« Wilhjelm» : La Terre des Glaces. Au nord des territoires ennemis, une partie de l’escadron des Comètes de Feu étaient parti en éclaireur afin de vérifier que la trêve faîte avec les Wyrms n’entrainaient pas de complications ni des affrontements non maitrisés. Une mission de routine mais qui pouvaient être dangereuses s’ils n’étaient pas vigilants. Le Territoire était hostile et les rebelles n’étaient pas les seules sources d’inquiétudes de l’escadron d’élite.

Kouraï soupira en se posant à l’entrée du cimetière. En tant que Dragon de Feu, Amber pesta contre le froid de cette région. Son Narthan natal lui manquait terriblement. Pour la Nordheimir, la glace et la neige ne la dérangeaient pas, bien au contraire. Son uniforme lui paraissait tout d’un coup bien moins lourd à porter. Les contrées gelées les obligeaient à se vêtir et se protéger plus, au grand damne du Feu Follet qui ne supportait pas la chaleur sur son corps.

- Fiou …. Je fais une pause Amber, je m’arrête là

Un petit hochement de son partenaire plus tard, Kouraï se déplaçait maintenant dans le cimetière des Dragons, seule de son côté. Toutes ces dépouilles … Et pourtant tout était si paisible. La Comète de Feu n’arrêtait pas de penser. A ceux qui étaient tombés et ceux qui étaient encore là. A Hattusha. Au professeur Mikelis. A Neventer…Se rappeler ce dernier lui serra la gorge et les poings. Les Wyrms … Elle les détruirait jusqu’au dernier dès que la trêve serait levée. Elle ne pourrait jamais excuser la mort du seul homme de son cœur, son ami, son amour.

Le vent léger soulevait la cape sur ses épaules, ses coudes reposaient sur ses dagues attachées à sa ceinture et elle guettait. Chaque pas, elle regardait tout autour d’elle. Cet endroit glauque était pourtant un des derniers havres de paix pour les Dragons fatigués, qui sentaient leur fin arriver. Tout était si étincelant, les os givrés brillaient comme la neige sur le sol. Cet environnement lui rappelait Nordheim, ses hivers éternels et ses proches. Ses frères … Eux aussi s’étaient fait tuer lors d’une attaque de Wyrm… Sous ses airs de glace, Kourai bouillonnait à l’intérieur. Elle se saisit d’une de ses dagues et coupa d’un coup sec le premier obstacle à sa portée : Le haut d’une épine dorsale. Elle se mit à hurler sa colère, sa rage contre ces monstres dans un cri puissant et rauque. Amber arriva en trombe mais resta à distance, observant la scène avec un haussement de son semblant de sourcil épais et écailleux. Kouraï leva sa dague en l’air dans sa direction avant de laisser son bras choir à ses côtés.

- T’en fais pas. Tout va bien, j’ai … juste besoin d’être un peu seule.
- Appelle moi hein… Je ne suis pas loin.
- Oui oui …

La Nordheimir agita sa dague au-dessus de sa tête en signe de « message reçu » avant de rengainer son arme.

- Foutus Wyrms ….

Kourai donna un coup de pied dans un caillou sur son chemin tandis qu’elle grommelait, tentant de se calmer. Elle entendait celui-ci rebondir sur les os gelés puis tout d’un coup, elle entendit un rire, le moins humain de ce que ses oreilles s’en souviennent. Elle dégaina à nouveau ses dagues, tournant sur elle-même, scrutant le moindre espace. Elle n’était plus du tout seule.

