AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  



 
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez

[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Lucem
+ Date d'inscription : 20/12/2012
+ Messages : 1334
+ Orbes + Orbes : 646
+ Âge du Personnage : 18 ans.
+ Année : 1ère
+ Poste occupé : Déléguée Lucem.
+ Nom du dragon : Trismegistus.
+ Type de Dragon : Lumière
+ Le Don légué : Forme photonique.
Estefania Quinto
Estefania Quinto
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeDim 20 Jan - 20:08

    Elle ne voyait rien, les mains attachée dans le dos et pourtant la senteur familière du lieu ne lui échappait pas. Alecto était couche sur le flanc, depuis déjà des yeux, sans pouvoir se défaire de ses liens car ses geôliers la connaissaient: ils savaient, ces monstres, qu'elle ne pouvait se téléporter où elle ne voyait pas; et elle restait ainsi, impuissante, à attendre l'espoir de la vision. Un instant d’inattention, de liberté possible. Mais rien: simplement le noir total d'un bandeau de soie sur ses yeux, sous une cagoule de cuir solidement arnachée. Elle savait qui la retenait prisonnière: il n'y avait qu'un Gorgo pour savoir la vérité sur ses capacités: Ettore, le prince de Carabas.

    Alecto n'avait pas réussi à tuer Jillah le Derrien, et s'était tout normalement retirée du contact avec humilité; mais son employeur l'avait doublé, ne voulant garder en vie quelqu'un dans se secret de sa noire entreprise. Pourtant elle se trouvait à présent dans en endroit familier, rien qu'à son odeur trop chargé d’encens comme un lampion oriental. Solon Corthis avait du apprendre son appartenance à la famille maudite, et connaissant son "frère"... il l'avait droguée durant le repas qu'ils avaient pris ensembles pour parler du paiement, et simplement livré à Ettore. Le chien.

    Ses dents s'entrechoquèrent de rage, tandis qu'elle roula sur le flanc pour se trouver une position plus confortable dans la paille de sa cellule. La rousse avait froid; on lui avait passé des vêtements légers. Et se sentir déconnectée d'Ephialthès, séparé d'elle, la rendait terriblement nerveuse: ils n'avaient jamais été désuni et elle se sentait encore plus faible et vulnérable. Sans son don, sans son dragon. Sans personne, juste jetée dans une cage. Cette cage qu'elle connaissait trop bien. Le sérail de son père adoptif. Il était mort de ses mains, mais il restait son frère, l'homme à la pince. Celui auquel Daxos avait fait couper l'avant-bras parce qu'il avait pris Sergia dans ses bras.

    Plus tard, sans lui ôter sa cagoule de cuir, la jeune femme avait té menée dans une autre pièce par des gardes. Elle avait tenter de se battre en aveugle, de profiter de la moindre occasion mais ils semblaient nombreux; et sans rien voir, il lui était difficile de s'en sortir. Et si l'assassinat de Jillah n'avait té qu'une mascarade qui aurait pu couvrir sa livraison? Elle enrageait? Elle pestait; elle haïssait la terre entière; ses dents s'enfoncèrent dans la chair d'un avant-bras; on la gifla du plus fort qu'on put, avant de la jeter sur le sol.

    Alecto resta un moment sans rien faire, attendant de ne sentir plus aucune présence; était-elle seule dans la pièce? Elle n'en savait rien; la rousse se releva doucement, encore accroupie à rechercher son équilibre. Ses pieds nus avisèrent le marbre du sérail comme un mauvais souvenir tout droit sortie d'une enfance douloureuse, et elle poussa un gémissement de colère digne. La jeune femme se redressa sans rien dire, s'asseyant au sol en étendant ses jambes: ses pieds découvrirent, après la froidure du marbre, la douceur des coussins de soieries précieuses sur lesquels elle avait dormi tout son enfance; dormi et pleuré. Beaucoup.

    S'échapper occupait toutes ses pensées, ou du moins toutes celles quelle ne dédia pas à Ephialthès. Son absence était une douleur nouvelle, et elle se sentait si démunie... Pourtant, Alecto tenta de garder la tête haute, s'asseyant en tailleur sur le sol sans rien dire; l’occasion viendrait peut-être; surement. Elle restait un assassin après tout, entrainée et compétente: elle devait trouver un plan.

    Les esclaves dans la pièce ne virent qu'une jeune femme aux lourdes boucles défaites, une lèvre gonflée, assise en tailleur dans son pantalon et sa chemise de lin blanc léger qui couvrait un corps pâle et couvert d'ecchymoses. Ses cheveux roux sortait de sous sa capuche de cuir pour dissimuler tout son visage, à l'exception d'une bouche obstruée par un bâillon fait à la va-vite.

    Nul ne voyait ses pensées: celles de la peur, de la liberté, de la colère et du dégout. Nul ne savait qui elle était et pourquoi elle semblait si calme.

    Et elle ne cherchait qu’un moyen de se substituer à un nouveau pervers de son enfance.


Dernière édition par Alecto Cimorelli le Mer 23 Jan - 22:57, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://lindorm.forum2ouf.com/t1285-estefania-fiat-lux-et-lux-fuit#23524 http://lindorm.forum2ouf.com/t1284-estefania-et-la-lumere-fut#23521
AnonymousInvité
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeDim 20 Jan - 20:57


Le dragon noir effectua un gracieux demi-cercle dans les cieux. Bien loin au dessus des nuages, le bruit sourd et familier du battement d'aile aidant Candel à réfléchir une dernière fois à ce qu'il s'était préparé à faire.

