✘ Nom : Bartoli, autrefois Estacado en nom d'emprunt.
✘ Prénom : Lucia, Fidelina. Son vrai prénom est... Bartolomeo.
✘ Surnom : "La Piccolina", soit "la petite" en Lostreg. Parfois "Rossignol".
✘ Âge : Dix huit ans.
✘ Groupe : Wyrm, membre de la faction des Isolationnistes.
✘ Nation d'origine : Lostrego, mais a grandi à Bianca, en Aeria.
✘ Métier : Éclaireuse Wyrm, apprentie cartographe.
✘ Arme : Une arbalète lourde avec baïonnette et une main prothétique mécanique englobant la main et l'avant-bras.

Physique ♦ Lucia est une jeune fille semblant coincée entre la femme et l'enfant, encore dans l'adolescence. Ses grands yeux d'eau verte s'harmonisent avec sa petite bouche en forme de cœur et son nez rond et court, avec un ensemble de visage ovale aux courbes douces et poupines. Brune diaphane aux traits délicats, Lucia est menue et presque aussi petite qu'un enfant, ne mesurant qu'un mètre cinquante trois pour un poids dérisoire. Elle est ainsi appelée "petite" par une grande majorité des gens qui la côtoient, sans que cela l'énerve: elle est un peu la petite sœur de tous les Wyrms, la Piccolina fragile qui représente le futur et l'espoir du groupe; ce n'est bien sûre qu'une image, mais une image tenace qu'elle accepte comme étant en quelque sorte sa "marque de fabrique". Sa voix est flutée et haut perchée, à la vocalise légère: Lucia est un vrai petit oiseau chanteur, ce qui fut d'ailleurs une grande source de plaisir pour celui qui fut son maître. Cependant, sa voix est complètement impubère, ressemblant à la voix mixte qu'ont filles et garçons avant de muer. Une voix d'enfant, pas d'adulte.

Amoureuse des voltiges de haut vol et poursuivant comme elle le dit "un éternel voyage", Lucia se vêt de manière pratique et confortable. Des pantalons amples ou de cuir, de bonnes bottes et d'épais gilets sur des chemises légères. Elle aime également à porter un épais manteau à capuche simplement sur ses épaules, telle une cape et met une paire de lunettes de monte quand elle fend les nuages en compagnie de son dragon, le véloce Apep, pour se protéger du vent. La jeune fille est une voyageuse, une découvreuse et une survivante. La distance et les obstacles ne lui font pas peur et elle prend le temps de se vêtir avec soin durant ses pérégrinations, même s'il est vrai qu'elle est d'une nature coquette, adorant les belles choses, les toilettes féminines et surtout les vêtements en dentelles. Mais en choisissant de devenir Wyrm, Lucia a renoncé aux robes. Elle sait que la vie exige des sacrifices, du plus futile au plus primordial, et assume cet état de fait avec une grande résignation. Lucia dégage une forte odeur de cannelle, chaude et boisée. Cela vient tout simplement du fait qu'elle compense son manque de lotos avec de la cannelle, connue pour ses vertus légèrement psychotropes et relaxantes.

Le chiffre "Quatre" est tatoué sur son front, en signe Numéra, l'ancien système de numération utilisé par les Lostregs durant l'Antiquité et encore utilisé de nos jours. Lucia n'est ni spécialement honteuse ni fière de cette marque issue de son passé trouble d'esclave, apposée sur son front par un maître étrange qui rangeait ses ilotes par ordre de préférence; elle était la quatrième. Elle a toujours été la quatrième: ni la première, ni la dernière et elle prend ce tatouage pour une leçon: le passé ne peut être oublié et il n'y a pas besoin d'en avoir honte, puisqu'il est passé. Il lui rappelle aussi sa place parmi les autres: elle n'est ni la première ni la dernière. Ni une Alpha ni une Oméga, simplement une fille parmi tant d'autres. Ni celle qu’on préfère, ni celle qu'on déteste.

Pourtant encore une fois, méfiez-vous des apparences avec La Piccolina. Sous cette douceur adolescente se cache en réalité un jeune homme, castrat de son état, qui a toujours vécu habillé en fille selon le désir de son ancien maître. Ainsi, Lucia ne sait pas se comporter autrement que comme un individu de sexe féminin et n'a jamais porté de vêtements allant de pairs avec son propre sexe. Ce n'est pas que la brune se voit comme une personne transgenre, c'est simplement qu'elle est devenue ce qu'on a voulu faire d'elle et qu'elle rejette tout logiquement tous signe de sa prétendue masculinité: elle a un corps d'homme mais un cœur de femme. Sa petitesse, l'absence de pomme d'Adam ou de pilosité et ses hanches larges sont des mutations morphologiques due sa sa castration survenue avant l'âge de sept ans, faite pour empêcher sa mue vocale. Si Lucia parle d'elle-même au féminin sans jamais faillir, son statut de castrat est un sujet qu'il vaut mieux éviter avec elle au risque de la faire tomber dans la neurasthénie.

