? Nom : Il n'en a pas.
? Prénom : Darian.
? Surnom : Vous êtes libre de lui en trouver un, si vous voulez.
? Âge : 13 ans.
? Groupe : Civil.
? Nation d'origine : Une ville cachée dans les terres de Terreclaire, loin des autres civilisations.
? Métier : Esclave en fuite - Vagabond.
? Arme : Ses poings...

Darian est ce qu'on peut appeler un jeune humain particulièrement mature pour son âge. Il ne connait pas des choses que les gents trouveraient simple, il ne sait ni lire, ni écrire et ne connait rien à l'histoire du monde où il vit... il n'en est pas moins cela-dit intelligents et malin, et aura toujours une réaction étrangement adulte pour un garçon de treize ans, identifiant la situation et s'adaptant. Ayant dû vivre depuis le jour de sa naissance en obéissant aux autres, oublier son caractère et ses rêves d'enfant était pour lui le seul moyen de survivre. Il a appris à rester calme, docile, voir soumis avec les autres, ce qu'il continue encore à faire aujourd'hui par "reflex de survie". Cela-dit, il a secrètement développé en son cœur un désir de liberté qui n'a fait que grandir au fil des années et qui est devenu plus puissant suite à la rencontre avec son amie dragonne. Maintenant qu'il a trouvé cette liberté, il la défendra farouchement. Aux premiers abords craintif et méfiant, il semble effrayé par bien des choses, mais pourtant il n'hésite jamais à réagir lorsqu'il le faut. Il n'accorde pas facilement sa confiance, car il n'a jamais eu l'occasion de faire confiance à qui que ce soit. Il se montrera incapable de regarder quelqu'un dans les yeux ou de le tutoyer, jusqu'à se qu'on réussisse à gagner sa confiance et à faire qu'il vous voie comme un ami.
Sous sa carapace solitaire, Darian est en réalité un être amical et gentil, qui saura se montrait fidèle envers ceux en qui il a confiance. Il a développé un important sens de la justice et ne supporte pas qu'on s'en prenne à ceux qui ne peuvent pas se défendre, comme ce fut son cas à une époque. Bien que craintif, il se considère désormais comme libre et n'hésitera pas à intervenir si il considère devoir venir en aide à quelqu'un, la présence de sa dragonne le rassurant toujours dans ses actes. Celle-ci tâche généralement de lui rappeler que maintenant, plus personne ne peut lui faire de mal, plus personne ne peut lui dire ce qu'il doit faire. Il apprend, au côté de celle-ci, à avoir petit-à-petit confiance en lui. Bien qu'il soit calme et ne semble jamais s'emporter, les insultes n'ayant aucun impact sur lui, il se mettra cela-dit en colère si on s'en prend à ceux qu'il aime.

Darian est bel et bien un jeune-homme de treize ans, mais son visage semblant continuellement las et fatigué, son sérieux et sa maturité lui donnent l'air plus vieux. Grand et mince pour son âge, il est léger et déplace assez rapidement. Mais il ne faut pas se fier à son air frêle : sous ses vêtements roulent les muscles de celui qui a pratiquait toutes sortes de travaux manuels au cour de sa courte vie. Sa peau est pale et son visage est ornée de deux yeux verts qui luisent d'une lueur semblant généralement nostalgique. On pourrait croire qu'il est toujours triste, mais en réalité il n'arrive tout-simplement pas à se sortir son ancienne vie de la tête. Lorsqu'il est en compagnie de quelqu'un qu'il aime, il prend généralement un air souriant et sympathique. Sa tête est couronnée par une tignasse de cheveux bruns dont il n'a pas vraiment l'habitude de prendre soin.
Il cache, sous ses vêtements, le long de son dos et de ses bras, une collection de cicatrices. Les marchands d'esclaves et les habitants de la ville d'où il venait se montraient généralement cruels et la brutalité était utilisée dans le but de s'assurer que les esclaves n'auraient jamais la moindre idée de rébellion, même chez les plus dociles. Ainsi, au cour de sa vie, il fut fouetté, battu et brûlé parfois pour des raison anodines. Cela à développé chez-lui une certaine résistance à la douleur : bien qu'il la ressente, il la tolère plus facilement que certains. La plus importante de ces cicatrices, tout du moins à ses yeux, se trouve être un triangle biscornu, marqué au fer rouge sur son épaule gauche : elle est la marque des esclaves, là d'où il vient. Il se fait généralement un point d'honneur à cacher ses cicatrices, semblant avoir honte de celles-ci, voyant son passé comme humiliant et ne tenant également pas à se faire plaindre.
Actuellement, Darian est un vagabond, ayant fuit sa ville à dos de dragon et voyageant à la recherche d'un endroit où il serait tranquille. Il ne porte sur le dos que les habits quelque-peu sales et déchirés qu'il avait en s'enfuyant, à savoir une chemise verte à manches longues et un pantalon en toile. N'ayant pas de chaussures, ses pieds sont protégés par des bandages blancs qu'il a lui-même noués autour. Il peut ainsi facilement passer pour un vagabond ou un jeune mendiant.

