✘ Nom : Nerdanel
✘ Prénom : Vertige
✘ Surnom : Ver'
✘ Âge : 28 ans
✘ Groupe : Escadron d'élite, Ailes Célestes
✘ Nation d'origine : Aeria
✘ Métier : Lieutenant
✘ Arme : Une lance lourde à deux extrêmités ; l'une tranchante, l'autre perforante.

A première vue, Vertige n'a pas vraiment l'allure d'un soldat. Svelte, ses muscles sont cachés sous d'amples vêtements blancs et une écharpe épaisse. Son visage présente toujours un large sourire bienveillant, et ses yeux rouges restent en la plupart des circonstances joueurs. C'est un petit plaisantin, il faut dire ; le garçon aime raconter des blagues, la plupart du temps pas très drôles, et rebondir sur des mots ou phrases illogiques, s'attirant les foudres des gens suceptibles. Taquin, adorable, il aime jouer à la sainte nitouche et faire semblant de ne pas comprendre les choses, de la même manière que ses plaisanteries tournent parfois vite au vinaigre en perfidant malgré lui. Ses cheveux courts et d'un blanc pur laissent quelques mèches traverser ses yeux, avec lesquelles il se bat tout le temps pour les remettre derrière ses oreilles. Son regard a quelque chose de captivant, sûrement aussi grâce à ses cils blancs qui lui donnent une certaine grâce. Il possède un grain de beauté sous la lèvre inférieure.
Bien qu'il soit très enjoué et gesticule vite, Vertige est un garçon au sang froid incroyable, souvent impassible dans son attitude - mais pas dans les expressions de son visage. Il ne se gêne jamais pour dire ce qu'il pense et n'hésite pas à répondre, même à ses supérieurs ; ce qui lui a valu non seulement des réprimandes mais aussi l'impossibilité de prendre du galon. Pourtant, il est très doué, que ce soit dans la stratégie, le combat ou le vol. Bien sûr, il possède quelques faiblesses, mais même les mauvais points sont moyens, et non mauvais. Pour cette raison, il a tendance à être méprisé, comme s'il était impensable qu'on puisse être doué et candide.

Pourtant, Vertige est véritablement gentil et naïf. Bien qu'il soit intelligent et sache faire des remarques pertinentes sur l'art de la guerre, il serait le genre de personne facile à piéger. Vous voyez la technique de la sucette ? Eh bien, ça marcherait totalement sur le jeune homme. Il est le genre de personne à être persuadé que chacun a du bon quelque part en lui, qu'il n'existe pas des êtres mauvais jusqu'à la moelle, et à donner sa confiance aveuglément à n'importe qui. Il n'est par ailleurs pas spécialement loyal ou fidèle : il fait simplement ce qu'il veut, et si un jour pour rester libre il devait déserter, il le ferait sans hésiter. Vertige ne se pose pas de question, il avance sans vraiment se demander pourquoi. C'est sa façon d'être.
Ayant une certaine empathie, Vertige n'aime pas blesser les gens. Altruiste, il fera toujours tout ce qui est en son pouvoir pour aider son prochain. Ennemi, ami, peu importe : il ne se posera même pas la question. Pour lui, une personne dans le besoin mérite d'être aidée, point barre. Il aime tout le monde, mais ne s'attache à personne : la vie est faite ainsi, de rencontres et de malheurs, de joies et d'imprévus. Vertige est une personne extrêment fatiliste au bout du compte, avec un point de vue simpliste mais juste sur le monde : il n'y a pas gentil ni méchant, on se bat juste pour une cause.
Au final, on est tous pareils, avec deux jambes et deux bras, et un jour, on finira avec deux ailes. C'est comme ça. Que sera sera. De par sa manière d'être, Vertige est une personne qui regrette rarement ses actes.

