne d'un tiers jusqu'au reflet de ses poils.
A le regarder, il semble toujours à l'aise, enthousiaste et parfois un peu sot en comparaison avec ses pairs. Disposant d'une certaine sagesse cachée dans les recoins de son âme, il ne s'en fait part seulement quand la situation l'exige. Il est également d'une intelligence remarquable jusqu'à parfois être trop zélé dans ses interventions. Un petit air de Monsieur-je-sait tout qui peut en agacer plus d'un, surtout quand cela sert à contredire Maria. Un fou qui croit tout savoir, il suffirait de bien peu pour lui rabattre son caquet.
Est-il réellement nécessaire d'ajouter que la Liberté est une notion importante à ses yeux? Oui? Eh bien, comme tout bon dragon de l'air, il en est un farouche défenseur. Doté d'un ego aussi gros que lui, le dragon supporte mal l'autorité. En outre, la seule forme d'autorité qu'il tolère est celle de Maria, cependant, il n'est pas rare qu'une dispute éphémère éclate de temps à autre entre les deux compères. Si parfois ses excès d'humeur paraissent impressionnantes, il lui en faut beaucoup en revanche pour la mettre dans une colère noire. Ne cherchez jamais à connaître ses limites si vous tenez à rester entier.
Sa plus grande crainte? Plus que perdre sa liberté, il a peur de perdre sa partenaire.

Physiquement, le dragon se révèle assez imposant pour un dragon de l'air sans que cela soit exceptionnel. Le dragon possède en outre les caractéristiques communes aux membres de son espèce tel que de grandes, puissantes ailes capable de les porter plus haut et plus loin, le tout allié à une agilité inouïe. Contrairement à de nombreux dragons, il se retrouve affublé d'un magnifique pelage aussi pur que la neige et la seule partie de son corps qui soit recouverte d'écaille se trouve être cette partie qui s'étend de la poitrine jusqu'à la base de sa queue. Les poils qui la compose sont assez court en temps normal, seule une baisse des températures ou en voyage dans les contrées froides comme Norheim stimulera leur pousse; en vol, ils se durcissent et se couchent automatiquement aussi bien pour optimiser sa vitesse de vol que pour permettre à l'eau de s'écouler en cas de pluie; au repos sa fourrure se révèle étonnamment douce au toucher. Ses ailes sont recouvertes de plumes blanches et tranchantes pour fendre l'air. Sur sa tête trônent deux cornes aussi blanches que sa fourrure, juste au dessus de ses oreilles.
Si à terre il conserve une relative bonne vitesse de course, ce n'est vraiment qu'en l'air qu'il se trouve le plus à l'aise. Majestueux, il garde un fier port altier tant sur terre que dans les cieux.