✘ Alecto Cimorelli.

Alecto Cimorelli
« Vous n'êtes que des chiens; rien ne vous retient. Haine et jalousie sont vos seules amies.
Même le vent du Nord doit souffler moins fort que votre bêtise... »

Nom ♦ Gorgo | Prénoms ♦ Sergia, Demetra | Surnom ♦ "Alecto Cimorelli", un nom d'emprunt
ou "Tangerine" comme nom de code à cause de la couleur de ses cheveux
| Age ♦ 27 ans | Nation d'origine ♦ Aeria, mais se considérant apatride.

Rang ♦ ancienne éclaireuse de l'Escadron des Lances de Foudre, aujourd'hui mercenaire
| Durée d'intégration ♦ trois ans, puis portée disparue | Type de dragon ♦ Foudre
| Nom du dragon ♦ Éphialtès, surnommé le "Seigneur des Papillons".

Sa Description ♦ Éphialtès est laid; il tient plus d'une sorte d'insecte que du reptile, avec deux paires d’ailes membraneuses recouvertes d’écailles colorées, qui sont des soies aplaties. Les ocelles vives sur un fond vermeil qui rappellent ceux des plumes de paon, et captent l'électricité statique. On lui trouve quelques ressemblances avec les papillons de nuit, avec un dos couverts de poils fins, et un faciès très spécial: une boche quasi-humaine avec une sorte de nez au dessus de deux étranges antennes en forme de brosses, organes sensoriels principaux du dragon, juste en, dessous de ce qui semble être une sorte de nez surmonté ce que que les gens pensent être des yeux mais qui sont en fait des sortes de sonars auditifs: oui, ce sont ses oreilles, en quelques sorte. Un corps musclé avec trois paires de pattes collées au torse, une longue queue préhensile et musclée terminent la créature, et sa gueule est protégée par une plaque chitineuse blanche semblable à du cartilage, munie de deux sortes de cornes aplaties sur les côtés. Il n'est pas très grand en hauteur, faisant la taille d'un humain moyen. Sa taille de la tête à la queue est par contre de plus de quinze mètres.

Au niveau de son caractère, Éphialtès une créature arrogante et maniérée. Rapide et cruel, il est capable d'une grande précision dans ses attaque mais sa vanité est sa plus grande faiblesse; en effet il se défini comme un être raffiné et qui aile la beauté. Le combat n'est pas forcément son sujet d mais s'il y est poussé, il mettra rapidement en œuvre toutes ses armes secrètes: il aime écraser ses ennemis avec panache. Fort heureusement ce trait de caractère est tempéré par le pragmatisme d'Alecto, sa dragonnière avec laquelle il a noué une relation particulière, de possessivité et de jalousie mutuelles. Une forme d'amour platonique qui les rend aptes à se protéger jusqu'à la mort s'il le faut et à être particulièrement complices et en phase.

Spoiler:

Le don qu'il t'a légué ♦ Téléportation à distance de vue: Alecto peut se téléporter instantanément à un endroit qui se trouve dans son champ de vision. Ce qui échappe à sa vue n'est pas possible à rejoindre.

Ton arme de prédilection ♦ Deux Katars, sorte de poignards dont les particularités son sa poignée horizontale et sa lame triangulaire, permettant des attaques d'estoc de très forte puissance, capables de percer les armures.

Parle-moi de toi

Physique ♦ Dire d'Alecto qu'elle est très belle fait cliché, mais rien n'est plus vrai. Un corps jeune et souple, le teint lunaire comme toute les rousses et les cheveux d'un tangerine très visuel, il faut être de marbre pour rester insensible à l'ovale de son visage, ses dents régulières et d'une blancheur remarquable, à ses pommettes roses et légèrement saillantes. Mais ce sont ses yeux langoureux, d'un bleu très clair, qui constituent son arme de séduction absolue. Sa beauté est touchante, presque encore un peu adolescente avec ses courbes douces et peu développées. Autrement? Ne creuser pas pour chercher trop de charisme: Alecto est juste belle. Elle ne ménage pas ses effets, manque un peu de consistance autre que physique pour avoir un réel charme. Elle est belle et c'est tout; vous me direz c'est déjà pas mal, mais cela lui donne un air fat et creux, sans matière. Une jolie frimousse avec rien derrière.

