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[CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain

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Ventus
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Raphaël Darragon
Raphaël Darragon
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Message [CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain I_icon_minitimeMer 6 Fév - 13:35

~Ikari~

L'herboristerie était vraiment l'une des matières préférées de Raphaël, intéressé et attentif, l'élève Ventus s'appliquait et se donnait à fond pour tenter de percer les secrets de la Nature. Après tout, sa mère était médecin et se servait aussi des vertus médicinales des plantes et il l'admirait pour ça. Aussi, c'est le sourire aux lèvres qu'il sortit de la classe, ses livres contre lui, pour se diriger vers la cour. Un peu d'air frais lui ferait du bien avant de monter étudier.

Le jeune garçon avait beau être sociable, il ne s'était, pour l'instant, attaché qu'à quelques-uns de ses camarades et il ne les voyait pas forcément très souvent. Mais cela ne le dérangeait pas, il aimait aussi la tranquillité. C'est donc avec insouciance qu'il sortit du bâtiment principal et atteignit la cour.

Ici et là, des groupes d'étudiants s'étaient formés et devisaient tranquillement, riant parfois, se disputant aussi. Raphaël aimait observer discrètement les comportements de ses collègues, quitte à se faire rembarrer quand l'un d'eux s'énervait devant son regard insistant. Mais pour l'instant, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, personne ne faisait attention à lui et pas de Ren dans les parages.

Celui-la, moins il le voyait, mieux il se portait!

Seulement, tout à ses pensées, il finit par bousculer un grand escogriffe à la chevelure châtain, qui le renvoya assez rudement, le faisant tomber à la renverse. Le choc fut plus désagréable qu'autre chose mais se faire traiter de la sorte avait souvent tendance à contrarier le jeune hermaphrodite. Pour qui se prenait ce grand dadais?!

Calme en apparence, Raphaël réunit ses livres et récupéra son sac. Alors qu'il se redressait, son camarade, fulgère visiblement, lui offrit un sourire moqueur et interpella ses potes:

-On dirait que le nain ne sait plus où il va. Va falloir t'acheter des lunettes!

C'en était trop. Le jeune hermaphrodite lâcha ses livres et son sac pour pouvoir écraser le pied du malotru avant de le frapper du plat de la main sous le menton.

-Ne m'appelle plus jamais comme ça!

Le petit ange s'était transformé en véritable furie sous le regard ahuri du groupes d'élèves qui s'était formé autour d'eux. L'étudiant fulgère le repoussa et comme de bien entendu, une belle bagarre commença. Raphaël mordait ce qu'il pouvait en frappant comme un démon tandis que l'autre étudiant tentait de le saisir pour le plaquer au sol et le rouer de coups. Mais le blondinet avait de la ressource et malgré la douleur, il bougeait et se contorsionnait, échappant ainsi aux coups de son adversaire.


Dernière édition par Raphaël Darragon le Ven 22 Fév - 12:07, édité 1 fois
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Message [CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain I_icon_minitimeJeu 7 Fév - 16:25



La journée avait été calme. Le rythme des cours était presque reposant pour lui, qui ne tenait habituellement pas en place. Lindorm était égale à elle-même, avec ses problèmes intrinsèques et sa monotonie souvent brisée par les élèves. Le professeur d'Histoire ne l'aurait dit à quiconque mais il était soulagé que le rythme lancinant de la normalité soit régulièrement coupé par les frasques des élèves. Ah, qu'il était bon de voir le quotidien rompu par quelque affrontement adolescent dans le couloir ou autres sottises en tout genre...

Kahan s'étira sur sa chaise en s'y balançant, observant la pile de copies que l'on venait de lui rendre. Il éplucherait tout cela plus tard.
Lui qui avait la réputation d'être l'un des profs les plus sympas de l'académie avait cependant une notation sévère. Et des commentaires souvent croustillants... Pour celui qui ne les avait pas sur sa copie.

