✘ Nom : O’Dowd
✘ Prénom : Kouraï Jana
✘ Surnom : Le Feu Follet
✘ Âge : 25 ans
✘ Groupe : Armée Territoriale
✘ Nation d'origine : Nordheim
✘ Métier : Comète de Feu (escadron d’élite)
✘ Arme : Des dagues doubles, connait le maniement des arcs et arbalètes

Physique ♦ Kouraï est une femme métisse mêlant des attributs Nordhenheimirs et Narths, les deux branches principales de sa famille. Une peau mate chocolat au lait mais de grands yeux bleus clairs ainsi qu'une chevelure neigeuse lui tombant au dessus des épaules, sans oublier ses lèvres naturellement carmines. Son physique n'est pas commun mais elle ne s'en porte pas plus mal, ses frères et sœurs étant faits du même moule. Gracile et élancée dans sa jeunesse, elle s’est un peu étoffée sans devenir trop charpentée, elle mesure un petit mètre soixante-deux pour soixante kilos, principalement de muscles. Danseuse depuis son plus jeune âge, elle est restée mince et souple tout en travaillant sa force guerrière. Des jambes solides mais des bras plutôt fins, elle n'est pas si bien proportionnée même si cela n'est pas si choquant. Elle n'a pas une grosse poitrine pour faire pâlir la gente masculine mais elle s'en contente, n'étant pas du genre trop démonstrative bien qu'elle n'ait pas trop le choix. Pourquoi me direz-vous ? Et bien parce qu’elle a toujours chaud... Peut-être un effet secondaire à son Don d'ailleurs.

Elle est obligée de ne pas trop se couvrir pour que sa température corporelle ne grimpe, cependant elle n'est jamais vulgaire. Kouraï préfère recouvrir sa peau nue de filet à maille plus ou mains large ainsi que des collants fins. Elle porte généralement des bustiers ou des vêtements qui ne lui donne pas l'impression d'étouffer, des tenues dans des matières fines et légères. Elle a même allégé son uniforme, ne supportant pas tant de tissus sur sa peau. Pourtant, en ce qui concerne ses chaussures, vous la verrez rarement pieds nus ou les doigts de pieds à l'air. Elle aime les chaussures fermées, pratiques, mais fait attention à leur esthétique.

Pour ce qui est de son allure, on pourrait dire qu'elle a gardé un air froid de ses origines Nordhenheimires. Sans être hautaine, on pourrait croire qu'elle se fiche des autres alors qu'il n’en est vraiment rien. Paraît-il qu'il est difficile de l'approcher mais ce n'est qu'une légende urbaine. Plutôt calme d’apparence, ses sens sont pourtant toujours aux aguets, prête à agir sans réfléchir parfois. C'est ça d'être de feu et de glace.... Elle tire d'ailleurs son surnom de cette dualité entre les deux éléments de ses origines. « Feu follet » : Une flamme glacée, une femme de feu à l'aura de neige.

Personnalité ♦ Au premier abord, on pourrait prendre Kouraï pour une pédante, une jeune femme hautaine. Cela à cause de son attitude de glace, son humour cinglant est alors pris au premier degré, ce qui donne des situations plutôt tendues parfois. Son physique ne colle pas vraiment avec sa personnalité. Plutôt chaleureuse, aimant les gens et les rencontres, elle a ce côté « feu » qui peut attirer voire même captiver… Elle aime discuter même si ce n’est pas un moulin à paroles, le relationnel, humain ou animal, lui suffit. Ce n’est pas par la longueur du discours qu’elle jauge les gens, mais plus par l’instinct, le « feeling ». Si quelqu’un lui plaît (amicalement ou autre), elle va le sentir et chercher à faire plus ample connaissance. De même, elle ressent les tensions, les non-dits, comme un malaise, une sorte d’alarme biologique qui lui signale qu’avec telle ou telle personne, le courant aura du mal à passer.

Avec les années, la bonne vivante qu’était Kouraï s’est considérablement renfermée sur elle-même. Voir la mort en face et affronter bon nombre d’ennemis lui ont apprit la tempérance et la patience. Son côté feu se faisant doucement dévorer par la neige de son sang. Elle qui pouvait partir bille en tête dans sa jeunesse réfléchissait maintenant à deux fois avant de prendre des risques inconsidérés. Cependant son instinct parle de temps en temps pour elle, on n’éteint pas complètement une native du Feu.

Kouraï est aussi une « justicière » dans l’âme. Elle déteste par-dessus tout la violence gratuite et les coups dans le dos. Intègre et honnête, elle attend des autres ce qu’elle s’impose, une ligne de conduite droite, respectueuse des uns et des autres. Elle déteste également le mensonge et les non-dits, les situations bancales la mettent mal à l’aise, elle préfère aplanir les choses s’il y a un conflit plutôt que de les camoufler, de les enterrer en espérant que ça s’arrangera tout seul. Et pour cela, elle peut être envahissante pour demander des explications claires et précises.

Rigoureuse et travailleuse, la jeune femme est souvent prise comme exemple dans son métier. Les ordres sont les ordres et elle n’y dérogerait pas. De part les quelques mésaventures avec l’autorité dans sa jeunesse, Kouraï a apprit de Feu son professeur Mikelis qu’il y avait un temps pour tout. Un temps pour se plaindre et un temps pour obéir. Droite mais butée, elle est une combattante jusqu’au-boutiste. Elle donnera son maximum en toute circonstance car c’est une femme entière.