Il avait perçu les premiers échos des mois auparavant. Comme les infimes secousses avant un séisme, son attention avait été attirée. Puis l'idée, lentement, avait mûri, avant de se confirmer. Une certitude, enfin, alors que celle qu'il n'avait jamais vraiment laissé loin de son attention faisait tomber une tête qui aurait dû leur revenir. La Main du Jugement n'était jamais loin de l'histoire. Elle se tenait dans son ombre, comme une dague brandie, attendant l'heure de frapper. Parfois elle ne faisait qu'observer le ballet du monde, avant d'en déchirer les entrailles pour leur compte et ceux de leurs puissants contacts.
Leurs contacts n'étaient pas ceux des assassins ordinaires. Ils n'étaient pas ceux d'Alecto Cimorelli. Celle qui n'était qu'un nom de scène. Mais ce nom était-il à présent ce qu'elle était ? Il le saurait bien assez tôt. Il savait beaucoup de choses, parce que la Main du Jugement avait l'influence nécessaire pour faire parler le silence lui-même. Sergia ou Alecto ?
Alecto avait fait tomber une tête qui leur appartenait de contrat, seule - ou seulement accompagné d'une fille sans le moindre intérêt. Car l'assassin, c'était elle. C'était elle qui méritait d'avoir désormais la lame à double tranchant de l'histoire à quelques pouces de sa gorge. Sergia n'était qu'une héritière d'un monde criminel dont il leur importait peu.

Arkhail plongea vers le sol alors que le soleil disparaissait à l'horizon et que la nuit couvrait sa chute depuis les nuages, nuages qui se rassemblèrent, de plus en plus bas, lourds, chargés de pluie et d’électricité, achevant de précipiter la nuit et la rendre la plus noire possible. Le vent s'engouffra dans la cape noire de son dragonnier, rabattant le capuchon sur ses épaules, libérant les cheveux noirs, mais laissant le bas de son visage masqué. La tenue habituelle de leur ordre ne s'ornait pour le maître que d'une cape à capuchon retenue par une broche représentant les complexes entrelacs de la Main du Jugement. Le cuir souple et familier favoriserait ses mouvements.
Arrivé à quelques mètres du toit du sérail, Arkhail ouvrit grand ses ailes, freinant sa descente en piqué jusqu'à se poser le plus doucement possible sur le toit et Candel glissa de son dos. Ils n'avaient pas besoin de se parler. Dragon et dragonnier rassemblèrent leur pouvoir, alors que les premiers coups de tonnerre grondaient dans les nuages. Un fort vent se leva un instant avant de retomber brusquement, comme une rafale alors que la foudre frappait violemment une aile du palais Gorgo, l'électricité embrasant les poutres du bâtiment en un incendie qui devrait les occuper suffisamment pour ce qu'il escomptait faire.
Arkhail, sur un signe de son allié, s'envola pour disparaître de nouveau parmi l'orage qu'ils avaient déclenché, ne laissant plus que la silhouette maigre et noire sur le toit, avant que, déplaçant les tuiles, elle y disparaisse, comme aspiré par le plafond.
Se faufilant sous les combles, sur les poutres poussiéreuses, il se laissa finalement tomber dans un grenier mansardé, voyant entre les planches mal jointes le dallage de pierre de ce qui devait être un couloir. Des gardes y passèrent en trombe en s'invectivant pour aller éteindre l'incendie avec les autres, désertant le poste qu'ils étaient censé garder : le sérail.

Repérant une trappe d'aération, Candel l'arracha d'un bon coup de pied : le bois n'y résista pas et la grille tomba un étage plus bas, en même temps que lui-même, se réceptionnant souplement.
Tout était calme. La porte se dessinait en face de lui et il la poussa simplement, sa venue causant soudain un rapide remue-ménage, comme à l'entrée d'une volière et les petits cris des malheureux apeurés se turent bien vite. La lame des couteaux siffla, lancés à la petite dizaine de pauvres ères qui croupissaient dans le sérail. Le bruit mou de corps qui s'écroulent et Candel s'avança au milieu des coussins et des corps, seuls ses yeux noirs visibles sous le capuchon et le masque qui lui cachait la bouche. Ses bottes de cuir souple ne faisaient qu'un son infime alors qu'il s'arrêtait finalement vers celle qu'il voyait pour la première fois et son unique cible en cette nuit. Dehors, l'orage faisait à présent rage ans qu'il ne le craigne. La foudre était leur amie, à Arkhail et lui-même.

S'arrêtant à quelques pas de la jeune femme rousse solidement cagoulée qu'il connaissait avant même de l'avoir rencontrée, seule sa voix, rauque, cassée, éraillée se fit entendre.

"Quel prix donnerais-tu pour ta vie et ta vengeance, Sergia Gorgo... Ou devrais-je dire... Alecto Cimorelli ?"
Revenir en haut Aller en bas
Lucem
+ Date d'inscription : 20/12/2012
+ Messages : 1334
+ Orbes + Orbes : 646
+ Âge du Personnage : 18 ans.
+ Année : 1ère
+ Poste occupé : Déléguée Lucem.
+ Nom du dragon : Trismegistus.
+ Type de Dragon : Lumière
+ Le Don légué : Forme photonique.
Estefania Quinto
Estefania Quinto
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeDim 20 Jan - 21:58

    Le gout du sang remonta dans sa bouche après la gifle que lui avait asséné un des gardes pour la jeter au sol; Alecto toussa un peu, envoyant un crachat sanglant contre le sol de marbre qu'elle savait bien trop propre, quand bien même ne pouvait-elle rien voir. Au pieds derrière sa tête, la cagoule de cuir grossier avait un cadenas: Ettore n'avait rien laissé au hasard. Lui qui avait été si bon et gentil avec elle durant son enfance, la protégeant comme il l'avait pu des appétits malsains de leur père...