Le Saabi rejoignit le couloir, y marchant en prince incontesté, de son pas chaloupé, comme s'il dansait au son d'une musique intérieure. L'hiver le forçait à porter une veste colorée dans les oranges par dessus sa tunique de lin et son pantalon de la même matière. Il salua de la main un groupe d'étudiantes, les dépassant comme un coq dans la basse cours, s'attirant quelques œillades et autres gloussements.

Mais, alors qu'il songeait à sortir s'aérer, passant dans la cour, resserrant son écharpe en fils de soie orangée alors que la froideur de janvier mordait sa peau brune, le bruit d'une bagarre attira son attention. Un peu d'action, tout ce qu'il lui fallait pour se réchauffer.
Se hâtant vers le petit attroupement, il reconnu quelques élèves plus âgés qui affrontaient un féroce adversaire... Un vrai dur, le plus redoutable de l'école. Se mordant l'intérieur des joues pour ne pas rire - cela n'aurait pas été très sérieux - il se fraya un chemin entre les élèves, certains quittant déjà la scène par crainte des représailles.

Ni une ni deux, il attrapa l'un des assaillants par le col de son manteau comme l'on attrape un chaton par la peau du cou, l'envoyant valdinguer un peu plus loin, le Fulgere tombant sur les fesses.

"Ca suffit, maintenant, les jeunes." Fit-il avec calme, sa voix aux accents Saabi ne trahissant qu'une mesure goguenarde plus que de la colère. L'étudiant qu'il avait envoyé sur son séant maugréa quelque chose entre ses dents qui ressemblait à "cépamwacélui" et Kahan secoua la tête en regardant tour à tour Raphaël et l'autre élève. "Non mais vous avez quel âge ? Vous battre comme des chiffonniers... Réglez au moins ça en un duel au premier sang! Du panache, que diable ! Vous êtes une future élite, essayez au moins d'être dignes."

Le professeur eut un léger rire, mais ses yeux acajou étaient sérieux, malgré son ton presque comique.

"Enzo, vous serez en retenue dimanche. Oui. Dimanche. Et ne répliquez pas. Je vous enverrais un billet pour les modalités. Raphaël... Puisque vous avez de l'énergie à revendre, suivez moi donc dans mon bureau."


Ha Raphaël... Voilà longtemps qu'il rêvait de dire cela. Adorable petit(e) : il lui avait tapé dans l’œil en début d'année. S'il n'était qu'un mystère à résoudre, il comptait bien ne pas le laisser filer cette fois. Raphaël était un élève plutôt exemplaire. Trop exemplaire : il était bien content d'avoir une bonne excuse pour le coller. Cela ne se représenterait pas de sitôt.
De bonne humeur, malgré ses mains sur ses hanches, Kahan attendait de voir sir les deux garçons allaient faire de la résistance ou non.
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Ventus
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Raphaël Darragon
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Message [CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain I_icon_minitimeJeu 7 Fév - 19:13

Il n'en fallait finalement pas beaucoup pour que Raphaël sorte de ses gonds, pour peu que l'on pique là où ça faisait mal. Et ce crétin de fulgère avait effectivement touché un point sensible. A peine le temps de comprendre ce qui lui arrivait, l'étudiant Ventus était déjà sur lui toutes griffes et dents dehors. Les deux étudiants commencèrent donc à se battre sérieusement, bientôt entourés d'un petit attroupement d'élèves un peu trop curieux.

C'est sans doute cela qui attira le professeur le plus sympathique et le plus convoité de l'académie. Ecartant les curieux, le voilà qui saisit Enzo et l'envoya bouler un peu plus loin, ce qui permit à Raphaël de reprendre son souffle et de remettra sa tunique en place. Encore heureux qu'elle ne soit pas abîmée! Le jeune hermaphrodite leva son visage vers son professeur, puis se permit de fusiller son ancien adversaire des yeux, avant de baisser le nez comme un gamin prit en faute.

Ce qui était totalement le cas. Il se remit sur ses pieds en s'époussetant et en lissant sa tenue qui se composait, comme souvent, d'une tunique longue et d'un leggins bleu sombre complétée par des bottines de la même couleur. Il se recoiffa un peu aussi pour avoir l'air présentable en gardant le nez dirigé vers le sol. Il savait bien qu'il n'aurait pas dû sortir de ses gonds mais c'était plus fort que lui. La sentence tomba et il se retint de protester. Il trouvait cela injuste que l'autre étudiant ne soit pas collé tout de suite alors que lui, si.