PRELUDE.
L'enfant qui souriait

L'odeur du Jasmin. La bise perpétuelle du vent dans ses fins cheveux blancs.
Vertige adorait ces instants paisibles câlés dans les bras de sa Maman. Elle s'endormait le plus souvent, alors lui restait là, et contemplait le paysage incroyable et pourtant commun des îles flottantes. Elles étaient portées par le vent, comme le parfum de sa mère. Les paupières closes, ces moments tranquilles étaient un véritable havre pour les sens. Il chantonnait alors les paroles que sa génitrice aimait tant, et parfois, soudainement réveillée, elle chantait avec lui. Ils semblaient tous les deux dans un autre monde, un monde où il n'y avait qu'eux.

Le petit garçon était très proche de sa mère ; on pouvait même dire que leur relation était fusionnelle. Et malheureusement, il n'était pas seul : deux frères, un petit et un grand, desquels il était séparé de trois années. C'était surtout difficile pour l'aîné, qui avait vu sa mère petit à petit se détacher de lui. Le cadet, lui, était habitué à être défavorisé et l'acceptait très bien, comblant son manque d'affection sur son père, le peu de fois où il le voyait ; le patriarche était un marchand nomade, passant bonne partie de sa vie sur les routes. Quelque part, les trois frères étaient fiers d'être les hommes de la maison, et le revendiquaient fièrement en aidant leur mère dans ses tâches ménagères, entre deux bêtises. Mais ils n'étaient jamais vraiment grondés : elle leur tirait les joues, puis rigolait. Leurs jours étaient heureux.
L'aîné semblait tenir à devenir un homme remarquable, pour honorer sa famille et surtout devenir la fierté de sa mère. Plongé sans cesse dans les bouquins, il délaissa souvent ses cadets, étudiant intensément. Vertige ne lui en voulait pas : il admirait sa détermination. Mais, de toute évidence, il était privilégié et ne se rendait pas compte de sa chance, ni de la souffrance qu'il infligeait à ses semblables, d'autant plus qu'il les aimait énormément.

Les jours pouvaient-ils continuer à passer ainsi ?
Tic, tac.
C'est le temps qui s'écoule. Impitoyablement.

Elle qui sentait si bon, semblait si malheureuse. Elle qui était si entourée, semblait si seule. Mourrait-elle d'un amour trop peu comblé, d'un mari trop peu présent ? Ou alors, d'un manque de liberté ? Vertige assistait, fatalement, au lent flétrissement de sa mère. Sur cette minuscule île, dans cette petite maison, elle était comme un oiseau en cage, une fleur en pot. Incapable d'étendre ses racines, uniquement capable de profiter du soleil et de survivre. Le petit garçon était si triste. Son grand frère ne l'avait pas cru. Et son cadet était encore trop jeune pour comprendre tout ça !...
Le destin pouvait-il être si cruel, si éloigné de tous les contes de fées des livres qu'on lui racontait ? Il devait la faire sourire, par tous les moyens. En lui offrant des fleurs, en courant sur les toits, en se cachant dans ses bras. Tous les moyens étaient bons pour lui faire oublier, et l'apaiser. Mais rien ne semblait marcher. Peu à peu, la mère se tassa, le dos de plus en plus rond et avachi, les cernes creusées et les yeux rouges de désespoir. Elle se rendait malade. Elle était malade. Incurable.

Tic, tac.
L'horloge s'arrête. Impitoyablement.

C'était un jour ensoleillé, et le vent était doux, pour une fois. Son dernier soupir, après s'être évanouie dans la cuisine. Personne n'avait pu la sauver. Elle ne voulait pas que quelqu'un la sauve. Elle laissa derrière elle trois petits garçons. Vertige avait 12 ans, et ce jour là, sa vie bascula. Ses yeux s'étaient éteins en même temps que sa mère et son sourire disparu avec ses larmes. Inconsolable, incapable de raisonner. A dire vrai, lui-même ne se souvient plus exactement des jours qui suivirent ; comme un grand blanc, une marée de tristesse. En revanche, il se souvient très bien de son "réveil". Un jour beaucoup plus froid, quelques semaines après le décès de sa mère.
Il pleuvait ? Peut être pas. Ce devait être tôt le matin ; les rayons du soleil éclairait à peine le mur contre lequel il était appuyé. Ses yeux étaient fatigués, perlant quelques larmes sur le bout des cils. Exténué, perdu, son regard était perdu dans le vague, et son esprit vide. Soudain, une brise... Non, une odeur familière. Vertige releva la tête. Un être de lumière.
Sa bouche s'entrouvrit. Un bébé dragon, entièrement de blanc, presque transparent. Il devait être bien jeune, tout pateau, son atterrissage avait été compliqué. Le petit garçon s'était arrêté de pleurer, interdit, et peu à peu, ses esprits le regagnèrent. Les deux êtres se fixèrent quelques secondes, droit dans les yeux, sans rien dire ; certainement tous les deux surpris. Vertige ne bougea pas : tu ne veux pas que je cours vers toi, n'est-ce pas ? Tu veux être seul, libre. Il ne savait pas comment, mais il pouvait le comprendre, le sentir. Il lui sourit sans rien dire, sans bouger. Ils s'étaient dit bonjour sans un mot. Le dragon sembla acquiescer d'un signe de tête, comme pour remercier, et s'envola en laissant derrière lui un arc-en-ciel.