    Un coup de tonnerre retentit, tout proche; surement juste au dessus du palais. Pourtant aucun signe annonciateur d'orage n'était venu perturber le ciel, depuis plusieurs heures. Mais au contraire de quelques voix haut perché qui se firent entendre, elle resta calme et maitresse d'elle-même: elle avait plus urgent à penser, testant la résistance des liens attachant solidement ses poignets croisés. Sensation d'épaisse corde de chanvre: la meilleur pour lier. La plus dure à couper. La rousse grogna un peu, tentant de se contorsionner sans autre effet que de faire désagréablement cliqueter le cadenas de sa cagoule et de lui faire mal à une épaule.

    Puis un bruit de porte; d'autres esclaves piaillèrent, un bruit d'air fendu. Des corps qui tombait. Alecto courba le dos, sur la défensive, et roula en arrière sur son dos, se remettant acrobatiquement sur ses pieds. Un silence, des bruits de pas. Une seule personne. Elle avait de bonnes oreilles. Une démarche souple, légère; mais elle l'entendait tout de même et d'instinct la rousse se mit en mouvement, allant dans la direction opposé du nouvel arrivant, le dos vouté, ses pieds nus prudents sur le sol froid.

    L'orage grondait au dehors; elle essayait de sélectionner les sons d'une oreille entrainée, de suivre les bruits qui pouvaient identifier les mouvements de la personne qui se mit soudain à lui parler. La jeune femme resta sur place, sans bouger, puis prit la parole d'une voix hautaine:

    "Ces choses-là ne s'achètent pas. Ni ma vie ni ma vengeance ne se monnaye; elles n'ont d'intérêt qu'à mes yeux."

    Fière et orgueilleuse, même dans la pire des situations. Alecto commença à décrire un cercle, déviant sa démarche sur la gauche tendit qu’elle sentit l'homme se déplacer. Même si elle était aveugle pour le moment, elle savait se battre sans voir, plus ou moins bien. Elle n'avait jamais té sans défense, pour peu quelle soit sur ses pieds mais pour le moment elle ne chercha pas à l'attaquer.

    "Qu'est-ce que vous voulez?"

    Il savait son vrai nom; il savait qu'elle était Sergia Demetra Gorgo, fille héritière de feu Daxos, ancien prince de Carabas. Il savait qu'on l'avait trahie, donnée en pâture aux loups de son enfance.

    "Ettore ne me tuera pas, il me veut vivante pour ses amusements, je suppose"
    , dit-elle comme une évidence, "vous, je ne sais pas, mais ne comptez pas sur moi pour vous offrir ma gorge, qui que vous soyez!"

    Un chat aveugle qui feule, peu importe qui tend la main, voilà ce qu'elle était en cet instant.
Revenir en haut Aller en bas
http://lindorm.forum2ouf.com/t1285-estefania-fiat-lux-et-lux-fuit#23524 http://lindorm.forum2ouf.com/t1284-estefania-et-la-lumere-fut#23521
AnonymousInvité
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeDim 20 Jan - 22:33


Certains s'indignaient. D'autres agressaient. D'autres encore repoussaient. Mais aucun ne saisissait jamais la main tendue sans la mordre et la griffer auparavant.
Candel le savait. Ce n'était guère son premier recrutement. Ils étaient rares. Triés sur le volet. Sélectionnés pour être les meilleurs et devenir meilleurs encore.
La jeune femme s'était remise sur ses pieds nus, évoluant avec la précision d'un chat. Malgré le bandeau elle se mouvait en habituée, tant des lieux que des situations dangereuses.

Elle feulait d'orgueil quand certains auraient suppliés ou vendu leur honneur et leur âme. Ceux là ne fouleraient jamais le seuil du Sanctuaire. Car seuls ceux qui préfèrent le souffle de la mort au prix de leur âme valent la peine d'être sauvés.

Tournant sur lui-même avec légèreté, Candel ne l'avait pas lâché des yeux un instant. Il était de la même race que cette fille. Pour survivre dans ce monde, la méfiance était la meilleure des armes.

"Et vous, voulez-vous donc subir encore une fois les amusements d'un Gorgo comme toutes ces pitoyables ères qui vous entourent ?"
Elle ne pouvait les voir, mais elle les avait deviné. Leurs cris plaintifs, le bruit de leurs corps qui s'effondrent.

Il souriait, derrière le masque de tissu noir. Mais ses yeux étaient sombres et insondables alors qu'il l'observait, lui aussi à l'affut : elle pourrait tenter le tout pour le tout et l'attaquer car elle n'aurait rien à y perdre.

"Mais je ne viens pas vous tuer. La vengeance ne s'achète pas, elle s'offre à celui qui sait la saisir... Et je sais où se cache le responsable de votre infortune. Nous avons peu de temps. Mais il y a bien longtemps que j'ai vent de vos "exploits"..."
La voix éraillée se tut un instant, comme pour un rire muet, étouffé. "Et vous avez pris une gorge qui revenait à nos dagues, à mes frères et moi... C'est assez exceptionnel pour que vous méritiez notre proposition. Une proposition... disons d'emploi à vie."

Candel s'exprimait avec calme, malgré une certaine difficulté à parler qui s'entendait parfois dans la toux rauque qui accompagnait certaine de ses phrases. Une toux douloureuse venue de sa bouche et de sa trachée gravement brûlées autrefois.

Il s'avança vers Alecto, silencieux, mais il savait qu'elle entendrait ses furtifs mouvements, sortant l'un de ses poignards de son fourreau. L'orage grondait toujours. Elle devait l'avoir entendu sortir son arme, aussi passa-t-il vivement dans son dos, avant qu'elle ne puisse analyser aussi rapidement son déplacement, la ceinturant d'un bras à hauteur du plexus solaire, son poignard frôlant un instant la chemise vaporeuse alors qu'il la collait à lui en un geste maîtrisé.