Personnalité ♦ Méfiez-vous des apparences avec la Piccolina. Son apparence immature cache une fille franche, décidée mais directive. D'une nature pourtant réservée et prudente, la jeune fille prend beaucoup d'initiatives et est autoritaire, volontaire et étant capable d'action à long terme et d'efforts prolongés. Le travail ne lui fait pas peur, bien au contraire: il l'épanouit. Disciplinée et ordonnée, elle est courageuse et digne de confiance: on ne fait pas en vain appel à elle. Lucia aime l'ordre, la précision, la stabilité et la sécurité et à l'inverse déteste ce qui n'est pas naturel ou sain. Elle a toujours apprécié l'harmonie entre les gens et la vie de famille, qu'elle reconstitue aujourd'hui au sein des Wyrm qui sont pour elles "ses grands frères et ses grandes sœurs mais aussi ses pères et ses mères". En exemple, l'admiration sans borne qu'elle a pour Venecia Garcez et la tendresse infinie de petite sœur qu'elle a pour Ryan Shrewsbury, tout comme le fait qu'elle voit Lucien Sadalsuud comme une figure paternelle de substitution. Attachée aux traditions et aux valeurs morales, la brune est malgré les apparences quelqu'un d'un peu rigide, perfectionniste et un peu maniaque. Un trait hérité de son passé particulièrement riche en routine et en travail calculé. Toute petit déjà, elle était disciplinée et ordonnée et n'a jamais posé de problèmes majeurs à ses parents qui pouvaient compter sur son sens des responsabilités.

Sentimentalement, elle est pudique et discrète et affiche un réel problème de communication. Bien qu'elle cherche à plaire aux autres et à se montrer charmante, soucieuse de ses proches et attachée à leur faire plaisir, Lucia n'est pas très à l'aise avec les démonstrations d'affections, même fraternelles. Qu'on ne s'y trompe pas: Lucia aime l'amour, elle apprécie d'être aimée et choyée mais ne peut tout simplement pas supporter qu'on le lui montre. Elle est une enfant, selon ses propres dires, avec un passé difficiles. L'amour et l'affection sont deux choses qu'elle aime confusément sans vouloir les ressentir, ayant fugacement ressenti un premier amour qui se termina sans naitre. Les contacts physiques lui déplaisent grandement et elle s'est promis de rester vierge jusqu'au jour de sa mort, le sexe la terrifiant à un point inimaginable.

Cela dit, les défauts de Lucia sont nombreux. Ambitieuse, elle est parfois incroyablement égocentrique et a du mal à mettre le point de vue des autres avant le sien. Si elle se sent critiquée ou si son amour-propre est blessé, si l'ordre des choses est bouleversé ou si ses plans sont avortés, la brune peut se montrer particulièrement rogue et arrogante, parfois colérique. Elle a hérité de sa nouvelle liberté un tempérament autoritaire mais personnellement capricieux, compensant aujourd'hui son ancienne vie d'esclave sans fantaisie ni liberté. Mais en général la jeune fille sait se contrôler car elle a besoin de vivre dans la paix et l'harmonie: c'est pour cette raison qu'elle est devenue Wyrm. Paradoxal, non?

Qui se méfie d'un enfant? C'était une question que s'était posé une famille de la noblesse Aérienne en achetant une toute petite fille sur la place aux esclaves de Bianca, la cité Céleste. Personne ne blâme l'innocence et les visages d'anges font se détourner les yeux. Elle n'avait que cinq ans et était née de parents esclaves, n'ayant pas de nom. Une toute petite fille brune aux grands yeux verts à qui on offrirait l'Unique sans confession. L'enfant était sage, mature: elle savait qu'elle ne reverrait jamais ses parents depuis le jour où elle avait été placée sur le marché, et leur avait simplement dit au revoir. La vie devait continuer et suivant ses nouveaux maîtres, elle les avait docilement suivi. On ne lui donna pas de nom dans l'immédiat, car la politique de la maisonnée était étrange: chaque esclave avait un numéro plutôt qu'un prénom, selon sa place dans les faveurs de Sandoval Suarez de Delaga, le maître des lieux. Il avait une dizaine d'esclaves, certains avec des numéros temporaires écrit au fusain sur l'épaule, la joue ou le bras selon leur domaine; esclave de compagnie, esclave de cuisine. Esclave combattant, de plaisir aussi. La petite n'était rien de tout ça. On lui apprit à parfaire son Aérien en lui faisant entretenir son Lostreg. On lui apprit à lire et à écrire. On lui apprit également le goût du travail bien fait, celui des responsabilités; c'était une bonne petite, intelligente et docile. Elle apprenait vite.