La jeune femme aime à porter des tenues qui lui plaise, tout en étant raffinées; elle apprécie les tailleurs pantalons, même durant ses missions et porte la cravate la plupart du temps. Elle se vêt le plus souvent d'ocre et de rouge, de couleurs chaudes et visuelles mais ne porte jamais que des bottes, rentrant parfois son pantalon dedans. Ses yeux bleus très en amandes lui donne un air curieusement ennuyé et elle a toujours une étrange petite moue d'humeur, donnant l'impression qu'elle fait la tête alors que ce n'est pas le cas.

Autrement, elle est bien proportionnée avec un mètre soixante sept pour un point moyen, l'allure encore un peu dégingandé comme une adolescente qui a du mal à passer à l'âge adulte; son visage a encore les rondeurs juvéniles de ceux qui ne semblent pas encore avoir vingt ans et elle fait visuellement un peu moins que son âge réel. La jeune femme se coiffe avec soin, toujours avec des anglaises comme calculées au centimètre près. Elle n'aime ni se montrer sale ou négligée et est très proprette: la négligence la contrarie invariablement.

Personnalité ♦ Alecto est une femme qui a beaucoup de patience et de maîtrise de soi, et ce trait de caractère peut parfois forcer l'admiration. "Celui qui ne sait pas se fâcher est un sot, mais celui qui ne veut pas se fâcher est un sage", disait souvent son père; cette devise a beaucoup marqué la jeune femme qui en a fait son credo. En face de l'adversité, Alecto suit instinctivement le précepte du bon stoïque : "Supporte et abstiens-toi". Sa fortitude d'âme innée l'aide à garder une attitude de résignation silencieuse dans toutes les épreuves de la vie, s'immunisant comme elle le peut à la douleur, physique comme morale. Mais n'allez pas croire qu'elle est ou se croit invincible, car elle n'est pas exempte de défauts.

Elle a souvent besoin d'être guidée, étant donné son caractère hésitant et quelque peu influençable, le choix est souvent un problème épineux pour elle. La rousse est raffinée, perfectionniste -maniaque, même- et n'est pas indifférente à la beauté, à l'esthétique ou à l'art. Alecto aime les belles choses, les choses prisées, et aussi les femmes. Les hommes la laissant la plupart du temps indifférente, il lui arrive de devoir en charmer, dans le cadre d'une mission mais sa préférence va à son propre sexe, le considérant comme plus délicat. Esthète snob un jour, esthète snob toujours.

Cependant, elle ne supporte pas d'être touchée: le moindre effleurement la plonge dans un profond stress, hérité de sa petite enfance difficile. Ainsi si elle aime séduire, elle n'est que peu tactile, et préfère faire les premiers pas plutôt que de laisser la liberté à l'autre de le faire. Le sexe la répugne, et la séduction n'est qu'un simple et banal outil de travail. Ainsi si la rousse aime minauder, c'est bien tout c quelle fait: ses incitations sont ainsi toujours vides de sens et de désir.

Consciente de sa beauté et de son pouvoir de séduction, elle ne peut s'empêcher d'avoir une attitude hautaine et désagréable à certains égards. Si elle a du bon sens à revendre, Alecto est également une personne arrogante et surtout une femme impertinente qui se donne des airs de hauteur. Elle méprise la vulgarité et la petitesse et ne se gêne que peu pour le faire remarquer, moqueuse et pimbêche, assez maniérée. Elle essaie toujours de mener à bien tout ce qu'elle entreprend, mais s'épuise à force de s'occuper des détails comme s'ils étaient l'essentiel. Certains de ses échecs sont nettement imputables à sa méticulosité. D'une façon plus générale, Alecto est trop attentive aux bagatelles, à telle enseigne qu'elle perd parfois de vue ce qui est important.