De toutes les destinations qu'Alusannah ne souhaitait pas se rendre, le Cimetière des Dragons était bien le pire. Perdu au bout de terre glacée que les gens appelaient sobrement Wilhjelm, cet endroit de mort et décomposition lente, due aux températures glaciales, créait une atmosphère de calme et de sérénité intérieure. Mais Alusannah ne goûtait guère à l'influence dégagée par ces lieux, pire cela la rendait nerveuse. Un sentiment de malaise l'étreignait, comme lorsque vous traversez une foule dense et que vous étiez pris de vertiges et de tremblements. Elle n'aspirait qu'à une chose, partir de cet endroit au plus vite. Mais il fallait d'abord que son dragon se repose, la cavalcade des derniers jours fut très éreintante, même pour la vitalité de Morok'wai. La membre des Ailes Écarlates ne craignait pas - ou ne craignait plus - l'homme-danger, rencontré à Dwem, mais il se pouvait qu'il ait envoyé des hommes à sa poursuite. Ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'elle subissait ça, en revanche là encore la menace s'avérait plus grande. Il lui fallait attendre encore une journée pour s'assurer qu'elle n'était pas suivi, et enfin descendre sur Nilheim pour mener à bien sa mission avec un autre membre des Ailes.

"Et revoir enfin ton précieux frère, interrompit moqueusement Mor', il n'y a que ça qui te motive, petite Braise."

Et il retourna sur sa carcasse d'élan, chassé un peu plus tôt dans la journée. Il était amusant de voir un grand dragon noir, totalement recouvert de neige, presque comme se fondant dans le décor. De manière très puérile, elle lui tira la langue, la rajeunissant de ce fait. Sans lui dire, Alusannah remercia son Mor' trouvant toujours une pique ou alors une blague pour dérider la jeune femme. Cela lui fit oublier ses moroses idées, qui furent vite remplacer par une intense vague de chaleur en pensant à son aimé. Ses mains rugueuses par l'exercice approfondi de l'art du combat, ses lèvres qui... Malsaine relation que voilà pour toute personne dotée d'un minimum de sens moral et de bienséance. Elle aurait mutilé quiconque la considérerait de monstre de la nature. Oh ça oui, il le paierait, s'amusait-elle à penser assise, les genoux repliés sur sa poitrine. Joue posée sur ses genoux et rêveuse, elle entendit un cri dans la dépression du Cimetière, un cri rageur qui semblait féminin. D'un geste, elle intima à son dragon de lâcher sa pitance.

« Surement, une folle qui s'est coincée dans une carcasse de dragon. Allons la déloger comme il se doit ! »

Et Morok'wai de rire de sa voix caverneuse et rauque. On pouvait difficilement penser qu'il s'agissait d'un rire, tant il était dénué de la moindre humanité. Alusannah sauta prestement sur son dos et d'un coup d'aile - envoyant par la même des gerbes de neige -, ils se retrouvèrent en haut de la butte qui surplombait la victime qui ne l'était visiblement pas. D'emblée et à cause de sa chevelure aussi blanche que la neige qui les entouraient, Annah pensait avoir à faire à une vieillarde. Sauf qu'il n'existe guère de vieilles avec une visage si jeune et dotée d'une carrure qui démontrait sa vigueur. Elle remarqua assez vite la tenue militaire et les drôles d'armes que brandissait l'inconnue. Sans être sûre, elle savait que l'autre travaillait pour des gens qui n'appréciaient guère les actions commises par Alusannah et ses amis des Ailes Écarlates. La main posée sur la garde de son Croc du Dragon - grâce à la distance, l'inconnue ne voyait rien -, elle scruta les environs afin de s'assurer qu'il n'y avait qu'elle et son dragon, posté un peu plus loin. La Rouge ne se risqua pas d'admirer le dragon plus longtemps, Mor' montrait des signes d'agacements à ce sujet. Joueuse, elle alla à la pêche aux infos pour déterminer les intentions de la militaire.

« Alors, on vient... - elle buta sur le mot- se recueillir dans ce lieu plein de magie ? »

HRP:

Les sens aux aguets, la Comète de Feu observait le moindre déplacement suspect, écoutait le plus petit bruit. Le danger rôdait et l'adrénaline lui parcourait les veines. Kouraï se savait en territoire ennemi et surtout, seule. Son groupe s'était séparé quelques heures plus tôt et il lui était impossible de les rejoindre ou demander de l'aide. Les souvenirs de lutte contre le Wyrm qui l'avait estropié pendant des mois refirent surface. Pourquoi lui ? Tout simplement parce qu'il incarnait ses peurs les plus secrètes, la mort, la fin de tout.