Vertige avait souri pour la première fois depuis bien longtemps.
Ce spectacle l'avait ému, et réveillé. Il devait se reprendre en main. En rentrant à la maison, il serra son frère dans les bras. Je suis de retour. Il était temps de penser à lui, et de vivre le rêve de sa mère : être lui, libre, et faire ce dont il avait envie.


CHAPITRE UNIQUE.
Vivre un rêve dans un cauchemar

Cinq jours, déjà. A Seize ans seulement ! Pouvait-on abandonner un garçon si jeune dans une telle jungle ? Il faisait chaud, Vertige n'était pas habitué. Et pour couronner le tout, Indis était introuvable. De tous les moments possibles, il fallait qu'il se brouille avec un dragon - son dragon - lors de l'épreuve d'Alliance.
Il s'assit sur un rocher en s'essuyant le front du revers de sa main ; pourtant, quelques mois plus tôt, lorsqu'ils s'étaient rencontrés, rien n'aurait pu présager telle querelle. Qui aurait pu croire que le bébé dragon qu'il avait vu enfant le retrouverait au détour d'une route ? Il avait bien grandi, en tout cas. Indis avait marmonné un truc sur le destin, ou quelque chose comme ça. Vertige n'avait plus voulu la lâcher, sans pourtant l'entraver. Il l'avait suivi partout, sans jamais broncher, restant au sol parfois des heures jusqu'à ce qu'un jour, elle accepte de le prendre sur son dos. Dans les airs, lorsqu'il la chevauchait, il avait l'impression de sentir l'odeur du jasmin. Ou avait-il senti ce parfum, déjà ? Cela le rendait tout nostalgique. De fil en aiguille, les deux dragons se lièrent d'amitié. Mais voilà, après avoir décidé ensemble de passer l'épreuve pour aller à Lindorm, Indis avait piqué une crise ! Pense un peu à toi, pas à moi avait-elle hurlé dans la tête du jeune homme. Pouvait-on lui reprocher d'être gentil ?

Tout ça parce qu'il avait dit qu'il était prêt à tout abandonner, pour elle. Pour sa liberté.
L'armée, voler sur son dos, tout.
Par amour ? Non, par respect.

Lorsqu'il la retrouva, ils s'expliquèrent, et elle s'excusa. Elle avait eu l'impression de l'avoir vu abandonner son rêve, sa façon de vivre. Chacun pour soi. La liberté avant l'amour. N'importe quoi ! C'était pour sa liberté à elle, et non par amour, qu'il était prêt à tout laisser. Etait-ce la même chose ? Elle même le maternait beaucoup, il ne comprenait pas l'origine du problème. Il s'étaient promis d'aller jusqu'au bout ensemble. L'armée, c'est obéir à des hommes, c'est vrai, mais c'est aussi voyager, aider les autres, découvrir. Passer l'ennui. Les deux avaient fait leur choix. Ce jour là, en haut d'une falaise de laquelle ils avaient une vue magnifique sur la flore, ils firent couler leur sang avec détermination. Leur vie était scellée : ils étaient faits pour être réunis. Libres ensemble.
Les deux premières années passèrent très vite à Lindorm. Vertige se révela être un élève incroyable, avec quelques faiblesses certes, mais jamais en dessous de la moyenne. Remarquable, toujours devant, et souvent méprisé pour son attitude, il sut vite faire ses preuves. Avant même de s'en rendre compte, il passa l'examen final haut la main et se retrouva dans l'armée pour valider son année. Et les jours déflièrent à une vitesse incroyable, encore une fois. Des hauts et des bas, mais pas de réelle bataille - des délits, des inspections, rien d'incroyable.