La fidélité, la loyauté et la fraternité ne s'inscrivent a priori pas dans la nature d'Alecto, qui se refuse impunément à honorer ses promesses, quelles quelles soient: seule la liberté lui plait. Les promesses sont vides de sens pour elle, qui ne jure plus que par l'argent. Car vénale, elle l'est: ce n'est pas qu'elle ait perdu son sens des valeurs et son honneur, mais la guerre a laissé sur elle une marque indélébile. Elle a besoin de choses concrètes et matérielles et si jadis le rêve et l'utopie étaient pour elle une façon de s'échapper, c'est aujourd'hui le même principe avec ses inlassables voyages, là pour briser la routine et la monotonie: Alecto veut vivre une vie aventureuse, folle: elle veut rester libre et indépendante.

Peut-être n'est-ce qu'une carapace, comme on s'en doute; mais c'est la meilleure défense de la jeune femme face à son ennemi désigné: la société. Territoire ou Wyrm, Alecto ne cherche pas à faire la différence car cette guerre ne mène nulle part et elle prend l'argent où il est, quelque soi le travail. Se salir les mains ne la dérange pas outre mesure et même si elle se sent toujours opposée aux Wyrms et ne prendra jamais de contrat de ces vermines, elle est devenue un peu plus nuancée sur le sujet: nous sommes tous humains, après tout.

Alecto aime la vie qu'elle considère comme un don du Ciel. Bonne vivante, c'est une passionnée de la vie et voulant toujours la croquer à belles dents; elle adore les mondanités. Réceptions, sorties et soirées... elle ne ménage pas beaucoup sa santé alors qu'elle n'aime pas être malade. Pourtant il existe en elle un fond de sagesse qu'elle pourrait facilement exploiter si elle voulait vraiment vivre heureuse. Si elle le voulait, parce que visiblement c'est loin d'être le cas.

Il était une fois

Biographie ♦ Voir post suivant.

Et toi, oui toi, derrière l'écran

Prénom/surnom ♦ Lula est de retour| Ton âge ♦ toujours 29 ans
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| Tu es arrivé là comment ? ♦ en revenant? | Code règlement ♦ OK par Liam
| C'est ton dernier mot Jean-Pierre ? ♦ Je peux demander l'avis du public?

L'enfant blessé par l'adulte

PEUT-IL SEULEMENT SE RELEVER ET TENTER DE GRANDIR COMME TOUT LES AUTRES?

- Freya's theme ♫

Il y avait en Aeria les Gorgo, puissante famille de dignitaires proche de la famille gouvernante, les Ortega. A sa tête Daxos Gorgo, riche et décadent conseiller dont l’influence tentaculaire était à la mesure de ses ambitions. En effet les Gorgo avaient toujours aspiré au trône d'Aeria et le père de Daxos avant lui fomentait quelques intrigues pour tenter d'épuiser l'influence des Ortega sur le pays. Cependant, ce n'est pas pour ce fait que la famille tait la plus célèbre, mais bel et bien pour sa triste réputation: on disait les Gorgo immensément riches, mais surtout orgiaques et décadents, ne s'épargnant aucun plaisir; Daxos ne faisait pas exception à la règle: il était un des pires rebuts que les Gorgo avaient pu engendrer, tel un Caligula, un Borgia; fou, pervers et exubérant.

Dans les profondeurs de son sérail, on trouvait Sergia, une enfant comme beaucoup d'autres achetés à leurs parents pauvres pour nourrir les appétits immondes du conseiller. Comme tout les esclaves du sérail, ils étaient quelques mythes au sein de la cour, des vérités à demi dites que personne ne cherchaient à sauver. Sergia n'avait que cinq ans lorsqu'elle fut vendu à Daxos et bien qu'elle n'eut jamais à subir de corrections car elle était une enfant sage, les attentions du gros bonhomme la marquèrent à vie, détruisant son identité en devenir; elle resta parfaitement muette toute sa petite enfance, incapable pourtant de se montrer dissipée ou rebelle. Que peut-on faire quand on est enfermé et qu'on ne connait rien du dehors?