A neuf ans, elle devint Dieci, le numéro Dix et on la chargea de surveiller les autres esclaves et malgré son jeune âge, de leur donner les directives de la journée. Elle était en charge des esclaves de son âge et son numéro temporaire resta sur son épaule des années durant, tandis qu'elle travaillait dur pour maintenir son rang. A douze ans, on lui donna Nove, le numéro Neuf et sitôt qu'elle fut en âge de prendre un peu de confiance en elle, elle commença le véritable but de son achat par Sandoval de Delaga: on la chargea de faire transiter de la poudre de Lotos del Rey chez des clients importants de la ville, parfois des fleurs entières. La petite fille ne faisait pas de grands trajets, mais elle se débrouillait bien. Personne ne se méfie d'un enfant; personne n'imagine qu'il porte sur lui les fleurs de l'ivresse tant convoité par la noblesse décadente de la ville et que son maître est un des acteurs principaux d'Hydra, la mafia locale. Elle est une simple esclave, obéissante et aveugle; elle n'a jamais connu que ça et ses ambitions d'enfant se résume à obtenir un chiffre plus proche du Un. C'était tout simple.

Elle devint Sette, le Sept, avec l'âge et les livraisons faites avec succès. On lui laissa alors quitter la ville pour battre la campagne pour rejoindre d'autres clients du maître. Il avait confidence en elle car elle lui était complètement dévouée, aimant sa vie qui n'était pas aussi difficile qu'on aurait pu le croire. Elle avait à manger et à boire, un toit sur la tête, une raison d'obéir. On ne la frappait pas et elle avait reçu une éducation complète en échange de son travail. Quant à ce qu'elle livrait, elle était bien trop jeune pour y penser. Et quand bien même? Les ordres du maîtres étaient tout. La curiosité n'avait rien à faire là dedans; elle n'était pas malheureuse de sa condition. Une fille un peu plus âgée qu'elle, Cinque, avait le numéro Cinq tatoué sur le corps. Elle était sa meilleure amie et sa confidente, et les adolescentes s'aimaient comme des sœurs qui n'auraient pas les mêmes parents. Sandoval comblait Cinque de présents, qu'elle-même offrait à son amie. Elle partageaient ensembles sucreries, jouets et plus tard, pétales de Lotos et alcools de miel et d'amande. Le maitre s'assurait la docilité de ses esclaves préférés en les initiant aux Fleurs du Roi, les rendant dépendant. Cinque et son amie ne firent pas exception.

A quinze ans, elle avait pleuré lorsqu'on avait tatoué définitivement son nom dans la chair de son front: elle serait Quattro, la Quatrième. Pas la dernière, mais pas la première. Pas la pire, mais pas la meilleure. Ce n'était pas une mauvaise place. Quattro était l’adolescente sage et travailleuse à laquelle on permettait de sortir pour effectuer les livraisons de Lotos, et qui en récompense avait le droit de s'enivrer de leurs effluves, bercée par une douce et terrible dépendance. Elle était l'esclave patiente et fidèle qui savait lire et écrire, lire des cartes. On enviait son statut, son numéro, même si elle n'était pas Première. Elle aurait voulu être Uno, le Un, mais son nom était à présent définitif. Elle était Quattro et cela lui convenait, proche de son amie Cinque. Son amie si douce, avec ses longs cheveux blancs et ses yeux vitreux et apathiques. Sa meilleure amie, sa sœur de cœur, sa seule amie. Quinze ans toutes les deux, deux belles fleurs à peine écloses, aux senteurs de lotus et de jasmin. Deux boutons juvéniles et pourtant si gorgés de parfum. Et le temps passait si vite pour Quattro, qui avait tant à faire en dehors de la maisonnée. Peut-être trop à faire pour voir la vérité dans les yeux glauques de son amie qui à son contraire, haïssait sa vie. Cinque était une belle petite poupée qui n'avait comme seul devoir que d'être belle et d'amuser le maître, depuis un âge très jeune. Cette vie la dégoûtait et l'usait mais jamais elle ne parla de ses devoirs à son amie. Elle ne devait pas savoir, elle qui était si innocente et pure. Jamais.

Tout l'amour que Quattro avait pour Cinque était celui d’une sœur et d'une amante à la fois. L'amour chaste et pure d'une enfant sans pulsions, à l'amour sans motivations, sans besoin. Un amour à la fois sourd et aveugle, muet par nature et pour ses propres oreilles; un amour qui ne se déclara jamais et qui fut longtemps inconnu de celle qui le ressentait. Mais un soir l'harmonie de la maisonnée fut détruite alors que Cinque avait prit la brune par la main; elle voulait qu'elles fuient ensembles. Mais fuir pour aller où? Quattro n'était pas malheureuse au domaine Delaga. Et elle était heureuse parce qu'elle avait Cinque: sa vie était parfaitement ordonnée. La consommation de Lotos aidait à s’en persuader mais Cinque avait plus de volonté que son amie et la traina de force hors du manoir, malgré ses protestation: elles partiraient ensembles et vivraient une nouvelle vie, libre. Mais pour Quattro, la liberté ne voulait rien dire. Que signifie ce mot pour un enfant d'esclave, esclave lui-même depuis le jour de sa naissance? C'était ici qu'elle aimait être, au bras de Conque, à respirer les vapeurs de Lotos. Dehors, c'était la vaste monde. Dehors était effrayant. Peut-être Quattro cria-t-elle trop fort mais les gardes mirent la mains sur elle et le maître en personne vint les châtier; Cinque résista à leur capture, essayant de protéger Quattro qui allait se rendre sans discuter.