Avec les autres, elle essaie d’être joviale et toujours de bonne humeur cependant, son visage ne peut pas complètement cacher les peines et les blessures. Si sur ses lèvres on peut voir un sourire il n’est pas toujours heureux. Kouraï essaye de voir le positif partout mais avec ses années d’armées, la réalité a brisé ses croyances de petite fille et il lui est devenu difficile de croire que tout est beau dans la vie. Elle est par contre une camarade fidèle et loyale, toujours sincère. Elle ne veut plus cacher ses sentiments quitte à jeter parfois des froids et des malaises, sa timidité infantile disparaissant derrière une certaine sagesse : La vie est trop courte pour s’empêcher de vivre.

[i]Sur les terres glacées de Nordheim venaient de s'élever les cris d'un nourrisson pas comme les autres. Tous les petits Nordheimirs sont blonds, aux yeux bleus et au teint pâle … Mais qu'est ce donc que cette petite créature à la peau caramel ? Rien d'autre que la fille de Killian O'Dowd, un Narth déjà métissé, originaire du peuple Roroa, enfants du désert ; et Sunilda Nielsen, une Nordheimirs, fille des neiges éternelles. Doux mélange de ces deux êtres, la jeune Kouraï Jana O'Dowd venait de venir au monde. Un minois qui n'appartenait ni à l'un ni à l'autre des peuples. Il y avait bien des années que Killian avait quitté sa patrie pour rejoindre les rivages blancs, animé par l'amour qu'il avait rencontré pendant un voyage. Il n'a jamais plus voulu quitter Sunilda après avoir plongé ses yeux dans son regard aigue-marine. Des prunelles si pures, si claires, il en était tombé fou amoureux. Impétueux, joueur, il avait tenté pendant des mois de séduire la Dame de glace. Et il réussit. Quelques années plus tard, le fruit de leur union naquit.

Les saisons passèrent, la petite grandissait normalement, tout allait pour le mieux et même que le ventre de Sunilda s'arrondissait de nouveau, bientôt un heureux événement allait pointer le bout de son nez. Cependant, il n'existe pas que de grands bonheurs dans la vie. Un message arriva bien vite aux oreilles de Killian. Ses parents laissés en arrière voyaient leur santé décliner et leur vœu le plus cher étant de rassembler leur progéniture éparpillée dans le Territoire. Une missive avait donc rejoint les terres enneigées, demandant à Killian et sa famille de se rapatrier à Narthan. Malgré les réticences de Sunilda, celle-ci finit par reconnaître que si un tel dilemme venait à lui être présenté, elle aurait souhaité rejoindre sa terre natale et sa famille si longtemps délaissée.

C'est donc à l'aube de ses 4 ans que Kouraï sentit pour la première fois le sable sous ses pieds et le soleil lui mordre la peau. Adaptation assez difficile pour une enfant qui n'avait connue que la neige et les ciels voilés depuis ses premiers jours. Les gens étaient colorés, chantaient et riaient fort. Mais ce qui captiva la gamine, c'étaient de les voir danser. Des rythmes si différents, tribaux, des percussions à vous en faire perdre la tête. Les grands yeux pleins de curiosité, Kouraï les observait, sourire aux lèvres en sautillant, son corps s'accordant avec la musique. La petite métisse pénétrait dans un nouveau monde qui allait la marquer à vie. Premièrement la rencontre avec sa famille paternelle dont elle ne connaissait aucun membre jusqu'alors, voilà qu'elle se retrouvait avec une ribambelle de cousins, cousines, oncles et tantes. Deuxièmement, un souvenir doré qu'elle n'oublierait jamais.

Aventurière dés qu'elle sut aligner deux pas, la jeune enfant arrivait sans difficulté à échapper à la surveillance de ses parents. C'était encore une chaude journée, une journée de détente près d'une forêt, rien de tel que de se faufiler sous les arbres pour récupérer de la fraîcheur et se produisit ce qui devait se produire : une Kouraï, pas plus haute que trois pommes, perdue au milieu de la végétation hostile. La petite chouine, appelle ses parents mais rien ne se passe. Les bruits lugubres, les ombres qui dansent mais qui n'ont rien de magiques... La peur commence à monter, les larmes à couler et le pire qui pouvait arriver, un grognement rauque et étouffé, une respiration dangereuse à proximité... Ni une ni deux, la bête sort de sa cachette pour s'approcher de cette proie facile. Plus de pleur ni de cri, juste la tétanie qui gèle tout mouvement possible. Prête à bondir, la créature se lèche les babines, bave, la viande est à sa portée. Et lorsqu'elle se jette en avant, une ombre dorée surgit de nulle part en hurlant, une lance à la main. Un géant à la chevelure de blé, c'est tout ce dont se souvint Kouraï avant de sombrer dans l'inconscience.