Daxos l'adopta lorsqu'elle eut une dizaine d'années, la faisant sortir du sérail. Et pour la première fois Sergia vit l'extérieur de cette prison dorée. Sans que cela ne lui semble changer quoi qu ce soit: elle tait toujours esclave de cet homme, peut-être plus encore. Présentée durant les bals et les soirées mondaines, elle était une sorte d'objet précieux pour Daxos, obnubilé par la petite fille qui n'aurait jamais imaginé pouvoir se sortir de cette vie. Elle savait bien que dès quelle serait nubile, elle deviendrait la nouvelle femme du conseiller, la dernière étant morte en couche il y avait de cela plusieurs années: et aux racontars, elle avait aussi été une esclave tirée du sérail, tout comme Sergia.

Pourtant un soir, la demeure Gorgo fut attaquée par un monstre aux allures de papillons, qui ravagea l'endroit et les jardins à la recherche de quelque chose de précis; ses ocelles terrifiantes lançaient de redoutables éclairs et il se saisit de la fillette d'à peine douze ans pour l’emmener loin de ce cauchemar: Éphialtès cherchait son âme-sœur et maintenant qu'il l'eût trouvé, il comptait bien la sortir de cet enfer. Elle vit en ce dragon repoussant un sauveur, bientôt un éducateur. Ils fuirent la capitale sans demander leur reste, traversant les campagnes pour quitter le pays car poursuivis par les sbires de Daxos. Durant leur fuite, Éphialtès prit soin de l'enfant, la nourrissant et la protégeant des intempéries.

Il lui apprit à ne pas faire confiance aux humains qui l'avaient bien trop blessée; à ravaler ses larmes et à essayer de garder la tête haute. Il fut comme un père et une mère à la fois, doux et attentif. Il fut là, tout le temps. Le dragon devint sa seule famille, son seul repère et lorsqu'il lui parla de l'Alliance, Sergia trouva l'idée des plus naturelles. Quittant Aeria, ils se cachèrent un temps à Lostrego, vivant au jour le jour en attendant les fatidiques seize ans de Sergia et lorsqu'elle les eut enfin atteint tout deux s'envolèrent pour Lindorm, la jeune fille prenant une fausse identité: elle serait Sergia de Pazzi, orpheline de naissance de la ville de Pazzi, sans nom de famille. L’Épreuve ne fut pas aussi dure qu'elle l'aurait imaginé; les forêts de Keven étaient certes des plus inhospitalière, mais son dragon avait l'habitude de veiller sur elle et leur complicité devenait de plus en plus forte au fil des années. Ils réussirent au premier essai, mêlant leurs sangs avec plaisir et se promettant sur tout ce qu'ils avaient de plus cher de ne jamais se quitter, hormis si la mort les séparait; et encore.

Nul n'est plus misanthrope

QU'UN ADOLESCENT QUI N'A PAS PU ÊTRE UN ENFANT.

- Malchut's song ♫

Sergia entra à Lindorm comme elle y vécu et grandi: sans faire de remous. Elle fut une élève attentive aux cours, concentrée, mais qui avait du mal à se faire des amis. Être séparée d'Éphialtès lui fut difficile les premières années; en effet si la séparation entre le dragon et son dragonnier était normale et obligatoire, la relation platonique et un peu caressante que la rousse partageait avec son dragon n'échappa pas au directeur qui l'averti: il fallait savoir se dissocier de son dragon, au risque de se voir fusionnés. Pourtant ambiguïté persista, toujours présente mais très subtile. Sergia se fit quelques amis, mais relativement peu; elle était bonne en cours, notamment ceux de son professeur principal, Nicola Ferretti, Fulgere et professeur de combat. Elle excella en vol et en monte, moyenne dans le reste.