L'histoire de Darian trouve ses origines dans une ville perdue, oubliée des habitants des terres civilisées, si tant est qu'elle ait un jour été connue d'eux. Cette ville cachée ne portait même pas de nom : perdue dans une chaîne de montagnes de Terreclaire, où il ne semblait y avoir personne, où même les Wyrms n'allaient pas car cette zone ne présentait ni point stratégique pour la guerre, ni terre viable où ils auraient pus s'installer, au milieu d'un vallon entourait de montagnes, pratiquement inaccessible, se tenait une vallée. Un mini-climat installé dans cette zone rendait l'endroit verdoyant, particulièrement agréable à vivre, avec des saisons douces et des terres abondantes en humus qui apportaient de magnifiques récoltes. Des décennies plus tôt, des collons humains trouvèrent des chemins sous les montagnes et s'installèrent sur ces terres, ne voulant plus en partir, et créèrent une société secrète. La ville qui aujourd'hui émerge du centre de la vallée, faite de rondins de bois et de pierres taillées, réussit prospérer sans avoir besoin de l'aide des gents de l'extérieur, et seuls quelques personnes connaissant encore les chemins sous les montagnes quittent parfois la vallée à la recherche de gibier et de richesses nouvelles.

Au fil des générations, les gents qui régnaient sur la ville se passaient le pouvoir de père en fils et se faisaient nommer les "empereurs", bien qu'ils ne régnaient que sur cette vallée. Cachés et coupés du reste du monde, les gents en avaient oubliés la signification de ce mot... ils avaient oubliés bien des choses. Pour garder le contrôle de sa société, ils mirent en place les jeux du cirque dans les arènes érigés au centre de la ville, où, pour le plus grand plaisir des habitants, des gladiateurs se battaient entre eux ou contre des bêtes, et les condamnés étaient exécutés en publique. Et, parallèlement à tout-cela, le trafic des esclaves se mit à fleurir dans la ville, ceux-ci étant le plus souvent les descendants des gents les plus faibles, que les plus forts dominaient au début des temps, et dont les générations furent réduits en esclavage par les descendants de ces derniers. C'était la partie sombre de cette ville utopique : dans la ville, un esclave n'avait pas plus de droit qu'un animal, un objet aux mains des habitants libres. Comme partout, il y avait des gents biens, mais il était généralement de coutume de dompter un esclave par la violence et la crainte. Ce fut dans cette atmosphère que naquit Darian, dans les écuries d'un marchant bien connu, fils d'une esclave et certainement d'un esclavagiste qui avait profité d'elle. Il ne désire pas plus que ça connaître le nom de son père. Tel que le voulait les habitudes, une semaine seulement après sa naissance, on lui appliqua au fer rouge, sur l'épaule, la marque des esclaves, dans un premier temps afin de s'assurer qu'il serait toujours reconnu comme ce qu'il était si il venait à s'enfuir... et dans un second temps, ce traitement lui était attribué aussi tôt pour s'assurer de sa résistance. Seul les bébés les plus forts survivaient et devenaient par la suite de bons esclaves.