Enzo protesta plus pour la forme que pour autre chose, subit un dernier regard noir de la part de Raphaël, qu'il lui renvoya, puis tourna les talons.

L'étudiant ventus, lui, se tourna vers son professeur, une moue un peu contrite sur son visage d'ange, attendant l'exécution de sa sentence, résigné. Il y avait sans doute pire que de faire des heures de colle avec le professeur d'Histoire-Géographie. Ses traits se détendirent finalement alors qu'il regardait l'homme qui se tenait face à lui, les mains sur les hanches. Ses joues se teintèrent légèrement sans qu'il ne s'en rende compte.

Et bien oui, il avait des yeux pour voir et le charme de Kahan Abd-Al-Hassan opérait sur lui aussi. Il le regardait, ou plutôt l'admirait, de ses yeux d'azur grands ouverts. Il se demandait s'il devait dire quelque chose. Mais que pouvait-il bien dire? Alors en attendant, il froissait nerveusement le bas de sa tunique en se demandant à quelle sauce il allait se faire manger.
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Message [CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain I_icon_minitimeVen 8 Fév - 10:21



Etait-ce le froid annonciateur de neige à venir qui les rendait si turbulents ? En vérité, Kahan n'aurait jamais pensé trouver Raphaël Darragon en train de se battre et il aurait été le premier à rire si on lui avait dit que la petite crevette blonde serait au cœur d'une bagarre. A vrai dire, il était curieux de savoir ce que l'autre étudiant avait pu dire pour provoquer le Ventus habituellement calme. Raphaël n'était pas le genre d'élève à faire des vagues et cela l'intriguait.

Les deux élèves se fusillaient du regard et il leva lui-même les yeux au ciel. Bon sang, ces enfants étaient-il définitivement bien de futures élites ? Mais ce n'étaient encore que des élèves, des adolescents ou de jeunes adultes. Cela le fit sourire : autrefois, il avait été un homme avant d'avoir le droit d'être un adolescent. Il avait grandi plus vite qu'eux tous. Ce qui expliquait sans doute son tempérament facétieux de grand gamin car il n'avait eu le droit à cette insouciance avant longtemps.

Les derniers curieux s'éparpillaient, à mesure qu'Enzo s'éloignait non sans quelques dernières protestations, qu'il balaya d'un simple geste de la main et d'un regard sévère qui suffit à faire comprendre au garçon qu'il n'aurait pas grand intérêt à le défier plus longtemps sous peine de voir la punition devenir plus sévère. Resté seule avec Raphaël, il l'observa un instant, n'étant pas assez naïf pour ne pas voir la manière qu'avait eu le garçon - cela restait à vérifier - de le dévisager. Et il adorait ce regard timide et audacieux à la fois.

"Venez, Raphaël, nous serons au chaud dans mon bureau, au moins. Ce vent froid me glace. Brrr !" Il frissonna comiquement en lui faisant un clin d’œil, tout sourire. Le devançant dans les couloirs, il le conduisit jusque dans une pièce agréable, dans les tons d'ocre, de orange et de rouge, à la décoration sobre mais qui rappelait agréablement Khi'saab avec ses lampes saabis ornées d'entrelacs et ses objets venus du pays d'au-delà de la mer.
Invitant le jeune homme à s'assoir sur le confortable fauteuil devant son bureau, lui-même alla un instant se poster devant la fenêtre aux rideaux de voile rouge, voyant tomber quelques flocons. Dans un coin de la pièce se trouvait, posé contre le mur, un luth Saabi, un magnifique instrument, qui semblait ancien et avoir déjà beaucoup servi, patinant son verni.