Kouraï serra ses dagues avec force, s'il s'agissait d'un Wyrm, elle ne le laisserait pas filer aussi facilement. Après tout, ils étaient en trêve mais rien n'empêchait les combats. C'était justement la mission des escadrons venus du Territoire. Ils devaient s'assurer du respect des règles imposées par le Dragon Ancestral.

Sur ses gardes, la Dragonnière avait le regard qui passait au crible le moindre détail, jusqu'à ce qu'une voix retentisse, des hauteurs. Le vent et l'espace dégagé du cimetière ne permettait pas de déterminer avec exactitude la position de l'intruse. Oui, c'était une femme. On aurait pu croire qu'il s'agissait d'une curieuse, sa question presque innocente. Cependant, Kouraï ne connaissait que trop bien ces intonations insolentes de ceux qui se considèrent supérieurs. Un brin railleur et dominateur. La Comète de Feu serra les dents mais sourit en coin. Elle n'était pas si facilement impressionnable et elle comptait bien montrer de quel bois elle se chauffait.

- Se recueillir ? A quoi bon ? La mort mérite t-elle d'être ainsi épier ?

Elle avait craché ses mots avec un calme olympien. Le Cimetière des Dragons, bien qu'étant un endroit paisible, lui donnait aussi la chair de poule. Les corps parfois intacts mais inertes et sans vie lui glaçait le sang. Les Dragons qui reposaient ici étaient souvent anciens et de ce fait, de taille plutôt impressionnante, rendant le spectacle macabre terrifiant, leurs corps dépassant parfois certaines collines.

- Au lieu de te cacher, tu pourrais au moins te présenter et parler aux gens face à face. C'est la moindre des politesse quand on a un minimum d'éducation.

Toujours aussi acide, Kouraï n'y allait pas avec le dos de la cuillère. Elle n'était pas d'humeur de toute manière. Jouant avec ses dagues, les faisant tourner autour de ses poignets, ses pas étaient plus lents mais elle tournait toujours sur elle-même, ses pieds s'ancrant lentement dans le sol au cas où elle devrait courir ou attaquer.

Elle espérait qu'Amber arriverait bientôt. Elle n'avait entendu qu'une personne mais ils pouvaient être un groupe et les choses allaient devenir compliquées. Avec son Allié, elle était certaine de pouvoir s'en sortir même si devait être amochée. Le principal étant de rester en vie.




HRP :

Spoiler:

« Épier ? Tout de suite les grands mots, je ne faisais que voir qui faisait un tel raffut dans ce lieu de mort. »

En temps normal, elle aurait cinglé l'étrangère de dures paroles. Mais Alusannah semblait plus amusée par l'affaire qui se profilait devant elle. Devait-elle jouer au chat et à la souris, ou comme lui commandait la raison dictée par la voix sage de son frère absent ? Cette situation se serait déroulé deux jours plus tôt, où ses nerfs étaient encore à chaud, Annah n'aurait pas hésité à lui rentrer dans le lard. Elle gigota d'agacement sur le dos de Morok'wai quand la faussement-vieille inconnue se remit à parler.

« Au lieu de te cacher, tu pourrais au moins te présenter et parler aux gens face à face. C'est la moindre des politesse quand on a un minimum d'éducation.

- Vous êtes mal placée à parler d'éducation, à me tutoyer comme ça. On a pas gardé les dragonneaux ensemble que je sache. »

Malgré tout, elle descendit de la butte où ils s'étaient installé pour se rapprocher de la militaire. La démarche lente et cadencé de son dragon imprimait ses pas dans la couche de neige. Alusannah garda en tête l'emplacement du dragon de l'autre, au cas où cela pourrait faire une différence entre la survie et la mort. Arrivé à environ une dizaine de mètres de la mystérieuse femme, elle descendit de Mor', tout en rangea dans son dos son Croc. Elle était encore indécise de l'attitude à adopter face à la belle inconnue. La regardant franchement, la Rouge l'observa plus intensément - frôlant l'impertinence. Ce qui la frappa était, ses cheveux inhabituels mise à part, les yeux bleus que l'autre femme arborait. Si beau, pensait Alusannah. Et pour cause, ils ressemblaient énormément à ceux de son frère.