"Ne bougez pas, je ne voudrais pas vous épingler sans y prendre garde." Dit-il près de son oreille.
La froide lame glissa près de la nuque d'Alecto mais sans l'égratigner, sciant le cuir qui cédait lentement, jusqu'à lâcher prise et tomber au sol en même temps que l'étoffe qui lui ceignait en sus les yeux. La relâchant, sachant que le temps leur était compté, il se recula pour ajouter.
"Il ne tient qu'à vous de choisir. Soit je vous laisse à présent en meilleure posture. Soit nous sortons de cet endroit et nous ne seront pas trop de deux pour combattre les gardes qui ne tarderont guère."
Revenir en haut Aller en bas
Lucem
+ Date d'inscription : 20/12/2012
+ Messages : 1334
+ Orbes + Orbes : 646
+ Âge du Personnage : 18 ans.
+ Année : 1ère
+ Poste occupé : Déléguée Lucem.
+ Nom du dragon : Trismegistus.
+ Type de Dragon : Lumière
+ Le Don légué : Forme photonique.
Estefania Quinto
Estefania Quinto
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeDim 20 Jan - 23:26

    Subir, subir, un bien drôle de mot. Elle avait subi, en effet, des années. Ses plus jeunes et ses plus tendres, jusqu'à ce qu'Ephialthès la sorte de cet enfer de soie et de persanes pour lui offrir une nouvelle vie. Une vraie vie, au soleil, loin des voleurs d'enfance. Et comme sa présence rassurante, leurs partages mutuels de sens lui manquaient, en cet instant! Elle arrondi le dos, comme un félin méfiant. Pourtant la rousse ne répondit pas à la première question de l'homme. Nul besoin, c'était plus rhétorique qu'autre chose; il disait ne pas venir pour la tuer. Tout les assassins étaient des menteurs et elle en savait quelque chose.

    Celui qui l'avait trahi, son ancien employeur. Celui qui l'avait livré sur un plateau d'argent au prince de Carabas. Elle glissa un peu plus sur la droite.

    "Dites-moi si ce qu'on m'a demandé de faire était une mascarade, si vous le savez."

    La voix lui sembla comme éraillée, profonde et particulière; mais le cuir masquait un peu son sens unique, pour l'instant. Elle avait tué une de ses cibles, de leurs cibles. Une organisation criminelle, ou d'assassin? La rousse n'en avait jamais entendu parler, et c'était bon signe: ceux qu'on connait son déjà de mauvais assassins. Tandis que l'homme s'approcha, l'orage sembla s'intensifier au dessus d'eux et elle se posa à cet instant la bonne question.

    "Vous êtes un dragonnier de Foudre?"

    Elle était maligne, Alecto, car la réfléxion était sa meilleure chance et arme de survie. Elle l'avait toujours été, depuis le sérail où elle se trouvait jusque dans les rues de Thanos, ou dans la campagne de Lostrego. Elle sentait la foudre dans l'air, sans mal. Cette foudre comme la sienne, odeur l'électricité emmagasinée. Ses cheveux roux désordonnés souffraient de l'électricité statique dans l'air et sa peau se couvrit d'un voile de sueur, collant sa chemise à son torse perclus de chair de poule; l'orage lui faisait toujours cet effet.

    A cet instant, rapide et précis, l'homme glissa dans son dos sans qu'elle soit assez rapide pour l'en empêcher. D'une action réflexe, elle lui passa son pied dans les jambe, ayant entendu sa lame sortir de son fourreau; mais il se rétablit rapidement et la ceintura au buste tandis qu'elle était toujours attachée. Alecto manqua de balancer ses jambes en avant pour tenter de se défaire de son étreinte, mais elle se ravisa: il coupa la sangle de sa cagoule.

    L'homme était, elle le sentait surement moins rapide qu'elle -son principal atout- mais il avait plus de technique, de doigté. Il scia le cuir avec attention, libérant le visage de la rousse qui ouvrit douloureusement les yeux pour s'habituer à la lumière retrouvée. Ses grands yeux bleus se posèrent pour la première fois sur la silhouette étrange de l'homme qui venait de la libérer, et elle resta un instant silencieuse, le considérant simplement.

    "... hmpf", fit-elle, hautaine.

    Les autres esclaves gisaient au sol, mais elle les entendait encore respirer, de manière ténue. Il les avait endormi. Elle ne connaissait pas le nom de son sauveur mais l'avait reconnu d'après n portait; quand on est assassin, on traite souvent en politique. Plus souvent qu'on ne le pense, et avec les grandes familles.

    "Déliez-moi les mains et partons. Il faut éviter les couloirs adjacents, ils donnent sur la cour où se trouvent les gardes, si je me souviens bien. Dans l'autre aile il y a un chemin vers les jardins. Il y a pas mal de couloirs pour semer de potentiels poursuivants."

    Alecto n'aimait pas perdre du temps en salamalecs et remerciements, ou même en affaire; elle se mit à courir vers la porte de sortie, enjoignant l'inconnu de courir à sa suite; il n'aurait qu'à lui retirer les liens quand il pourrait. En attendant, la rousse traversa le couloir principal en courant, ses pieds nus ayant l'avantage de ne faire que peu de bruits. Elle glissa du talon sur le marbre blanc, se mettant en ouvert dans une alcôve en poussant l'homme d'un violent coup d'épaule tandis que des gardes passaient.

    "A moins que vous n'ayez un plan de sortie? Je suppose que vous ne seriez pas venu ici sans plan de sortie, n'est-ce pas?
    ", lui dit-elle de manière un peu rogue, plaquée contre le mur épaule à épaule avec lui.