Elle se sentait flotter, transportée par elle ne savait quoi et lorsqu'elle ouvrit les yeux, l'enfant fut surprise d'avoir été sauvée par une de ses pairs. Bien plus grand certes mais un visage enfantin, des traits ronds, doux et innocents. La petite fille de quelques années plus âgée qu'elle lui sourit pour la réconforter, elle ne craindrait rien tant que sa sauveuse serait là. La lumière commençait à décliner mais la jeune métisse se souviendrait toujours de cette peau chocolat, ses yeux bleus bien plus foncés que les siens, des cheveux blonds, mi miel mi blé et ce sourire chaleureux. Elle lui ressemblait étrangement et pourtant elle semblait tout aussi différente. Un drôle de lien qui venait de se créer entre deux gamines qui ne se connaissaient pas.

Quelques jours après son sauvetage, on dit à Kouraï que la jeune fille qui lui avait sauvé la vie s'appelait Hattusha, avait 7 ans et qu'elle était la fille du chef des Roroa. Dans ses souvenirs, l'enfant sauvage était presque aussi grande qu'une adulte. On expliqua à la jeune enfant que c'était une des caractéristiques physiques de ce peuple du désert dont elle était aussi héritière. Une partie de son sang appartenait à cette tribu, était-ce cela qui l'avait fait se sentir en sécurité dans les bras d'Hattusha ? Nul ne le saurait jamais. Tout juste remise de son expédition périlleuse, Kouraï n’avait qu’un hâte : revoir Hattusha. En tant que fille de chef il ne serait pas évident de la rencontrer. Cependant, ce qui paraissait impossible le fut bien moins que ce qu’elle pensait. La petite Nordheimir croisa la géante au marché et s’était immédiatement jetée à ses jambes. Après quelques moments de gênes et d’incompréhension, au final les deux gamines finirent par très bien s’entendre. Une relation presque fraternelle s’était installée entre elles deux. Hattusha était la grande sœur que Kouraï n’avait jamais eue, un modèle pour elle qui était l’aînée de sa famille. L’héritière Roroa inspirait le plus grand respect à la jeune enfant. Elle lui apprit tout ce qu’elle connaissait : danser, chanter et même se battre. Petite mais pas malhabile, elle apprenait vite car elle avait soif de connaissance, soif de cet enseignement que lui prodiguait sa sauveuse et sœur.

Trois années passèrent et les deux fillettes étaient devenues inséparables. Des boules de feu ambulantes, gesticulant et crapahutant partout où il était possible de s’aventurer. Bien que pratiquement toujours l’une avec l’autre, il arrivait à Kouraï de fréquenter un jeune garçon étrange, plus âgé qu’elle. Neventer O'Fallamhain. Il était Narth et pourtant il n’avait pas hérité du caractère explosif des gens de son peuple. Placide, effacé, il agaçait la fillette qui ne voulait qu'une chose : le faire réagir. Leur rencontre avait été fortuite, une ruelle, des gamins qui passent à tabac un garçon recroquevillé mais qui ne se défend pas.

- Neventer ! Neventer ! T’es qu’un looser !

Des paroles bien cruelles prononcées par de simples enfants. Le sang en ébullition, ne supportant pas l’injustice d’un combat à 5 contre 1, Kouraï bondit sur leur route comme l’avait jadis fait Hattusha à son égard.

-Ca suffit maintenant ! Laissez-le tranquille !

Les garnements voulurent émettre une objection, se sentant bafoué d’être défiés par une fille. Mais leur visage pâlit lorsqu’ils virent de quelle gamine il s’agissait. Hattusha était la fille du chef du clan Roroa et Kouraï sa « petite sœur », nul ne pouvait se mettre à mal avec ces deux là. Soufflant, grognant, les petits vauriens durent laisser leur victime pour le moment, si la mioche venait à vendre la mèche, ils passeraient un sale quart d’heure et n’avaient pas envie de se prendre une correction. Surtout à cause de ce looser qui gisait sur le sol. Pleine de compassion, Kouraï s’approcha du garçon qui s’était redressé, les yeux vides, le visage impassible.

- Ca va tu n’as rien ?
- ….
- Je ne te ferais pas de mal, tu peux me parler, ça va ?
- Merci, ça va.
- Ah ben tant mieux alors. Moi c’est Kouraï, toi c’est comment ?
- Neventer. Neventer O'Fallamhain.

Il était presque adolescent, environ une dizaine d'années, mais il semblait aussi fragile qu'un oisillon tout juste sorti de son œuf. Une drôle de rencontre qui entraîna une drôle de relation. Bien qu'elle fut bien plus jeune que lui, Kouraï se montrait autoritaire avec Neventer, ne supportant pas son comportement nonchalant, son acceptation à toutes sortes de demandes parfois irréalistes et surtout abusives. Il était issu d'une famille qui servait le chef des Roroa mais moins qu'un serviteur, il était esclave. Pas maltraité mais considérablement exploité. Mais c'était de sa faute pensait Kouraï, il n'avait qu'à pas se laisser marcher sur les pieds ! Cependant Neventer était un être soumis. Sa condition ne le dérangeait guère, le laissant totalement indifférent : imperméable. La jeune O 'Dowd n'avait qu'une envie, le secouer et le faire réagir mais toutes ses tentatives furent infructueuses. Et pourtant, il lui arrivait d'être cruelle avec lui, exprès, pour le faire réagir, pour qu'il puisse se rendre compte qu'être au service de tous n'était pas une vie. Rien à faire. Parler avec un mur aurait eu plus de succès.