"Je serais curieux en vérité d'entendre votre version des faits et comment est-ce que quelqu'un d'aussi... discret que vous ai pu s'énerver autant." Dit-il de sa voix douce. "Mais sachez cependant que vous et vos camarades êtes dans une école pour vous former à devenir des dragonniers, une école militaire. Vous êtes jeunes, mais vous n'êtes plus des enfants. Vous vous devez d'avoir une attitude respectable, si ce n'est exemplaire. Sinon, qui pourra seulement vous porter le crédit que mérite une élite si vous vous battez entre vous comme les derniers roturiers venus ?"

La voix de Kahan était toujours aussi calme, malgré l'inflexibilité de son ton. Il espérait, à sa manière et malgré tous ses défauts, faire prendre conscience aux étudiants de ce qu'ils représentaient pour les autres. Se détournant de la vitre, il s'appuya contre le rebord de la fenêtre, faisant cette fois face au jeune homme, l'observant quelques instants avant de reprendre une dernière fois.

"Car qui saurait être plus exemplaire qu'un dragonnier ? Et comment espérer œuvrer pour le bien du plus grand nombre si vous n'êtes même pas capables de dominer vos émotions ? Comprenez-vous ?"
Les yeux acajou étaient sérieux, dans la douce lumière tamisée du bureau. Il tenait auparavant à éduquer ces enfants. Mais pour cela, il jugeait inutile de les torturer ou de les persécuter, au contraire de certains autres membres du corps enseignant.
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Ventus
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Message [CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain I_icon_minitimeVen 8 Fév - 11:47

~Totsuka Tatara~

Il était vrai que l'air était frais, mais Raphaël n'y avait même pas prêté attention. Il avait réuni ses affaires et remit son sac sur ses épaules avant de se redresser pour regarder, ou plutôt, dévorer des yeux, son professeur d'Histoire-Géographie. Le jeune étudiant était très observateur et il regardait ses interlocuteurs avec attention, surtout lorsqu'ils avaient un physique aussi plaisant. Il ne se rendait pas compte que ce genre de regard insistant pouvait être gênant, mais Kahan ne sembla pas s'en formaliser. Au contraire, il lui rendit rapidement le sourire en frissonnant exagérément. Il ne fallait pas oublier qu'il était originaire des pays chauds, lui.

Raphaël était plus habitué aux courants d'air. Il lui emboîta donc le pas, marchant silencieusement à ses côtés, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans son bureau. Il avait totalement oublié Enzo. Une fois dans la pièce, il admira la décoration et les tons chauds, tout transpirait la touche de son professeur, élégance, chaleur et fantaisie. Monsieur Abd-Al-Hassan avait ramené un peu de son pays d'origine au sein de l'académie et cela éveilla la curiosité du jeune Ventus qui se prit à vouloir visiter ce pays.

Après avoir fait le tour de la pièce, son regard clair s'arrêta sur le silhouette de son jeune professeur. La neige s'était effectivement mise à tomber. Et le jeune hermaphrodite adorait ce spectacle silencieux et calme. Mais bientôt, la voix de Kahan le ramena à la réalité, en douceur. L'étudiant ne put s'empêcher de rougir, un peu gêné tout de même de s'être ainsi donné en spectacle.

Assis face à son professeur, il baissa un instant le nez et écouta son sermon sans l'interrompre. Ses mains se crispèrent sur le tissu et il hésita avant de lui répondre:

-...En fait je...je marchais sans vraiment regarder où j'allais et je l'ai bousculé. Il m'a repoussé et il m'a traité de...de...

Son visage devint rouge vif, honteux de se faire traiter ainsi par ses autres camarades. Il avait beau être fin, et hermaphrodite, il n'en avait pas moins la fierté d'un jeune homme refusant de s'écraser devant les autres parce qu'il était différent.

-de nain...

Dit comme cela, c'était ridicule et même risible. Mais il savait que derrière ce simple mot, se cachait en général d'autres injures beaucoup plus dures. Il prenait cette petite insulte comme une gifle à chaque fois.

-Je sais bien que je ne devrais pas m'emporter comme ça...mais...si mes camarades ne me respectent pas ici...comment pourrais-je me faire entendre sur le terrain?