    Alecto fixait l'inconnu de ses yeux bleus un peu renfrognés, mais attentifs. Elle plissa le nez: les gardes avaient décidé de rester dans le couloir, gardant la porte du fond...
Revenir en haut Aller en bas
http://lindorm.forum2ouf.com/t1285-estefania-fiat-lux-et-lux-fuit#23524 http://lindorm.forum2ouf.com/t1284-estefania-et-la-lumere-fut#23521
AnonymousInvité
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeLun 21 Jan - 0:12

|Thème|

Elle était maline. Maline et observatrice. Il la savait dragonnière de foudre, elle aussi, comme lui-même l'était depuis toujours. Il avait vu Arkhail naître. Et il sentait au dessus de lui la présence de son allié, familière, comme une extension de sa propre conscience.
Il ne répondit pas non plus à sa question rhétorique, ce n'était vraiment pas le moment. C'était celui des choix. Elle pouvait choisir de s'enfuir par ses propres moyens, à présent. Comme elle pouvait choisir de le suivre. Ce qu'elle fit, partant en courant sans plus perdre de temps. Il la suivit sans peine, bien qu'étant moins rapide qu'elle - simple question de morphologie et de technique, écoutant en silence les précieuses indications. Il s'était évidemment renseigné sur les lieux mais Alecto avait grandit dans ce sérail, dans ce palais.
Il n'éprouvait à cet instant ni pitié, ni compassion. Elle était celle qu'il était venu chercher, car sa place était à la Main du Jugement. Si elle choisissait ce chemin, elle y trouverait peut-être plus qu'un lieux sûr et un emploi. Peut-être y trouverait-elle simplement une famille, un refuge.

D'un bon coup d'épaule, elle l'envoya à sa suite dans un renfoncement plus sombre, déviant leur course furtive dans le couloir. Cinq gardes revenaient près de la porte. Ils ne tarderaient sûrement pas à remarquer la porte ouverte du sérail, puis s'ils allaient jusque là, les esclaves endormis par les couteaux enduits d'un puissant somnifère.
Profitant de ce très court répit, il trancha les liens qui retenaient les mains d'Alecto et murmura depuis l'ombre de son capuchon, seuls ses yeux noirs profondément cernés, sa peau trop pâle et quelques mèches de jais étant visibles :
"Nous devons savoir où est votre dragon. Ne bougez pas."

S'il avait un plan de sortie ? Naturellement. Mais il fallait auparavant qu'ils libèrent l'allié d'Alecto.
Alors, bondissant hors du renfoncement, il profita de la vitesse et de l'effet de surprise pour fondre sur les gardes, une dague dans chaque main, se jetant sans autre émotion. Il était une machine à tuer, né pour être ce qu'il était à présent. Et ses dagues étaient empoisonnées d'un venin mortel; et elles s'enfoncèrent dans deux des hommes, l'une dans la cuisse, l'autre dans un bras. Ce fut suffisant pour qu'ils s'écroulent, agités de spasmes. les trois autres avaient tiré leurs épées et tentèrent aussitôt de l'en frapper mais il les esquiva en roulant sur le côté entre les corps agonisants, lâchant l'une de ses dagues - devenue inutile à présent que la lame était souillée de sang - pour saisir vivement l'un de ses couteaux de lancer qui vint se ficher dans la trachée d'un troisième qui tomba à son tour. Roulant de nouveau, sa capuche dévoilant ses longs cheveux noirs mais le bas de son visage toujours à couvert, il sentit dans son dos l'un des deux hommes le manquer de peu, l'épée frôlant son épaule et ne déchirant qu'un peu de sa cape. Abaissant le masque de tissu sur sa bouche, il se retourna dans le même mouvement. Il y avait sur ses lèvres un sourire mauvais. Tuer était sa nature la plus profonde. Et, d'un mouvement étrange, se repliant légèrement en arrière, avant de se détendre vers l'avant, il cracha au visage de l'homme dans un geste qui rappelait furieusement certains serpents... Homme qui s'écroula en hurlant et se tenant le visage alors que des cloques y apparaissaient déjà jusqu'à mettre sa chair à nue, rongée par l'acide, le malheureux roulant des yeux fous dans des orbites aveugles et des paupières déjà attaquées par l'acidité du poison.
Le dernier garde reculait vers le mur et il se tourna vers ce dernier, s'essuyant la bouche d'un revers de sa main gantée de cuir, étirant ses lèvres abimées, comme profondément gercées, en un terrible rictus. Le renversant sur le sol dallé d'un bond adroit, il appliqua la dague de sa main gauche contre sa gorge.
"Le dragon ?" Fit-il simplement de sa voix brisée.
L'homme sous lui bégaya inintelligiblement, semblant prêt à mourir de peur alors que l'homme brûlé au visage n'émettait plus qu'une faible plainte d'une atroce agonie, le corps agité de convulsions.
"Ne me force pas à répéter."
"Au.... Au... Sous... Sous-sol... Aile Ouest..."
Sans dire un mot de plus, Candel lui trancha proprement la gorge avant de se tourner vers Alecto qui le rejoignait déjà, récupérant ses armes teintées de sang, la regardant quelques secondes sans rien dire avant de simplement remonter le masque de tissu sur le bas de son visage, cachant sa bouche et les cicatrices qui s'étendaient un peu après ses lèvres, comme une ancienne cicatrice de brûlure.
Dégrafant alors sa cape à broche d'argent, frappée du signe de la Main du Jugement, il se contenta de la lui tendre en silence, attendant qu'elle soit prête pour qu'ils puissent aller libérer son dragon. Dehors, par la porte ouverte, l'orage faisait rage et la pluie tombait drue tandis que les clameurs des habitants du lieux résonnaient près de la lueur orangée de l'incendie qu'il avait déclenché, favorisant leur fuite..
Revenir en haut Aller en bas
Lucem
+ Date d'inscription : 20/12/2012
+ Messages : 1334
+ Orbes + Orbes : 646
+ Âge du Personnage : 18 ans.
+ Année : 1ère
+ Poste occupé : Déléguée Lucem.
+ Nom du dragon : Trismegistus.
+ Type de Dragon : Lumière
+ Le Don légué : Forme photonique.
Estefania Quinto
Estefania Quinto
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeLun 21 Jan - 20:20