D'un point de vue extérieur, cela rajeunissait la figure de la membre de l'Aile de plusieurs années, lui ôtant toutes traces de velléité, la rendant plus innocente. Elle ne s'attarda guère sur le reste du corps, le visage lui donnant assez de travail. Elle pourrait regarder cette femme pendant très longtemps sans se lasser. Sa peau de la couleur des chocolats qu'affectionnait Annah, elle avait de la toucher. C'est alors que Mor', installé confortablement près des os d'un des premiers dragons, se décida à parler. Non pas par télépathie à sa dragonnière comme il faisait tout le temps, mais dans la langue commune.

« Alors, Petite Braise, on a oublié de parler ? Attention, tu risques de rendre jaloux qui-tu-sais, acheva-t-il dans une mimique de sourire.

- Suffit toi ! Pardonnez-le, il a des fois la langue bien pendue. Je me nomme Sherina Ruuz, fit-elle en tendant son bras sans animosité. Je viens de Dwem, où j'ai fui un combat entre une renégate et un manchot, ils ont manqué de détruire le village par ailleurs. »

Le fait de mentionner de sa défunte mère ne fit à "Sherina" aucune émotion, ne ressentait nul état d'âme à sortir un faux nom. Morte à sa naissance, Annah ne garde donc aucuns souvenirs et même Alusaurron ne se rappelle pas de grand chose. Quant à son père, entre la haine et le mépris, jamais il ne lui aurait parlé du parfum qu'elle aimait, ou de sa couleur préféré. Penser à son père fit jaillir sur le visage de porcelaine de la Rouge un rictus de haine qui s'évapora aussi vite que neige au soleil. Elle se reconcentra en continuant sa discussion.

« Si je peux être curieuse, quel vent vous amène ici-bas ? »

Le froid était saisissant. Le vent soufflait de plus en plus fort, soulevant la cape de Kouraï, dévoilant ses dagues à sa ceinture. Sa chevelure neigeuse suivait le rythme, lui provoquant quelques frissons lorsque le courant d’air lui frôlait la base de la nuque. La Comète de Feu continuait d’observer les horizons, recherchant le moindre mouvement suspect qui apparaîtrait dans son champ de vision. Cependant, seule la voix de l’intruse résonnait dans la vallée, pas un seul bout de peau ou de vêtement pour voir à qui elle avait à faire. La Nordeihmir lança un appel télépathique à son allié, il devait la rejoindre au plus vite, cela serait peut-être vital. La jeune femme n’était pas une couarde mais son échauffourée avec le Wyrm à moitié défiguré lui avait appris à être plus sur ses gardes. Puis la voix de l’inconnue se fit de nouveau entendre.

- Vous êtes mal placée à parler d'éducation, à me tutoyer comme ça. On n’a pas gardé les dragonneaux ensemble que je sache.

Si elle n’était pas confrontée à une femme mystère, Kouraï aurait hurlé de rire. Ce genre de remarque, elle ne pouvait l’accepter que d’un seul homme : Feu son professeur Ervin Mikelis. Pendant toute sa dernière et cinquième année, ils s’étaient battus, verbalement, tous les soirs depuis l’arrivée du professeur nouvellement en poste à cette époque. Des dizaines et des dizaines d’heures de colle passées avec lui dans cette petite salle de classe, à se lancer des piques toujours plus acerbes les uns que les autres. L’ancienne Ignis avait détesté cet homme avec force … Jusqu’à ce qu’elle comprenne avec le temps qu’il ne lui voulait que du bien. Au cours de sa convalescence suite à son combat d’avec le Wyrm défiguré, son infirmer n’avait été autre qu’Ervin. Les quelques semaines voire mois à ses côtés avaient changés la vision qu’elle en avait. C’était un homme bon et attentionné envers ses élèves … Sa gentillesse aura même eu raison de lui. Il avait été tué sauvagement par une folle à qui il rendait visite, une de ses anciennes élèves à Lindorm.