Son père lui avait dit qu'il ne devait surtout pas se laisser marcher sur les pieds ici, seulement, il ne lui avait jamais expliqué comment. Raphaël faisait comme il pouvait. En réalité, derrière son comportement se cachait la peur de décevoir son père. Ce père qu'il aimait et craignait en même temps, ce père qui faisait mine de l'accepter comme il était alors qu'il le traitait comme un fils "normal" devant les autres. Ici, il pensait que ce serait plus simple, pourtant, lors de son arrivée, on avait hésité à le mettre dans le dortoir des filles ou celui des garçons.

Alors, pour leur simplifier la tâche et être digne des attentes de son père, il s'était proposé d'aller dans celui des garçons. A partir de là, il s'était débrouillé pour agir comme si c'était naturel. Cependant, il avait bien vu la gêne de certains de ses camarades de chambre lorsqu'il se déshabillait devant eux ou lorsqu'il prenait une douche avec eux. A partir de là, il avait attendu que les douches se vident avant d'y aller, plus pour ne pas mettre les autres garçons mal à l'aise que pour avoir une véritable intimité.

Les plus âgés étaient moins farouches, l'un d'eux s'étaient même invité dans sa douche pour le reluquer de haut en bas avant de se pencher vers lui pour lui dire qu'ils devraient prendre leur douche ensemble. Naïf, comme d'habitude, et n'ayant pas saisi le sous-entendu, Raphaël avait souri et acquiescé.

Mais malgré sa naïveté, il avait fini par comprendre que "nain" n'était pas seulement une référence à sa petite taille mais surtout à sa différence. Une boule se forma dans sa gorge mais il se refusa à se laisser aller, son père ne l'accepterait pas, il devait relever la tête. Il se redressa donc et plongea son regard de ciel pur dans les iris acajou de son professeur:

-Ca ne se reproduira plus.

Du moins, il ferait son possible pour se contrôler dorénavant.
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Message [CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain I_icon_minitimeDim 10 Fév - 10:06



Il l'écoutait, tout en l'observant, bras croisés sur son torse, calmement. C'était sa méthode. Et s'il avait des détracteurs, s'il courrait la gueuse, l'on ne pouvait lui enlever quelques talents particuliers, aussi incongrus qu'improbables venant de lui, que l'on disait si peu sérieux.

L'étudiant semblait regretter son geste mais pas tant que cela. Il ne voyait pas en face de lui un trouble fête. Plutôt un adolescent perdu, qui cherchait à se faire respecter, sans savoir comment faire. De plus, si les rumeurs étaient vraies, qu'il était effectivement hermaphrodite, cela n'aidait pas à son intégration. Mais il avait suffisamment baroudé pour savoir que les hommes simplement très androgynes étaient tout aussi mal acceptés. Alors une différence pareille...
Il était déjà étonnant selon lui que personne ne l'ai encore violé dans les douches - du moins il espérait bien que ce ne soit pas le cas.

Se rapprochant de son pas dansant, le professeur s'assit derrière son bureau, se balançant un peu en arrière sur sa chaise, comme s'il réfléchissait un instant.

"Il aurait pu avoir une insulte beaucoup plus cruelle et vous le savez, n'est-ce pas ? Sur un champ de bataille... Sur le terrain... Même dans votre propre escadron, l'on ne vous traitera pas de nain. L'on sera beaucoup plus cruel et l'on frappera là où ça fait mal."

Il soutint le regard du jeune homme, pendant un instant, sans dureté, plutôt avec une certaine douceur dans les prunelles. Curieuse douceur qui laissait bien souvent oublier que cette homme là avait servi durant un an dans l'armée puis avait été pirate, un fait bien moins connu.

"Vous savez, Raphaël, je comprends que les piques, même les plus anodines, blessent souvent plus que de raison. Par exemple, j'ai été également à Lindorm, autrefois. Croyez-vous que je n'ai été raillé ? Regardez-moi, je suis Saabi et je suis lié à un dragon sauvage des terres glacées de Nordheim. Ce simple fait prêtait déjà à rire. Et lorsque j'étais plus jeune, j'étais... et bien plus fin, tout bêtement, plus efféminé. L'on m'a beaucoup moqué, au début, à cause de mes origines, et puis mon apparence et même sur mon dragon."