Darian survécu, et il ne lui arriva rien de bien extravagant au court de sa courte vie. Il fut élevé dans les écuries du marchant où il naquit jusqu'à l'âge de quatre ans, où déjà, on affamait et maltraité les jeunes esclaves pour, d'une part, augmenter leur résistance, et d'autre part pour leur faire oublier tout désir et tout rêve d'enfant. Séparé de sa mère à l'âge de un an, il ne garde d'elle qu'une sorte de "broche" en bois taillé, dont le bout représente grossièrement une tête d'aigle. L'objet n'a aucune valeur, on ne le lui retira donc pas, mais il est à ses yeux encore plus précieux que l'or, car il est tout ce qu'il possède et son unique souvenir qu'il a un jour eu une mère. Puis il fut vendu à un notable de la ville, membre du conseil de l'empereur. Rien ne se passa au fil des années qui suivit : Darian apprit à obéir à son maître, il apprit à faire ce qu'il avait à faire et il apprit à se soumettre pour survivre. Puis un jour, alors qu'il venait d'avoir douze ans, il accompagna son maître au marcher.

Les vagabonds qui sortaient parfois de la vallée pour trouver des richesses étaient revenus et le maître désiraient observer un peu les pierres brillantes qu'ils avaient ramenées. Darian, lui, restait un arrière, attendant que l'homme ait besoin de lui. Un homme qui portait dans ses bras plusieurs paquets passa près de lui et le bouscula, tout-deux tombèrent à-terre et les emplettes de l'homme s'éparpillèrent. Darian n'avait rien fait, mais ce fut lui qui dut se confondre en excuse en aidant l'homme à ramasser tout ce qu'il avait laissé tombé. Son maître l'observait... il se doutait que, le soir, il serait puni pour sa maladresse imaginaire. Lorsque Darian se redressa, celui qui l'avait bousculait était déjà partit... et lui, il tenait entre ses mains une étrange pierre rouge rubis, grosse comme un œuf d'autruche, que celui-ci avait oubliée. Il chercha, mais ne retrouva pas l'homme qui l'avait laissée tomber. Il hésita, regarda la pierre... elle avait quelque-chose d'attirant, comme une chaleur, un magnétisme qui sortait d'elle. Il aurait dû la laisser là... mais l'homme à qui elle appartenait avait déjà disparu. Il la glissa sous sa tunique.

Le soir venu, dans sa chambre, il s'était installé sur le ventre, car trois coups de fouet lui brûlaient le dos. Il avait sorti la pierre qu'il avait réussi à ramené en cachette et l'observait, posée sur son oreiller. Alors qu'il luttait pour ne pas s'endormir, il la sentit soudainement bouger entre ses mains. Au début surpris et craintif, il la repoussa, priant le ciel pour que les bruits de craquement qu'il commençait à entendre ne réveillent pas la maison. Plusieurs minutes passèrent... craintif, Darian était cela-dit curieux de savoir ce qu'il était en-train de se passer dans cette pierre. Et finalement, celle-ci se brisa. Au milieu des débris, sous la lumière du clair de lune, se dressa alors un petit animal, un gros lézard rouge, avec des ailes de chauve-souris.

Darian connaissait les légendes sur les dragons... dans la ville, on avait fait d'eux un mythe, car cette race ne vivait pas... ou plus... dans la région. Les parents la racontaient pour faire rêver leurs enfants, et les marchants d'esclaves racontaient aux jeunes que si ils n'étaient pas obéissants, un immonde lézard volant viendrait les emporter pour les dévorer dans son nid. Au début, Darian eut peur... mais la créature le regarda avec un regard si intense, si intelligent, qu'il ne se sentit en rien menacé par elle. Le bébé dragon se mit à mâchouiller sa queue, et il comprit que ce n'était pas un monstre qu'il avant devant-lui, seulement un bébé, fragile et surtout en danger. Si les habitants de la ville le trouvaient, ils le tueraient surement et l'empereur l'exposerait tel un trophée de chasse. Il prit alors la décision de cacher l'animal.

La vallée était grande, perdue, les esclaves, qui ne connaissaient pas les emplacements des tunnels, n'avaient aucune chance de la quitter. Si bien qu'il ne se faisait jamais enfermer, car à la moindre tentative d'évasion, il serait à coup-sûr rattrapé, et il n'enviait pas le sort des esclaves à qui c'était arrivé. Alors il prit avec lui le petit dragon et, discrètement, quitta la maison, quitta la ville, et s’enfonça dans la forêt environnante. Il partit aussi loin qu'il le put sans se mettre en danger. Il devait revenir avant le levé du jour. Lorsqu'il fut suffisamment éloigné, il déposa le petit dragon au sol et repartit, ignorant les couinements de celui-ci.