La jeune femme ne put s’empêcher de sourire, même amèrement, au souvenir si doux de son bienfaiteur et ami. La réalité du terrain la rappela pourtant bien vite. Elle entendit des bruits de pas lourds, s’enfonçant dans la neige épaisse et enfin elle put mettre un visage sur la voix entendue quelques instants plus tôt. Avançant lentement, le Dragon noir sur lequel une jeune femme aux cheveux flamboyants était assise s’approchait droit vers Kouraï. A une dizaine de mètres, il s’arrêta et sa Dragonnière descendit de son dos en rangeant son étrange lame.

* C’est une guerrière, il ne faut pas baisser notre garde, viens vite ! *

Peu en confiance face à l’inconnue, la Comète de Feu relançait l’appel qu’elle avait fait à son allié, réclamant sa présence auprès d’elle. Kouraï et la Rouquine s’échangèrent des regards méfiants et curieux, scrutant avec insistance chaque trait de leurs visages respectifs. La chevelure flamboyante de l’inconnue jurait avec le paysage blanc immaculé. Ses yeux noisette la dévisageaient, telle une panthère observant son futur repas. Le regard de l’intruse changea un bref instant, plus doux et moins inquisiteur. La voix du Dragon noir résonna alors dans la vallée si silencieuse.

«  Petite Braise » ? Ce surnom allait à ravir à l’inconnue. Kouraï ne fit pas attention au fameux « tu-sais-qui » qu’évoquait la bête ailée. Elle n’en avait cure en fait. La jeune femme s’enflamma alors dans ses propos, sans doute irritée par le souvenir que son Dragon venait de faire remonter à la surface. Puis elle se calma, prenant un ton plus calme, doucereux à la limite du « trop gentil pour être honnête ». La Comète de Feu vit le bref rictus de Sherina assombrir son visage qu’elle voulait amical. Cependant Kouraï ne sentait pas du tout la situation, comme un mauvais pressentiment. Elle resta sur ses gardes, quand bien même, elle consentit à ranger ses dagues à la ceinture.

- Jana. Jana O'Fallamhain.

Question de prudence, Kouraï ne donnait plus sa véritable identité aux inconnus. Son deuxième prénom connu uniquement des siens combiné au nom de son regretté Neventer …. Nom qu’elle aurait tant aimé porter un jour. Une identité parfaite. La Comète de Feu continuait de se méfier de cette Sherina. Effectivement elle avait entendu parler du grabuge qu’il y avait eu à Dwem, la militaire ne pouvait pas justement pas baisser sa garde, pas en apprenant que cette femme avait participé de près ou de loin à cette affaire.

Kouraï allait de nouveau ouvrir la bouche lorsque d’un coup, comme arrivé de nulle part, Amber atterrit non loin d’elle, arrivant à sa hauteur en quelques foulés. En se postant à ses côtés, il l’avait bousculé volontairement, lui signifiant qu’elle pouvait un peu souffler, il était là auprès d’elle, quoi qu’il arrive.

- Voici mon compagnon, Grenar.

La Nordheimir se fit assaillir de noms d’oiseaux par voie télépathique.

* Mais c’est quoi ce nom débile ! T’aurais pas pu trouver mieux ! *

Amber n’était vraiment pas content mais tant pis, il fallait jouer la carte de la prudence et son Allié n’avait qu’à prendre un peu sur lui. Kouraï essaya d’un geste plutôt fluide de cacher du mieux qu’elle pouvait les écussons sur son uniforme, prouvant ainsi qu’elle faisait partie de l’Armée Territoriale.

- Nous passions seulement dans le coin. Notre voyage est plutôt long alors nous nous sommes arrêtés. C’est un pur hasard si nous nous retrouvons ici. Et toi ? Enfin, « vous » ? Il est rare de croiser des « compatriotes ». Comment êtes-vous arrivés là ?

Un mensonge pour un mensonge, la Comète de Feu soupçonnait fortement cette Sherina de la mener en bateau. Elle avait quitté Lindorm depuis quelques années mais elle était sûre cette tête là … Ayant à peu près son âge …. Elle ne l’avait jamais croisé auparavant.