Il sourit au jeune homme, parlant de lui sans crainte ni fausse pudeur. Il voulait que Raphaël comprenne. Il voulait qu'il sache pourquoi est-ce qu'il était puni - pour autre chose que de permettre à son professeur de se rincer l’œil - et ce qui pourrait être amélioré pour éviter que cela se reproduise.

"Les moqueries ne sont jamais faciles à avaler et je me suis battu plus souvent qu'à votre tour." Il sourit avec une pointe de malice. "Mais disons que je savais que si je me battais sans réfléchir, je serais collé. Alors je provoquais l'autre élève en duel. Au premier sang. Un combat dans les règles de l'art, maîtrisé et mené en toute conscience de sa justesse, peut vous mener au respect bien plus aisément qu'en vous chipouillant comme deux jeunes chiots. C'est la valeur au combat qui fait l'homme, comme vous en doutez et nul n'aurait pu punir un simple entraînement où l'un ou l'autre ne s'en sortirait qu'avec une petite blessure bénigne. Et j'étais déjà bon duelliste car j'avais appris à manier les armes avant même mon entrée ici."

Il croisa les doigts sur ses cuisses, cessant de se balancer pour fixer Raphaël droit dans les yeux, lançant d'une voix douce.

"Sachez que le respect ne se gagne pas avec la force brute lorsqu'on n'en a que peu : vous étiez aussi menaçant qu'un chaton, Raphaël. Il se gagne en étant malin. Je pourrais peut-être... Vous aider à améliorer votre technique de combat armé. Ainsi vous seriez apte à mener des duels réglementaires pour vous défendre. Qu'en dites-vous ?"

L'on avait le motif et l'excuse pour passer du temps avec lui : le nœud coulissant qu'il venait de passer autours du cou de sa future proie se refermait tranquillement. Il suffirait de tirer dessus en temps voulu.
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Ventus
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Message [CLOS]chien qui aboie ne mord pas, en êtes-vous certain I_icon_minitimeDim 10 Fév - 15:49

S'il se sentait mal d'avoir frapper Enzo, aucunement. Par contre, il était gêné qu'un professeur ait été le témoin de cette bagarre de chiffonniers. Effectivement, il n'avait pas beaucoup de force, mais l'autre étudiant s'était tout de même pris certains coups bien sentis. Lui-même aurait sans doute quelques bleus, mais rien de bien grave, il était plus solide qu'il n'en avait l'air, enfin, plus volontaire dirons-nous.

Même Ren ne pouvait pas le traiter de femmelette, personne ne l'avait vu se plaindre ici, parce qu'il mettait un point d'honneur à prouver à ses détracteurs qu'il n'était pas une chochotte! Enfin pour l'heure, il écoutait sagement son professeur et buvait ses paroles. Bien sûr qu'il avait raison et puis il avait lui-même vécu ce genre de situation alors il était bien placé pour en parler, non?
Raphaël réfléchit calmement, provoquer ses "adversaires" en duel? C'était une idée intéressante...mais s'il perdait, il aurait l'air ridicule...Enfin si Monsieur Abd-Al-Hassan proposait de l'aider...il ne voyait absolument pas le piège dans la proposition du Saabi. Il avait beau savoir ce que l'on disait sur lui, il s'en fichait pas mal. Le professeur d'Histoire-géographie était beau, charmant, gentil, compréhensif, c'était plus qu'il n'en fallait pour qu'il gagne la totale confiance de son élève.

Bon, être comparé à un chaton n'était pas forcément très agréable, cependant, objectivement, il ne pouvait pas le nier...impressionner son adversaire, avec l'apparence qu'il avait, c'était perdu d'avance et il en était parfaitement conscient. Par contre s'il y avait un moyen de faire mordre la poussière à ceux qui osaient se moquer de lui...

L'élève Ventus sourit, l'idée était plus qu'alléchante:

-J'en dis que vous avez sans doute raison...et puis si ça m'aide à me faire respecter...je serai bête de dire non, non?