Et soudain, un coup de feu. Un seul et unique, dans la poitrine de son amie. Quattro vit Cinque tomber au sol, raide morte. Comprenant soudain la réalité de sa mort, la brune se sentit perdre pied, prenant le corps de son amie dans ses bras, la berçant et pleurant à chaude larme. Cinque lui demanda d'être libre pour elle. D'apprendre à être libre, d'apprendre à vivre sans elle; tout ce que Quatro ressentait pour elle se changea en désespoir lorsqu'elle expira, lui donnant son véritable nom. Cinque s’appelait Lucia - la Lumière - Estacado. La lumière de l'existence de Quattro venait de s’éteindre définitivement et lorsque le maître la saisit pour la mettre à la porte par lui-même - elle voulait être libre? Alors qu'elle le soit! Qu'elle meurt dans les rues - elle ne réalisa même pas ce qui était en train de se jouer. Cinque, Lucia n'était plus. La Lumière s'était éteinte et à présent Quattro se retrouva livrée à elle-même, à une liberté cruel, cruellement donnée, qu'elle ne voulait même pas. Lucia lui avait offert par sa mort un étrange cadeau. Être libre, en étant seule? Comment être libre, quand on a perdu celle qui représentait tout pour vous?

Elle mendia, elle erra dans les rues. Le signe sur son front ne voulait plus rien dire car dans les rues de Bianca, être la Quatrième ne voulait plus rien dire. Alors quand un jour on lui demanda son nom, elle réfléchit avant de répondre... Lucia. Lucia Estacado. Pour qu'un peu de sa Lumière soit en vie en elle, jusqu’au jour de sa propre mort. Pour que son sacrifice ne soit pas vain. Elle serait Lucia. Elle vivrait pour savoir ce qu'est la liberté, si elle la rencontrait un jour. Jusqu’à ce jour, elle serait Lucia Estacado. Le manque de la Fleur du Roi vint très vite, la laissant faible, incapable de nourrir sa dépendance.

Quattro connu la liberté comme la dernière volonté de quelqu'un d'autre. Elle connu l'amour après la mort de la personne aimée, ne cessant jamais de chérir profondément le souvenir de Cinque qui avait en elle. Elle l'aimerait pour toujours et se promis de n'avoir qu'un seul et unique amour, ou plutôt deux: Cinque et ce qu'elle cherchait désespérément, la liberté. Quittant Bianca comme elle le pouvait, Lucia chercha à rejoindre les cultures de Lotos de la famille Delaga, espérant y trouver du travail et de quoi soigner son addiction. Mais ce ne fut pas un travail qu'elle trouva en rejoignant les chants tintinnabulants de Lotos qui l'accueillirent avec une singulière litanie. Elle savait ces plantes capables de parler, de chanter, de communiquer avec les humains. Et pourtant, cette nuit, les lotus chantèrent pour elle, alors qu'elle s'y était perdu. Dans le ciel noir, une immense forme dansaient dans l'air sombre comme une figure irréelle; c'était un spectacle magnifique et la jeune fille se demanda si ce n'était pas le parfum des lotus qui la faisait divaguer. La créature multicolore se posa parmi les fleurs blanches, déluge de couleurs hypnotiques tandis que l’adolescente s'était gorgé des senteurs narcotiques des lotus. Le magnifique dragon lui offrit une fleur de la pointe de son museau et elle s'endormit contre lui, sombrant dans l'apathie. "Un jour, je t'emmènerai à Blancoeur chercher La Fleur", avait dit la créature tandis qu’elle s'endormait. Avait-elle rêvé cela? Qui parlait? Une voix d'enfant... "nous trouverons l’Étoile des Dragons. En attendant dors, petite fille"... qui était-ce? Elle avait déjà perdu pied, bercée par les chants cristallins des lotus.