Et les années passèrent, emportant avec elles les mauvais souvenirs d'une enfance fuyante quelle commençait enfin à accepter. Son physique relativement avantageux lui valu quelques soupirants, mais elle ne parvint jamais à s'attacher à quelqu’un d'autre que son dragon; il lui sembla pourtant que ce fut plus aisé avec les filles, et que les abus de Daxos durant son enfance laisseraient des maques indélébiles à sa vie amoureuse et sexuelle, qui resta presque totalement nulle: Sergia découvrit qu'elle ne supportait plus les contacts tactiles. Seul Éphialtès, qu'elle était habituée à monter et manœuvrer, pouvait l'approcher. Elle sortit avec quelques filles de sa promotion mais au moment fatidique des démonstrations affectives, elle s'enfuyait toujours.

Même si elle était bonne élève, la guerre effrayait Sergia, comme beaucoup d'autres étudiants en formation pour intégrer les Escadrons d’Élite. Rejoindre les Lances de Foudre lui semblait logique et sa scolarité à Lindorm se passa sans réelle difficultés à l'étude; elle n'avait jamais trop fait parler d'elle, jeune fille discrète et appliquée. Lorsque le Nordheim déclara la guerre aux Wyrms sur la décision de son Gouverneur de l'époque, Niels Wennerström, Sergia venant d'obtenir son diplôme; les mois qui suivirent furent difficiles pour les Territoire et elle s'engagea au plus vite dans les Lances, pour une simple et bonne raison...

Daxos Gorgo avait retrouvé sa fille perdue; mais majeure, Sergia ne lui devait plus rien: elle fuit sur le front, laissant Liam Fletcher se débrouiller avec le conseiller des Ortega, filant pour la Vallée de Meliadus pour son premier combat. Son lieutenant était son ancien professeur de combat, Nicola Ferretti; un homme qu'elle avait toujours apprécié. Mais aucun des deux ne se douta un instant de ce qu'il allait advenir de la fameuse Bataille de la Vallée de Meliadus...

A la guerre, toujours

JE NE SUIS JAMAIS QU'UN SOLDAT SANS AUTRE ALLÉGEANCE QUE MA PROPRE MORALE.

- One of a kind ♫

Cela faisait déjà trois ans qu’ils défendait la Vallée de Meliadus. Elle avait survolé la vallée, puisque son dragon était le plus rapide et le plus discret de tout les éclaireurs des Lances de Foudre. Et ce quelle constata conforta la vision de leur commandant: ils étaient perdus. Sans espoir de victoire mais aussi de survie; les Wyrms avaient astucieusement fait dériver les autres escouades dans les gorges, les coinçant entre les deux vallons. Elle revint au campement avec nouvelle, et beaucoup se découragèrent. Beaucoup sauf Nicola Ferretti, cet homme qui autrefois avait été si radieux et souriant et qui n'était aujourd'hui que l'ombre de lui-même depuis la mort de Jan Wennerström, l'épouse de feu le gouverneur du Nordheim. Pourtant Nicola restait Nicola: un vrai lion au combat, loyal et courageux. Ou bien un homme qui n'avait simplement plus rien à perdre.

Le Fulgere rassembla quelques courageux, convenant d'un plan: il attirerait l'attention des Wyrms pour permettre aux autres escouades qui n'avaient pas été prises en tenailles de se frayer un chemin à travers les gorges pour prendre les Wyrms à revers. Une mission suicide; des hommes le suivirent, dont Sergia, qui s'était toujours sentie proche de lui et voulait l'assister jusqu’à la fin. Chacun savait qu'il se sacrifierait là, dans la Vallée de Meliadus, pour écrire l'histoire. Pour qu'on sache qu'ici, une poignée d'hommes et de femmes sont morts pour les Territoires. Éphialtès lui avait apprit que la peur est toujours constante, mais que l’accepter te rend plus fort. Elle voulait rester auprès de Nicola.