Darian avait beau être un esclave, il avait malgré-tout un peu de chance : son maître lui laissait une certaine liberté. Il devait aider les autres esclaves de la maison au ménage, faire les courses et les réparations de la maison, et lorsqu'il avait fini, il était en droit de vagabonder dans la ville. Ainsi, trois jours plus tard, après la fin de ses corvées, il réussit à se glisser discrètement dans la forêt et retourna là où il avait abandonné le dragon, espérant qu'il allait bien. En réalité, c'est lui qui le trouva : la créature sauta d'une branche sur son dos. Le garçon se débattit, jusqu'à ce qu'il s’aperçoive que l'animal ne faisait que lui faire un câlin. Il avait survécu aux trois jours passés dans la forêt. Mieux que ça : le sang séché autour de ses mâchoires prouva à Darian qu'il pouvait se nourrir seul.

A partir de ce jour, les rencontres dans la forêt entre Darian et son dragon se firent presque quotidiennement. L'animal grandissait vite, et Darian apprit alors que les dragons n'étaient pas des animaux, contrairement à ce qu'il croyait : elle développa la capacité de communiquer par télépathie, et Darian lui apprit à parler au fur et à mesure. A six mois, le dragon était capable de converser comme lui. C'est alors qu'il apprit qu'elle était une femelle et qu'il la nomma : il l'appela Rexia, et cela lui plut beaucoup. Peu de temps après, Darian fut surpris de la voir se promener avec une renarde rousse. Lorsqu'il la questionna, elle lui répondit simplement "c'est mon amie", et il supposa que Rexia voyait en elle une sorte d'animal de compagnie.

Une année passa ainsi, où Darian se lia d'une profonde amitié avec la dragonne. Son existence lui offrit un sacré réconfort dans sa vie d'esclave. Mais au fur et à mesure, la dragonne fit montre d'une profonde colère : elle trouvait injuste et anormal qu'il soit traité ainsi et tenta de le convaincre de se rebeller, ou de s'enfuir. Au fond de lui, Darian le voulait... mais il n'avait connu que l'esclavage tout au long de sa vie. Le changement lui faisait peur, il craignait de ne pas pouvoir se débrouiller seul. Il sentait, cela-dit, que cela contrariait son amie, et il dut faire montre de beaucoup de persuasion pour l'empêcher d'aller brûler la ville. Mais un jour, une semaine plus tôt qu'aujourd'hui, à vrai-dire, les choses se précipitèrent.

Comme à son habitude, après avoir fait son travail, il voulut quitter discrètement la ville pour rejoindre son amie... mais ce coup-ci, il ne fut pas assez prudent : les gardes lui tombèrent dessus. Ils l’assommèrent, et lorsqu'il se réveilla, il était attaché par les poignées, debout, au milieu des arènes. Autour de lui, les gents criaient... ils criaient de joie, ils acclamaient le supplice à venir. On accusait Darian d'avoir voulu s'enfuir, et il eut beau plaider sa cause, rien n'y fit : on le condamna à mort, et un homme costaud et cagoulé s'approcha de lui. Le premier coup de fouet partit. Il hurla. Trois autres et il hurla également. Mais au quatrième, il cessa de hurler et s'abandonna à la douleur. Sur sa gauche, il pouvait voir les lions qui faisaient des allés-retours dans leur cage. A sa droite, des fers qu'on faisait chauffer au feu. Ces gents allaient le regarder se faire fouetter, puis brûler, et on lâcherait les fauves pour qu'ils le dévorent vivant sans qu'il ne puisse rien faire. Hélas, c'était ainsi, aucun esclave n'y avait jamais échappé...

C'est alors que, tout près, un terrifiant rugissement se fit entendre. Tous se turent, même les lions. Darian releva la tête juste pour voir une forme rouge se dessiner dans le ciel. Elle l'avait entendue... elle tomba au milieu des arènes, renversa le poteau auquel il était attaché, rugit à-nouveau, et une boule de feu échappa de sa gueule. Il perdit connaissance à ce moment-là.