    Elle écoutait le silence, et cette voix inconnue qui ne lui donnait aucune réponse à ses question; l'heure n'était pas forcément au questionnement mais tout simplement à l'action. Sortie et mort. Rien de plus. Alecto ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam mais savait que pour le moment si elle voulait sortir, elle devait se plier aux propositions de ce type masqué. Lorsqu'elle sentit qu'il coupait ses liens, la rousse lui tendit ses poignets avec docilité. En apparence. Son dragon, oui... Ephialthès; elle ne dit rien, se concentrant sur le lien mental qu'elle avait toujours partager avec cette créature qui était au moins la moitié d'elle-même.

    Les mains libres, elle n'avait pourtant pas bougé. Elle était resté dans son coin sombre, les mains sur la colonne qui la cachait et le regard rivé sur les mouvements précis de l'homme lorsqu'il fondit sur les gardes. Sur sa rapidité, son sourire mauvais au travers des ombres gigantesques de sa capuche. Sur la danse de ses couteaux, la précision de ses actions, l'absence de remords; ce n’était pas n'importe quel assassine t elle sut d'instinct qu'elle ne bougerait pas; non pas parce qu'elle avait peur, mais parce que ce ne serait pas nécessaire. Non pas parce qu'elle serait impressionnée, mais bel et bien parce qu'elle se réservait comme autre effet de surprise, au cas où.

    Il avait té rapide comme le serpent, et crachait comme le cobra. Mais qui était-il? A qui appartenaient ces lèvres craquelés comme un désert aride, comme une bouche de mort-vivants? A un homme ou un fantôme? Alecto était fascinée.

    Ils ne se connaissaient pas et ne se parlaient pas réellement mais élaboraient ensembles, au delà des mots un plan, grâce à leurs instincts de tueurs. La rousse resta dans son coin d'ombre même lorsque l'inconnu. Le dragon, oui le dragon... Où est le dragon.... ses grands yeux bleus clairs étaient fixés comme un prédateur sur l'homme passant aux aveux, sortant doucement de l'ombre en contournant la colonne centrale. Qu'il tranche la gorge du garde ne l'émeut pas et la voilà déjà partie sans attendre, ramassant au passage une dague délaissée par une des victimes de l'inconnu.

    Depuis les fonds des pièces, les clameurs effrayés des résidents du palais remontaient, mais Alecto n'en avait cure; son esprit n’appelait que celui qui avait toujours été avec elle, son sauveur, son amour. Son dragon, su)on unique moitié, mieux qu'un homme qu'une femme, mieux que toute créature au monde; Ephialthès, son autre elle. Son manque. Son dragon; son Ephialthès; son papillon de foudre. Son amour, sa vie.

    La rousse regarda un instant l'homme lui offrir sa cape, mais elle déclina l'offre d'un simple hochement de tête avant de se jeter à l'assaut du long couloir, corps légèrement en avant. Plus elle évoluait le long de cette ligne, plus elle sentait la présence de son dragon, plus les forces lui revenaient; ses pas devinrent de plus en plus rapides, de plus en plus assurés et lorsqu'un garde passa par la porte qu'elle allait emprunter, Alecto lui trancha la gorge d'un mouvement précis, pour retirer la lame de la chair et l'enfoncer pointe en avant dans sa mâchoire, ressortant depuis l’œil. Elle se saisit de son glaive dans le même temps, et laissa le cadavre glisser le long du mur blanc moucheté d'humeurs sombres.

    Alecto passa par la véranda principale se se jeta dans la pluie d'orage sans mesure, sans faire plus de cas de cette pluie qui tombait drue et de ces éclairs: les éclairs étaient ses amis, à elle la dragonnière de foudre. Dans sa tête, soudain, le vrombissements délicat mais entêtant d'ailes poudrées. La sensation du danger d'un autre regard sans yeux, la sensation par des peignes caressant le sol; des mandibules claquetantes, d'antennes dressées. Il était tout proche et la mettait en garde.

    Les yeux comme ceux d'un cheval fou, le corps trempé et les vêtements alourdi par l'eau, Alecto se retourna vers son sauveur.

    "C'est un piège!!"

    Et à cet instant la garde fondit sur eux, sortant des fourrées alentours. Un éclair dramatique zébra le ciel, relevant le visage de la rousse: il n'était pas paniqué; il semblait jouir.
Revenir en haut Aller en bas
http://lindorm.forum2ouf.com/t1285-estefania-fiat-lux-et-lux-fuit#23524 http://lindorm.forum2ouf.com/t1284-estefania-et-la-lumere-fut#23521
AnonymousInvité
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeLun 21 Jan - 21:00



Candel revêtit sa cape déclinée sans un sourire derrière le masque de tissu avant de s'élancer à la suite d'Alecto, qui, seule, pouvait retrouver le dragon. Ils courraient souplement dans les longs couloirs, rasants les murs, avant que la jeune femme ne fonde sur l'un des gardes qui lui barrait la route avec l'efficacité précise qu'il lui avait imaginé. Elle était rapide et adroite et il observait ses mouvements avec l’œil attentif de celui qui est comme elle, revêtu de ténèbres sanglantes.
Son armure légère épousant son corps, sa cape flottant dans son sillage, il la suivit sous la pluie alors qu'elle courrait, dans ces vêtements qui collaient à ce corps longiligne et élégant, dévoilant ses seins comme si elle avait été nue, le tissu blanc rendu transparent par la pluie collé à son épiderme pâle le long de ses muscles racés. Lui-même ne tarderait pas à être trempé. Mais, au milieu des coups de tonnerre, il était à sa place.