Chacun y alla; des cinquante dragonniers, pas un ne survécu. Mais leur sacrifice ne fut pas vain car comme Nicola l'avait prévu, sa diversion permit d'obtenir la victoire pour les autres escouades Il n'y eu qu'un seul rescapé: Sergia. Parce que Nicola voulait quelqu’un pour connaitre la vérité, pour raconter pourquoi ils étaient morts. Il la somma de retourner sur l'île de Laragon pour être leur voix. Sergia, pétrifiée de peur, ne put jamais honorer cette promesse faite à son supérieur et ancien professeur car sous le spectacle du massacre de ses compagnons, la peur l'emporta et elle déserta les rangs.

Souvenez vous pourquoi nous sommes morts, car Nicola ne voulait pas d’hommages ventant notre bravoure. Son vœu était simple, « souvenez-vous de nous »; ce sont ses mots, c’était son espoir. Ainsi il m'a dit: « Va dire à Laragon qu’ici pour la loi des Territoires nous reposons ». Ainsi mourut mon lieutenant, ainsi moururent mes frères d'armes, avait-elle écrit anonymement à Liam Fletcher, il y a de cela quelques semaines, révélant par là même qu'il subsistait un survivant et témoin à cette mission.

Sergia partit loin, vers l'orientale Narthan. Elle offrit ses talents au plus offrant, devenant mercenaire à peine âgée de vingt quatre ans. Préférant se faire passer pour morte, elle accepta toutes les propositions qu'on lui offrait; sa haine des Wyrms restait vivace, mais elle devint plus nuancée, plus grise. Plusieurs mois plus tard, elle accepta quelques contrats d'assassinat et d’espionnages pour le compte de la noblesse d'Aeria et s'allier à dessein avec les rivaux de Daxos; l'espoir tant attendu arriva enfin: on lui proposa un contrat sur son père adoptif, qu'elle accepta avec soulagement.

Six mois plus tard, Sergia, ayant prit le nom d'Alcto, s'introduit dans les appartements privés du conseiller et le poignarda à mort dans la gorge sans pitié, meurtrissant son cadavre bien après sa mort, de haine contenue. Grâce à son don, la rapidité et l'agilité de son dragon, Alecto s'introduisait même dans les lieux tenus secrets. Elle échappait aux grades, elle mystifiait les serviteurs. Elle devint, au delà du mercenariat, une espionne et une assassin d'une grande précision, uniquement motivée par la seule valeur qui lui semblait réaliste et tangible: l'argent.

Il y a six mois, on lui communiqua un contrat d'assassinat des plus audacieux: au nord de Narthan se trouvait la république indépendante de Carabas: une pile isolée du reste du monde et dirigée par le "gouverneur" autoproclamé Restaz de Carabas, un tyran assommant la population d'impôts et de lois farfelus. La résistance avait loué ses services. Elle tomba sur une jeune femme du nom d'Aelle, une dragonnière itinérante tout comme elle avec laquelle elle s'allia pour mettre au point un plan d'attaque, car les deux femmes avaient le même but, même si des motivations divergentes: l'une était motivée par l’altruisme, l'autre par l'argent.

Après trois mois de campagne, Aelle et Alecto parviennent à s'introduire dans le palais de Restaz pour mettre fin à ses jours; la rousse empoche son argent et Aelle prépare son départ. Mais quand Alecto lui dit qu'elle se rendrait à Laragon pour sa prochaine mission, la brune semble interdite, réalisant quelque chose: elle lui demanda alors de l'emmener avec elle et de l'aider à reconstruire dans Lindorm pour y retrouver un vieil ami. L'assassin ne pu qu'accepter.

Ses deux prochaines cibles sont des plus importantes: Mara Ortega, actuelle Gouverneur d'Aeria, mais d'abord Jillah le Derrien, petite princesse de Keven encore à Lindorm. Un des rivaux politiques de son père désirait le mettre à mal en faisant assassiner sa fille cadette...

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