Lorsqu'il se réveilla, il faisait nuit, et il avait étrangement froid. Mais pourtant, il se sentait bien. Il se redressa et sentit son dos craquer. Celui-ci était humide, c'était pour ça qu'il ressentait autant la fraîcheur. La dragonne avait léchées ses plaies pour les désinfecter. Rexia était là, tout près d'elle, sa renarde allongée entre ses pattes-avants. Elle les avait posés sur un coin de montagne qui dominait la ville. En bas, un grand feu qui n'était toujours pas éteint brûlait au-niveau des arènes. Des torches lui indiquaient que les hommes cherchaient quelque-chose... eux, surement. Darian leva la tête vers la dragonne, qui baissa le museau vers lui. Ils s'observèrent... et il sourit. Avec l'aide de la dragonne, il réussit à se mettre debout, et il monta sur son dos.

-C'est d'accord, lui dit-il, une fois installé. Allons-y.

Rexia attrapa la renarde entre ses serres et s'envola, partant loin de cette ville, loin de cette vallée, loin des esclavagistes. La seule chose qu'il regrettait, c'était de ne pouvoir emmener les autres esclaves avec lui. Darian ignorait où elle l'emmenait, mais ce ne pouvait pas être pire que ce qui l'attendait si il était rattrapé...

? Pseudo Internet : Wolfox.
? Comment avez-vous connu Lindorm ? Sur l'annuaire Forumactic.
? Le Code : Validé.

? Nom : Rexia.
? Surnom : Bah, vous êtes libres de lui en trouver un, mais éviter qu'ils soit ridicule, elle détesterait.
? Âge : 1 ans.
? Type : Feu.
? Don qu'il vous a légué : Aucun. Ils ne se sont pas liés.
? Nation d'origine : Inconnue.

Personne ne connait réellement les origines de Rexia, pas même elle-même. Elle fut en réalité trouvée totalement par hasard par les vendeur de la Ville, alors que ceux-ci s'étaient éloignés de leurs terres pour se rapprocher un peu des zones connue. La veille de ce jour, un couple de dragons de feu sauvages qui s'étaient installés loin des hommes pour mettre au monde leur œuf et éduquer leur petit avaient été attaqués par une colonie d'araignées sylvestres. Un dragon de feu aurait dû pouvoir vaincre ces énormes insectes, mais les araignées avaient attaqué la nuit, durant leur sommeil, les mordant au cou... leur poison fut le plus puissant, et la colonie emporta les deux cadavres en laissant, cela-dit, l’œuf derrière eux, n'y trouvant pas suffisamment de matière nutritive pour qu'il soit intéressant. Durant la journée qui suivit, l'un des aventurier trouva l’œuf et, le prenant pour une sorte de gros rubis, l'emporta en espérant le revendre.
Après avoir éclot, un profond sentiment la lia immédiatement à Darian. Pas le genre de lien qui unis un sang-dragon et un dragon : il était juste la première créature vivante qu'elle voyait, elle le prit pour sa mère... c'était avant qu'elle soit capable de saisir la différence entre un homme et une femme, puis celle qu'il y avait entre un humain et un dragon. Rexia grandit à l'écart, ignorant tout de sa propre espèce et du monde au-delà des montagnes, apprenant par instinct à chasser, puis à voler, puis à cracher le feu, et enfin à communiquer par télépathie.
Au fil du temps qui passait, tendis qu'elle grandissait, son sentiment pour Darian évolua. Elle cessa d'abord de le voir comme un parent pour le considéré comme une sorte de protecteur. Lorsqu'elle fut assez grande pour se défendre seule, elle le vit d'avantage comme un ami qui veillait sur elle et qui lui tenait compagnie, lui apprenant à connaître le monde. Aujourd'hui... aujourd'hui, Rexia a grandit, elle est plus forte que lui. Elle considère que c'est maintenant à elle de le protéger et elle le voit comme un frère. A ses yeux, Darian et sa petite renarde sont ce qui se rapprochent le plus d'une famille, autant que pour Darian, la dragonne est sa famille.