Malgré tout, Kouraï ne désespérait pas de faire sortir de sa torpeur son ami Neventer. Car oui, bien qu'il puisse l'agacer au plus au point, elle considérait le jeune Narth ainsi. Peut être n'était ce pas réciproque, lui n'étant pas très bavard, il ne le lui a jamais dit. Et deux années s'écoulèrent ainsi, comme le sable laissant s'échappant le temps, rapide et lent à la fois. Malheureusement, les grands parents de Kouraï finirent par laisser fuir leur dernier souffle à quelques mois d'intervalle. Bien qu'ils s'y soient préparés, les membres de la famille O'Dowd furent tous très touchés par cette épreuve et une fois les funérailles terminées, décidèrent de retourner chacun dans leur terre d'accueil. Les O'Dowd s'éparpillèrent de nouveau sur le Territoire et la fratrie de Killian retrouva les terres glacées de Nordheim. Le départ de Narth fut une véritable déchirure pour Kouraï, elle laissait derrière elle ces deux principaux amis : Hattusha, sa sœur adorée, et Neventer, le protégé malgré-lui. Si cela était tout …. Non, il fallut que Kouraï se fasse choisir par un Dragon de Feu, Amber, d'un an plus âgé qu'elle. Ils s'étaient sentit … Ils s'étaient reconnus... Comme des âmes sœurs attachées l'une à l'autre sans explication aucune.

La rencontre entre Amber et Kouraï ressemblait étrangement à celle avec Hattusha, sauf que la jeune O'Dowd ne mesurait plus trois pommes et qu'elle savait maintenant se défendre à peu près. Agée de 8 ans, l'enfant fut chargée d'une course rapide mais à ces âges, le jeu prend facilement le pas sur le devoir et c'était tout naturellement que, portée par l'instant, elle s'aventura dans une plaine désertique quelque peu en retrait de la ville. Allez savoir pourquoi, une idée farfelue sans doute, chercher un trésor, courir après un lézard, Kouraï n'était pas une enfant difficile à combler en terme de jeu. Se perdant dans les dunes, c'est le silence aux alentours qui la sortit de ses rêveries. La mauvaise impression de déjà-vu la submergea, se sentant seule face au danger et quasiment rien pour se défendre. Des morceaux de bois tellement secs qu'ils s'effritent, des rochers si brûlants que les saisir relèvent de l'impossible. Le silence inquiétant devenait pesant au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient... Et des bruits de course effrénés dans le sable, des pas lourds et massifs, ce n'était pas humain et c'était plus gros qu'un cheval. Kouraï n'avait pas encore vu la bête qui lui arrivait dessus mais le sol trembla si fort qu'elle vacilla avant de tomber dans le sable chaud. Son regard seul se leva au loin pour voir la mort en face, cachant d'une main le soleil qui lui gênait la vision. Et à quel drôle de spectacle elle pu assister …. Un Dragon flamboyant, rouge comme la lave, imposant telle une montagne, avait prit en chasse un ver des sables. Sautillant, grognant, la bête était impressionnante. Presque un mètre quatre-vingt de haut et plus de deux de long, toute faîte de muscles et d'écailles, c'était un Dragon. Immense et énergique, il aurait pu piétiner Kouraï qu'il ne se serait même pas aperçu d'avoir écrasé quelque chose.

Et soudain, l'arrêt total de la machine de destruction. Le ver de sable ne semble plus si intéressant et elle le laisse repartir sans y faire plus attention. Quelque chose d'autre l'a attiré. Reniflant l'air, le Dragon s'est approché de plus en plus de l'enfant qui gisait sur le sol, consciente que les probabilités d'être dévorée par cette bête énorme n'étaient pas à exclure. Mais le Dragon continua de renifler, s'approchant de plus en plus de la gamine qui était tétanisée, ses minutes étaient comptées. A quelque centimètres seulement du haut de son crâne, il souffle bruyamment, l'air chaud qui sort de ses narines ébouriffent les cheveux de Kouraï, ils s'envolent, s'éparpillent. La gamine lève à peine les yeux vers le ciel maintenant voilé par cet être écailleux. Et bizarrement, il n'y a plus de peur, presque de la sympathie. Le Dragon aurait pu la croquer en une seconde mais maintenant il la surplombe de toute sa majesté, la regarde avec intérêt. Ces deux billes jaunes soleil la fixent, si dorées, si vives, elles paraissent irréelles. Puis une chose assez étrange arriva.

- Tu es Kouraï c'est ça ?

La jeune O'Dowd ne savait pas s'il fallait hurler ou exploser de rire mais ce qui était sur, c'était qu'aucun son n'était sorti de sa gorge. Surprise par cette incroyable rencontre mais aussi par un fait bien surprenant.

- …. Mais …. Comment connais tu mon nom ?
- Hé bien parce que j'ai choisi mon partenaire, il y a peut être longtemps maintenant, mais je serais toujours capable de le reconnaître entre mille.
- Ton QUOI ??
- Mon partenaire, mon allié, mon pote quoi !

Et voilà le Dragon qui semble lui sourire avec ses crocs acérés. Mais Kouraï ne comprend pas, elle ne l'a jamais vu, où a t-il pu bien pêcher tout ça.

- Tu n'étais encore qu'un petit bébé lorsque je t'ai choisis, tu ne dois sûrement pas te rappeler de moi. Je suis Amber, ton allié de Feu. Mais tu devras attendre d'avoir 16 ans pour que nous puissions nous unir dans l'alliance. Avant d'aller à Lindorm.