Jusqu'il y a deux ans.
Tic, tac.

La guerre n'épargna personne malheureusement, et encore moins sur le front. Vertige n'eut pas la chance d'être un planqué derrière les murs. Chaque jour était un enfer, une bataille pour survivre et sauver les siens. Il y avait souvent des pertes, des pleurs : rien n'allait jamais bien.
Un jour sombre en cachait un autre. Une embuscade, un mauvais coup, la moitiée de sa légion décimée. Il aida à organiser la défense dans une improvisation totale : mais les choses ne se passent jamais comme prévu. Il se souvient encore. Ce corps tiédir dans ses mains. Celui de son camarade, depuis sa deuxième année à Lindorm. Et autour de lui, tous ses compagnons, morts. La vie quittait leurs corps. Maintiens ta position. Il pouvait encore le faire. En face de lui, un dernier ennemi. L'espace d'un instant, il eut de l'empathie. Ils devaient partager le même sentiment, abandonnés sur le champ de bataille par leurs camarades décimés. Puis la haine pris le dessus. Sa lance en main, il se défendit comme un diable. Les larmes seraient pour plus tard. Tic, tac. Le temps ne laisse pas de répit. Il devait se battre. Esquiver de justesse la flèche qui lui était lancée. Il utilisa son Don, et ordonna à Indis de se préparer. Elle fila à la vitesse de la lumière, et tandis que son ennemi se concentrait à le trouver, elle lui tendit un piège. La flèche parti au moment où l'adversaire s'écroula au sol, son dragon brûlé par la lumière. Et la lance de Vertige, impitoyable, devint le Temps impitoyable. L'horloge s'était arrêtée. Il s'agenouilla par terre. Pardon, pardon.
Pas de remords. Il était un soldat. Tuer faisait parti du boulot. Survivre faisait parti du contrat. Ils étaient vivants. Meci, merci.

Vertige fut promu pour avoir contribué à sauver ce qu'il restait des ailes célestes. Ses conseils stratégiques avaient permis de sauver bien des vies, au détriment d'autres. Il n'était pas heureux. Personne ne l'était. La guerre avait envahit ses veines. Ce jour maudit lui fit comprendre ce que signifiait protéger. Ce qu'être un soldat voulait dire. Ce dans quoi il avait embarqué Indis.
Mais cela ne l'empêchait pas de vivre son rêve. Il restait libre de ses mouvements, de ses songes. Ils avaient décidé de continuer, de protéger ce qu'ils pouvaient. Pour eux, pour les autres. Pour être fiers et parcourir ce vaste ciel qu'ils voulaient garder rien que pour eux. Bientôt, tuer ne fut plus un problème : ce n'était que de la défense. Une bataille d'idéaux. La vie.

Et la mort.


EPILOGUE.
L'Histoire ne s'arrête jamais

Il était bien difficile de croire que le traité avait été signé. Pourtant, Vertige avait regagné ses quartiers, et pouvait de nouveau flâner sur les toits, dans les réserves, plaisanter et s'envoler. Tout n'avait pas été vaint, n'est-ce pas ? C'était la plus belle des récompenses.
Il n'était pas serein pour autant : la paix était pouvait être fragile. Il ne manquerait sûrement pas de vivre le plus possible chaque seconde de sa vie comme il l'entendait. C'était sa vocation. Comme il ne savait qu'être un soldat, il ne savait aussi vivre que pour lui. En défendant les autres. Quelque chose n'allait pas, dans ce raisonnement, mais aucune réponse ne lui parvenait, aucune question non plus d'ailleurs. Indis était comme lui, incapable d'apréhender, prête à continuer, sans comprendre pourquoi vraiment. C'était ainsi, la voie qu'ils avaient choisi.