Elle se réveilla au souffle du zéphyr dans ce champ de fleur, l'étrange créature toujours à ses côtés. Il était tellement beau, tellement irréel. Et le dragon l'emmena sur son dos, au delà des nuages. Ils voyagèrent longtemps avant qu'à contrecœur ils doivent regagner le sol. Lucia reconnut Lostrego, sa terre natale et celle qu'elle avait parfois arpenté pour le compte de son ancien maître. A présent qu'elle était libre de cette servitude, qu'allait-elle faire. Elle n'osait être libre, l'étant sans l'être: Lucia ne pouvait s'affranchir de l'emprise du doux Lotos et son corps s'affaiblissait de jour en jour. Entre crise d'angoisse et de fièvre découlant du manque, les cruels lotus ne cessaient de l’appeler. Et rien, même pas la présence amicale d'Apep, le dragon qui cheminait avec elle pour des raisons qu'elle ne comprenait pas, ne pouvait l'apaiser. Croquer le doux Lotos... cette fleur n’était pas que celle qui apaisait ses craintes; elle était aussi le lien qui l'unissait post-mortem à Cinque, ayant le goût et le parfums de leurs souvenirs communs. Cinque, son tendre Lotos, aux feuilles si blanches, si douce. Le doux parfum des souvenirs heureux, capiteux, addictif. Il ne suffirait pas qu'elle ne soit plus esclave pour que s'efface sa servitude.

Lucia connaissait un pharmacien lotophage vivant dans la grande Prima, qu'elle avait déjà fourni; peut-être pourrait-il l'aider. Cependant lorsque la jeune femme se présenta à la porte de l'homme, ce dernier lui laissa porte close: pas d'argent, pas de lotus. Et il n'avait rien pour compenser le manque de cette drogue rare et méconnue. En pleine crise de manque, Lucia fit une chose qu'elle n'aurait d'ordinaire jamais faite: elle s'introduit dans la maison de l'homme fut prise la main dans le sac en train d'essayer de mettre la main sur un lotos ou deux. La justice Lostreg fut expéditive et tandis qu'elle fut trainé en prison, Apep ne lui fut d'aucun secours. Il avait été effrayé comme un enfant et était parti à tire d'aile, abandonnant celle avec laquelle il était pourtant devenu ami. On lui coupa la main gauche - puisqu'elle était gauchère - en guise de punition et on la condamna à un an de prison. Elle pleura de longues nuits dans le noir de sa cellule, abandonnée par son dragon, comme si soudain elle se sentait absolument seule au monde; c'était le cas. Alors elle préféra s'endormir et rêver du temps passé. Rêver du sourire de Cinque, du goût des tendres pétales du Lotus. Rêver du temps où elle n'avait pas mal, où elle avait encore sa main gauche.

Un homme vint à elle, et la sortit de sa cellule. Il s’appelait Michele Sadalsuud et avait presque son âge, lui offrant un toit, un emploi: elle deviendrait servante de sa famille. Reconnaissante mais blessée, la jeune fille reprit ses bonnes habitudes. Elle travaillait dur pour d'autres personnes; son emploi était singulièrement le même que ce qu'elle faisait en étant esclave, à savoir être coursière de la famille. Livrer des paquets, des messages. Pourtant il ne fallut pas longtemps pour qu'on s’aperçoive que ses fièvres à répétitions n'avaient rien de normal. Michele, étudiant la pharmacopée, décela tous les symptômes de la toxicomanie chez sa servante. C'est à cette période qu'elle fit la connaissance de Lucien, le frère aîné de Michele. Un homme qui venait et repartait comme le vent, dans de grands éclats de rire, un mystère sur pattes qui disait tout et rien à la fois. Mais il était gentil avec elle. C'était tout ce qui importait à cette petite souris grises qui ne voulait pas être une gêne pour sa famille de bienfaiteurs. Racontant son histoire à Michele, elle déchira le cœur tendre de ce pauvre garçon qui voulut autant soigner Lucia de son addiction qu'en savoir plus sur cette étrange fleur qui savait communiquer avec les humains. Ils montèrent alors une expédition sur les routes de Lostrego, passant par Aoun pour rejoindre la mystérieuse Wuweishu. Le fait que Lucia parlait Wushei impressionna le jeune homme et ils remontèrent la piste d'une plante aux vertus anxiolytiques dans les montagnes périlleuses de la région.

Lucia se proposa comme cobaye pour élaborer un anxiolytique assez puissant pour soulager les crises de manque des lotophages et toute personne consommant des opiacés et si Michele se montra récalcitrant à "utiliser" la jeune fille au début, il comprit bien vite qu'elle se portait volontaire non seulement pour aider la recherche, mais aussi pour survivre. Sa dépendance était forte et l’affaiblissait de jour en jour. La poudre qu'il mit au point la soulagea un moment, jusqu'à ce que le souvenir de Cinque fut trop fort et qu'elle retourne planter son nez dans le pistil de la corolle défendue que Michele cultivait pour en extraire de quoi l'étudier, derrière le domaine familial. Ce fut Lucien, l'aîné, qui tenta de raisonner la jeune fille dont l’addiction semblait bien plus insidieuse qu'une simple addiction chimique; c'était une dépendance affective qu'avait Lucia pour le lotos. Lucien, plus lucide que son petit frère, fut le premier à comprendre ce fait. Il avait regardé la jeune fille parler aux fleurs comme personne, les faire vibrer à l'envie de manière charmante et essayer de comprendre leur langage complexe fait de tintement et d'ouverture et de fermeture de corolle. Et quand elle lui avait montré la tendresse des Lotos, leurs carillons joyeux qui dansaient dans l'air au son de sa voix, il décida de la surnommer usignolo mio, mon petit rossignol.