Trop d'informations pour son petit crâne, la Nordheimir ne sait plus quoi penser, sa tête lui fait mal et ce n'est pas uniquement dû au soleil. La gamine fini par tomber inconsciente sur le sable, le trop plein d'émotions la vidant de toute énergie. Le Dragon Amber ramena la petite Kouraï chez elle et attendit son réveil pour lui expliquer plus calmement les tenants et aboutissants de leur future alliance. Ils étaient partenaire, il l'avait choisit. Il était à peine plus âgé qu'elle, une petite année supplémentaire à son compteur mais il avait été bien prompt à choisir la partenaire de toute sa vie. Son choix c'était arrêté sur Kouraï, il n'en savait pas plus, il la « sentait », c'était comme ça, un instinct contre lequel il ne pouvait se battre. Après leur rencontre, il arrivait fréquemment à Amber et Kouraï de s'amuser ensemble. D'un côté, ils n'étaient toujours que des enfants même si les Dragons grandissent plus vite intellectuellement et physiquement que leurs amis humains.

C'est donc à l'âge de 9 ans que Kouraï retourna à Nordheim avec sa famille. Les journées glacées du Nord, elle ne s'en souvenait plus et pourtant il lui fallut se ré-aclimater très vite. Elle avait maintenant deux frères, des faux jumeaux, et une sœur et en tant qu'aînée de sa fratrie elle dû apprendre à se débrouiller seule très vite. L'absence d'Hattusha était un véritable supplice, sa sœur, sa grande sœur, son amie, elle n'était plus là pour la guider. Serait-elle à la hauteur de ses espérances ? Et Neventer... Arriverait-il enfin à s'affirmer ? A ne plus être une marionnette dans les mains des autres ? Kouraï se faisait tant de soucis … Si jeune et déjà préoccupée par des soucis bien adultes.

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Les hivers passèrent et se ressemblèrent tous, de la neige, du froid, rien ne changeait vraiment avec les années si ce n'étaient les gens. Kouraï venait de fêter ses 16 ans lorsque Amber la rejoint en Nordheim. Il était temps pour eux de s'unir dans l'épreuve d'Alliance. Déjà d'une taille imposante, il semblait à la jeune O'Dowd que le Dragon avait encore grandit, il dépassait les deux mètres de haut et trois de long. Une sacrée belle pièce. Après des retrouvailles chaleureuses, l'heure du départ approchait. La destination qui leur avait été tirée au sort était l'île de Lostrego. Et c'est ainsi que Dragon et humaine partirent vers le sud, traversant le waterfield durant des jours.

Sur place, à Prima, Kouraï fit la connaissance d'un jeune homme venu lui aussi passer l'épreuve d'alliance sur Lostrego, elle ne se souvenait que de son prénom, Taiski. Un garçon plutôt sympathique. Cependant, de son séjour au royaume de Foudre, elle ne se rappelait presque rien. Si ce n'est le cuisant échec de l'Alliance. Mal préparée ou tout simplement pas encore « mûre », Kouraï n'avait pu surmonter ses peurs, ses aprioris et ses faiblesses. La jeune fille était très réticente à l'idée de partager son sang avec un animal tel que Amber. Les Dragons étaient puissants, dangereux et ceux de feu étaient même mesquins et calculateurs. Que se passerait-il si l'alliance se passait mal ? Si toutes les valeurs qu'elle avait acquises jusqu'à présent s'envolaient lors du mélange de leur sang ? Que deviendrait-elle ? L'Académie Lindorm était réputée et personne n'était jamais mort durant l'épreuve, mais si elle était l'exception ? Elle n'avait côtoyé Amber qu'une seule année et ne l'avait plus revu pendant 7 ans. Elle ne le connaissait pas vraiment, juste des vagues souvenirs d'enfance. Etait-il vraiment le jeune Dragon qui la faisait tant rire gamine, ou alors n'était ce qu'un masque... Beaucoup de questions, sans réelles réponses. Quand bien même la sincérité d'Amber était flagrante, Kouraï n'avait pas confiance, ni en lui, ni en elle.

Après les 7 jours d'épreuves dans les montagnes où la Foudre faisait rage presque toute la journée, il n'en était ressorti que la jeune fille était tout juste apte à se défendre et à survivre par ses propres moyens. Le sang n'avait pas été échangé. Déçu par tant de méfiance, Amber retourna à Nordheim avant elle, la laissant ruminer et réfléchir à ses erreurs. Effectivement le voyage de retour fut épouvantable. Se remémorant sans cesse toutes les étapes de l'épreuve, Kouraï était déprimée, pourquoi tant de peur ? L'Alliance était justement faîte pour rapprocher humains et Dragons, qu'est ce que Amber avait d'hostile et qu'elle craignait tant ? La réponse fut sans appel, c'était le changement. Elle craignait que sa vie ne bascule de nouveau comme lorsqu'elle fut séparée de ses amis il y a maintenant bien des années. Le souvenir d'Hattusha et de Neventer lui était encore douloureux. Elle n'avait plus eu de nouvelles du jour au lendemain, se sentant seule même si bien entourée et occupée. L'Alliance allait-elle de nouveau chambouler sa vie sans ménagement ? Et si elle n'était pas digne tout simplement ? A son retour à Nordheim, bien sûr que la peine était grande, mais plus grande encore était la détermination de Kouraï à travailler sur elle, à apprendre de ses faiblesses afin que la prochaine tentative soit la bonne.