En réalité, il était absolument ravi. Son père serait fier de cette initiative, il n'en doutait pas un seul instant! Et puis la perspective de passer plus de temps avec cet homme si charmant motivait sa décision. Joindre l'utile à l'agréable, c'était l'idéal non?

-Quand est-ce que ce serait possible?

Le plus vite serait sans doute le mieux, mais vu qu'il s'agissait d'une proposition de Kahan, mieux valait voir avec ses possibilités à lui.

Et puis cela lui occuperait l'esprit. Il avait bien remarqué l'absence prolongée de Luka et même s'il refusait de porter foi à la rumeur qui disait qu'il avait déserté lui aussi, il s'inquiétait de ne pas le voir revenir. Ren était encore plus désagréable qu'à l'accoutumée, alors le jeune hermaphrodite l'évitait tant qu'il le pouvait. L'étudiant Aqua lui manquait terriblement, car il était le premier garçon à l'avoir accepté tel qu'il était et à lui avoir manifesté une réelle affection à laquelle il avait répondu sans penser aux conséquences.

Angelus désespérait de le voir devenir raisonnable, il avait beau le mettre en garde, Raphaël se jetait à corps perdu dans les ennuis et les situations compliquées, n'en faisant qu'à sa tête. La preuve, il avait beau jeu de le nier, il avait fini par avoir de réels sentiments pour son ami, et son animosité envers Ren s'était accentuée. Peut-être que grâce à Monsieur Abd-Al-Hassan, il oublierait ses soucis.

Le jeune hermaphrodite s'était tu et le regardait calmement, les mains sagement posées sur ses cuisses joliment galbées.

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Si on lui avait demandé la raison de sa proposition d'aider Raphaël, Kahan aurait simplement dit qu'il aurait agit ainsi envers n'importe quel autre élève. C'était en partie la vérité. Tout élève prometteur, en tout cas. Et le Saabi avait quelques critères personnels qui rentraient en ligne de compte, au delà des talents de dragonnier.
Raphaël n'était qu'en seconde année, ce qui faisait de lui ni plus ni moins qu'un débutant car la première année n'était pas la plus ardue, bien qu'elle le soit sur le plan psychologique.
Cependant le garçon - ou la fille, bref - était visiblement motivé et volontaire.
Une bonne attitude, qu'il savait apprécier.

"Ma foi, c'est donc parfait. Je peux placer un entraînement entre mon emploi du temps."

Il sourit largement, de ce sourire qui faisait si souvent craquer toutes les jeunes filles de l'académie. Il était ravi de la situation, de pouvoir passer du temps avec sa nouvelle marotte. Si Kahan était un coureur de jupons - à l'occasion de pantalons mais bien plus rarement - il prenait son temps pour cette délicieuse partie de chasse. La séduction lui plaisait encore plus que d'obtenir ce qu'il voulait et il était un homme de passades. Ce qu'il avait le lassait bien plus rapidement que ce qu'il ne pouvait avoir.

"Je m'entraîne chaque matins dès cinq heures. Nous pourrons ainsi nous entraîner ensemble, si vous me rejoignez malgré l'heure matinale."


Il sourit de nouveau, avec élégance. Son entraînement était parfois interrompu par quelques jeunes gens qui venaient lui parler et il n'hésitait jamais à croiser le fer avec ces derniers, autant pour leur apprendre quelques bases supplémentaires que pour se divertir. Il avait toujours aimé combattre. Il était ironique qu'il soit professeur d'histoire.

Se régalant tranquillement de la jolie apparence de Raphaël, qui ne se doutait sans doute pas de l'envie de son professeur, il se leva néanmoins pour rouvrir la porte en raccompagnant son élève.

"Je vous laisse maintenant à vos occupations, Raphaël. Tâchez de dormir la nuit pour être en forme, je ne supporte pas qu'on dorme sur un champ d'entraînement."

Un rire, léger, amusé. Il aurait tout le loisir de profiter de la vue demain aux aurores. Un si bon prétexte ne saurait que le réjouir.



[Clos pour moi ♥ J'ouvre ensuite à l'aire d'entraînement.]

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