I NEED SOME HELP

Feat Nicola

La journée de cours était enfin terminée! La première chose que fit Leïla en sortant de son cours fut de se précipiter dans la cour pour aller voir sa mère. Effectivement, elles s'étaient données rendez-vous à la fin de la journée. Quand la jeune femme arriva au point de rendez-vous, Icy y était déjà à l'attendre. En la voyant, Leïla se jeta au cou de la dragonne qui était allongée à l'ombre d'un arbre. Elle l'enlaça tendrement et soupira doucement d'aise. La présence de sa mère avait toujours été une source de réconfort. Elle alla s'asseoir sur le sol, s'appuyant contre le flanc de la dragonne. Elles se mirent à parler de tout et de rien jusqu'à arriver à un sujet plus.... pointilleux.

- Mère, tu penses vraiment que je devrais aller le voir?

- Bien sûr, Leïla. Souhaites-tu devenir plus forte? Plus habile? Ton point faible est le combat au corps à corps et qui est le mieux placer pour t'aider?

- Le prof' de combat au corps à corps, hein...? dit-elle en soupirant.

Après avoir embrassé Icy, elle la quitta pour se diriger vers les bâtiments de l'Académie. Sa mère l'observa attentivement avant de s'envoler et de retourner dans le refuge.

Leïla arrive là où les bureaux des professeurs se trouvaient. Elle était quelque peu nerveuse et ne savait pas du tout comment Nicola Ferretti allait réagir à sa demande. D'un pas léger, elle s'avança dans le couloir à la recherche de son bureau. Se plantant devant la porte, la jeune femme cogna. Le silence régnait dans le couloir. Elle attendit quelques instants avant de tourner les talons. Il n'était probablement pas là. Tant pis! Sauf qu'en se retournant, elle percuta une personne qu'elle n'avait pas vue. Perdant l'équilibre, Leïla tomba au sol sur son postérieur.

- Vous pourriez regarder où vous mettez les pieds! s'exclama-t-elle.

Tête baissée, une cascade dorée couvrait ses yeux. Elle passa donc une main dans sa chevelure tout en redressant la tête pour voir la personne qui l'avait percutée. Cependant, cette personne était justement l'homme qu'elle cherchait. Elle déglutit péniblement.

- Dé... Désolée, professeur! Je... Je pensais que vous étiez un élève! dit-elle en déviant le regard. Désolée...

FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.

Son bureau...

C'était peut-être un des rares endroits où il aimait être enfermé, même encore aujourd'hui. Et pourtant, les choses avaient quelque peu changé, les élèves affluaient et il fallait prendre au sérieux leur apprentissage, surtout en combat. Les wyrms n'étaient pas loin, même déjà sur le Territoire, et il ne fallait qu'une étincelle pour allumer un brasier. Nicola grinçait encore des dents à l'idée que des êtres sans foi ni loi marchent librement sans être inquiétés.

Mais bon, dans sa grande sagesse, papy Limlug devait avoir raison... Ou alors était-il trop aveuglé par ses petits problèmes pour voir la grosse bêtise qu'il avait autorisé. Mais qui était-il pour juger ? Il n'était personne. Pas même l'ombre d'un gars qui avait un passé. Il n'était rien...

Mais aujourd'hui, il avait fait son deuil de tout ça. Il s'était fait la promesse de renouer avec la vie, seulement cela prenait un peu de temps. On ne peut effacer des mois de souffrance aussi aisément. Alors en reprenant son poste de professeur, le lostreg s'était également promis de prendre plus au sérieux les cours. Il fallait que les étudiants se rendent compte qu'ils ne partaient pas au front juste pour vendre des glaces.

Et alors qu'il tournait à l'angle du couloir, les mains dans les poches, il avançait jusqu'à la porte de son bureau et ne vit pas qu'une personne faisait le planton là, ayant l'air d'hésiter... Jusqu'à ce qu'elle se tourne vers lui brutalement et le percute. La jeune fille tomba sur les fesses, une petite blonde mignonne, qui avait l'air de le chercher. Pourquoi encore diantre ?

- Et même si je suis un élève, est-ce que c'est une manière de s'adresser à quelqu'un ? Encore plus quand on se tient devant une porte.

Ça y était... Il était de mauvaise humeur. Dommage, il était pourtant bien parti avec ses discours plein la tête.

- Que voulez-vous ?

Au moment où cette phrase sortit, Nicola déverrouilla la porte et se déplaçait instinctivement vers son fauteuil, sortant ses dossiers. Il y avait bon nombre d'élèves qu'il ne connaissait pas, pour ainsi dire tous, et il se devait de rattraper son retard, même si cela ne lui plaisait pas...