Apep revint, après de longs mois d'absence. Lucia ne lui en voulut même pas: c'était une créature étrange et immature que les humains terrifiaient parfois. Il avait une mentalité qu'elle ne saisissait pas, simplement contente de le revoir, de pouvoir le toucher même si elle ne pourrait plus le monter avec une main en moins. Doucement pourtant, elle guérit. Le blanc de ses yeux retrouva son uniformité, elle cessa de trembler, d'avoir des sueurs. Elle reprit des couleurs et l'appétit, petit à petit, et parvint à se retenir d'aller s'enivrer de l'odeur des Lotos qu'elle cultivait pour Michele, lui apprenant tout ce cette fleur vivante et exotique qui communiquait. Un soir d'été, tandis que Lucien était venu lui rendre visite tandis qu'elle prenait soin des lotus, Lucia l'entraina parmi les fleurs de sa seule main valide. Elle n'avait plus mal, mais ne se sentait pas libre. Il y a toujours quelque chose qui nous enchaine et peut-être que la liberté que recherchait Cinque n'existait tout simplement pas. Les chaines qu'elle portait l'enchainait à présent aux Sadalsuud. Mais elle les aimait: Lucien, et ses élans philanthropes comme pernicieux, Michele et le tendre amour qu'elle lui inspirait et qu'elle avait pudiquement refusé, arguant qu'elle aimait déjà quelqu'un. Et leur sœur, et leur parents. Et Marcello qu'elle ne connaissait pas. Elle les aimait tous car il lui donnait ce dont elle avait toujours manqué: une famille. Le souvenir de Cinque n'était plus le seul qu'elle possédait mais parmi cette kyrielle de bons moments, il restait son trésor inestimable.

Son unique main était minuscule dans celle de Lucien. Le parfum des fleurs dans l'air nocturne tait agréable sans être capiteux et elles chantèrent un long moment tandis qu'elle dansa follement avec le blond, qui la faisait sourire sans pareil. Mais quand il lui demanda d'arrêter pour le suivre, Lucia fut dubitative; elle suivit pourtant Lucien jusqu'à son atelier, dans la cave familiale. Lucien travaillait à toutes sortes de machines étranges et compliquées mais il en fut une qu'il lui adressa, prenant son moignon grossier pour y fixer une main mécanique. Cette prothèse, il la lui offrit. Elle mettrait certes du temps avant de savoir s'en servir correctement, mais il lui offrit la pleine mesure de ses moyens, à nouveau. Il lui offrit un rêve, qu'elle chérirait toute sa vie et pleurant de toutes les larmes de son cœur elle avait fondu sur lui, pour l'embrasser de toutes ses forces. Comme elle l'aimait, et comme elle aimait Michele! Comme ils étaient bon avec elle! Il était tout ce qu'elle avait avec la présence sporadique d'Apep le lunatique, là sans l'être, jouant avec les nuages avant de retourner auprès d'elle. Jamais elle n'avait eu à parler de son tatouage, de son ancienne vie, de son crime. Ils l'avaient toujours prise comme elle était, volontaire mais fragile et si Michele lui avait confessé son inclinaison pour elle, il avait compris son désir de rester vierge et pure pour toujours.

Elle qui avait du s’habituer à utiliser sa main droite réapprit à manœuvrer une nouvelle main gauche, lourde et lente, qu'elle devait graisser et entretenir. Une main bien singulière mais le plus beau cadeau du monde. Jour après jour, Lucia s'approchait de la liberté, cadeau qu'elle ferait à la mémoire de son amour défunt. Elle qui n'avait jamais voulu être libre faisait ça pour le souvenir délicat de Cinque, pour qu'elle ne soit pas morte en vain. Pourtant l'odeur de la liberté était au moins aussi douce que le parfum du lotos. L'alliance ne la tenta pas, pas plus qu'Apep: pourquoi faudrait-il devenir soldat si l'on voulait être lié à son dragon? Pourquoi faudrait-il servir la cause de l'armée, embrasser les idéaux des Territoires si l'on voulait simplement vivre paisiblement avec son ami? Apep fit preuve d'une étrange maturité en lui parlant de cette histoire. La Déchirure, l'Alliance. L'armée et les Wyrms et entre tout ça, les gens comme elle qui voulaient vivre libres et paisibles. Lucia se sentait proche de son dragon, même s'il était immature, capricieux et changeant. Elle ne lui en voulu jamais pour son abandon, puisqu'il était là à présent. Ils dormaient l'été sous le grand saule de la demeure Sadalsuud, dansaient dans le ciel Lostreg en embrassant les nuages et tournoyant comme un manège. La vie était douce, mais il lui manquait le sel qui fait la vraie liberté. Il manquait le but, même si le devoir était là.