Leur histoire pouvait bien s'arrêter, mais l'Histoire avec un grand "H", elle, continuerait. Alors, autant poursuivre que perdre la face.
Ils ne savaient faire que ça, de toute façon.

✘ Pseudo Internet : Madame Poulpe
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? Disons que mes Sempai et mon Sanguinaire empoté ont fini par avoir raison de moi. Je ne pouvais pas laisser à une seule personne le monopole des albinos. <3
✘ Le Code : Validé.

✘ Nom : Indis
✘ Surnom : Aucun en particulier
✘ Âge : 16 ans
✘ Type : Lumière
✘ Don qu'il vous a légué : L'imperceptibilité ; Vertige ne se rend pas vraiment invisible, il dissimule sa présence. Si quelqu'un lui rentre dedans alors qu'il ne le voit pas, il le sentira. De la même manière, s'il parle, il sera entendu, et il peut laisser derrière lui des traces visibles de pas. En revanche, si par exemple vous lancer un pot de peinture dans sa direction, la peinture qui l'atteindra disparaîtra comme par magie, au lieu de le réveler.
✘ Nation d'origine : Aeria

Indis est un dragon de taille moyenne ; un peu moins de trois mètres de haut pour six mètres de long. Ses ailes, arborant de longues plumes transparentes qui les unes sur les autres donnent un blanc très clair, font environ huit mètres d'envergure. Deux cornes translucides, comme si elles étaient faites de glace, sont fièrement posées sur le haut de son crâne, légèrement tordues. Indis les aime beaucoup, c'est un peu le détail qui la rend coquette. Elle possède également deux impresionnantes oreilles qui la font parfois souffrir des sons trop forts, sur lesquels se cumulent d'inombrables petites plumes douces donnant l'impression d'un pelage plutôt qu'un plumage. Le bout de sa queue possède deux grandes plumes aussi transparentes que ses cornes, avec la même texture et la même allure. Ses pattes, puissantes, dévoilent chacune quatre griffes acérées, tous comme les crocs de sa gueule légèrement alongée, ornée de longues plumes sur les côtés. Ses yeux azur lui donnent un regard doux et bienveillant - ce qui la définit presque. Oui, presque, car contrairement à son âme soeur, Indis n'est pas très altruiste. Egoïste, capricieuse, elle pense d'abord à ce qui est bon pour elle. Souvent tempérée par Vertige à qui elle ne refuse rien, elle n'est pas hostile pour autant. C'est en revanche une créature solitaire et mal à l'aise avec les gens qu'elle ne connait pas. Ouverte mais méfiante, aucune chance qu'elle rende service si sa deuxième âme ne le lui demande pas gentiment. Elle est aussi insolente que lui par ailleurs, et n'obéit à personne, répondant uniquement à ses principes et ses envies.

Lorsqu'elle a rencontré Vertige, elle l'a trouvé vraiment persistant et pénible. Pourtant, elle n'arrivait pas à le repousser ; comme déjà attachée à lui, attendrie, elle s'en était sentie proche, et détestait ce sentiment. Raison pour laquelle elle l'envoyait souvent balader... Mais il revenait à chaque fois ! Bien qu'elle traversait des villes et des pays, il ne la lâchait pas d'une semelle. Elle aurait bien pu le semer facilement vu sa vitesse de vol, mais il fallait bien le dire : elle s'ennuyait ferme dans sa vie de dragonne, n'ayant rien à faire, cherchant une vocation ou quelque chose à faire pourvu qu'elle puisse faire ce qu'elle veut. Ce petit être l'aidait finalement bien à se divertir et à faire disparaître la solitude qui l'avait rongé sans qu'elle s'en rende compte.
Lorsqu'elle accepta pour la première fois de le prendre sur son dos, elle eut comme un déclic. Comme si elle avait vécu et attendu toute sa vie pour cet instant. Ce fut alors elle qui ne le lâcha plus d'une semelle, jusqu'à ce qu'ils aient assez confiance l'un en l'autre pour se laisser libre d'aller où ils voulaient sans se consulter ou sans être ensemble.