Un an plus tard. L'heure du tirage au sort du lieu de l'épreuve avait sonné. La destination était : Narthan. Une aubaine, lieu de naissance d'Amber et terre d'origine de la famille O'Dowd. Rien de plus simple … En apparence. La réalité de l'épreuve était bien différente de ce que pouvait imaginer Kouraï. Elle qui avait l'habitude de la ville, se retrouva perdue en plein milieu du désert. Sa petite escapade enfantine était une promenade de santé. La Terre de Sable était bien plus dangereuse qu'elle le pensait. Des créatures toutes plus repoussantes et belliqueuses les unes que les autres, les espèces du désert étaient vraiment redoutables. Des cuirasses solides et un instinct de destruction sur-développé, on était loin de la petite promenade sur le sable chaud au milieu des dunes. Les journées étaient faîtes de combats quasi-incessants, constamment sur le qui-vive, les sens en alerte. Le seul qui semblait paisible était Amber, plutôt habitué à ce rythme de vie soutenu, fait de mille dangers. Cependant, il n'avait pas pitié de l'humaine qui devait lui prouver qu'elle pourrait être sa partenaire à vie. Le Dragon la laissait donc vaillamment se battre contre toutes les créatures qu'il connaissait par cœur, s'assurant juste qu'aucun mal mortel ne lui arrive.

Un, deux, trois, quatre, cinq jours s'étaient écoulés et aucun sang n'avait encore été versé. Quelques égratignures par-ci par-là mais rien qui pourrait leur faire signer l'Alliance. Amber bouillonnait d'impatience, quand le moment serait-il venu ? D'habitude très prévenante, cette fois Kouraï ne fit pas attention à ses rations de vivres et se trouva rapidement démunie. La nourriture ne manquait pas, chaque monstre vaincu pouvait être un plat, sommaire mais un plat quand même. Mais ce qui lui manquait était quelque chose de très rare dans le désert …. De l'eau. Pas de puits ni d'oasis à des centaines de kilomètres à la ronde. Voler était une solution plutôt logique mais si le Dragon et l'humaine dépassait une certaine zone, l'épreuve aurait été annulé car trop proches des commodités urbaines. Il leur fallait se débrouiller par eux-mêmes. Amber, toujours à l'aise, ne craignait pas trop la chaleur écrasante et étouffante du jour, ni le froid trop rude de la nuit, sa température était assez stable et même l'eau ne lui manquait pas, son métabolisme totalement adapté à des périodes de pénuries. Ce qui était loin d'être le cas de Kouraï. Elle avait peut être vécu des années à Narth mais la chaleur du désert n'était en rien comparable avec ce qu'elle avait connu. Sa tête lui tournait souvent bien qu'elle portait sa capuche pour protéger son crâne des rayons assassins. Pour les soirs, elle était plutôt bien équipée, étant habituée aux rudes nuits d'hiver de Nordheim. Cependant les différences de température lui rongeaient ses forces déjà affaiblies par les combats.

Au soir du sixième jour, elle était épuisée, n'ayant pas bu une goutte depuis près de 24 heures, le jus de viande de ses proies n'était pas suffisant pour l'hydrater, étancher sa soif d'une eau pure et fraîche. A bout de force, elle dit à Amber qu'elle souhaitait abandonner, tout était perdu à l'heure qu'il était, plus d'eau, plus d'espoir, elle était si fatiguée. Le Dragon de Feu haussa pour la première fois le ton avec elle, démontrant sa puissance, ses ailes déployées, ses narines fumantes, il était très en colère. Kouraï hoqueta de peur, partagée entre la honte et la terreur et fondit en larmes. Déjà en manque d'eau mais en plus elle se déshydratait plus encore. Qu'allaient-ils devenir ? Non, qu'allait-elle devenir ? Amber vit son courroux se calmer lorsque les perles salées roulèrent sur les joues de son humaine.

- Kouraï, viens ici s'il te plaît.
- Pourquoi faire ? Tout est fini, on est fini, ça ne sert à rien.
- JE T'AI DIT DE VENIR ICI !

La voix d'Amber résonnait dans tout le désert, la nuit sombre portant l'écho de son timbre grave et caverneux. Pas sans mal, Kouraï se leva pour s'approcher d'Amber qui lui faisait signe de le rejoindre près de lui.

- Tu es assoiffée, sans force et totalement découragée. Si tu me fais confiance, je te promets de te faire péter le feu dans 5 minutes. Mais ça... ça ne dépend que de toi.

Les traits du Dragon étaient sévères mais semblaient sincères. Avait-il réellement une solution miracle pour lutter contre le mal qui dévorait sa jeune humaine, en proie au doute. Kouraï, épuisée, ne put qu’acquiescer sans trop demander de détail.

- Approche-toi petite et prends ta dague, coupe ici et rassasie toi.