C'est alors que le père de Lucien et Michele vint voir Lucia pour lui demander de se lier avec Apep, qui semblait un dragon très ancien qui pouvait parler de la Déchirure qu'il avait vu de ses yeux. Apep, un dragon si vieux? Lucia fut plus que surprise mais elle ne voulait pas devenir un soldat; elle ne voulait pas se battre et mourir dans des guerres qui n’étaient pas les siennes. Elle devait vivre pour honorer la mémoire de Cinque, pour rendre Michele heureux, lui et sa famille. Cette famille qui avait tant de secrets: on le lisait dans les yeux de Lucien. Mais le patriarche des Sadalsuud lui proposa simplement de rejoindre Lucien à un point donné et de faire son choix. Lucia, curieuse et docile, obéit à la volonté familiale et chevaucha Apep pour rejoindre son ami, son père de substitution. Lucien Sadalsuud l'étrange plaisantin aux yeux parfois si durs. Son cadet, le doux Michele, pleura son départ comme elle pleura de même sans le lui montrer, une fois que les nuages la cachèrent. Et tandis qu'elle rallia le point demandé, les terres se firent plus hostiles. Lucien, tout sourire, l’accueillit d'une embrassade et d'un "bienvenue chez les Isolationnistes"! qu'elle eut du mal à comprendre. Et le petit rossignol partit chanter chez les Wyrms après avoir mélanger son sang avec celui d'Apep, découvrant que sa voix avait à présent un bien étrange pouvoir qu'elle ne savait absolument pas maitriser. On la surnomma la piccolina, la petite, parce qu'elle devint rapidement la petite sœur de tous les Isolationnistes, l'enfant sage et sérieux qui ne désirait qu'apprendre et aider tout un chacun. Soigner les blessés, aider aux repas, offrir ce qu'elle avait à offrir: sa maitrise du Lostreg, de l'Aérien, du Waterfieldian et du Wushei, sa capacité à lire et dresser des cartes. Tout était utile ici, et elle n'avait pas asse de ses deux mains pour aider ses pairs avec lesquels elle se lia rapidement, bien que d'une nature réservée et timide.

La beauté des paysages sauvages qu'elle arpenta était irréelle. Elle découvrit des couchers de soleil rougeoyants d'ambre et de rubis, les lit d'étoiles et les aurores boréales qui couvraient le ciel nocturne de Nordheim de nappes de folles couleurs avec Venecia et sa dragonne Erzulie qu'elle commença à admirer. Les plaines d’émeraude et de saphir des littoraux d'Aeria avec Lucien, pavées de fleurs subtiles et délicates et de falaises hérissées comme des rasoirs. La vie était dure dans l'Inconnu, mais elle pouvait compter sur sa nouvelle famille et sur cette homme mystérieux qu'on lui avait dit de rejoindre. Personne ne lui posa de question sur ce quatre tatoué sur son front ou sur son étrange prothèse mécanique. Chacun voulait vivre libre et pour ses propres idéaux avec son dragon. Personne ne voulait servir une cause qui n'était pas la sienne et celle qui réunissait les Isolationnistes séduit Lucia: elle s’imagina que si elle avait encore été de ce monde, Cinque aurait embrassé les idéaux des Isolationnistes. Comme elle aurait voit ces paysages, qu'elle connaisse ces gens! Comme elle aurait voulu que sa tendre amie soit à ces côtés pour goûter à cette liberté qu'elle vivait pour elle à présent. Elle était Lucia Estacado. Lucia était enfin libre. Et où que dorme Cinque, sous les fleurs de son Aeria natale ou sous la mousse d'une forêt anonyme, celle qui fut jadis la Quatrième savait qu'elle était libre à présent. Et son vœu de chasteté n'était pas un poids: il était sa liberté.

Elle n'était ni la dernière, ni la première. Ni celle qu'on déteste, ni celle qu'on adore. Une Wyrm parmi tant d'autres qui offrait le peu qu'elle avait pour que chacun puisse tout comme elle le faisait pour Cinque, être enfin libre. Elle ne serait jamais la première, jamais la dernière. Mais un jour elle serait libre, complètement. Elle en avait la certitude.

✘ Pseudo Internet : Basterd.
✘ Comment avez-vous connu Lindorm ? Cessation d’activé avec le personnage de Jan Wennerström, je tente un Wyrm.
✘ Le Code : Validé.