Tandis qu'elle se tournait vers lui, l'avertissant du piège avant même que le premier garde ne s'élance, ils ne purent s'enfuir, les hommes du Prince de Carabas se déployant pour les entourer. Mais Candel savait qu'ils venaient de faire une erreur fatale dans ce jeu sanglant où rien n'aurait pu être laissé à l'improvisation : ils étaient dehors. Et aucun n'imaginait qu'à cet instant précis l'esprit de l'homme en noir fusionnait avec celui de son dragon, ressentant sa présence, sentant le vent dans les ailes comme s'il était lui-même Arkhail. L'orage était sur eux, celui là même qu'il avait déclenché. Et c'était la source de son pouvoir.

Le dragon rugit et ce même son se répercuta par la gorge brisée de son dragonnier en un cri qui sonnait non pas comme de la peur, mais comme un rugissement triomphal et glorieux qui trouvait un échos dans la forme sombre qui crevait les nuages en piqué.

La foudre était là, toute proche, électrisant son être entier. Les gardes se rapprochaient et il étira ses lèvres sous le masque alors que le premier éclair zébrait la scène, tombant au milieu de leurs ennemis en un bruit assourdissant, éparpillant une partie du cercle comme une volée d'oiseaux, l'un d'eux littéralement foudroyé sur place, en un corps noirci.
"Je vais les retenir, trouvez votre allié et partons."

Entouré de tous les gardes qui avaient cru pouvoir les retenir, il vit bientôt son dragon fondre sur eux, en une terrible créature de griffe de crocs et de foudre balancée depuis la gueule noire comme l'ébène.
Se posant au sol près de Candel, Arkhail faucha de sa longue queue puissante plusieurs gardes alors que son dragonnier rassemblait son pouvoir, dirigeant les éclairs vers les gardes, la foudre frappant le sol aléatoirement. Il espérait qu'Alecto ne serait pas longue. Si Arkhail et lui pouvaient contenir les soldats, user autant de son don aurait raison de ses forces.
Alecto était seule mais armée. Si elle était effectivement digne de les rejoindre, elle saurait revenir avec son dragon. Arkhail balança une nouvelle boule de foudre sur quelques hommes qui tentaient de les prendre à revers et de les déborder. Mais ils étaient entraînés au combat depuis toujours, chacun voyant par les yeux de l'autre. Ils étaient des Alliés, quand les gardes n'étaient que des hommes. Et c'était leur seule chance de salut.
Revenir en haut Aller en bas
Lucem
+ Date d'inscription : 20/12/2012
+ Messages : 1334
+ Orbes + Orbes : 646
+ Âge du Personnage : 18 ans.
+ Année : 1ère
+ Poste occupé : Déléguée Lucem.
+ Nom du dragon : Trismegistus.
+ Type de Dragon : Lumière
+ Le Don légué : Forme photonique.
Estefania Quinto
Estefania Quinto
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeMer 23 Jan - 20:22

    Le ciel gronda doublement, rugissement du tonnerre et du dragon, forme imprécis et sombre glissant dans l'air comme une masse noire et terrible, à l'écho jumeau de celui de l’inconnu, son dragonnier. Alecto pouvait presque sentir leur lien, ténu et puissant, à mesure que ses propres sens retournaient s'accoupler à ceux d'Ephialthès. Fébrile, elle retrouva ses phanères et ses peignes, comme un Monarque. Elle ressentit le noir, l'absence de chaleur. L’exigu d'une pièce sans fenêtre. Le froid venant du sol.

    Et tandis que le majestueux mais efflanqué dragon noir piquait depuis le ciel, la rousse put ressentir l'électricité dans l'air changer de cap, s’agglomérant autour de la créature comme un catalyseur; il était bien dragonnier de Foudre, tout comme elle. Ils étaient de la même race: assassin et dragonniers, enfants de la Foudre. Lorsque le premier clair zébra le ciel, force de la nature, Alecto eut le réflexe nerveux de bondir en arrière; pourtant son corps disparu purement et simplement, sans qu'elle ne le désire réellement: son Don lui était revenu, en même temps que sa connexion avec son dragon. Elle se retrouva instantanément non loin de son sauveur tandis que déjà, les restes calcinés de leurs assaillants sentaient déjà le cendre humide.

    "Bien", se contenta-t-elle de dire en disparaissant à nouveau, se téléportant dans l'entrée à distance de vue.

    Le marbre froid sous ses pieds humides semblait comme se dérober, mais Alecto n'en avait cure, elle courait du plus vite qu'elle pouvait, esquivant tout être essayant de lui barrer la route plutôt que de chercher à semer la mort; la rousse se téléporta tant qu'elle n’était plus, entre les gardes, qu'une forme vaguement clignotante, comme une apparition. Guidée par les sens de son dragon, elle suivit le fil mental d'Ariane qu'il lui tissait, courant presque à l'aveuglette.

    Elle se retrouva au sous-sol, en face de deux gardes postés devant une porte à double battants; ces derniers eurent à peine le temps de la voir arriver quelle avait déjà disparue: l'un eut une dague en plein dans la gorge, l'autre enfoncée dans l’œil. On ne perçu qu'un bruit de clefs et quelques mouvements d'air furtifs.

    "Ephialthès!", hurla la rousse en poussant la porte.