Lorsque Amber désigna une partie de son cou, plus molle, capable d'être incisée, la jeune fille s'éloigna d'un bond du Dragon qui était couché. Elle n'avait pas la force de le toucher. Même si Amber ne risquait rien de mortel avec une coupure aussi légère, la peur remua de nouveau les tripes de Kouraï. Elle replongea instantanément un an en arrière, lorsque sa peur et ses doutes l'avait paralysée. Qu'aucune confiance n'existait entre le Dragon et elle. Est ce que cette nouvelle épreuve allait vraiment créer quelque chose entre eux ? Prenant son courage à deux mains, la jeune O'Dowd se saisit de sa dague accrochée à la ceinture pour faire un pas puis deux en direction d'Amber qui la regardait, l'air satisfait.

- N'aie pas peur Kouraï, lance toi, tu verras ça va aller.

Le Dragon se faisait le plus réconfortant qu'il le pouvait, levant le cou pour ne pas la voir trancher sa chair. En avalant difficilement sa salive, Kouraï fini par se laisser guider par les mots d'Amber, il fallait qu'elle lui fasse confiance, c'était le sort de sa vie qui se jouait sous sa dague. Quand bien même une troisième tentative de passer l'épreuve d'Alliance leur serait donné, elle savait que si elle ne se décidait pas maintenant, c'en serait terminé à jamais. Donner un coup de lame dans la gorge de son allié est quelque chose de plus difficile qu'il y paraît, pas seulement à cause de la robustesse de sa peau mais surtout que c'est un peu soi-même que l'on transperce. Impassible, Amber restait stoïque sous les coups de Kouraï qui tentait de faire une percée dans sa cuirasse. Lorsque le sang commença à jaillir et à dégouliner sur le cou du Dragon, la jeune fille s'immobilisa, le liquide carmin était presque brillant, attirant et sans rendre compte elle avait déjà posé les lèvres dessus. Une décharge d'énergie lui remua le corps entier lorsqu'elle avala la première gorgée du sang d'Amber, la chaleur qui pouvait l'accabler la journée était maintenant à l'intérieur de son être. Lorsqu'elle se décolla de la peau du Dragon, elle avait le tournis, avait-elle vraiment bu du sang d'Amber ? Son corps parla pour elle, prit de convulsions, il était brûlant, presque incandescent. Les effets du Don ? Sans aucun doute. L'Alliance n'était pas tout à fait scellée mais ils étaient sur la bonne voie. Kouraï s'égratigna profondément le bras pour qu'Amber puisse laper de son sang et ainsi faire en sorte que leur engagement soit mutuellement partagé. Dés que leurs sangs furent mélangés, la sensation d'appartenir à l'autre devint extrêmement forte, comme si tout ce temps ils n'avaient formé qu'une seule et même entité. La fin de l'épreuve se déroula sans encombre, l'énergie et la confiance revenue, Kouraï et Amber réussirent leur Alliance et étaient maintenant fin prêts à entrer à l'Académie Lindorm.

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La scolarité de Kouraï à l’académie fut presque sans nuage, elle avait retrouvé Hattusha ainsi que Neventer et s’était même fait de nombreux camarades. Cependant sa 5ème année d'étude se termina plus ou moins bien : Elle resta collée jusqu'à la fin de sa scolarité en cours du soir avec le professeur Mikelis suite à son insubordination dans les couloirs lors de son premier jour d'enseignement. Mais ses notes et ses aptitudes en tant que Dragonnière lui ont permit d'être diplômée et de partir faire son service militaire comme tous les élèves de Lindorm à leur sortie de l'Académie.

La réalité du terrain était bien au dessus de ce que la Nordheimir avait pu imaginer et apprendre dans ses bouquins. Etre constamment sur le qui-vive était épuisant. Les ennemis étaient nombreux et imprévisibles : Les Wyrms. Kouraï ne s'attendait pas du tout à devoir affronter autant de rebelles, pensant que leur groupe était relativement restreint. Ils étaient dangereux et détruisaient tout sur leur passage. Un véritable carnage. Sur les champs de bataille, l'ancienne Ignis dût bien vite apprendre à se servir d'autres types d'armes que ces dagues doubles. Elle apprit rapidement le maniement des arcs et arbalètes, son escadron étant spécialisé dans le combat à distance.

Si Kouraï avait changé physiquement en renforçant la musculature fluette de son adolescence pour devenir une véritable guerrière, en coupant ses longs cheveux d'argent, ce qui frappait le plus ses anciens camarades de classe était son tempérament. Kouraï était différente depuis qu'elle participait à la guerre. Ses traits s’étaient durcis, la froideur de son attitude n'étant plus 'une simple façade. Son cœur s'était quelques peu gelé après avoir vu la mort en face, en sentant la vie s'échapper au creux de ses bras. Son impétuosité, son imprudence… transformés en sagesse. Les traits de caractère du Nord s'étaient renforcés.

Elle était devenue plus calme et plus posée, ce qui contrariait parfois Amber qui avait gardé son âme de fonceur. La jeune O'Dowd n'en demeurait pas moins courageuse et téméraire. La justice était devenu sa priorité et n'hésitait pas à risquer sa vie dés qu'elle savait qu'une personne courait un danger sur le champ de bataille, que ce soit un civil ou un équipier. Quand aux Wyrms.... Quand elle en trouvait un … Elle était impitoyable avec lui. Elle n'aimait pas cette guerre. Elle n'aimait pas ces pratiques. Elle détestait le monde dans lequel elle vivait maintenant. La petite fille était morte lorsqu'elle vit son premier compagnon tomber au combat et la femme qu'elle était devenue n'oublierait jamais cette sensation de désarroi et d'impuissance.