✘ Nom : Apep-Gaap-Al-Shiral, soit "celui qui est aimé de toutes les couleurs".
✘ Surnom : "Le Chromatique".
✘ Âge : Inconnu, présumé antérieur à la Déchirure.
✘ Type : Dragon Sonique (Air).
✘ Don qu'il vous a légué : Ondes Sonores:
Lucia peut, en utilisant sa voix, produire des ondes acoustiques assourdissantes dans l'air sur un rayon d'une dizaine de mètres autour d'elle, étant l'épicentre de son pouvoir. En modulant sa voix, elle peut modifier les effets de son don pour simplement assommer ses adversaires ou leur causer des dommages plus internes. Ce don est cependant limité par la capacité à produire des sons mais aussi par la capacité pulmonaire de Lucia.
✘ Nation d'origine : Escaval, vallon d'Ombrelune.

Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel se trouvent sur les écailles de cet étrange dragon chromatique. Fin et svelte, Apep est fait pour s'ébattre dans le ciel et les nuages, doté d'une queue musclée et fine lui servant de gouvernail et d'un paires d'ailes multicolores de grande envergure. Le cou long, le mufle fin, sa tête est couverte de plumes lui faisant comme une crinière, se terminant dans le creux de ses épaules. Le bout de son museau qui semble toujours mutin se colore du sceptre de rouge et de ses cousins et ses yeux sans pupilles et iris sont d'un blanc laiteux sans qu'il soit aveugle. Ses os sont légers, ses muscles très flexibles ce qui lui donnent une grande aisance dans les airs où il aime à s'ébattre, passant pour un des dragons les plus rapide et véloce parmi les Wyrms. Le bout de sa queue peut faire sortir une étrange trompe organique préhensile dont il se sert notamment pour se nourrir, savourant le nectar des fleurs comme certains petits oiseaux-mouches. Concernant son identité, Apep n'a pas de sexe; il est un dragon hermaphrodite possédant à la fois les deux genres sans en être d'aucun. Mâle comme femelle, sa voix est ambiguë, ressemblant plus à celle des enfants en bas âge, aigüe et immature. Il parle de lui uniquement à la troisième personne comme le font parfois certains petits enfants en Lostrego, proche de la culture de Wuweishu.

Apep est un individu immature et étrange. Il veut sans cesse jouer et son plus grand trésor est sa liberté. La sienne et celle de sa dragonnière, en réalité. Il est espiègle, joueur et aime à faire des farces, souvent au dépend des autres car il lui manque une part de moralité; on pourrait croire qu'il est encore un dragonneau, ce qui est totalement faux. C'est au contraire un dragon très ancien mais qui a toujours refusé de donner son âge. Lucia sait pourtant de source sûre qu'Apep était présent lors de la Déchirure... il n'aime pas parler de son âge ou de son passé, qui sont des choses ennuyeuses pour lui. Lui n'aime pas ce qui est ennuyeux. Il a la bougeotte, toujours à la recherche de nouveaux compagnons de jeux, de défis à relever, adrénaline à prendre, détestant l'inaction. Lunatique et capricieux comme le vent, c'est un dragon exigeant, parfois particulièrement cruel dans son innocence infantile. Il pense que la liberté est la seule chose importante dans la vie, et qu'il faut se battre contre le monde entier pour la préserver.

Il prend les combats pour des jeux, les mises à mort comme des récompenses, les voyages comme de formidables aventures... et si Apep ne semble rien prendre au sérieux, ce n'est pas qu'une apparence: il est dénué de sens des responsabilités et ne désire réellement que s'amuser dans la vie. Il est innocence, insouciant et farouchement individualiste et opiniâtre. Un rien le contrarie, tout l'amuse et il fait parfois de terribles caprices comme un enfant. Sa relation avec Lucia est tantôt complice, tantôt conflictuelle comme un frère et une sœur aux tempérament contraire pourtant liés par l'amour fraternel: ils prennent soin l'un de l'autre et tant qu'ils n'y a qu'eux, ils savent jouer et d'aimer comme des enfants mais sitôt que les responsabilités entrent en compte, Apep se montre farouche avec sa dragonnière, la forçant à user d'autorité sur lui ce qui déroute plus d'un compagnon de l'étrange duo. Du reste, Apep est un excellent compagnon, aimant et drôle. Mais ne compter par sur lui pour se rendre compte de la difficulté d'une situation ou pour vous sauver. Il ne fait jamais que ce qu'il veut et ne voit pas l'intérêt d'aller dans le sens des autres, humains comme dragons. Il est un caprice du vent dans toute sa splendeur. Car le vent n'a ni dieu ni maître, il n'aime que lui-même et n’obéit à personne. Rien n'arrête le vent, souffler contre lui ne sert à rien et lorsqu'il se déchaine, il emporte avec lui tout ce qui se trouve sur son passage.