    La créature attachée par de lourdes chaines tait chargée d’électricité statique, Alecto le sentit dans l'air lorsqu'elle se rua sur lui posant sans peur ses mains de part et d'autre de cet étrange faciès humanoïde au sourire éternel. Les dents du dragon claquèrent, et la jeune femme posa ses lèvres sur le cartilage blanc et lisse qui formait sa face, la couvrant de baisers tout en tenant aimablement sa tête; cet amour insoupçonné et impossible lui donnait la force de tout détruire. Tout ce qui se dressait entre Ephialthès et elle.

    La créature ne dit rien; la connexion était moins trompeuse que le langage et les sensations et sentiments qu'ils partagèrent en cet instant fugace étaient plus fort que les mots. Alecto eut un vague sourire en faisant quelques pas en arrière; son dragon, ragaillardi par la présence de la rousse, se contracta et libéra depuis les ocelles de ses ailes une quantité d'électricité telle qu'elle fit fondre ses liens.

    L'éclair appela l'éclair, au loin, grondant dans le ciel zébré de lumière. La rousse avait monté son étrange dragon-monarque, papillon de nuit et de mort aux ailes poudrées, cherchant la lumière du dehors en défonçant un mur. Il se dissous dans l'air, pour se rematérialiser dans un éclair qui vint frapper le sol terreux du jardin ou se trouvait encore son sauveur et son dragon aux écailles noires.

    Ce ne fut ni un rugissement, ni un cri, mais un rire bien humain qu'offrit l'étrange dragon d'Alecto, de sa bouche pleine de dents d'omnivore, comme sorti d'un gosier humain. Il tournoya autour de l'autre dragon, plus petit que lui, comme en soutien, balayant de sa longue queue flexible les derniers gardes résistant aux assauts de l'inconnu, se vrillant dans l'air avec une délicatesse étrange, comme. Ses ailes vrombirent, se chargeant à nouveau d'électricité qu'il emagasina dans ses ocelles meurtrières.

    "Foutons le camp!", hurla la rousse à l'inconnu et son dragon.
Revenir en haut Aller en bas
http://lindorm.forum2ouf.com/t1285-estefania-fiat-lux-et-lux-fuit#23524 http://lindorm.forum2ouf.com/t1284-estefania-et-la-lumere-fut#23521
AnonymousInvité
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitimeMer 23 Jan - 22:56



Les assaillants étaient nombreux, mais il était né pour tuer et pour gouverner dans l'ombre. Il était un prince noir et solitaire qui se tenait au centre des jardins, aux côtés de son dragon, Arkhail et lui décimant les gardes qui hésitaient à présent à s'attaquer à un dragonnier. Certains s'étaient enfuit. D'autres gisaient, blessés ou morts, au milieu des éclairs et de la pluie qui tombait en cataractes, gênant la visibilité des hommes et rendant leurs armes plus glissantes, le sol plus boueux et instable.
Soudain, un bruit fit trembler le sol alors qu'un grand dragon ressemblant presque à un papillon de nuit au sourire de Joker se matérialisait près d'eux dans un rire étrangement... Humanoïde, sa dragonnière avec lui.
Il avait ce qu'il était venu chercher, et les rares hommes encore valides furent fauchés par le dragon d'Alecto, d'un coup de queue comme un fouet.
Arkhail se stoppa un instant pour qu'il saute en selle, escaladant les lanières de cuir rendues glissantes par la pluie avec l'adresse d'un dragonnier accompli, le grand dragon noir étendant ses ailes de plumes, prenant de l'altitude, jusqu'à traverser la couche de nuages bas, chargés d'électricité, où clignotaient aléatoirement les éclairs, avant de ressortir en haute altitude, sous une voie lactée silencieuse et sereine. Là où personne ne pourrait voir leur direction de départ.

"Allons vers le sud, je connais un endroit sûr." Cria Candel, au milieu du vent déclenché par la vitesse d'Arkhail. Le dragon de plumes, de longs fanions et d'écailles était léger, rendu rapide grâce à sa morphologie.
A cette altitude, il faisait un froid glacial et leurs vêtements à tous les deux étaient trempés. Alecto n'était guère couverte, mais elle devait tenir bon. Ils ne pourraient se permettre de s'arrêter à Aeria, il leur fallait gagner Lostrego et l'une des caches de la Main du Jugement, pour espérer ne pas mettre trop rapidement les ennemis de la jeune femme sur leurs traces. Il était peu probable que quiconque puisse savoir qui il était. Et encore moins probable qu'on puisse savoir vers quelle destination ils faisaient route.
L'armure de cuir était glaciale et il frissonna, combattant le froid avec son impassibilité habituelle, bien qu'il claqua des dents, encouragé mentalement à tenir bon par Arkhail, qui accéléra encore son vol sous les étoiles, toujours suivit de l'autre dragon.

Alecto et lui devaient se mettre un peu à l'abri et au chaud. Ils avaient beau être des dragonniers, cela ne les protégeait guère du froid et d'une mauvaise maladie. Ils n'étaient que des humains.

Le long vol fut silencieux, le silence qui régnait dans les cieux seulement rompu par le bruit des ailes des dragons et le sifflement du vent, durant plus d'une heure avant qu'Arkhail amorce sa descente, sentant Candel faiblir peu à peu, entre fatigue et froid. Ils survolèrent Prima, puis quelques villages, avant que le dragon noir ne pique en direction d'une petite demeure campagnarde, au milieu de la sierra. Tout était très calme et nulle lumière ne filtrait par les fenêtres closes. Arkhail se posa au milieu de la petite cour du bâtiment en U, ne dérangeant nul autre bruit en écho. Seul un lapin de garenne s’en fut dans la nuit.


[Clos ici, suite du topic à Lostrego "Le temps des explications."]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. Empty
Message [CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre. I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

[CLOS] Entrailles du sérail, mes origines, notre rencontre.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Lindorm :: La Taverne du Flood :: Le Grenier de Lindorm :: Les Archives RP :: rp V1-