Lors de son plus terrible combat, un Dragon venu tout droit de l'enfer et son Dragonnier de Feu lui brûlèrent l'intégralité de sa jambe gauche au second degré. La douleur était si forte, son intolérance pour les hautes températures vivace, Kouraï s’évanouit sous l’intensité des flammes qui lui léchèrent la peau. Elle crût en mourir mais heureusement pour elle, Amber avait réussi à la sauver in extremis du trépas. Le visage marqué de brûlures de ce Dragonnier resta gravé dans sa mémoire et elle se jura de le retrouver un jour et de lui montrer de quel bois elle se chauffe....

C’était la première fois qu'elle rencontrait un adversaire qui lui laissait un goût amer dans la bouche … Son supérieur l’envoya se rétablir à Lindorm, son ancienne académie, pour se remettre de ses blessures tout en restant « en famille ». Son médecin traitant n'étant autre qu'Ervin Mikelis, son ex-professeur-bourreau. Cependant elle n'appréhendait pas trop leurs retrouvailles. Elle n'était plus la gamine tout-feu tout-flamme qui lui causait des problèmes.

Dans sa vie privée, la guerre débutait à peine que Kouraï perdit deux de ses jeunes frères lors d'une attaque Wyrm. Autant dire que penser à sa famille, si loin et démunie, la déprimait. Elle essayait d'occulter ses idées noires sans grand succès, en essayant de paraître « la même » Kouraï enjouée. Mais : « Il est plus difficile de dissimuler les sentiments que l'on a que de feindre ceux que l'on n'a pas. »

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La jeune femme resta donc plusieurs mois en convalescence à Lindorm sous la protection d’Ervin Mikelis. Une fois en pleine possession de ses moyens, ses jambes pouvant enfin la porter sans aide, elle reprit le chemin des champs de bataille avec son escadron des Comètes de Feu. Sa hargne était encore plus grande, son désir de supprimer les Wyrms et de les faire se soumettre à la volonté de Limlug n’avait fait que croître. Cette haine se renforçant lorsqu’elle apprit la mort de Neventer lors d’une bataille contre des éclaireurs Wyrms. Cette nouvelle la laissa sous le choc pendant des semaines. Elle se rendit compte que l’amitié qu’elle pensait avoir pour lui était bien plus fort que ce qu’elle voulait bien se permettre de croire. Elle aimait cette espèce d’idiot, c’était le seul homme qu’elle ait jamais aimé à ce point. Elle réclamait vengeance, elle n’avait pu lui dire ce qu’elle avait sur le cœur, lui laissant un goût âpre dans le cœur. Encore fallait-il qu’elle s’en soit rendu compte avant…

Depuis la trêve, Kouraï a rangé son frein mais espère que cette soit disant paix se pérennise … Cependant sa soif de vengeance pour toutes les pertes qu’elle du essuyer ces quatre dernières années n’étant pas tout à fait étanchée … Une paix avec les Wyrms … Peut être mais pas avec tous en tout cas.

✘ Pseudo Internet : Kouraï
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? … Hum … c’est juste encore et toujours moi o/
✘ Le Code : Valider.

✘ Nom :Amber
✘ Surnom : « Le Butor »
✘ Âge : 26 ans
✘ Type :Feu
✘ Don qu'il vous a légué : Pyrokinésie : Contrôle de n’importe quelle source de chaleur grâce à son esprit
✘ Nation d'origine : Narthan

Spoiler:

Etant un Dragon de Feu, Amber est doté d'une musculature massive et plutôt impressionnante. Ses écailles rouges aux reflets dorés semblent lisses tellement elles s'assemblent pour former une carapace impénétrable. Il possède de grandes cornes noires au nombre de 4 sur le haut de sa tête ainsi que des yeux jaunes sans pupilles. On pourrait le croire aveugle mais détrompez vous, il voit très bien l'animal. De musculeuses ailes se trouvent sur son dos. Ses pattes griffues sont épaisses mais acérées et d'un noir ébène.

Amber est un Dragon impétueux qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, il est sanguin et démarre au quart de tour au moindre faux pas, à la moindre parole qui pourrait être mal interprétée. Cependant sous ses airs de grosse brute épaisse se cache un cœur d'or, toujours prêt à secourir ceux pour qui il a de l'affection, il ne se désintéresse pas pour autant des autres humains. Brave et courageux, du haut de ses 26 ans il a l'air d'un sage alors qu'il n'en est rien. Enfin, pas que ses paroles n'ont aucune valeur mais Amber se fit plus à son instinct qu'à une réelle réflexion, ce qui lui a déjà joué des tours bien des fois, mais que voulez-vous : on ne se refait pas. Il aime cependant donner son avis que cela plaise ou non et parfois il est de bon conseil, surtout pour les humains qui ne voient généralement pas plus loin que le bout de leur nez.

Chahuteur, il est taquin, de temps en temps mesquin, mais cela reste un des traits attachants de sa personnalité, il n'a pas de pensées vraiment méchantes, il est juste un peu gauche avec sa manière de parler et d'enquiquiner son monde. Ce qu'on pourrait retenir d'Amber en quelques lignes : Une face de brute bourrue, une personnalité qui peut faire des étincelles mais si vous l'avez dans votre carnet d'adresse, vous pouvez être tranquille, il sera toujours là pour vous.