Autant Darian est timide, calme et réservé, autant Rexia est une jeune créature excitée et joueuse qui aime se faire remarquer. Voler est pour elle une chose très importante, elle aime particulièrement la sensation qu'elle ressent dans le ciel. Elle est une acrobate accomplie et elle n'a pas peur de repousser ses limites. Elle n'a pas peur non-plus du danger. Elle est encore bien jeune et enfantine : elle aime jouer et taquiner les autres. Mais elle est suffisamment mâture pour savoir lorsqu'elle doit se montrer sérieuse et pour le devenir. Elle est particulièrement susceptible et rancunière, et elle pourrait se mettre facilement en colère si on l'insulte. Elle n'a pas l'habitude de se laisser marcher dessus, pas même pas une créature plus forte qu'elle. Elle a la manie de se lécher les griffes, lorsqu'elle s'ennuie.
Ayant vécue la plus grande partie de sa vie seule et désirant protéger sa petite "famille", elle n'accordera pas immédiatement sa confiance aux autres humains et même aux autres dragons, bien qu'elle n'en ait encore jamais rencontré et qu'elle se montrera curieuse envers eux.

Rexia est une dragonne de feu semblant pourtant taillée comme une dragonne de vent, s'étant surement adaptée à sa vie solitaire où elle devait se montrer discrète pour ne pas se faire découvrir et se faire tuer par les gents de la ville. Ses écailles sont aussi rouges et brillantes que des rubis lorsque le soleil se répercute sur elles. Elle possède un corps mince, long et svelte, mesurant deux mètres cinquante au garrot et environ une douzaine de mètres de la pointe de la queue jusqu'au bout du museau. Ses membres agiles se terminent par des serres à trois phalanges. Ses ailes sont particulièrement longues et fines, elles sont fragiles et ne lui donnent pas une bonne endurance, mais elles lui permettent de voler vite et silencieusement. Leur membrane à une tinte légèrement rosée, comme le vin. Une crinière de pointes, taillées comme des pieux, lui descend le long de la nuque. Sa tête est entourée par deux cornes et son museau, en forme de bec, est couronné par deux grand yeux ambrés et luisants. Elle pèse environ six-cent-vingts kilogrammes.

En dehors de Darian, Rexia a toujours auprès d'elle une petite renarde rousse, nommée Imissaire. L'animal est née dans la forêt où elle a grandie, et une nuit, Rexia fut réveillée par des cris : un groupe de chiens sauvages étaient en-train de s'en prendre à la renarde dans le simple but de s'amuser. La dragonne est une chasseuse et elle aime ça, mais elle supporte mal qu'on tut quelqu'un pour rien, alors elle chassa les chiens. Depuis ce jour, la renarde ne la quitte pas, voyant en elle une protectrice, et elle est devenue à la fois le petit animal de compagnie, la meilleure amie et la confidente de la dragonne.
Imissaire est un petit animal, certes, mais elle n'en reste pas moins intelligente et futée. Elle peut, en outre, comprendre le langage humain, bien qu'elle n'ait pas la capacité de le parler, et communique par télépathie avec Rexia grâce aux pouvoirs de cette dernière. C'est peut-être, d'ailleurs, ce qui lui a permis d'apprendre le langage des hommes. Imissaire est une petite bête assez peureuse qui a tendance à facilement se cacher derrière Rexia. Elle préfère généralement la fuite ou la ruse lors d'un problème, bien qu'elle prouvera bien vite à ses amis qu'ils peuvent compter sur elle. Elle est du genre précieuse et passe pas-mal de temps à se pouponner... en outre, il n'est pas rare de la voir disparaître de temps en temps pour courir après les renards mâles. Mais elle fait partie de la petite "famille" de Rexia et Darian et elle sera toujours présente quand on a besoin d'elle. Elle supporte mal qu'on touche à sa queue et, tic étrange, ses oreilles battent comme des ailes lorsqu'elle réfléchit. Lorsqu'elle entend de la musique, elle ne peut pas s'empêcher de danser, se levant parfois sur ses pattes arrières, et poussant parfois même des glapissements pour se joindre au chant.
C'est une renarde rousse de taille moyenne et assez banale, avec les oreilles et les pattes noires, et le cou, le ventre et le bous de la queue blancs. Ses yeux sont noisettes.